Je devais être fatigué, j'ai trouvé le film déplorable.
Pourtant ça commençait bien je dois l'admettre, le début du film me rappelait sleepy hollow, on se sent pris dans l'histoire. Mais petit à petit, l'ambiance se délite.
Le personnage de Lucius m'a semblé insipide, mais c'est personnel, je n'ai pas aimé. Brody semble se démener comme il peut avec son personnage qui n'est pas super, évidemment toute la misère du village vient de l'idiot.
Les rebondissements de l'histoire, les moments de stress m'ont laissé de marbre, ayant vu les précédents films du réalisateurs, je m'attendais à tout. Je ne savais pas ce qui allait se passer à chaque fois mais connaissant la tendance du réalisateur à tout retourner sans arrêt, on ne prend rien pour argent comptant et il n'y a plus de surprises, ça tombe à plat.
Le personnage d'Ivy m'a donné des boutons, comment croire deux secondes qu'elle est aveugle ? Elle regarde partout, elle se sert de ses yeux en permanence, je ne voyais que ça . Heureusement elle a une canne ... qu'elle jette partout, les aveugles se permettent souvent ce genre de facéties. Quand je repense à la vendeuse de rose de Charlot, ce n'était pas pareil :/
Maintenant le réalisateur avait laissé entendre qu'il y avait une certaine analogie avec l'Amérique. Alors j'ai cherché (et oui je faisais des efforts), mais quoi ? Le village est peuplé de gens vertueux, et si le crime y apparaît, c'est la faute d'un demeuré, il n'est pas responsable, bref tout y est bien chrétien, alors qu'à l'extérieur, c'est Le Mal. Ici le scénariste dénoncent ils des idées reçues ou les encensent ils ? La suite va nous le dire.
Le village va rompre son isolement pour aller chercher du secours et l'échange qui se produira avec l'extérieur semble productif. Et là je me dis formidable, ce film prône l'ouverture, l'échange. Mais qu'elle est la conclusion ? Continuons à vivre en reclus, c'est toujours Le Mal là-bas.
En bref les échanges c'est bien mais quand ça nous arrange.
Si quelqu'un peut me faire comprendre ce qui devait passer à travers cette histoire, je veux bien l'entendre.
Et pour finir j'ai adoré les formidables anciens qui pour préserver leurs ouailles de la corruption qui règne à l'extérieur n'hésite pas à laisser mourir par inaction les malades, blessés etc... (le film commence là-dessus et Lucius était bien parti pour suivre le même chemin). Si un type de la ville les avait découvert, lui aurait-il filé un bon coup de fourche pour préserver cette merveilleuse petite vie en communauté ? Pourquoi pas après tout.
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