Publié par Gr0ggY
les femmes doivent reprendre leur place .... aux fourneaux
Je te prépare quoi ? Une crêpe on the tronche ou une pizza in the figure ?
Sérieusement, je ne suis pas féministe et j'irais même jusqu'à dire qu'elles m'énervent "celles là" par moment.
Pourquoi ? Simplement parce que tout ce qui est abusif, extrémiste, etc. me hérisse le poil.
Maitenant, sur la "condition" des femmes, je peux en parler en connaissance de cause, j'ai 44 ans et je dirige une menuiserie, travail de "mec" par définition. Je ne suis pas un débardeur hein, croyez pas ça
et cette menuiserie je la gère avec mon mari.
D'ailleurs, les mentalités étant ce qu'elles sont, le mari surveille les chantiers, suit les travaux et réunions, et dirige les ouvriers. Madame se cantonne au travail de bureau ... ça le fait pas une femme qui donne des ordres à des mecs.
Pour casser l'ambiance sur les chantiers nous avons engagé dernièrement ... une nana. Hé oui, ça démange certains de voir une femme sur les chantiers, mais c'est ainsi, elle bosse bien, pas de raison de ne pas la laisser travailler.
Ce n'est pas évident de trouver sa place dans un monde qui a des oeillères, et ces dernières sont portées aussi bien par les hommes que par certaines femmes d'ailleurs, l'intolérance et le coup du "la femme aux fourneaux" (même si au dessus c'était une plaisanterie) n'est pas une remarque qui est l'apanage des hommes.
Pour les féministes "pures et dures" maintenant :
Elles ont fait avancer certaines choses me direz vous. Moui, on va dire ça. Mais je crois plutôt qu'elles donnent une image des femmes qui ne correspond pas à la réalité, elles faussent ce qu'est une femme, elles en font des soldats qui se battent pour passer devant les hommes, etc.
En tout cas je ne me reconnaît pas en elles, ni dans leurs actes ni dans leurs paroles, et je ne suis pas la seule.
Je crois que les changements qui se sont opérés durant les dernières années est plutôt un combat de chaque femme pour sa survie (vie au sens littéral du terme, vie sociale, profession, droits, etc.), et pas un groupe de pseudo MLF qui a tout géré.
Allez, pour faire comme d'hab je vous donne des exemples
A l'âge de 15 ans, les humanités inférieures terminées, avec le soutien et les encouragements d'un professeur, j'ai tanné ma mère pour faire des études. Mon rêve, et ma passion : l'archéologie.
Ce prof me guidait, m'expliquait comment y arriver, le chemin à suivre, etc. Ma mère elle a eu le mot de la fin : une femme n'a pas besoin de métier, elle doit élever ses enfants et son mari travaille pour elle
Que faire contre ce genre de réflexion ? Rien, on fait avec, on n'a pas le choix. C'était en 76 cette remarque et pourtant, certaines personnes pensent encore ainsi aujourd'hui, même si ce cas est extrême (merde pour moi
) les choses ont changées avec le temps, mais la plupart des femmes de mon âge n'ont pas de métier à cause de ce genre de mentalité.
Je n'ai que 44 ans hein, je ne parle pas de la préhistoire mais d'un truc qui à 30 ans, ce qui, et vous le verrez bien assez tôt
n'est pas "si long" dans une vie.
Autre exemple, pour montrer que les choses ont changées, et c'est tant mieux :
Mon père allait mourir, il était très malade et ma mère avait peur d'être enceinte à ce moment. Logique, 4 enfants (13 ans le plus vieux) quand on sait que les jours de son mari sont comptés, c'est déjà une situation difficile, inutile d'y ajouter un enfant de plus.
Elle va donc consulter le toubib, celui qui soignait aussi mon, père et qui donc connaissait parfaitement la situation, et elle lui demande une ordonnance pour la pilule.
Hann le scandale ! Il lui a répondu carrément que les putes prenaient la pilule et pas les femmes correctes, et si elle était enceinte c'est que Dieu l'aurait décidé.
Ma mère n'a pas baissé les bras, elle lui a rivé le clou et a eu son ordonnance, et c'est ainsi que les choses ont changées, jour après jour, heure après heure, une femme après l'autre a fait changer les choses. Et ce ne sont pas des femmes extrémistes attachées dans une clinique où l'on pratique des avortements en chaîne qui font bouger le monde, mais chaque femme dans son coin.
Même si parfois je pense que l'aide de groupe doit se faire, parce que le combat est trop difficile seule, comme par exemple les femmes battues, les mutilations (je ne relancerais pas le débat sur l'excision), les humiliations, etc.
Par contre, et on a tendance à l'oublier un peu trop rapidement (le confort de l'autruche) c'est que des hommes aussi souffrent de certaines situations, même si le pourcentage est moindre que pour les femmes, même si les actes commis envers eux sont moins clairs et définis, ils existent aussi des hommes maltraités.
Tiens, simple exemple, savez vous combien il y a d'hommes battus de par le monde ? Non ? Dommage, c'est édifiant. Je n'ai pas les derniers chiffres, j'avais fait une recherche succinte il y a quelques années parce que j'avais vu mon frère, gendarme, se moquer d'un homme qui avait craqué et était venu demander des conseils à la gendarmerie parce que sa femme le battait régulièrement. Lui, pourtant pas une moule, refusait de rendre les coups, parce que ... ben oui, il aurait eu des ennuis pour avoir battu sa femme !
Sa femme le sachant, abusait de cette situation pour lui faire une vie d'enfer.
Voilà, encore un pavé que je conclurai en disant simplement que les féministes et les machos extèmistes (le masculin de féministe c'est ???
) sont des gens qui ne comprendront jamais que les femmes ne veulent pas passer devant les hommes, que les hommes ne sont pas les mâles dominants par définition, et qui sont on avance ensemble, sans préjugés ni intolérance, on ira beaucoup plus loin, et d'une façon beaucoup plus agréable.
On peut mixer les idées des uns avec les qualités des autres et c'est ce qui fait qu'une société évolue. Nous sommes différents et c'est tant mieux, la complémentarité des deux fait justement cette richesse de ce qu'on appelle ... la vie
ps : Groggy, il te reste un bout de pizza sur le menton