Petites précisions :
La vitesse d'expansion est mesurée à environ 50 km/s par million d'années lumières de distance. Il faudrait donc regarder 60 milliard d'années (soit 4 fois l'age de l'univers semble t il) pour arriver à la vitesse de la lumière. Et encore, je n'ai pas tenu compte des effets relativistes où on ne peut pas bêtement ajouter les vitesses une à une.
La question est simple de réponse : soit la naissance de l'univers s'est faites assez loin pour que la lumière ne nous soit pas encore parvenue, soit elle nous est déjà parvenue et donc il faudrait s'éloigner de son origine à une vitesse supérieure de celle de la lumière pour pouvoir la revoir...
C'est faux car dans un certain sens, le Big Bang a eu lieu là où nous sommes, c'est à dire partout en même temps. Un peu difficile à conceptualiser mais bon. Et pour info, la lumière résiduelle du big bang nous est déjà parvenue : c'est le fond diffus cosmologique à 3K dont j'ai parlé dans mon premier message.
L'univers est entouré d' "antimatière" qui a tendance à faire se dilater l'univers (à l'inverse, la matière se ferait rétracter l'univers), d'où l'origine de l'expansion.
Ca, par contre, c'est autant gratuit que de dire Dieu existe, je l'ai vu
Ce n'est plus de la science, c'est de la métaphysique. Comme je n'ai pas envie d'aller sur ce terrain, je ne répondrais pas.
Je réexplique la recombinaison qui explique le "mur" cosmologique qu'est le fond diffus (il parait que j'ai pas assez bien expliqué
). Tout atome (donc l'hydrogène, le plus simple et le plus courant) devient ionisé (cad que ses électrons et ses protons sont libérés et vont chacun dans leur coin) à partir d'une certaine températures (variant suivant l'éléments et le nombre d'électrons libérés). Pour l'hydrogène, vers 12000°, tout l'hydrogène est ionisé et il ne reste que des protons et des électrons.
Si la lumière peut passer à travers un gaz d'hydrogène non ionisé (avec un bémol suivant la taille du nuage), elle ne peut pas passer à travers un gaz d'électrons et de protons : ceux-ci absorbent très facilement la lumière environnante et la réémettent un peu plus tard. On comprends donc qu'un plasma (le gaz ionisé) ne permet pas à la lumière de le traverser.
Il se trouve qu'au début du Big Bang, la température était énorme. Tout alors était ionisé et la lumière était "prisonnière" car sitôt qu'elle était émise, elle était absorbée. Quelques centaines de milliers (ou de millions
) d'années après, l'univers était suffisamment refroidi pour que la température descende en dessous du seuil des 12000°. Quasiment en un instant, tout la lumière prisonnière s'est retrouvée libérée comme les électrons retrouvaient ("se recombinaient") avec les protons. Cette lumière a été émise à une température (qui donne sa longueur d'onde également) de 12000°. Avec le temps, le redshift de ce "flash" s'est peu à peu décalé vers les longueur d'onde plus faible, pour culminer désormais vers 3 K : le fond diffus cosmologique.
Si vous avez bien suivi et si j'ai bien expliqué, vous comprenez maintenant pourquoi il ne sera pas possible de "voir" les tout débuts de l'univers au delà de cette limite. Le reste n'est qu'extrapolations, conjectures et calculs théoriques, mais la cosmologie observationnelle s'arrête là
Pour info, je ne suis pas un expert de ce domaine, mais j'effectue tout de même une thèse d'astrophysique sur les galaxies lointaines. Et pour ceux qui me demanderait ce que dise mes "profs" de cosmologie, je répondrais que je n'ai pas eu de cours de cosmologie, juste les explications des modèles standards en master.
PS:
Juste avant ce mur de Planck, on ne comprend encore rien de ce qu'il s'y passait, tout est soumit à la physique quantique et n'est plus mesurable physiquement. Donc aucune chance qu'on puisse y voir quoi que ce soit avec les meilleurs instruments de l'univers.
Justement, la physique quantique dit qu'au delà de l'échelle de Planck, rien ne peut etre décris car le principe de causalité, de conservation de l'énergie, etc ... n'existent pas. Alors allez faire une physique sans ces principes
Pour info, l'échelle temporelle de Planck, c'est 10 puissance (-44) secondes, c'est à dire bien en dessous de la limite observationnelle