Ah mais c'est exactement ça, je réalise maintenant à quel point je suis con de rester encore là dedans.
J'ai plus rien à faire là. L'objectif phare c'était de convaincre au tribunal de me filer l'aah à taux plein via mon hospitalisation. J'attends seulement de voir si je suis admis quelque part pour les études, mais même si c'est raté ils sont pas les seuls à proposer des formations pour handicapés, j'avais typiquement eu une offre très intéressante d'un cmp juste avant d'entrer et je ne vois aucun souci à interagir avec un organisme ou une assoc en extérieur, ce qui doit pas manquer amha.
Niveau quotidien comme je disais j'ai surtout les activités sportives avec un animateur auquel je me suis attaché et les consultations avec la psychologue la plus compétente que j'ai eue jusqu'ici, ça c'est ce qui me retient ici. Du reste j'suis obligé de cohabiter avec pour rester politiquement correct des individus douteux, des éducateurs infantilisants, une cuisine bof, un accès Internet limité et des conditions de sortie carrément castratrices en plus de n'avoir aucune intimité à défaut de chambre particulière.
En échange de quoi ? Bah rien. Qu'est-ce que je fais les après midi sans l'animateur sportif ? Absolument rien de différent par rapport à quand j'étais chez ma mère: cybercafé, cinosh, piscine, sortie en ville. Et si j'ai pas de sous, ben pareil: rien, mais au moins j'avais la wifi pour surfer sur le net en illimité et gratuitement. Je dirais pas non plus que j'ai rien gagné d'eux, j'ai pris goût au sport et à un entretien de vie minimum, ainsi qu'à un suivi psychologique encore une fois de qualité. Mais c'est bon, j'ai plus besoin d'eux, contrairement à la plupart des patients je suis parfaitement autonome et j'ai accès à un lieu de vie alternatif.
Alors qu'est-ce que je fous là ? Faut vraiment que je la pose cette question au toubib cet après-midi, j'ai pas de réponse.
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