En revanche, ce que je conteste c'est que ce soit les mêmes personnes qui pendant des années ont cherché une issue saine par des moyens constructifs, du jour au lendemain sont devenus des émeutiers.
Les émeutes réduisent à néant tout ce qui a été construit préalablement, alors à moins d'avoir une âme de kamikaze, je pense que les émeutiers sont des gens qui ne revendiquent rien si ce n'est une volonté de saccage...
C'est toujours facile de donner un sens aux choses une fois qu'elle se sont déroulées...
Je n'ai jamais dit ça, mais apparemment le malheureux malentendu que j'avais avec cold case est encore le même que j'ai avec toi
J'en suis désolé.
Au contraire, Je fais la distinction entre émeutiers et habitants des banlieues MAIS les émeutes sont pour moi inévitablement lié au problème général des banlieues. Un symptôme en somme.
Enfin, "les émeutes réduisent à néant tout ce qui a été construit préalablement". A part les voitures qui ont brûlé, et bien pas grand chose a été réduit à néant, car c'était déjà le néant auparavant (et il faut dire que la dégradations de biens publics est continuelles dans ces zones depuis plusieurs années). Bref, tout ce que les associations, MjC, faisaient, etc., ça ne faisait que vaguement tenir le tout, mais il n'y avait aucun réel progrès en vue. C'est comme construire une maison en paille. Ca tient, ça tient, on vit dedans, on s'installe, on peut connaître le bonheur, faire des activités, puis un jour une tempête, et paf. Mais évidemment, si c'était une maison en
bêton brique...
Publié par Racen
A dire vrai, elles existent depuis 1979 (Vaulx-en-Velin). Forcément, une urbanisation type ghetto-cages à lapin avec concentration en zone éloignée du centre-ville, y a rien de mieux pour générer des conflits. A une époque, c'était beau le béton... personne n'y trouvait rien à redire. Et comme par hasard...
Ce qui est dommage justement, c'est qu'aujourd'hui, un gouvernement refuserait de se lancer dans de tels projets de rénovations et d'urbanisme pour changer tout ça. Ce n'est pas l'époque (déficit, non à l'UE, perte du pouvoir d'achat, tout ça...).
Publié par El Cle
Mais bon sang qu'ils se fassent entendre! C'est tout ce que je veux.
Et la encore, on atteint encore les sommets du ridicule. C'est bien connu que dans
tout les pays riches, les pauvres et les habitants des ghettos ont des moyens pour se faire entendre (je veux dire, de la même manière que, mettons, les agents de la SNCF). D'ailleurs ils l'ont fait avec succès, et la France est le seul pays riche à avoir encore des ghettos. On peut donc en déduire que l'exception française en la matière est bien la preuve qu'il n'y a ni revendication ni demande et que c'est de leur seul faute s'ils sont incapables de se faire entendre. Ah, pardon, je crois qu'il y a une faille dans mon raisonnement, à peu près au niveau "les pauvres et les habitants des ghettos ont des moyens pour se faire entendre".
La moindre des choses serait de concéder que ce que les gens vivant dans les ghettos/banlieues veulent est
évident. "Le problème dans les cités, ce sont les cafards" (Jamel, malheureusement l'un des seuls porte-paroles médiatiques des cités).
Des ascenseurs qui fonctionnent ? Des balcons ? Des immeubles de moins de 4 étages ? Des transports en commun ? Des infrastructures ? La sécurité ? L'éducation ? L'emploi ? Etc. Bref, j'ai utilisé plusieurs fois le mot "ridicule", "absurde", mais on est à la limite de l'indécence là.
Et évidemment, je n'ai pas de solution miracle (d'ailleurs, si j'en avais une, je ne pourrais pas l'appliquer comme vous l'aurez noté), mais il me semble que l'Etat doit à la fois rétablir l'Etat de droit (parce qu'installer une infrastructure publique pour qu'elle brûle un mois après, ça ne sert à rien), et soutenir les banlieues.
Pour le moment, les politiques ne semblent prêt à faire ni l'un ni l'autre. Un peu dans l'idée qu'il s'agirait d'un travail de fond de 10 à 20 ans, et donc, que ça ne sert à rien.
Les quartiers pauvres existent dans quasiment toutes les contrées riches, ça ne veut pas dire pour autant que les choses ne peuvent pas s'améliorer. Mais là il ne s'agit pas uniquement de quartiers, mais parfois de villes ou même d'un département entier.
Parce qu'il faudrait aussi se souvenir du nombre de français et de résidents sur le sol français concerné. Rien que le 93 en dit long sur le sujet.