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Encore ce rève, je me révéillais avec un mal de tête presque insoutenable. Ce rève si préssent, ces hurlements, j'avais tout ca en horreur. Je ne savais comment le fuir, je savais au fond de moi, que le seul moyen, était de découvrir ce qu'il cachait.
L'Alliance m'aidait a garder espoir, ils avaient confiance en moi, en tout cas j'aimais le penser, et ils me soutenaient dans la voie que j'avais choisi, la voie de la rédemption.
Tophoux, Darkenz, Nyrianne et tout les autres, pardon de ne pas tous vous citer, vous m'apportez tant.
Mais rien n'est parfait, oh je ne hais pas Larmes, bien au contraire... mais ses manières, sa facon de penser, d'agir... Il me rapelle tant... cet homme qui a fait de moi ce que je suis. Il me mets parfois mal a l'aise, comment pouvait-il en être autrement?
La mort de Myrald n'avait pas arrangé mon malaise, j'avais peu parlé de ce que j'avais ressenti mais sa perte m'affecta plus que je ne le laissais paraitre. Mon impuissance face a ce fait m'ennervais, je m'en voulais bizarrement, alors que je savais que je n'y pouvais rien.
L'arrivée de Takaa dans l'Alliance fit encore empirer les choses. Alors que le premier contact etait correct, j'eus le malheur de lui dire que j'étais un voleur. Elle ne voulais rien entendre de plus, il ne me fallu pas longtemps pour comprendre que Takaa semblait vouer une haine tenace envers les voleurs, et qu'elle avait sans doute eu affaire a eux par le passé. Qu'aurais-je pu lui dire d'autre? C'était encore tout ce que je savais faire... voler.
Le passé me rattrapais, je devais, et devrais sans doute encore longtemps, répondre d'un fait sur lequel je n'ai jamais eu le moidre controle. Je ne savais que faire ou que dire, il n'était pas question que je sois jugé sur mon passé mais que pouvais-je faire?
Quand Tophoux compris la situation il plaida en ma faveur, je ne sais ce qu'il dit, mais cela ne suffit apparemment pas.
Rien ne changea pendant plusieurs jours, alors que nous étions réunis en bon nombre dans South Gustaberg, les choses continuaient dans ce sens, Falkhen aussi sembla prendre mon parti, mais rien n'y faisait... Je me senti de trop et me mis a l'écart, tout ca me pesait lourd...
Falkhen me rejoint, ma réaction impulsive ne manqua pas de lui suggérer une remarque, que je pris comme elle venait, il avais raison, je le savais bien. Il me suggéra de raconter mon histoire a Takaa... même lui n'en savait pas tout, mais il pensais que cela pourrait arranger les choses. Il savais qu'elle me plaisait, alors même que moi, ne le savais pas encore.
Je répugnais a raconter cette histoire que je haissais, mais les choses ne pouvaient pas rester ainsi, je me résolu a le faire, tant bien que mal. Par chance, elle accepta de m'écouter. J'arrivais, non sans peine, a contenir ma souffrance et mes larmes alors que je lui disais qui j'étais, ce que j'avais vécu.
J'avais raconté mon histoire a quelqun que je connaissais a peine... pourquoi lui fesais-je tant confiance?
Apparemment elle compris que je n'était pas de ceux qu'elle devait haïr, ou en tout cas pas pour les raisons pour lesquelles elle m'avait haï jusqu'a maintenant. A mon grand soulagement, elle me proposa de repartir de zéro, j'acceptais sans hésiter.
Je fis quelques jours plus tard un voyage vers San D'Oria. J'avais plusieurs raison a cela, l'officielle: Une mission diplomatique pour le compte de Bastok.
Mais j'avais surtout besoin de changer d'air, de voir d'autres choses, et puis c'était la deuxieme fois (après Jeuno), que je voyageais en sachant ou j'allais. Au fond de moi, j'esperais aussi retrouver la maison de mon enfance, mais je n'y croyais que peu, peu d'Elvaans peuplaient cette région d'apres mes souvenirs.
San D'Oria était... magnifique assurément, bien qu'un peu démesurée a mon gout, elle témoignait en tout cas de l'ambition du Royaume de San D'Oria. Au consulat, on me donna, a ma grande surprise, une mission. Je devais aller tuer le chef de guerre d'un avant-poste Orque proche, après être allé au chateau, ou l'acceuil me donna plus envie de fracasser du garde royal Elvaan, que de la vermine environnante. Ou en tout cas ca aurait été le cas si je n'avais pas tout de suite repensé a Myrald... Nettoyer la vermine des autres n'était pas mon passe temps favori, mais j'allais avoir l'occasion de venger la mort d'un ami, un dernier hommage.
J'acceptais donc la mission et me rendit vers l'avant-poste de Ghelsba. Plus j'approchais de ces Orques, plus je sentais leur odeur putride, et plus la colère m'envahissais. J'étais plus fort et déterminé que jamais. Mes amis me suppliaient d'être prudent, mais je les écoutais a moitié. Mes techniques de voleurs me servaient, et cette fois, je n'avais aucun scrupules. Les Orques tombaient un par un sous ma dague, les égorgeant ou les éventrant l'un après l'autre. Je continuais a monter vers le sommet, je pouvais voir la tannière de leur chef d'en bas, il ne tarderait pas a savoir qui j'étais, et qu'on ne s'attaque pas a mes amis sans en souffrir.
Arrivé en haut, après m'être débarrassé des gêneurs qui bloquaient le pont, je vis celui qui devais surement être ma cible, plus fort, et vétu d'un armure plus complexe. Mais toutes les armures ont une faille, et si je pris un coup a l'épaule qui me valu un peu de repos, la lame gisant au fond de sa gorge, m'assura que son repos serait éternel.
Je m'assis près du corps sans vie, épuisé, et je chuchota: "Myrald, celui-la il est pour toi."
Je pensais que cette vengeance m'aurais soulagé, mais ce ne fut pas le cas, cela n'avais pas ramené notre ami. Je compris a San D'Oria, que je devais tout simplement le laisser partir, ce n'est pas ce massacre qui termina mon deuil, mais cette simple pensée.
Calmé et soulagé, je repris le chemin de Bastok, je me sentais mieux dans ma peau, pas mal de choses étaient arragées, et, je dois le confésser, il y avait un personne qu'il me tardais de revoir.
Il ne me restait maintenant plus qu'a faire la lumiere sur le morceau de vie qui me manquais, plus qu'a me débarasser de ce reve qui faisais de mes nuits un enfer, j'allais m'y atteler, je prendrais mon temps, mais je trouverais...
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