Et t’en va pas
tes avis comme ceux de vous tous m’intéressent beaucoup et m’aident dans ce projet.
Très bien, j'ai peur que le débat tourne rapidement en rond, mais si effectivement ça te semble utile voici quelques remarques.
Mais attention je ne veux en aucun cas prendre parti pour les joueurs, je ne suis pas là pour défendre une cause ou une autre.
Justement, pour moi ne pas traiter le jeu vidéo comme un
ennemi, ce n'est pas "défendre le point de vue des joueurs". C'est simplement prendre une attitude de personne
neutre. Adopter le point de vue des joueurs, ce serait plutôt traiter le jeu vidéo comme un
ami ("c'est un loisir" "c'est plus interactif que la tv" "ça détend et ça amuse" "ça a un coté créatif dans certains cas" "c'est une activité sociale"...).
Or, ces mensonges par omission et ce déni de l'addiction s'observent pour toutes les addictions, notamment l'alcoolisme.
Dans le cas où ce sont des joueurs qui passent du temps sur leur jeu, le fait de se défendre prouve peut-être effectivement un problème. Mais combien en sont réellement à ce point là ?
Je trouverais normal que quelqu'un qui est suspecté d'alcoolisme alors qu'il ne boit que de façon raisonnable, voir pas du tout, s'en défende avec véhémence. Il ne faut pas oublier que dans notre societé, souffrir de ce genre de dépendance est consideré avec un certain mépris. Pas étonnant donc qu'on s'en défende, qu'on soit ou qu'on ne soit pas réellement légitimement sujet à cette "accusation".
J'ai encore vu au zapping ce midi qu'il y avait carrément des types qui faisaient de la pédophilie dans ce jeu, vu que visiblement on peut aussi créer des gosses maintenant....
Depuis quand a-t'on besoin d'un avatar pour en arriver là ? On en parle moins parce que ça s'est democratisé, mais dans le genre les channels pour public ado de certains portails très connus, qui ne sont pas efficacement moderés, sont loin d'être clean. Je ne suis pas fan de SL, mais il semblerait quand même si on peut le critiquer sur pas mal d'aspect que celui-ci ne soit pas inhérent au jeu.
Toujours ces vieux et tristes préjugés judéo-chrétiens qui considèrent les plaisirs comme des maux et qui attachent de la valeur à ce qui n'en a pas, comme l'argent, le travail, la famille, et toutes ces choses...
Quoique l'attachement à la famille en ait pris un coup ces dernières années.
Ce qui est d'autant plus fascinant, c'est que les chefs d'entreprise en question, lorsqu'on a l'occasion de parler avec eux de leur business, se comportent parfois vraiment comme des joueurs de wargames. Experience familiale inside..
Maintenant, il y a une évolution quelque part, avec le fait que les média de masse comme la télévision soient considerés d'une façon de plus en plus critique (ce qui explique d'ailleurs l'acharnement qu'on y met à dénigrer le concurrent jeu-vidéo), le fait qu'on se rende compte quelque part que l'interactivité dans les jeux vidéo puisse permettre -je ne dis pas que c'est toujours le cas cependant- une certaine creativité et/ou un contact avec les autres que le cinema, les livres, les journaux ne permettent pas, .. et l'émergence du genre hybride qu'est le Serious Gaming (avec ses propres derivées publicitaires et idéologiques, certes).
Ce que je trouve curieux, c'est cette idée que les gens ne se contentent que d'une seule activité. Pour ma part coté loisirs narratifs/ludiques, je regarde des films, je lis des livres, je fais du jeu de rôle, je fais du jeu de plateau, ET je joue aux jeux vidéo. Ca doit occuper a peu près 30% de mon temps libre, puisqu'à coté de ça j'ai encore d'autres loisirs (bénévolat, voie empruntée d'ailleurs en partie grâce au jeu vidéo), social (sorties amis, discussions sur quelques thèmes essentiellement via forums specialisés), créatif (du graphisme entre autre, peut être d'ailleurs mauvais ^^), et sûrement d'autres trucs qui m'échappent là sur le coup.
Je n'ai pas l'impression d'être anormale ni addict à n'importe laquelle de ces occupations.
Bon.. Voila.