Une épée de bois se fiche lourdement dans un amas de pailles, ficelé par endroit pour tenter de lui donner apparence humaine.
Un Gamin d'une dizaine de lunaisons, regarde son arme d'entraînement les yeux écarquillés, comme émerveillé que son morceau de bois ai atteint sa cible.
La cour des défenseurs d'Albion.
Rigueur à l'entraînement
Rigueur à l'apprentissage
Sans réellement tentée de le retenir, je laisse un soupir s'échapper de mes lèvres, lorsque j'aperçois le Capitaine donner une accolade au jeune garçon, le félicitant de son action.
-"Rigueur d'esprit, plutôt oui !"
A ces mots le môme se retourne vers moi, ma présence qui jusque là n'était pas remarquée, se fait d'un coup gênante aux yeux de ces disciples et de leur maître.
-Comment oses-tu ?!
-Humf...que fais tu ?
-Je m'entraîne !
-Pourquoi ?
Un hoquet d'hésitation, un air coi, un regard hagard, surpris.
Une mine interrogatrice.
Voila tout ce que j'obtiens chaque fois que je pose cette question.
Lasse, je soupire à nouveau.
J'attends..J'attends la seule réponse que l'ont sache me donner.
-Pour...Pour heu, chasser les ennemis du royaume !
Trop prévisible...
Par toutes les Ombres, comment peuvent-ils être de bons combattant quand leurs propos ou leurs gestes peuvent être si vite anticiper, si vite découvert...
-Pourquoi sont-il nos ennemis ?
De nouveau cette bouche béate, cette mine ahuri, d'incompréhension.
De nouveau aucune véritable réponse.
Seul le regard furieux du capitaine semble répondre à mes interrogations.
J'observe tour à tour la dizaine de gamins dans la cours d'entraînement, leur épée à la main, prêts a combattre alors qu'ils sont si prévisibles, prêts à crier la gloire d'Albion alors qu'ils ne savent même pas écrire le nom de leur royaume sur leurs armoiries, prêts à parjurer des ennemis alors qu'ils seraient incapables de les reconnaître, prêts a ce battrent pour une cause, une guerre, dont tous, ont depuis longtemps oubliés les raisons.
Un dernier soupir..Et déjà je repars.
Au loin un hurlement se fait entendre.
En cette heure si tardive, les passants me lancent des regards réprobateurs, comme m'incitant à ne pas rester seule une nuit si sombre.
Mais je poursuis ma route...Ce qui est invisible aux yeux, est parfois existant.
Quelques voix sortirent d'on ne sait où s'élèvent alors.
-C'est pour bientôt ?
J'arrête mes pas, le vent se met à souffler, s'infiltrant dans les branches des arbres prés de moi, un léger sifflement se fait entendre quand la brise vient bercer les feuilles...
Et l'ont croirait entendre...
Un soupir...
Comme si la nature entière conspirer à son arriver, et se mettait à soupirer elle aussi.
-Le temps est venu,..Le Souffle arrive
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Merci Eglantine/Lyre
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