2 volets dans ma pensée.
- Prévention pour ne pas que ça arrive. En effet, la situation que Racen décrit est réelle: Une fois que le problème est là, on n'a pas beaucoup de choix entre courber l'échine ou assister à un bain de sang, surtout en l'état actuel des choses. Bref, faire du renseignement, beaucoup de renseignement, pour surveiller ces gens que l'on connaît mais que l'on ne peut pas vraiment stopper tant qu'ils n'ont pas fait de conneries ouvertement. Bref, que le travail de la DST, des RG et de la DGSE soit accru.
- Mettre en place des unités spécialement entraînées pour ce genre de situations qui devient de plus en plus courantes, malheureusement. Et ne venez pas me parler du GIGN. Quand je parle d'unités, je parle de corps parfaitement indépendants qui contiendraient à la fois des cerveaux et des gens pour l'intervention. Bref, un groupe capable de prendre entièrement en charge ce genre de problèmes, du début jusqu'à la fin, en commençant par le renseignement et la négociation (intellectuels) et en terminant, le cas échéant, par la force (intervention). La différence avec le système actuel c'est qu'aujourd'hui, dans ce genre de situation, on a trop d'intermédiaires. Telle organisation va s'occuper de négocier, une autre va s'occuper de mettre en place des forces d'intervention, une autre va s'occuper de la coordination des deux. Bref, c'est la merde et le problème est un problème de coordination à mon avis.
M'enfin, pour moi, des deux choix que tu proposes Racen, aucun n'est acceptable. Je dis simplement qu'il faudrait améliorer le système de prise en charge de ce genre de problème pour d'une part, diminuer la probabilité que ça ait lieu, et d'autre part, le cas échéant, de pouvoir éviter toutes pertes civiles.
J'ai aussi l'impression qu'inconsciemment, dans ces situations, on se croit entièrement responsable de ce qui se passe: les autorités doivent bien sûr prendre en compte le fait que des vies sont en jeu, mais ne doivent pas entièrement baser leur avis là dessus. Je ne sais pas si je me fais comprendre, mais dans l'optique où l'on est tous humain, si on pense aux vies en jeu, on ne peut pas travailler et on cède. C'est exactement ce que des terroristes attendent et il faut contourner ça. Une vie n'a pas de prix, et je ne veux pas entrer dans le débat de "faut il permettre la mort de personnes innocentes?" car on connaît la réponse, mais au delà de ça, on peut penser que le seul moyen d'éviter que les prises d'otages s'institutionnalisent, c'est de montrer qu'on n'a pas peur de perdre des vies.
Enfin, ça c'est une autre histoire et c'est un terrain glissant sur lequel moi même je suis indécis, car justement, ça ne dépend pas que de moi.
|