Petites histoires philosophiques, histoires zen, etc..

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Citation :
Publié par Tartalacrème
Ce Nasreddin Hodja c'est un peu la quintessence du Barien. Il ment, vole, se fait passer pour plus sage qu'il ne l'est réellement et se fout de la gueule d'un mec en train de se noyer.
Ah ben ces deux suivantes vont pleinement te satisfaire alors :
Citation :
Un jour, un élève de Nasreddin lui dit :
- Nasreddin, chacun s'accorde à dire que vous êtes bon. Cela veut-il dire que vous êtes réellement bon ?
Nasreddin répondit qu'il n'en était pas nécessairement ainsi. Le garçon demanda alors si le fait que chacun dise que Nasreddin était mauvais signifiait qu'il était réellement mauvais. Nasreddin répondit négativement. Le garçon demanda à Nasreddin de s'expliquer.
- Si des gens bons disent que je suis bon, alors je le suis vraiment et si des gens mauvais disent que je suis mauvais, alors je suis bon
Il fit une pause, le temps de lisser sa barbe et continua :
- Mais vous savez combien il est difficile de dire quels sont les gens qui sont bons et quels sont ceux qui sont mauvais.
Citation :
Un jour, Nasreddin décida de voyager pour parfaire son savoir. Quand un jeune homme lui demanda quels gens il allait chercher à rencontrer, il dit, se rappelant quelques sages paroles entendues au marché :
- Celui qui ne sait pas et ne sait pas qu'il ne sait pas, il est stupide. Il faut l'éviter.
- Celui qui ne sait pas et sait qu'il ne sait pas, c'est un enfant. Il faut lui apprendre.
- Celui qui sait et ne sait pas qu'il sait, il est endormi. Il faut le réveiller.
- Celui qui sait et sait qu'il sait, c'est un sage. Il faut le suivre.

Nasreddin a fait une pause et a continué :
- Mais, vous savez combien il est difficile, mon fils, d'être certain que celui qui sait et sait qu'il sait, sait vraiment.
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Tu l'as trouvée où celle-la, Soir ? Je viens justement de la voir sur un site présentant des histoires de Nasreddin Hodja .
Je crois que pas mal de ces histoires, sous des versions plus ou moins déformées ou adaptées, circulent un peu partout, et sont attribuées à tel ou tel courant de sagesse ou tel ou tel personnages. Personnellement, j'ai trouvé diverses variations d'histoires, comme cela, avec des sources très différentes.

Je pense qu'il est impossible de savoir ce qu'il en est vraiment, sauf dans le cas de citations extraite d'une oeuvre précise, comme Le Prophète, de Khalil Gilbran, par exemple ; on se ne peut pas dire d'où elles viennent... et cela n'a pas de réelle importance .
"Papa ! Papa ! Viens vite, le singe a prit le couteau !
- Ne t'inquiète pas ! Tant que ce n'est pas un homme."
Et, en effet, le singe a déjà jeté le couteau.

Contes des sages qui s'ignorent, de Marie Faucher
Citation :
Publié par Tartalacrème
Ce Nasreddin Hodja c'est un peu la quintessence du Barien. Il ment, vole, se fait passer pour plus sage qu'il ne l'est réellement et se fout de la gueule d'un mec en train de se noyer.
Je trouve ce personnage excellent parce que justement c'est pas un vieux con de moralisateur à deux balles.

Il est fourbe, lâche, il ment et vole comme tu as dit, mais il est tellement plein de bon sens.

Ces histoires sont d'une finesse et d'une intelligence, c'est vraiment super intéressant.

Allez celle de l'arbre et du puit :

Un homme grimpa à un arbre et n’arrivait pas à en descendre. Djeha-Hodja Nasreddin, qui passait par là, lui dit qu’il pouvait l’aider. Il prit une longue corde et en donna un bout à l’homme.
- Attachez là autour de votre taille.
- Que faites-vous, Hodja effendi ? Dirent les autres passants. Vous ne pouvez pas sauver un homme perché sur un arbre de cette manière !
- Faites-moi confiance, j’ai déjà essayé cette méthode et elle a été efficace.
L’homme attacha la corde autour de sa taille et Hodja tira sur l’autre extrémité. L’homme tomba à terre et fut sérieusement blessé.
- Regardes le résultat Hodja ! dit la foule
- J’ai pourtant sauvé un homme comme ça, mais je ne me souviens pas si c’était d’un arbre ou d’un puits !

La marmite :

Djeha-Hodja Nasreddin vint frapper un jour à la porte de sa voisine Fatima :
- Peux-tu me prêter une de tes marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas.
- Bien sûr,
lui dit-elle, je vais te la chercher.La voisine revint avec une marmite de taille moyenne qu'elle donna à Djeha-Hodja Nasreddin. Le lendemain, Djeha-Hodja Nasreddin posa une petite marmite à l'intérieur de la première et frappa à la porte de sa voisine.
- Merci beaucoup, ma sœur. Voici ta marmite, elle m'a rendu grand service.
- Mais, Nasreddin, la petite n'est pas à moi !
- Mais si ! La nuit, ta marmite a accouché d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient de droit.
La voisine se moqua de la crédulité de Djeha-Hodja Nasreddin, mais fut contente de gagner une petite marmite. Quelques jours plus tard, Djeha-Hodja Nasreddin frappa à nouveau à la porte de sa voisine.
- Peux-tu encore me prêter une de tes marmites ?
- Avec joie, lui répondit-elle. Je m'en vais te prêter la plus grande et la plus belle.
La voisine espérait récupérer une deuxième belle marmite. Djeha-Hodja Nasreddin prit la grande marmite, remercia sa voisine et rentra chez lui. Deux jours passèrent, puis quatre, sans aucune nouvelle de Djeha-Hodja Nasreddin. La voisine commença à s'inquiéter. Elle finit par frapper à la porte de son voisin.
- Tu as oublié de me rendre ma marmite.
- Je n'ai point oublié, mais je ne savais pas comment t'annoncer la mauvaise nouvelle. En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle marmite est morte la nuit dans des douleurs atroces.
- Es-tu en train de te moquer de moi, Nasreddin ? Où a-t-on entendu parler de marmite qui meurt
?
- Tu as cru qu'une marmite pouvait enfanter et maintenant, tu refuses de croire qu'elle peut mourir ?
Citation :
Publié par Draschz
Que si je suis perché à un arbre, je me coupe une jambe plutôt que de suivre les conseils d'un fake sage
Hmm je ne vois pas d’autre sagesse à tirer de cette histoire. Remarque qu’il aurait pu tirer l’homme de là avec une corde, il s’y est mal pris, c’est tout. Pour l’instant, je ne suis pas très réceptif à la sagesse des histoires de Nasreddin, mais peut-être n’ais-je pas encore lu celles qui me parlent. Elles me font penser un peu aux fables de la fontaine, avec un côté roublard ou avec des morales pragmatiques, comme « tel est pris qui croyait prendre », dans l’histoire de la marmite ou du mur.
Citation :
Publié par Soir
J'aime bien cette histoire. Cela me rappelle un cours de PNL, où l'animateur expliquait les bénéfices de la posture du sage. Parfois, on dit quelque chose de vague, mais avec l'air d'un sage. Et les interlocuteurs y mettent leur propre sagesse, souvent supérieure à ce que l'on pourrait leur apporter. Il y a de l'humilité à apprendre dans cette histoire .
J'ai pas compris le rapport avec la PNL.

Si tu veux cogiter, tu peux lire "LE ZEN DANS L'ART CHEVALERESQUE DU TIR A L'ARC". Tu vas cogiter un moment, c'est moi qui te le dit
Citation :
Publié par Soir
Par curiosité, que tires-tu de celle-là ?
La sagesse ne doit pas se mesurer uniquement sur l'expérience, mais aussi sur la mémoire, ainsi même le plus sage des hommes, s'il perd la mémoire peut devenir dangereux .
Message supprimé par son auteur.
bon celle ci n'est pas zen

Citation :
Rabbi Simon Ben Gamaliel ordonna à son serviteur Tavi:
"Va au marché m'acheter un mets excellent".
Tavi revint à la maison avec une langue. Plus tard, Rabbi Simon lui ordonna d'acheter quelque aliment mauvais. Tavi apporta à nouveau une langue.
"Qu'est ce que cela?" Interrogea Rabbi Simon. "Qaudnd je te demande de m'acheter un bon plat, tu m'apportes de la langue, et quand je te demande un mauvais plat, à nouveau tu m'apportes de la langue?"
Tavi répliqua : "De la langue vient le bien et le mal. Quand une langue est bonne, il n'y a pas meilleur ; quand elle est mauvaise, il n'y a pas pire!"
(Midrash juif)

Citation :
"Pourquoi la fleur s'est-elle fanée?
Je la pressais contre mon coeur avec inquiétude et amour ; voila pourquoi la fleur s'est fanée.
Pourquoi la rivière s'est-elle tarie?
Je mis une digue en travers d'elle afin qu'elle me servit à moi seule : voila pourquoi la rivière s'est tarie."
(Rabindranath Tagore)


Citation :
Un jour, une femme en pleurs vint trouver le Bouddha. Son seul enfant venait de mourir, elle avait déjà perdu son mari, et il ne lui restait plus personne au monde. Le Bouddha lui sourit avec bonté et lui dit :
"Va dans la ville et rapporte-moi quelques grains de sénevé d'une maison où jamais personne n'est mort." Elle s'en fut. Mais partout, la femme reçut la même réponse.
"Nous pouvons te donner autant de grains de sénevé que tu veux, mais la condition est impossible à remplir! Sous ce toit, beaucoup de personnes ont déjà rendu l'âme."
Elle s'obstina et poursuivit sa recherche, dans l'espoir de trouver une maison où la faucheuse n'aurait jamais frappé. A la nuit tombé, elle renonça, et comprit que la mort faisait partie de la vie ; la mort n'est pas un désastre, elle survient tôt ou tard. Elle retourna voir le Bouddha qui lui demanda si elle rapportait des grains de sénevé. La femme se prosterna et dit :
"Accorde-moi l'Initiation, je souhaite connaître ce qui n'est pas éphémère. Je ne te demande plus de me rendre mon enfant, il mourrait de toute façon un jour ou l'autre. Enseigne moi plutôt ce qui ne meurt jamais.
(parabole bouddhiste)
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
La sagesse ne doit pas se mesurer uniquement sur l'expérience, mais aussi sur la mémoire, ainsi même le plus sage des hommes, s'il perd la mémoire peut devenir dangereux .
Hmm ok, mais d'un côté, si c'est vraiment ce qu'il faut tirer de l'histoire... Y avait-il besoin d'une histoire pour que l'on prenne conscience de cela ?


J'avoue préférer l'histoire de Lyk : "Pourquoi la fleur s'est-elle fanée? Je la pressais contre mon coeur avec inquiétude et amour ; voila pourquoi la fleur s'est fanée."
Parce qu'il n'est pas si évident pour tout le monde que même les meilleures intentions du monde peuvent être étouffantes.
Un disciple à Lao-Tseu :
- Maître, parle-moi de la mort.
- Pourquoi faire ? Tu ne connais rien de la vie.

(Un conte raccourci).
Un jeune chinois se présenta un jour à la cour de l'Empereur et demanda à lui être présenté. Passant justement par là, et amusé du toupet du paysan, celui-ci fit savoir qu'il acceptait.
Une fois les salamalecs d'usage terminés le paysan proposa une énigme à l'Empereur, qui en était féru et dont la réputation de sagesse s'étendait à tout l'Empire. Il ne restait plus qu'à fixer les gages. Le paysan, en cas de perte, proposa sa vie.
- Et si je perds, moi ? demanda le souverain.
- Je ne demanderai pas grand chose à votre Majesté, répondit humblement le paysan. Mais, si je l'emporte, je vous demanderai une petite chose.
Le paysan prit un précieux échiquier placé non loin, en retira soigneusement les pièces, et dit :
- Si je gagne, vous aurez simplement à déposer un grain de riz sur cette case. Et chaque case suivante, y ajouter le nombre de grains de la case précédente.
Sans réfléchir une seconde, le puissant monarque accepta avec enthousiasme.
Quand il perdit, il dû livrer suffisamment de riz pour permettre au village entier du petit paysan de manger à sa fin pendant des années.


Sinon j'ai un conte russe puissant, mais je ne saurais pas tout traduire en français, mais c'est roxxant, j'essaierai.
Petite (longue) anecdote taoïste tapant un peu sur Kong FuZi (Confucius) :

Citation :
Au cours d'un de ses nombreux voyages, Confucius rencontra un enfant solitaire, qui construisait une citadelle miniature au bord du chemin.
- Pourquoi ne t'écartes-tu pas devant mon char? s'exclama Confucius?
- J'ai toujours entendu dire, répondit le petit garçon, que ce sont les chars qui contournent les villes et non les villes qui s'écartent devant les chars.

Intrigué par tant d'aplomb, le sage descendit de voiture.
- Comment se fait-il que, si jeune, tu aies tant d'astuce?
- Trois jours après sa naissance, un enfant distingue entre son père et sa mère. Trois jours après sa naissance, le lièvre court à travers champs. Trois jours après sa naissance, le poisson nage par fleuves et lacs. C'est naturel. Y a-t-il là de l'astuce?
- Je voudrais bien me promener avec toi, ajouta Confucius. Le veux-tu?
- J'ai à la maison un père auguste que je dois servir, une tendre mère que je dois nourrir, un sage frère aîné dont je dois suivre les conseils, un faible frère cadet que je dois instruire, un maître éclairé sous la direction duquel je dois étudier. comment trouverais-je le loisir de me promener avec vous?
- Nous allons niveler le monde, veux-tu?
- Il ne convient pas de niveler le monde. D'un côté il y a de hautes montagnes, de l'autre les fleuves et les lacs. Si nous nivelions les montagnes, les oiseaux n'auraient plus de gîte; si nous comblions les fleuves et les lacs, les poissons n'auraient plus de refuge. Le monde est si vaste, comment peut-on le niveler?

Confucius posa alors au petit garçon une série de devinettes auxquelles celui-ci répondit toujours avec astuce. Puis l'enfant en posa à son tour :
- Combien y-a-t-il d'étoiles dans le ciel?
- Parlons de choses que nous avons devant les yeux.
- Alors combien y-a-t-il de poils sur vos sourcils?

Confucius sourit sans répondre. Se tournant vers ses disciples, il leur dit :
- Les jeunes sont à craindre. Comment peut-on savoir si les générations à venir ne surpasseront pas celle d'aujourd'hui?
Autre anecdote :

Citation :
Traversant des pays souvent en guerre, il arriva à Confucius quelques aventures dramatiques. Il fut pris un jour dans une rébellion et contraint d'aider les révoltés sous peine de mort. Le sage qui prêchait sans cesse la fidélité au prince, participa ainsi à une rébellion. Les rebelles ne le laissèrent partir qu'après lui avoir fait jurer de ne pas aller à Wei, le pays contre lequel ils s'étaient révoltés. Confucius jura. Pourtant, à peine avait-il quitté le territoire contrôlé par les rebelles qu'il tourna ses pas vers Wei. Un disciple lui demanda avec étonnement :
- A-t-on le droit de violer un serment?
- C'était un serment extorqué par la violence. Les dieux ne l'ont pas entendu, répliqua tranquillement le sage.
Citation :
Publié par Cyrus
.....

Correction : il manque quelques mots : c'est "y ajouter le double du nombre de grains de la case précédente". ^^ Et je plussoie Erna, ce fil est une vraie tuerie. C'est bien sympa de lire ces histoires / anecdotes morales.
Une un peu longue...

Citation :
Tom était un sage tres connu dans un pays ou vivait un tyran impitoyable, l'Empereur du royaume, qui faisait executer tous ses opposants. Tom était bon, et vivait dans une petite ferme avec son fils à l'écart des grandes villes. Là, il prêchait la bonne parole aux visiteurs, et sa renomée crut à travers le pays sans qu'il en soit au courant.

Un jour, le Tyran eut connaissance de la renomée de Tom, et le fit venir à son palais. Sur le chemin de la ville, Tom vit toute la splendeur de la cité.
"Ho ! Comme ceci est grand ! Cet homme doit être vénéré par une foule de personnes..."
Les gardes qui l'escortaient lui repondirent que c'etais la statue dédiée à l'Empereur.
Plus loin, Tom vit un splendide jardin.
"Comme c'est beau ! La personne a qui appartient ce jardin est une grande personne !"
Les gardes lui dirent que c'etait le jardin de l'empereur.

Lorsque Tom rencontra l'Empereur, un homme rabougri, minable et méchant, celui-ci lui dit en ces termes :
"Es-tu Tom, le sage, l'incomparable et magnificient Tom ?"
Tom fut flatté et répondit par l'affirmative. L'Empeureur lui dit qu'il souhaitait l'entendre, et le prendre comme conseillé personnel. Ce qui arriva.

Au fil des jours, des semaines et des mois, suivant la sagesse de Tom, l'Empereur devint un homme bon et finit par être aimé par son peuple. Il ne laissa la vie sauve a ses opposants... et fut assassiné...

Lorsqu'un nouvelle Empereur dût être nomé, tout le monde pensa à Tom. Alors Tom prit sa place. La premiere chose qu'il fit, ce fut de faire édifier une gigantesque statue de lui. Son regne fut abominable, et il l'entama en faisant executer tous les opposants au regime.
La petite histoire precedente pourrait être marrante...

Citation :
Le Regne de l'Empereur Tom fut de courte durée car il fut assassiné par la seule personne en qui il avait toute confiance : son fils.
Comme quoi...
Près de Tokyo vivait un grand samouraï, déjà âgé, qui se consacrait désormais à enseigner le bouddhisme Zen aux jeunes. Malgré son âge, on murmurait qu'il était encore capable d'affronter n'importe quel adversaire.

Un jour arriva un guerrier réputé pour son manque total de scrupules. Il était célèbre pour sa technique de provocation: il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d'une intelligence rare pour profiter des erreurs commises, il contre-attaquait avec la rapidité de l'éclair.

Ce jeune et impatient guerrier n'avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire.

Tous les étudiants étaient opposés à cette idée, mais le vieux Maître accepta le défi.

Il se réunirent tous sur une place de la ville et le jeune guerrier commença à insulter le vieux Maître. Il lui lança des pierres, lui cracha au visage, cria toutes les offenses connues - y compris à ses ancêtres.

Pendant des heures, il fit tout pour le provoquer, mais le vieux resta impassible. A la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, l'impétueux guerrier se retira.

Dépités d'avoir vu le Maître accepter autant d'insultes et de provocations, les élèves questionnèrent le Maître:

"Comment avez-vous pu supporter une telle indignité? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée, même sachant que vous alliez perdre le combat, au lieu d'exhiber votre lâcheté devant nous tous?"

"Si quelqu'un vous tend un cadeau et que vous ne l'acceptez pas, à qui appartient le cadeau?" demanda le samouraï.

"A celui qui a essayé de le donner", répondit un des disciples.

"Cela vaut aussi pour l'envie, la rage et les insultes", dit le Maître. "Lorsqu'elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son coeur."

_______________________________

Deux moines discutaient du drapeau du temple qui flottait au vent.
"Le drapeau s'agite" dit l'un. "Le vent s'agite", dit l'autre.
Ils se renvoyaient la balle, sans parvenir à se mettre d'accord.
"Messieurs !" lança Hui-Neng, le Sixième Patriarche.
"Ce n'est pas le vent qui s'agite. C'est votre esprit qui s'agite."
Les deux moines en furent saisis d'effroi.
Un jour, Djeha-Hodja Nasreddin alla aux bains publics, mais on ne le traita pas comme il l'aurait souhaité. On lui donna un vieux peignoir de bain et une serviette élimée. Il ne dit rien et donna une pièce d'or à chacun des hammamjis, qui se sont maudits d'avoir été traité par ses modestes vêtements. Une semaine plus tard, il revint au même établissement. Il fut chaleureusement accueilli, chacun rivalisant avec les autres pour lui offrir le meilleur service possible. En sortant, il donna un tout petit pourboire.
- Comment, dirent les employés, cette somme ridicule pour ce que nous t'avons offert !
- Ceci, répliqua Djeha-Hodja Nasreddin, c'est pour la manière dont j'ai été traité la semaine dernière. Le pourboire de la semaine dernière était pour la manière dont vous m'avez traité aujourd'hui.
« Il y a un trou dans mon trottoir » de Portia Nelson

CHAPITRE 1
Je marche dans la rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir. J'y tombe.
Je suis perdue... Je suis désespérée.
Ce n'est pas ma faute.
Il me semble que ça prendra une éternité avant que je puisse en sortir.

CHAPITRE 2
Je marche dans la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir. Je feins de ne pas l'apercevoir. J'y tombe de nouveau.
J'ai peine à croire
que je suis au même endroit. Mais ce n'est pas ma faute.
Il me faudra beaucoup de temps avant de pouvoir en sortir.

CHAPITRE 3
Je marche dans la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir.
Je l'aperçois.
Mais j'y tombe encore... c'est devenu une habitude. Mes yeux sont ouverts.
Je sais où je suis.
C'est ma faute.
J'en sors immédiatement.

CHAPITRE 4
Je marche dans la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir. Je le contourne.

CHAPITRE 5
Je marche dans une autre rue.


********


Une histoire dont je ne sais pas à quelle tradition elle s’attache :

Un homme va voir et un sage, pour apprendre auprès de lui.

- « Dites-moi, vous qui êtes sage, qu’est-ce qu’il y a dans votre esprit ?
- Dans mon esprit, il y a deux chiens, un noir et un blanc. Ils se battent tout le temps.

Le disciple est un peu surpris.

- Deux chiens ? Qui se battent ?
- Oui, pratiquement tout le temps.
- Et lequel gagne ?
- Celui que je nourris le plus. »
Citation :
Publié par Soir
« Il y a un trou dans mon trottoir » de Portia Nelson[...]
Celle la je l'ai pas compris.


Citation :
Une histoire dont je ne sais pas à quelle tradition elle s’attache : [...]
Celui que je nourris le plus. »
Elle est sympa celle la.
Citation :
Publié par Thaxlsyssilyaan
Celle la je l'ai pas compris.
Cette histoire a pour sujet les problèmes que l'on rencontre de façon récurrente dans notre vie. Tu connais surement des gens qui ont l'air de faire toujurs et toujours les mêmes conneries. Par exemple, j'ai connu une femme qui, quand elle avait fini une relation galère avec un mec pas clair, s'engageait dans une autre relation avec un autre mec pas clair.

Cette histoire montre quelqu'un qui s'en sort, peu à peu.



Citation :
Publié par Thaxlsyssilyaan
Celle la je l'ai pas compris.
Elle est sympa celle la.
Dans un sens, elle est liée à la précédente.
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