Petites histoires philosophiques, histoires zen, etc..

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Citation :
Publié par Thaxlsyssilyaan
Celle la je l'ai pas compris.
Comme l'a dit Soir, c'est une image de l apprentissage par l experience.
Dans le film "oui mais" (ou Gerard Jugnot est vraiment EXCELLENT), ils utilisent l'image de la fosse à purain dans un autre d'idée "equivalent".

Citation :
Publié par Soir
Cette histoire a pour sujet les problèmes que l'on rencontre de façon récurrente dans notre vie. Tu connais surement des gens qui ont l'air de faire toujurs et toujours les mêmes conneries. Par exemple, j'ai connu une femme qui, quand elle avait fini une relation galère avec un mec pas clair, s'engageait dans une autre relation avec un autre mec pas clair.
Moui pas exactement, le cas de ta copine, c'est plutot un probleme de type cyclique. L'experience ne resout rien à sa problématique, il faut une vision "supérieur" de la situation ou prise de conscience pour qu'elle sort de son schéma.

Citation :
Dans un sens, elle est liée à la précédente.
Moui mais à mon avis non. Cela symbolise plus le combat incessant qui se passe dans la tete (entre le mental & l ego par exemple).
Enfin, c'est tourné bizarrement, mais je doute qu'il y ai un rapport avec le trou.
Citation :
Publié par Ildefonse
Moui pas exactement ( ... )



Moui mais à mon avis non ( ... )
Ce qu'il y a de bien, avec ses histoires, c'est qu'il n'y a pas de de sens ou d'explication absolue, chacun y apporte sa propre sagesse et sa propre vision .
Encore des histoires!

J'ai beaucoup aimé l'histoire du samouraï qui insulte ses adversaires...
On devrait peut-être la donner à lire à certains footballeurs et supporters? Qu'en pensez-vous?...

Keld
Légende hindoue assez connue (en espérant que ça a sa place ici) :

Au IVieme siècle avant notre ère, les échecs furent inventés en Inde par un précepteur soucieux de montrer à un jeune prince que le roi, tout en étant la figure la plus importante du jeu, n'est rien sans le soutien de ses sujets.
À la fois émerveillé et édifié par cette première leçon, le prince promet au précepteur de réaliser un de ses souhaits, quel qu'il soit. Le précepteur réfléchit un instant et décide de lui donner une deuxième leçon. Il souhaite recevoir une quantité de riz déterminée de la façon suivante : un grain de riz pour la première case de l'échiquier, deux pour la deuxième, quatre pour la troisième, et ainsi de suite, chaque case ayant le double de grains de riz de la précédente et ce jusqu'à la 64ème case de l'échiquier. Le prince accède à la demande mais s'aperçoit ensuite que toutes les récoltes du royaume pendant plusieurs années ne suffiraient pas...
Citation :
Publié par Niluje LMDMF
Légende hindoue assez connue (en espérant que ça a sa place ici) :

Au IVieme siècle avant notre ère, les échecs furent inventés en Inde par un précepteur soucieux de montrer à un jeune prince que le roi, tout en étant la figure la plus importante du jeu, n'est rien sans le soutien de ses sujets.
À la fois émerveillé et édifié par cette première leçon, le prince promet au précepteur de réaliser un de ses souhaits, quel qu'il soit. Le précepteur réfléchit un instant et décide de lui donner une deuxième leçon. Il souhaite recevoir une quantité de riz déterminée de la façon suivante : un grain de riz pour la première case de l'échiquier, deux pour la deuxième, quatre pour la troisième, et ainsi de suite, chaque case ayant le double de grains de riz de la précédente et ce jusqu'à la 64ème case de l'échiquier. Le prince accède à la demande mais s'aperçoit ensuite que toutes les récoltes du royaume pendant plusieurs années ne suffiraient pas...
DGV

On l'a déja sorti sur ce fil

Neosine, désolé
Sympa ce fil, nourrissons le...

Citation :
Un jour, quelqu'un vint voir Socrate et lui dit :
- Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.
- Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
- Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.
- Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
- Non, je l'ai entendu raconter et...
- Bien, bien. Mais assurément tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l'autre répondit :
- Non, ce n'est pas quelques chose de bon, au contraire.
- Hum ! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
- Utile ? Pas précisément...
- Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

Apologue grec
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Makyla
Sympa ce fil, nourrissons le...
Citation :
Un jour, quelqu'un vint voir Socrate et lui dit :
- Ecoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.
- Arrête ! interrompit l'homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
- Trois tamis ? dit l'autre, rempli d'étonnement.
- Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
- Non, je l'ai entendu raconter et...
- Bien, bien. Mais assurément tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n'est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l'autre répondit :
- Non, ce n'est pas quelques chose de bon, au contraire.
- Hum ! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire...
- Utile ? Pas précisément...
- Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier...

Apologue grec
Tiens, je me rappelais d'une chute différente, où le gars lui répondait un truc du genre ...
- Tu as raison, ce n'est donc pas la peine que je te dise que ton ami fricote avec ta femme.

Citation :
Publié par Makyla
Sympa ce fil, nourrissons le...
Tiens . Salut toi !

Sympa, cette histoire, je ne m'en rappelais plus. Hmm si on l'appliquait au Bar, 80 % des posts disparaîtraient !
Cette histoire est racontée par le Heros du Film "Apres la pluie" qui est un veritable chef d'oeuvre.

Je vous la retranscrit de mémoire :

Un Jeune samouraï sans le sous voulait quitter sa campagne natale pour aller apprendre le sabre dans la grande ville, pour devenir fort et servir un maître puissant.
Malheureusement; il n'avait pas d'argent pour entreprendre ce voyage.

Un ami lui expliqua :

"Rends toi tout les soirs dans l'une des écoles de sabre qui jalonnent le parcours. Entre et fait l'arrogant. Fait convoquer le maître de l'École et défie le.
Met toi en garde contre lui, attends qu'il soit prêt a t'attaquer et quand il lèves sont sabre pour t'attaquer, baisse le tien en signe de reddition.
Ensuite tu le félicite d'etre le plus fort maître jamais combattu. Il sera flatté, devant tout ses élèves et il t'invitera a manger a sa table.
Ainsi tu devrais arriver a la grande ville en ayant mangé au moins tout les jours".

Le jeune Samouraï mis en pratique cette audacieuse technique.

Tout les soirs il affrontait un maître du sabre et se rendait lorsque celui ci faisait mine de l'attaquer.
Et tout les soirs il mangeait a la table du maître comme jamais il n'avait mangé.

Il arriva alors a la grande ville. Sentant la faim le gagner, il décida de recommencer cette technique dans l'École qu'il n'aurait jamais la chance de connaître : la plus grande et la plus célèbre.
Son maître était invaincu depuis des décennies.
Il entra et fit convoquer le maître et le défia. Chose improbable, celui ci accepta le défit.
Ils se mirent en garde.
Le maître tournait autour du jeune samouraï qui impatiemment attendait de le voir attaquer pour se rendre et penser a aller manger.
Mais le maître tournait toujours autour de l'imposteur.
Quand finalement, a la consternation de tous, le Grand maître invaincu baissa son sabre en signe de reddition.

Le jeune samouraï fut felicité et invité a la table du maître qui était impressionné par ce jeune homme. Celui ci par contre était extrêmement gêné.
Au cours du repas le grand maître demanda :

"Comment as tu fait pour me battre ... cela n'était jamais arrivé ?
_ En fait je suis très gêné grand maître. J'esperais que vous alliez attaquer pour me rendre. C'est une technique que j'utilise depuis mon petit village pour manger dans les écoles de sabre.
_ Voila donc pourquoi. J'ai tenté toutes mes approches et toutes mes gardes mais elles n'avaient aucune prises sur toi. J'ai pensé que tu étais si fort que toutes mes ruses ne t'impressionnaient pas et que tu ne te laissais prendre a aucune. J'ai été berné pendant tout le combat. Tu es vraiment plus fort que moi."

Et le grand maître décida de prendre ce jeune samouraï comme élèves personnel.
Salutations.

Citation :
Publié par Canivo
Ah ! les journalistes ne lisent pas Platon.
Citation :
Publié par Cyrus
Ni les Bariens.
Citation :
Publié par Soir
Sympa, cette histoire, je ne m'en rappelais plus. Hmm si on l'appliquait au Bar, 80 % des posts disparaîtraient !
Et plus encore...

Je pense que cette petite histoire, simple au point d'en paraître trop banale au premier abord, nous montre bien en réalité un trait fascinant de la nature humaine, qui se délecte toujours, faute d'autre occupation, des rumeurs et des ragots qui lui tombent sous la main (et savoir qui en est responsable, entre ceux qui les propagent et ceux qui y prêtent volontiers l'oreille, c'est se demander qui de l'oeuf ou la poule est venu en premier).
Certes, c'est facile à blâmer ; mais c'est un domaine où la vision de la sagesse et son application sont des plus éloignées, tellement notre curiosité est un puissant moteur.
Mhm..je parle pour moi.
C'est pour ça d'ailleurs que j'aime particulièrement la façon dont est tournée l'histoire : elle montre une mise en oeuvre concrète de contrôle de sa propre curiosité, et ne se contente pas de critiquer abstraitement un comportement.

Kelem Khâl La'Ri : je préfère ma version. Sinon, tout ce que je me suis donnée la peine de taper ci-dessus n'est plus valable.

Bon, une autre, pour la route - on reste dans le sujet mais on s'égare en Chine.
Citation :
Un homme ne retrouvait pas sa hache. Il soupçonna le fils de son voisin de la lui avoir prise et se mit à l'observer. Son allure était, typiquement, celle d'un voleur de hache. Son visage était celui d'un voleur de hache. Les paroles qu'il prononçait ne pouvaient être que des paroles d'un voleur de hache. Toutes ses attitudes et tous ses comportements trahissaient l'homme qui a volé une hache.
Mais, très inopinément, en remuant la terre, l'homme retrouva soudain sa hache.
Lorsque le lendemain, il regarda de nouveau le fils de son voisin, celui-ci ne présentait rien, ni dans l'allure, ni dans l'attitude, ni dans le comportement, qui évoquât un voleur de hache.

Parabole du Maître Lie-Tseu, IIIème siècle
Voilà, elle est toute simple, mais j'adore l'adverbe "inopinément", alors je n'ai pas pu résister.
@Dwelfigor


Un petit Nssrod'Hin, mon histoire préférée (tu ne l'as pas mise Kelem celle-là )

Nasser Din Hodja regardait un bassin, très attentivement, dans lequel nageaient paresseusement des poissons. Un voisin passant par-là et s'approchant de Nasser lui demande: "Que fais-tu Nasser?" Le bonhomme ne répond rien, perdu dans sa contemplation silencieux et immobile. Amusé le voisin a une idée et décide de taquiner ce vieux bougre de Nasser...
"Dis-moi Nasser Din... Toi qui sait toujours tout et qui a toujours réponse à tout... A ton avis, pourquoi les poissons ne peuvent-ils pas parler?"

Le "sage" reste immobile, silencieux, contemplatif pendant un long temps.
Le voisin rit intérieurement en se disant qu'il a enfin trouvé le moyen de berner le vieux filou.
Mais dans un chuchotement on entend: "Approche mon ami que je te glisse à l'oreille pourquoi les poissons ne parlent pas..."
Le voisin curieux s'approche promptement et là Nasser le saisit au collet et lui plonge violemment la tête dans le bassin, la maintenant sous l'eau.
Le voisin essaye de se débattre mais Nasser le maintient fermement, il est presque cul par dessus-tête dans le bassin. Il essaye de hurler... mais dans l'eau... cela ne fait que des bulles.

Enfin, après un temps qui lui semble interminable, le voisin sent qu'on le sort de l'eau. Il respire enfin de nouveau et d'une voix étranglée, entrecoupée d'émotion, le voisin râle: "Mais tu... tu es fou... complètement fou... J'aurais pu me noyer..."
"Eh bha voilà!" répond Nasser Din Hodja goguenard "Désormais tu sais pourquoi les poissons ne parlent pas..."

A méditer...

Keld
tiens une autre que j'aime bien (enfin, y'en a beaucoup que j'aime bien)

Citation :
Il y avait autrefois à Bénarès un roi très sage. Il convoqua un jour dans son palais quatre aveugles de naissance. Puis il fait introduire un éléphant dans la grande salle du trône.
Il dit alors aux aveugles :
"Vous allez toucher cette grosse chose et me dire ce que c'est."
Le premier toucha la queue, et dit :
"Bien sur, c'est une corde !"
Le deuxième toucha la trompe et déclara avec assurance :
"C'est un serpent !"
Le troisième toucha une patte et affirma sereinement :
"C'est de toute évidence un tronc de bananier !"
Le quatrième toucha le ventre et s'exclama :
"Mais c'est une barrique !"
Et ils se mirent à se disputer et à en venir aux mains...
L'insensé ne perçoit qu'une part des choses. Seul le sage connait le tout. Ouvre ton esprit et ton coeur à la paix ! Et la paix régnera sur le monde.
(Apologue hindou.)
Citation :
Publié par Keldhra
"Il n'est jamais sage celui qui sème la discorde afin de prouver sa sagesse..."
Tiens, curieusement ta réflexion m'a fait penser à Sun Tzu, L'Art de la Guerre, extraits :
Citation :
Sun Tzu dit: Si, ayant sur pied une armée de cent mille hommes, vous devez la conduire jusqu'à la distance de cent lieues, il faut compter qu'au-dehors, comme au-dedans, tout sera en mouvement et en rumeur. Les villes et les villages dont vous aurez tiré les hommes qui composent vos troupes; les hameaux et les campagnes dont vous aurez tiré vos provisions et tout l'attirail de ceux qui doivent les conduire; les chemins remplis de gens qui vont et viennent, tout cela ne saurait arriver qu'il n'y ait bien des familles dans la désolation, bien des terres incultes, et bien des dépenses pour l'État.

Sept cent mille familles dépourvues de leurs chefs ou de leurs soutiens se trouvent tout à coup hors d'état de vaquer à leurs travaux ordinaires; les terres privées d'un pareil nombre de ceux qui les faisaient valoir diminuent, en proportion des soins qu'on leur refuse, la quantité comme la qualité de leurs productions.

Les appointements de tant d'officiers, la paie journalière de tant de soldats et l'entretien de tout le monde creusent peu à peu les greniers et les coffres du prince comme ceux du peuple, et ne sauraient manquer de les épuiser bientôt.

Être plusieurs années à observer ses ennemis, ou à faire la guerre, c'est ne point aimer le peuple, c'est être l'ennemi de son pays; toutes les dépenses, toutes les peines, tous les travaux et toutes les fatigues de plusieurs années n'aboutissent le plus souvent, pour les vainqueurs eux-mêmes, qu'à une journée de triomphe et de gloire, celle où ils ont vaincu. N'employer pour vaincre que la voie des sièges et des batailles, c'est ignorer également et les devoirs de souverain et ceux de général; c'est ne pas savoir gouverner; c'est ne pas savoir servir l'État.
Citation :


Le grand secret de venir à bout de tout consiste dans l'art de savoir mettre la division à propos; division dans les villes et les villages, division extérieure, division entre les inférieurs et les supérieurs, division de mort, division de vie.

Ces cinq sortes de divisions ne sont que les branches d'un même tronc. Celui qui sait les mettre en usage est un homme véritablement digne de commander; c'est le trésor de son souverain et le soutien de l'empire.

J'appelle division dans les villes et les villages celle par laquelle on trouve le moyen de détacher du parti ennemi les habitants des villes et des villages qui sont de sa domination, et de se les attacher de manière à pouvoir s'en servir sûrement dans le besoin.

J'appelle division extérieure celle par laquelle on trouve le moyen d'avoir à son service les officiers qui servent actuellement dans l'armée ennemie.

Par la division entre les inférieurs et les supérieurs, j'entends celle qui nous met en état de profiter de la mésintelligence que nous aurons su mettre entre alliés, entre les différents corps, ou entre les officiers de divers grades qui composent l'armée que nous aurons à combattre.

La division de mort est celle par laquelle, après avoir fait donner de faux avis sur l'état où nous nous trouvons, nous faisons courir des bruits tendancieux, lesquels nous faisons passer jusqu'à la cour de son souverain, qui, les croyant vrais, se conduit en conséquence envers ses généraux et tous les officiers qui sont actuellement à son service.

La division de vie est celle par laquelle on répand l'argent à pleines mains envers tous ceux qui, ayant quitté le service de leur légitime maître, ont passé de votre côté, ou pour combattre sous vos étendards, ou pour vous rendre d'autres services non moins essentiels.
Citation :
L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.
Cela dit, pour généraliser ta réflexion, Keld, je dirais même que le sage ne cherche pas à prouver sa sagesse. D'ailleurs Gandhi avait dit une phrase du genre aussi.

Et une dernière qui n'est pas de lui ... Nul désert ne m'est impossible à traverser, tant qu'il me reste un souffle d'espoir.


De moi, dans l'après-midi, aujourd'hui .
Citation :
Publié par Keldhra
"Il n'est jamais sage celui qui sème la discorde afin de prouver sa sagesse..."

Réflexion Keldhrafucienne...

Keld
Plonger la tête de quelqu'un dans l'eau me semble un bon moyen de semer la discorde
Il ne me semble pas l'avoir vue encore. Ma préférée est cette histoire perse, qui me plaît d'autant plus que j'ai pu apprécier, plusieurs fois dans ma vie personnelle, l'ironie de ce qu'on appelle le destin :

Citation :
Un matin le khalife de Bagdad vit accourir son vizir qui se jeta à ses genoux, pâle et tremblant :

• Je t’en supplie, Seigneur, laisse-moi quitter la ville aujourd’hui même !
• Et pourquoi donc ?
• Ce matin, en traversant la place pour venir au palais, une femme m’a heurté dans la foule.
Je me suis retourné et j’ai reconnu la mort… Elle me regardait fixement. Seigneur, elle me cherche...
• Es-tu sûr que c’était la mort ?
• Oui, Seigneur, elle était drapée de noir avec une écharpe rouge. Son regard était effrayant.
Crois-moi Seigneur, elle me cherche, laisse-moi partir à l’instant même, je prendrai mon coursier le plus rapide, et si je ne m’arrête pas, je peux être ce soir à Samarkand !…

Le khalife, qui aimait son vizir, le laissa partir. Ce dernier disparut dans un nuage de poussière…

Songeur, le khalife sortit du palais déguisé, comme il avait souvent l’habitude de le faire.
Sur la place du marché, il vit la mort et s’avança vers elle :

• J’ai une question à te poser : mon vizir est un homme encore jeune et bien portant.
Pourquoi l’as-tu terrorisé ce matin en le fixant d’un regard menaçant ?
• Ce n’était pas un regard menaçant, c’était un regard étonné.
Je ne m’attendais pas du tout à le voir ici, à Bagdad, alors que j’ai rendez-vous avec lui ce soir, à Samarkand !
Zêtes durs là hein

@Soir
Je n'ai jamais dit que mon histoire reflétait une "sagesse" quelconque...
Ensuite, c'était en raisonnance (notez le jeu de mots je vous prie ) avec l'histoire du dessus, ma petite réflexion... Car je trouvais que un "Roi sage" qui fait en sorte que ses "sujets" en "viennent aux mains" n'a rien de "sage" du tout à mon avis (qui n'est pas une vérité absolue, loin s'en faut ).
Puisqu'il est, d'une certaine manière, responsable de la discorde...

@Kelem
Pffffffffffffffffffffff tu as vu l'heure na mais oh? Je philosopherai demain...
Soit dit en passant, vaincre un ennemi sans guerroyer est impossible... La "guerre" n'est pas qu'une question "martiale" c'est un "état d'esprit" comme le dit si bien Sun Tzu... "Combattre" un ennemi c'est avant tout choisir "son arme": politique, concrète, économique, verbale ou même amoureuse... Séduire la femme d'un Général adverse peut permettre bien des miracles, surtout si on réussit à la convaincre d'assassiner son mari par amour pour un autre... Comment-ça, c'est pas loyal ?

"Nul désert ne m'est impossible à traverser, tant qu'il me reste un souffle d'espoir."
A condition de ne jamais avoir soif...

Petite histoire:
"Un maître dans les différents arts de la peinture, devant une toile vierge, explique à l'un de ses élèves comment relier le "spirituel" aux techniques artistiques :
Donnez-moi un fusain et je tracerai l'ombre de la mort.
Donnez-moi une craie et j'esquisserai la trame de la vie.
Donnez-moi une palette de couleurs et j'ébaucherai la Beauté de la Création.
Donnez-moi un crayon et je dessinerai l'éphémère de l'existence.
Donnez-moi des aquarelles et je dévoilerai les infinies nuances de la lumière.
Donnez-moi un couteau et j'éclabousserai l'Odre de Cahos.


L'élève ne sachant quel instrument donner au Maître médite longuement. Puis, il se lève, ôte la toile du chevalet et s'en va de part le monde."

Ainsi en est-il de toute chose... Savoir et connaissance sont gageures humaines, ce que tu recherches n'appartiens à personne d'autre qu'à toi-même. Le savoir ne peut se vendre, ni se voler, ni se donner, encore moins s'acheter. Ce que tu veux connaître, il t'appartient de le découvrir...

Seconde petite histoire:
"Il était une fois un Roi qui n'avait qu'une fille... Il était une fois le Père d'une Princesse qui cherchait un Prince pour marier sa fille... Il était une fois un Homme qui pour marier sa fille dut y laisser son trône..."

Porter Couronne n'empêche pas la servitude.

Troisième petite histoire:
"Trois voyageurs sont sur la route. Ils peinent sous leurs fardeaux et le soleil ne cesse de les assoiffer. Enfin, ils aperçoivent une mare, coincée entre deux rochers.
Le premier dit : "Pouah ! Avec cette chaleur, elle est sûrement trop chaude !"
Le second dit : "Pouah ! Avec cette chaleur, sa fraîcheur me donnera la nausée !"
Le troisième boit sans rien dire, à croupe-tons, les genoux dans le sol."

A toute proposition, ajoutes son contraire, tu trouveras le juste-milieu

Quatrième petite histoire:
"- Je t'aimerai toute ma vie ! Dit le jeune-homme à sa dulcinée.
- Je t'aimerai des années ! Dit le marié à son épouse.
- Je t'aimerai toute la nuit ! Dit l'homme à la mère de ses enfants.
- Je t'aimerai encore... Dit le vieillard à sa vieillarde.
- Et moi, il y a bien longtemps que j'ai cessé de t'écouter. Répond la femme."

Le silence n'est pas un mal. Les belles paroles servent de baume aux imbéciles.

Keld
Citation :
Publié par Keldhra
Soit dit en passant, vaincre un ennemi sans guerroyer est impossible...
Ah mais là, tu joue sur les mots, Sun Tzu ne parle pas de guerroyer mais bien de combat .
Citation :
Publié par Sun Tzu
L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.
Or, comme il le dit si bien, il me semble tout à fait possible de soumettre l'ennemi sans combat, par la ruse, l'espionnage, le poison, la corruption, le lit, etc...

Citation :
"Nul désert ne m'est impossible à traverser, tant qu'il me reste un souffle d'espoir."
A condition de ne jamais avoir soif...
Ne parle pas de soif avec la chaleur qu'il fait en ce moment . Et pis, on peut avoir un peu soif, sans avoir vraiment faim, en fait .

Très chouette la tienne Cae', je la connaissais mais elle me plaît toujours autant, un brin fataliste, mais j'aime bien .
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