J’avoue n’avoir pu lire que jusqu’à la huitième page et espère trouver le temps de lire la suite
Je me permets de rectifier quelques réflexions :
En caricaturant : "ceux qui n’ont pas de travail n’ont qu’à accepter n’importe quoi plutôt que se plaindre".
Premièrement : ce n'est pas toujours possible de trouver un travail. Il faudrait le savoir, et l’accepter plutôt que ces réflexions bien peu humaines et solidaires.
Secondement : accepter n’importe quoi. Ce que j’ai fait comme d’autres de mes amis à certaines périodes de vaches maigres euh non pas de vaches du tout d’ailleurs
la région que j’habitais alors était une des régions les où le taux chômage était des plus importants ; sachant que le gros groupe de gens auxquels j’appartenais avions refusé de nous inscrire à l’ANPE – et donc avoir des subsides – je peux affirmer que les chiffres officiels étaient faussés
Accepter n’importe quoi. Qui, de ceux qui avancent : "zont qu’à trouver du travail", serait prêt à travailler pour 18 f. de l’heure sur les toits, dans le Sud de la France en plein mois d’août, pour un chèque de fin de mission de 1000 f à la place de 1500 parce que, dixit l’employeur, cela fait un compte rond pour sa comptabilité ? (ceci est un exemple parmi de trop nombreux).
Mais le souci premier à mon sens :
Accepter ce genre d’emploi est donner droit de vie à un système d’exploitation de l’homme par l’homme, quel que soit le niveau de l’exploitant. Et là, c'est un vrai cas de conscience que d’accepter n’importe quoi pour pouvoir simplement manger tous les jours.
Y avez-vous pensé ?
Ce cas de conscience est bien sûr aussi celui de certains employeurs obligés de sous-payés leurs employés (et là aussi j’ai vécu ce côté de la barrière) pour toutes les raisons que l’on sait (charges élevées...).
Troisièmement : "les gens qui profitent des aides que c'est honteux". Là aussi, il faut relativiser. Pour l’avoir vécu (lorsqu’on est dans l’ennui financier on ne connaît quasiment plus que des gens dans le même cas et donc on apprend beaucoup sur les réalités sociales des démunis). Certains profitent des aides, oui, et pas toujours ceux que l’on croit. Je pourrais citer des exemples de gens très loin du seuil de pauvreté qui se sont arrangés pour obtenir des aides très nombreuses. Parallèlement, j’ai vu des gens vraiment dans le besoin se voir refuser le minimum vital.
Quatrièmement : Ceux à qui la loi interdit de travailler : certains handicaps. Bien sûr ces gens perçoivent des aides mais en connaissez-vous le montant ? Là encore je suis prête à donner des exemples assez dramatiques.
Je crois que le sujet de départ concerne les personnes sans emploi et de savoir comment elles pouvaient aussi se faire entendre.
Les manifestations (manifestations non grève) ont cela de bien qu’elles permettent au moins d’informer le public d’un souci qui, sans elles, ne serait pas dévoilé par les médias. Bien entendu reste le problème de la désinformation, ou plutôt de l’information transmise de telle manière que le sujet perde sa vraie substance.
Reste au public de faire le meilleur tri possible et de ne pas oublier le lendemain le problème exposé la veille.
Quant aux solutions pour se faire entendre ?
Comme Malypa (que je regrette de ne pas avoir le temps de lire) l’a dit bien mieux que je ne saurais : il y a des moyens.
Individuellement par exemple, Pourquoi :
- Acheter certaines marques alimentaires ou autres (faire des choix, c'est, à mon sens, gêner le développement de trusts. Et pourquoi pas, si tout le monde en prend conscience et le met en pratique, l’enrayer) ?
- Ne pas accréditer le moins possible ce qui n'est pas intègre (ne pas aller voir, parce que c'est de bon ton : la dernière exposition de, le dernier film de, le dernier livre de, le dernier match de, etc. dont il est quasi certain que le marché a été obtenu par amitié bien plus que par valeur). Les expositions, livres, concerts, etc. d’inconnus sont tout aussi et souvent meilleurs que ceux dont on nous assène la pseudo-excellence ?
- ne pas préférer les petits commerces aux (très) grosses entreprises ?
- Consommer à outrance et surtout lorsqu’on n’en a pas les moyens financiers (et plus généralement, ne pas abuser voire ne pas user du tout des offres chimériques de crédit) ?
- Succomber aux chants des sirènes véhiculés par les publicités
dont beaucoup étaient – sont peut-être encore ? – de petits bijoux ?
- Prendre sa voiture (comme il a été dit) pour un oui et un non (le gros plus évident : avantage écologique) ?
- Se précipiter à (cliché) Ibiza (lorsqu’on a un minimum de moyens financiers pour le faire car, non Ulgirm

tout le monde ne part pas en vacances) ?
- ne pas essayer de penser le plus possible par soi-même, tant qu’à se faire ce peut

?
En bref, privilégier tout ce qui ne profite pas à un honteux système qui empêche l’homme d'être.
De manière plus engagée :
Soutenir ou participer aux mouvements dont des liens ont été donnés ici.
Précisions : Non, je ne râle pas, non je n'ai pas profité "d'aides", oui je me suis toujours débrouillée pour trouver de quoi manger, oui je travaille de nouveau à mon compte avec tout ce que cela induit d'heures etc. comme il a été dit, pour un revenu très bas. Non, je ne m'en plains pas du tout