La Loi du Talion

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Cette histoire se déroule quelques temps après
"Ré-apprendre à Vivre : Chroniques d'une Sorcière" et "Voyage sans Retour..."

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Le soleil était couché depuis plusieurs heures déjà, la foret se couvrait d'un manteau de brume.

Boeme regardait le ciel étoilé à travers la cime des arbres, perdue dans ses pensées...
Elle soupira bruyamment, avant de fermer les yeux.

Elle n'avait pas peur de dormir là, en pleine foret, seule...
Cette nuit, comme toutes les nuits, elle eut un rêve, toujours le même, se finissant toujours de la même façon,
un visage dans la glace...

Boeme se réveilla, le jour était déjà levé, quelques rayons de soleil perçaient les nombreux arbres l'entourant.
Elle grimaça en se levant, sa longue pèlerine lui servait de couverture, la gardant au chaud le temps de sa nuit, mais elle n'était pas aussi confortable qu'un lit dans une auberge...
Après avoir vérifier sa tenue, les quelques affaires qui lui servaient d'équipement, et rassembler le tout, elle se remit en route.

Depuis quelques jours elle voyageait sur les terres d'Elwynn, revenant d'un voyage à Ironforge, elle voyageait, sans destination précise...

Son passé, elle s'efforçait de l'oublier, mais elle ne pouvait pas, elle ne le pourrai jamais, son passé l'avait mener à ce qu'elle était aujourd'hui.
Elle étudiait les arts obscurs, la magie chaotique, et n'était plus très bien vue à Stormwind, comme tout ses nouveaux confrères.

Elle marcha pendant quasiment toute la journée, toujours dans la foret, ne voyant que quelques créatures, jusqu'à ce qu'en fin d'après midi de la fumer attire son attention.
Un feu ? en cette belle journée ? de plus en pleine foret ? se demanda-t-elle, les restes d'un campement peut être...
Elle s'y dirigea, il pouvait sans doute y avoir quelques choses d'intéressant...

Ce fut le cas, mais elle ne s'attendait pas à ça...

Passant un dernier haut buisson elle vit le campement,
il y avait effectivement un feu, mais c'était l'une des tentes qui brûlait, deux autres étaient encore fumante, leurs cendres voletantes dans le frêle vent,
Il y avait des corps à terre...
Anciennement elle aurait fuit, mais depuis son "renouveau" elle était attirée par la mort, à la fois intriguée et curieuse.
Elle s'approcha.

Il y avait trois personnes, deux corps étaient calcinés l'un à coter de l'autre, la troisième était une petite fille, elle n'était pas brûlée, elle était couchée sur les cadavres des deux autre personnes, sans doute ses parents, une famille...
Boeme s'approcha et mit la main sur l'épaule de la fillette, elle la retourna, la fillette avait la gorge tranchée, ses yeux étaient ouverts.

Boeme s'agenouilla à ses cotés,

"- Je suis désolée, mais je dois voir ce que tu as vue..."
Dit elle à la fillette, comme si elle s'attendait à ce qu'elle lui réponde,
Boeme plaça une de ses mains au dessus du visage de la fillette, au niveau des yeux, et fit de même pour elle avec son autre main.
Elle lança quelques bribes de mots, et, lorsqu'elle eut fini, changea ses mains de place, inversant leurs positions.

Boeme ferma les yeux, et eut un spasme, un flash passa dans sa tête, et les images virent, comme si la brume qui se trouvait devant elles se dissipait.

L'image d'un chemin dans une foret, la foret d'Elwynn.


"Aleandra ?" dit une voix derrière elle.
Boeme, incarnée dans le corps de la fillette, fit demi-tour, ce corps n'était pas le sien, elle ne le dirigeait pas, ne faisant que regarder et entendre...
Une femme était arrêtée sur le chemin de terre, plus loin, devant, un homme portant un lourd paquetage marchait.

"-Oui, j'arrive maman !" dit la fillette. Avant de se mettre a courir vers sa même.
Elle lui prit la main et lui sourit.

"- Tu as vue un animal ?" lui demanda sa mère,
"- Non, mais il a fait du bruit ce lourdaud !" répondit la fillette avant de rire bruyamment.
La femme sourit elle aussi,

"- Aller, dépêchons-nous de rejoindre ton père, il ne veut pas le dire mais il commence à être fatigué de cette marche..."

Boeme eu un nouveau flash, et un autre souvenir apparu, comme le dernier, se dégageant d'un nuage de brume.

Aleandra regardait son père monter une tente, c'était un homme de petite carrure, ses cheveux étaient d'un blond éclatant.

"- Je peux t'aider papa ?
- Non non ma chérie..."
dit l'homme se redressant,
"... tu peux aller chercher des pierres ou du bois pour le feu si tu veux, enfin si ta mère est d'accord" rajouta-t-il tout en lui faisant un clin d'oeil complice.
"- Je vais lui demander" dit la fillette avant de courir vers d'épais buissons, là où sa mère rangeait tant bien que mal les affaires qu'ils avaient emporter avec eux.
"- Maman ? je peux..." commença la fillette, mais sa mère la coupa,
"- J'ai entendue ma chérie, oui oui vas-y, mais ne t'éloigne pas trop...
- D'accord"
dit Aleandra d'une voix renfrognée.
Et elle ne se fit pas attendre, courant dans les bois, fixant le sol à la recherche de branchages.

Nouveau flash,
les images se firent plus rapides à partir de ce moment,
de nouveau le brouillard, il sembla a Boeme durer plus longtemps, mais ce n'était pas le cas, la fillette pleurait, devant elle, un groupe d'homme, Boeme reconnue tout de suite qui ils étaient, uniquement a leurs vêtements,
des Defias, ils riaient.

Si ses paupières avaient étés ouvertes une lueur aurait été visible dans les yeux de Boeme,
elle haïssait les Defias...

Une fois de plus, un flash,

Aleandra était retenue par le lourd bras d'un des hommes, les autres frappaient son père, tandis que sa mère hurlait, derrière elle, elle la cherchait des yeux mais ne la voyait pas, n'entendant que ses hurlements, et les rires gras des inconnus.

Nouveau flash,

Son père était à terre, le visage en sang, sa mère se tenait a coter de lui, les vêtements déchirés, tenant son époux dans ses bras, elle pleurait.

Nouveau flash, mais Boeme ne vit pas très bien la suite, la fillette était en état de choques, les images était floues, mélangées, seules deux choses étaient claires, la chaleur d'un feu... et les hurlements d'une femme.

Nouveau flash,
A la fois dans la réalitée que dans les souvenirs d'Aleandra, Boeme se tint la gorge, elle étouffait, la fillette rampait sur le sol, essayant de se rapprocher de ses parents elle avait horriblement mal...

Et l'image diminua, se muant dans un néant noir, avant de disparaître complètement, Aleandra entendit une dernière chose avant de mourir la voix d'un homme, celle de son assassin.

Boeme ouvrit les yeux et revint à la réalitée, re-descendant ses mains qui s'étaient crispées sur son propre cou.

Elle passa sa main sur le visage de la fillette, refermant ses paupières...

"- Ne t'inquiète pas..." Dit Boeme,
"...tu n'as plus à avoir peur à présent Aleandra"

Boeme se releva, et regarda encore quelques secondes les trois corps, avant de passer un regard sur les restes du campement.

Si l'une des tentes était encore en feu, c'est qu'ils étaient passés il n'y a que peu de temps...

Cela lui convenait parfaitement...
Vraiment intéressant, et la qualité est digne de nombreux livres que j'ai pu lire.

La suite! la suite! la suite!
(erf c'est dingue comme on devient exigeant quand ça nous plaint ... ça me rappelle une certaine béta ....)
Non loin de là...


"-Fermez-là !!" hurla le défias, caché derrière l'écharpe lui cachant la partie inférieur du visage.
Ses "compagnons" se turent, stoppant net leurs rires gras et lourds.


"- Bien... mes frères... je crois que nous avons trouvés un bon endroit pour nous installer n'est-ce-pas ?..."
Ses paroles furent acclamées par le reste de la troupe, Dires souriait il aimait faire ces... discours, cela lui procurait un sentiment de puissance sur le reste du groupe.
"- Même si nous sommes loin de nos amis et autres frères et soeurs, restés loin, là-bas, dans les terres de Westfall..." Il marqua une pause,
"- Mais si nous avons été envoyés ici, ce n'est pas pour rien, les richesses de cette régions seront bientôt à nous..." De nouveau les acclamations,
"... ses richesses..." répéta-t-il une bourse de cuir rougie par du sang frais pendant dans sa main,
"... et ses plaisirs..." finit-il, par dire, suivit des rires pervers des autres hommes.
Boeme marchait, sans bruit, suivant la trace des défias,
les défias... rien que de penser a ce nom... cela la rendait folle de rage, ils étaient a l'origine de bien des maux au sud des terres de Stormwind.

Bande de voleur brûlant et pillant, elle n'allait pas laisser faire cela...
De plus elle avait ses raisons pour s'attaquer à eux, et, a chaque fois qu'elle se "vengeait" cela l'apaisait;
jusqu'à la prochaine fois qu'elle en croise sur sa route...

Elle pressa le pas, sentant leurs présences toutes proches.
Les hommes faisaient la fête avec ce qu'ils leurs restaient comme boissons fortes...
Le chef les regardait, tout en taillant un bout de bois, passant le temps, attendant que le sommeil l'emporte.
Il s'imaginait déjà à la tête d'une grande fortune, Stormwind... beaucoup de marchands et de nobles y résidaient,
et les gardes ne semblaient pas tellement s'occuper des hommes dans leurs genres...
Une très bonne chose...

Il délaissa son bâton et passa sa main dans la poche de sa veste, prenant une bourse de cuir à pleine main, la malaxant, appréciant le tintement de l'or se trouvant à l'intérieur.
Il sourit, puis il bailla bruyamment.

Ne cherchant pas a luter il s'allongea, après avoir hurler sur ses hommes de "la fermer un peu"
Le ciel était nuageux, menaçant, le chef sentait que lui et ses hommes allaient passer une mauvaise nuit...
Il ferma les yeux, les paroles de ses hommes et le crépitement du feu le berçant...

Un bruit de branche brisé se fit entendre non loin de sa tête, il sursauta, et, avec la vitesse de l'éclair, il roula sur le ventre, attrapant sa dague dans le même temps, il fixa devant lui, rien... que des buissons et les ombres que le feu formaient.

Jusqu'a ce qu'un grognement sourd le fasse tourner la tête sur sa gauche, asser loin pour ne pas pouvoir en localiser la source, sans doute un warg, il y en avait quelques uns dans cette foret, comme quoi, on pouvait en trouver partout...
Puis de nouveau un bruit de branches, mais a sa droite, ce qui ne le rassura pas, une meute ? Non impossible, il aurait entendu des grognements et des hurlements, le mâle dominant donnant ses... "ordres" aux autres wargs de la meute.

Il n'y eut plus rien...
Il se remit sur le dos et s'assit, regardant ses hommes, apparemment aucun d'eux ne s'étaient rendu compte qu'une meute de wargs rodait sans doute tout autour d'eux, attendant que le feu s'éteigne... du moins il l'espérait secrètement...


"- Ainsi vous voila..." dit une voix juste derrière lui,
il sursauta pour de bon cette fois, poussant un petit gémissement, à la fois comique et pitoyable.
Il se releva et fit face a "l'intrus" sa dague toujours en main.
Puis il se ravisa, un grand sourire vint a son visage.
Ce n'était pas un "intrus" mais une "intruse" asser... plaisante à regarder, et même plus, du moins c'est tout de suite ce qu'il avait en tête.

Le haut de son visage était caché par sa pèlerine, seul deux points lumineux ressortait de l'ombre, ses yeux reflétant la lumière du feu de camp.
Elle était vêtue d'une longue robe noir et rouge, suivant la courbure de ses formes, elle était entrouverte sur le coter gauche à partir de la taille, laissant entrevoir sa jambe.

Le chef défias se passa la langue sur les lèvres...
Il rangea sa dague,

"- Ah.... "Ainsi vous voila" ? Vous nous cherchiez donc.... vous Me cherchiez ? Et bien me voila ma belle... "
Il s'approcha, mais elle l'arrêta, plaçant sa main sur le torse du Défias,
"- ... vous y avez prit du plaisir ?"
Le défias ne comprit pas de quoi elle parlait,
"- du plaisir ? mais je n'ai pas encore commencer..."

La femme baissa la tête,
"- Cette Dague..."
Le chef défias fit de même, regardant sa dague, avant de regarder de nouveau le visage de la femme.
"- Hein ? mais de quoi parles-tu ?"
Elle avait abaisser la capuche de sa pèlerine, laissant ses cheveux au vent, elle était de plus en plus à son goût... mais il y avait quelque-chose qui clochait...
"- Vous l'avez égorgée..." dit-elle d'une voix rageuse.

Le chef recula,

"- Comment sais-tu ça ?" Tu nous a suivit ?" demanda-t-il vivement, alors que la troupe derrière lui venait de remarquer la présence de le femme.
Se rapprochant...


"- Vous n'auriez jamais du faire cela..." répondit-elle au défias, ne tenant pas en compte sa question.
Le chef Défias fixant toujours son visage, puis il trouva ce qu'il clochait, ses yeux... c'était... étrange, ce n'était pas le reflet du feu de camp... les flammes qu'il voyait étaient trop importantes, trop imposantes...


"- Vous n'avez aucune idée de sa souffrance...
- Qui es-tu ?" demanda un sous-fifre se trouvant derrière le chef défias pendant qu'il jouait avec son épée.

"... sa vengeance." répondit-elle, avant qu'un hurlement ne se fasse entendre, derrière le groupe de défias, de l'autre coter du feu de camp.

Ils se tournèrent tous, cherchant a voir ce qui avait pousser ce vacarme, seul le chef fit de nouveau face à la femme, mais elle avait déjà reprit sa route et disparaissait dans la foret, il la suivit...

Le feu de camp crépitait toujours, la poignée de Défias restaient là, attendant, fixant la foret par dessus les flammes...

Rien.
Ils se déplacèrent, se dispersant, passant d'un coter et de l'autre du feu, jetant des regard nerveux aux buissons les entourant.
L'un d'eux, le plus courageux, ou le plus fou, s'enfonça dans la foret, seul son cri en ressortit, glaçant le sang de ses anciens confères.
Ils eurent la bonne idée de ne pas imiter son geste, mais cela ne fit que retarder leurs morts.

Ce qui rodait dans les bois sortit finalement de sa cachette, sautant à la gorge d'un deuxième Défias se trouvant un peu trop à l'écart.
Rouge, couverte d'écailles et de cornes, aussi gros qu'un vieux Warg, si ce n'est plus, se déplaçant comme un warg et des crocs...

Certains fuirent, mais ils furent vite rattrapés, le chien de l'enfer fit le travail pour lequel il avait été invoqué, il le fit avec une lenteur et une délectation malsaine...
Le chef Défias courait lui aussi, mais non pour fuir, ne se doutant pas le moins du monde ce qui arrivait à ses hommes.

Il suivait cette femme, elle semblait en savoir beaucoup, elle en savait même trop...
Il courait depuis déjà pas mal de temps mais il n'arrivait pas à la rattraper, pourtant il aurait juré l'avoir vue à plusieurs reprises, passant derrière cet arbre ou ce buisson.

Il faillit abandonner, cela l'aurait peut être sauvé mais il n'en savait rien, du moins pour le moment, mais il passa un dernier buisson et se retrouva dans une petite clairière,
la femme se trouvait au centre, immobile, il s'approcha sans bruit.


"- Savez-vous où vous êtes ?" lui dit-elle, sans se retourner.
Il s'arrêta net, serrant les dents,et répondit,
ne prenant pas en compte la question posée.

"- Comment sais-tu pour la gamine ?" railla-t-il, sortant sa dague.

"- J'ai vécue ses derniers instants, étrange chose qu'est l'âme, déroutante, mais sublime..."dit la femme.
Le chef Défias eut l'impression qu'elle tenait quelque-chose dans les mains, une lueur se dégageait, mais elle lui tournait le dos et il ne voyait absolument rien.

"... mais vous n'avez même pas répondu à ma question..."

Le Défias regarda autour de lui, il ne voyait rien, des ombres dans le noir, il fit de nouveau un pas vers la femme et son pied heurta quelque-chose, il baissa les yeux, et il vit des restes d'un feu de camp, du bois et des cendres, il sentait même l'odeur d'un feu éteint depuis peu.
Il regarda de nouveau autour de lui, il y en avait plusieurs.
Il avait déjà vu cette disposition...

Puis il comprit, elle l'avait ramenée là où lui et ses hommes s'étaient occupés de ces paysans, là où ils avaient plantés leurs tentes.


"- Comment... comment as tu retrouvée cet endroit ?!?" grogna-t-il,
La femme releva la tête, faisant en même temps tomber la capuche de sa pèlerine,

"- Vous ne l'entendez donc pas ?" dit-elle,
Le Défias n'entendait rien à par le vent dans les arbres,

"- Bon asser plaisanter ma belle..." dit il avant d'enjamber les restes de la tente et de se précipiter vers la femme.

Il leva la dague au fur et à mesure de son approche, plus que quelques pas et il la ferrait taire...
Il y était presque...
mais elle se retourna alors qu'il ne lui restait qu'un mètre à faire, il aurai pu tendre le bras et tenter quelque-chose, mais il était cloué sur place...

La femme tenait ses mains l'une à coter de l'autre, comme la paysanne l'avait faite l'après midi même pour les supplier... mais là c'était différent.

Une sphère d'un bleu à la fois profond et lumineux flottait au dessus de ses paumes, une aura s'en dégageait, c'est ce qu'il fixait, bien-sur il avait déjà vu des sphères d'énergie, de feu et bien d'autres choses, l'oeuvre des mages, mais là c'était différent, là c'était, et il le pensa vraiment, horrible...
L'aura qui émanait de la sphère remontait vers le ciel comme de la fumée, mais elle formait des visages, d'horribles visage, torturés, hurlants, suppliants...

Il leva son regard sur le visage de la femme, elle le fixait aussi avant de lui parler d'une voix suave,


"- L'entendez vous ?" dit-elle simplement.
Le Défias ne comprit pas tout de suite, et fixa de nouveau la sphère.
jusqu'à ce qu'il entendit un murmure, puis des pleurs, ceux d'une petite fille, puis un hurlement strident, il lâcha la dague et ferma les yeux, sa tête... les hurlements se faisaient de plus en plus fort, de plus en plus nombreux... jusqu'à ce que lui aussi hurle...

Dans un arbre non loin de la quelque-chose s'envola.

Le Défias se releva tant bien que mal, se tenant toujours la tête, il tenta de faire un demi-tour et de fuir, loin, le plus loin possible d'elle...

Mais Il ne réussit pas, il passa un premier buisson, puis un deuxième, avant que la sphère ne réagisse, la femme ne bougeait pas le moins du monde, ne faisant que fixer le Défias.
Quelque-chose sortit de la sphère en direction du Défias, une sorte de brume compacte, noir, vide...
Elle atteint le Défias, entrant dans sa tête, comme l'eau passant à travers le tissu.
Il s'arrêta net, et resta debout, livide, les bras ballant tombant le long de son corps.

Il ne se passa rien pendant une poignée de secondes, puis il expira longuement son dernier souffle, avant de tomber, raide mort, le visage blême.
La brume resta en l'air, là où se trouvait le visage du défias, elle brillait légèrement à présent.
Elle revint à la sphère aussi rapidement qu'elle en était sortie, la femme baissa les yeux et la regarda.
Elle y vit le visage du Défias, comme s'il lutait pour rester à la surface des flots, mais une petite et frêle main vint se poser sur sa joue et elle l'attira vers le fond, la femme n'eut aucun mal à trouver à qui elle appartenait...

"- Faites ce qui vous semble juste..."
Dit elle doucement, puis elle posa sa main droite sur la sphère, cette dernière diminua, autant de taille que de luminosité, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que son coeur, une pierre d'un noir profond.

La femme referma sa main sur la Pierre d'Ame et la rangea dans l'une de ses poches se trouvant à sa ceinture, avant de faire demi-tour et de repartir.

Non loin de la les yeux d'un cadavre encore chaud fixaient droit devant eux, sans réellement regarder ce qu'ils auraient pu voir, par chance...
ils y auraient vu la charge d'une chose pleine de dents, couverte d'écailles et de cornes, au besoin constant de viande, fraîche ou non....






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Fin
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