Est-ce vraiment régressif de jouer ? Sans doute si on a oublié en chemin qu'on reste un enfant malgré les couches successives de maturations plus ou moins réussies. Mais sans cette amnésie le jeu reste au cœur de notre vie.
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Houla, tu rends les choses un peu plus complexes à partir d'une remarque simple : sl peut présenter un côté régressif. Ce qui, en examinant certaines situations, semble une évidence.
Ainsi tu introduis la notion de jeu (parfois controversée ici), tu sembles assimiler ou prêter à d'autres l'assimilation du jeu avec la régression, tu sembles supposer un jugement de valeur sur le côté régressif d'une situation.
Bref, passons sur le débat sl est un jeu ou pas. Nous n'en sortirons pas. Les points de vue allant de "tout est jeu" à "le jeu est une situation particulière".
Le jeu est-il régressif ? Pas nécessairement. Il est des jeux qui ne le sont pas du tout à première vue.
Un situation est régressive lorsqu'elle renvoie à une situation antérieure qui parait être dépassée, anachronique, lorsque pour un adulte elle renvoie à des choses notoirement connotées enfance ou adolescence.
Jouer au cow-boy, au petit train, à la poupée, au légo, croire au Père-Noël, faire un blind test sur des musiques de dessins animés de nos enfances, se remettre dans la position d'amours adolescentes, déguster sa madeleine de Proust, se balader avec une tenue d'enfant ou d'ado, ou avec un peluche dans les mains ou sur l'épaule.....sont des situations régressives.
Dans une certaine mesure ce n'est pas bien grave. Cela peut même créer du plaisir, et sur cette seule qualité de gratification être vue comme favorable.
Dire : c'est bien ou c'est mal, c'est déjà confronter ces situations à un système de valeurs.
Ta présentation me laisse penser que ton système de valeurs fait de la régression quelque chose de critiquable. Mais là, je te dirai que c'est ton problème. Malicieusement je pourrais même ajouter que l'outil sl pouvant à l'évidence mettre en position de régression, son utilisation t'expose à des situations de conflit intérieur

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Il y a bien des moyens de défense.
La négation d'abord : "non, ce n'est pas vrai, il n'y a aucun côté régressif".
La sublimation avec deux variations classiques : la variante "cucul la praline" dans le genre "ah, qu'il est beau de garder son âme d'enfant !", et la variante créateur incompris genre "moi je fais de la création". Ne parlons pas d'art (cela poserait encore d'autres questions), mais comme le jeu peut parfois être régressif, la création peut l'être aussi.
L'autre moyen de défense est la fermeture sur le groupe d'initiés, déjà convaincus. La confrontation avec l'extérieur conduit par manque de recul à des conflits, des incompréhensions. C'est un peu ce qui s'est passé (pour reprendre un exemple récent) avec les bariens.
Ceux-ci, dans des élans compétitifs de nihilisme joyeux, avait beau jeu de briser les tentatives balbutiantes de justification. Dans leurs outrances rigolardes on distinguait beaucoup de choses assez biens vues, et j'avoue qu'ils m'ont bien fait rire. Le fait qu'ils soient eux mêmes tarés pour des raisons qui sont sensiblement les mêmes ne change rien à la justesse de certains de leurs propos.
La prochaine fois, on pourra voir en quoi l'utilisation de sl peut avoir des petits côtés névrotiques.