Hmmm je ne sais trop quoi penser de ton credo, Ssiena. Je crois que dans l’absolu, tu as raison. L’amour est plus beau sans jalousie, la jalousie n’est pas de l’amour. Mais je ne me demande si c’est réellement possible pour la majorité des gens. Je veux dire que je pense que rares doivent être les personnes capables de vivre une relation sans jalousie, même si intellectuellement elles sont contre la jalousie.
Publié par Makyla
Sinon une toute petite remarque HS et de pur chipotage pour l'histoire du début : le texte est bien mais ça serait tellement plus agréable à lire sans la répétition un peu grosse dans la deuxième phrase et une meilleure concordance des temps...
Ta remarque n’est pas HS du tout, puisque à l’origine, j’ai écrit ce texte pour un atelier d’écriture. D’ailleurs je l’ai écrit en anglais et j’y ai fais fait des fautes d’anglais plus importantes que la concordance des temps

. Dans mes textes français, j’ai souvent du mal avec la concordance des temps, peux-tu me citer ce qui t’a le plus gêné ?
Quant à la répétition, je joue avec pour voir ce que cela donne, mais le résultat n’est pas convaincant, je l’admets.
Publié par Keldhra
Ce qui m'a le plus interrogé dans ton texte Soir, ce sont les larmes de Cath.
Pourquoi?
Si ses relations sont à ce point consenties et vécues agréablement comme Ssiena par exemple, pourquoi venir pleurer au creux de tes bras? Etait-ce une vile tentative de manipulation de sa part, pour t'attendrir et te faire craquer? Voulait-elle te mettre dans une ambiance complice facilitant la "mise-à-nue" (au sens propre et sens figuré)?
Pleurer devant quelqu'un a toujours tendance à instaurer un climat de confiance et de tendresse propice à la perte de "raison".
Ou bien cela exprimait-il un profond mal-être?
Intéressantes réflexions. Dans ce texte de fiction, je laisse cela ouvert, mais je suggère quand même la manipulation. Elle a sûrement une raison de pleurer. Mais soulever la couverture et se mettre contre son interlocuteur, ça n’a pas de raison d’être quand on veut juste se confier et parler, cette attitude suggère un besoin de tendresse ou autre. Et aucune femme, je pense, ne mettrait sa jambe contre le sexe nu d’un homme sans avoir conscience de la forte charge sexuelle de l’acte, surtout en sentant qu’il commence à bander. Donc tout cela suggère une part de manipulation.
Dans la réalité, les choses ne sont pas passées comme cela, nous n’étions nus ni elle ni moi, et l’aspect manipulation n’était pas réellement présent, ou alors il était plus subtil. Je l’ai mis dans le texte de fiction pour satisfaire les exigences de l’exercice, et parce qu’en rendant la situation plus intense, je pose d’autant mieux la question de quoi faire dans une situation comme cela.
Dans les faits réels, le geste le plus clair qu'elle ait fait fut de s'allonger sur moi et de me mordiller l'oreille; mais pas la nuit et dans ces circonstances. Dans les circonstances gui ont inspiré la fin de ma fiction, ses pleurs étaient dus à une autre situation pas claire. Nous dormions tous chez un ami commun. Elle, Michel et d’autres venaient de rentrer de boîte, moi, je ne les avais pas accompagnés, je dormais. Elle m’a réveillé, elle venait de vivre quelque chose en boîte avec un inconnu, et visiblement elle en subissait un contrecoup émotionnel. Cela n’a fait que me renforcer dans ma détermination : leur façon de vivre, à tous les deux, n’était pas claire et ne les rendait pas heureux, je ne devais pas céder à ses avances.
Publié par Keldhra
Ce cher Michel passe pour la pauvre victime, mais on pourrait imaginer un autre scénario...
Michel est impuissant, ou a un problème physiologique l'empêchant de pouvoir avoir des relations sexuelles, ou encore une maladie. Il aime Cath et Cath l'aime. Il refuse qu'elle vive une vie de nonne pour lui et elle sait bien qu'elle n'y arrivera pas forcément et que la masturbation c'est sympa cinq minutes mais après c'est lassant... Résultat? Une femme et un homme qui s'aiment et qui n'ont trouvé que cette solution pour rester ensembles...
Ou bien, Michel bande plus quand il sait la femme qu'il aime dans les bras d'un autre, tirant son plaisir de sa propre jalousie et souffrance... Dans ce cas qui est la "victime"?
J’aimais bien Michel, sincèrement. Mais c’était plus un copain qu’un ami, et je n’ai jamais su ce qu’il en était vraiment de leur couple. Ta réflexion m’ouvre de nouveaux horizons, peut-être que les choses étaient plus compliquées ou très différentes de ce qu’il y paraissait.
Quelques mois après, Cath tombait enceinte et avortait. Elle a mal vécu cela, et j’ai passé un après-midi à la réconforter. Rétrospectivement, je me dis que si j’avais couché avec elle, je me serais demandé si l’enfant n’était pas de moi, brrrr….