Action en T4 (version rp merci d'essayer de le rester ici :D )

 
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Le soleil était couché depuis quelques heures quand des éclaireurs parvinrent au camps de guerre de Praag annonçant une attaque sur le fort nord.

Habitué que nous sommes à prendre avec méfiance les propos de ces éclaireurs nous dépêchâmes sur place deux de nos meilleures sorcières.

Thanya et laelyan arrivèrent sur zone quelques minutes plus tard pour s'apercevoir que ce n'était pas un lumineux égaré mais une armée d'invasion complète...

Les cors de guerres furent sonnés et la mobilisation générale. En quelques minutes une bande fut formé hélas trop peu en vue des troupes ennemies. La bataille s'annonçait rude mais la ruine ne renoncerait pas. Nous prîmes position sur les murailles tout en restant dissimulé pour ne pas donner à notre ennemis d'indication sur notre nombre.

Peu à peu nos rangs s'épaississaient, nous vîmes soulagé arriver des renforts d'autres horizons, la guilde purpel, les guildes hurle guerre et Alicornis. Le porte étendard des hurle guerre issant leur effigie en haut du fort, surement pour motiver ses troupes.

La marée lumineuse tant attendu arriva elle aussi, et là ce fut autre chose. Une marée de de sorcier, nain, et elfe arriva sur le fort.
Le combat débutât les soigneurs se regroupant sur les postions élevées aidant les préposé au chaudron d'huile et soignant les sorcières à tout va.

Les odeurs de poils roussis et de chaires brulées montaient des portes du fort signe que l'huile faisait son œuvre.

Un p'tit gob hurlait à tue tête "C'lui là C'lui là , on s'le fait on s'le fait" et nos sorcière par pitié ou par amusement envoyèrent leur sorts sur le lumineux désigné qui ne pouvait que mourir sans mot dire.

Nous entendîmes grincer les portes sur leurs gonds, signe de la prochaine étapes. nous continuâmes bravement a défendre la première ligne pendant quelques instants avant de rejoindre l'enceinte du château et de protéger notre seigneur.

Nous vîmes la porte voler en éclats, les quelques gardes qui tentèrent de s'interposer furent broyés par la marée lumineuse.

Les ordres de notre général furent suivit scrupuleusement et nous protégions la porte intérieur le temps que les réparations de fortunes ne soit effectués sur l'enceinte extérieur. Hélas quelques temps après ce fut au tour de la porte du château de voler en éclat et là pour une raison indéfinissable plusieurs de nos soigneurs ne répondirent plus à l'appel... Heureusement les troupes encore maitre d'elles mêmes parvinrent a repousser l'assaut de l'ennemi et avec l'aide de notre héros renvoyât la marée à son camps de départ.

Profitant de ce que l'on peut appeler l'œil du cyclone, nous regroupâmes nos force en vue d'essuyer le second assaut inévitable.
La vague déferlât à nouveau sur nous plus grosse et plus impressionnante qu'avant. Mais l'étendard des warp était sortit en aucuns cas la ruine ne permettrait que l'honneur des siens soit bafoué. On entendît même une sorcière hurler "ILS NE PASSERONT PAS" en tapant son bâton sur le sol ....
L'alliance des hurle guerre nous avisât d'une charge de flanc sur l'ennemi dans le but de le déstabiliser et le mettre en déroute. Hélas leurs nombres insuffisant ne fit pas trembler l'armée d'invasion lumineuse et nous ne pûmes que saluer l'action dans son intention.

Et finalement l'ordre passât, comme la première fois nous nous regroupâmes dans l'enceinte du château et protégeâmes la porte. Cette fois encore les travaux de fortunes furent effectués en un temps record, même si il nous parut bien long.

Quand nous vîmes le bois de la porte s'effriter nous prîmes nos positions défensive finale et là encore certains perdirent le contrôle de leur corps...
Ne voyant pas l'ordre attaquer nous sentîmes le piège... Mais trop tard, notre sortie fut accueillit par l'explosion des réparations de la porte extérieur et nous dûmes battre en retraite sur nos dernières lignes de défenses. Le combat fut encore long et périlleux, les plus audacieux forçant notre ligne de guerriers pour donner l'assaut sur les lignes arrière où se réfugié soigneur et combattant à distance. Heureusement les maraudeurs firent un travail magnifique en nous délestant de ces gêneurs.

Finalement après des heures d'assaut incessant nous parvinrent à décourager l'ennemi et nous pûmes fêter la victoire en reprenant le contrôle de toute la citée.

En ce jour sera salué le travail de tous les défenseurs aussi que soit gravé dans le marbre les guildes suivantes ayant participé à la défense.

Alliance des Seigneurs
Ombres de tzeench
Warp
Mortis
L'ost noir

Alicornis
Hurle guerre
Puple
Et tout les indépendants

(ps j'ai mentionné les guildes que j ai vu si vous y étiez mp moi avant samedi en jeu ou sur jol que je rajoute votre guilde)
__________________
http://www.wardb.com/sigs/226792.jpg

(un Hurle Guerre a également posté chez nous une vision de son personnage sur cette soirée, il faut croire qu'elle marquera le début des vrais festivités dans nos mémoires . Je me permet de retransmettre ici pour faire echo à l'ami Thriewyn)

Ces lignes sont autant de faits d'armes prenant place lors des nombreux affrontements ayant eu lieu dans les rues dévastées de Praag, pendant l'Age du Jugement.

Au soir du 4e jour du 11e mois,

Une horde beuglante de nains, à laquelle s'était mêlée elfes et humains de tous poils se massaient dans les contreforts du sud de Praag, assaillant les murs de la Garnison.
N'écoutant que la Voix du Changement, et l'appel du sang lancé par Khaine, Gork et Mork, les Hurles Guerre, soutenus par leurs alliés Alicornis, levèrent leurs bannières pour se porter au dos de l'ennemi, le prenant en tenaille entre les défenseurs de la forteresse et leurs positions.

[...]

Alors que la bataille faisait rage, l'Ordre semblait tenir sa victoire. Rassemblés autour du Seigneur de la Forteresse, les Hurles Guerre attendaient la dernier assaut et se préparaient à vendre chèrement leurs existences.
C'est alors que le Maître de Guerre Kenoine proposa un plan que seul un digne Elu du Changement aurait pu imaginer.

- Nous allons faire une sortie.

Les Hurles Guerre échangèrent nombre de regards étonnés, mais aucun n'eu à coeur de tenter de contredire Kenoine. Le Maître de Guerre les avait nombre de fois mené à la victoire, et malgré le courant funeste que prenait cette bataille, leur loyauté ne faiblissait pas.

- Ozanowo, Dorcha, Enaë, Elorë, déballez les cordes contenues dans la réserve et accrochez-les aux remparts, derrière le donjon. Nous allons nous glisser hors de nos murailles, les contourner et prendre l'ennemi à revers, là où se tiendront ses archimages et prêtres des runes. Nous les éparpillerons comme des fétus de paille. Sans soutien, l'ennemi sera vaincu.

Les faces sinistres des Hurles Guerre s'éclaircirent d'un sourire malsain. Ce plan était sauvage, fourbe, violent... et d'un courage à toute épreuve. Sans un mot, tous se massèrent sur les remparts et préparèrent la sortie. Il ne leur fallu que peu de temps pour se regrouper au pied de la muraille et se mettre en ordre de combat.

- Les Elus mèneront la charge. Concentrez-vous sur tout ce qui porte une robe. Volez leur vie. Buvez leur sang. Pour la gloire de Tzeentch. Pour les Hurles Guerre !!

Ils prirent l'ennemi à revers alors que celui-ci s'engageait dans les escaliers menant à l'étage. Entre le feu de l'Alliance de la Ruine et celui des Hurles Guerre, l'Ordre fut pris par surprise.
Khaine, Tzeentch et les Dieux Orks choisirent cet instant pour offrir aux Hurles Guerre leurs plus sombre pouvoir. Une confiance grandissante invoqua un vortex de magie ténébreuse et chaotique. Les lames se démultiplièrent, l'ennemi fut assailli par le poison et les ténèbres.

Avant qu'ils ne puissent comprendre et reconnaître l'ingéniosité diabolique du stratagème de Kenoine, les suppôts de l'Ordre gisaient démembrés et désarticulés, baignant dans leur sang, leurs vies volées par l'acier des Hurles Guerre ...

[...]

Propos relaté par Khoranias Kharad, Disciple de la Main Sanglante.
*a ce moment la*
<<-Zef, Zef , Zef !!>>
Un gobelin parcourait les murailles a toute vitesse enjambant le corps de toute ces valeureux qui avait donner leur vie ou ce qu'il en restait pour défendre le seigneur du fort. En contrebas les Cors de guerre retentissaient et du haut des remparts les cris de guerre leur faisaient echo .
<<-Zef, Zef , Zef !! HHéééé toi t'as pas vu le Zef ??? hééé tu repond >>
Le gobelin tata du bout du pied l'homme allonger. Le corps inanimé glissa du crenau et tomba dans le vide. Notre heros se pencha l'air un peu craintif et regarda le resultat.
<<-Haaaaa ben c'est pas zi mal !! Deux nabots !!!>>
Se retournant vers un des hommes encore en vie.
<<Hééé toi !! Oui toi !! Rappel moi de parler de cette zuper technique au zef !!Hhééééé qui t'a dit d'arreter de taper ?? Depeche de taper sinon ze le dit au zef !! Feignasse !! Et pis il est ou le zef ?? en zaut ? ok !!! >>.
Tout en montant les escaliers 4 a 4 (vu la taille de notre ami cela serait plutot 0.5 a 0.5 mais ne lui disons pas il pourrait se vexer) le gobelin reflechissait a son action heroique.
<< Houuuuaaaa 2 Nabots d'un coup sans meme user une flêche !! J'ai jamais fait mieux !! lz zef il va être trop fier !!>>
Mais le doute commencer a se faire sentir en lui. Jetter des hommes par dessus la muraille n'ete peu être pas la meilleur idée.
<<Hééé toi!! Rappel moi de pendre l'autre la bas pour pas qu'il me rappel un truc !!>>
Enfin arriver au bout de son assention tout essouflé !!
<<-zef? zef ?? >>
La sorciere en charge des operations se soir la lança au Gob un regard noire.
<<-Quoi ENCORE ? qu'elle est de nouveau le soucis ?
-ben Zef on a plus de fleches ? >>
l'elfe regarda le gobelin les sourcils froncé.
<<-Meme dans la reverve ??
-la resquoi ?
-la reserve d'arme !!
-a oui pas bete Zef !! z'êtes un super chef quand même !! A plus chef !! >>
le Gobelin retournant en 4eme vitesse a son poste n'entendit pas la sorciére passer sa fureur sur les hommes qui maniait l'huile.De retour a son poste un plein stock de fleche dans les bras le gobelin se remis a son travail préferé. "Canarder le nabot".
Notre heros pris position...visa longuement et decocha sa flêche..et exsulta :
<<Ouééé ouéé !! dites dites dites z'avez vu j'lai preske u !!! ouééé j'lai presque uuu !!!!>>
Faisant preuve du plus grand des courages (pour un gobelin !! ) il se remit en position bandant son arc de toute ses force visant le plus vil et le plus barbue de tout les nains !!
Son projectile fendit l'air dans un sifflement stridant.Un amas vert vient s'ecraser au pied de Belk.Le gobelin c'etait saisit de son Squig a place d'une fleche. Se penchant dangereusement au creneau il cria:
<<Ze l'aurais un jour !! Ze l'aurais>>
Ces colibets Fur accueil par un deluge de boule de feu et de balles.Notre courageu heros se refugia derriere les renforts de la muraille.
C'est alors qu'un grondement se fit entendre a l'arriere des ligne de cul benit et autre nain imbibé de biere. Un assaut avait lieu sur l'arriére des lignes ennemies. Jettant un coup d'oeil discret le gobelin se permit quand même d'encourager ses alliés qui tenter une percée.
<<Allez y les Boys Massacrer les !! OUééé ouééé Tape celui la !! Et pis celui ci !! Non mais non !! Mais Non te fait pas taper !! Mais releve toi !! et Pis toi aussi !! Mais nonnnnnn !!! ....haaaaaaaa>>
Une nouvelle volée de balle fit se refugier notre ami dans sa cachette favorite.
<<-Arff les pauvres !! Mais c'etait zolie .. au moins j'bien rigoler ..hihiii .. ça vole vachement bien l'elu !!>>
*d'autre evenement se sont passé mais d'autre en on déjà fait le recit*
*biroutte de naration on se retrouve a la fin des combats*

L'avant du fort ete jonché de cadavre ceux de la destruction se melant a ceux de l'ordre dans un simulacre de combat silencieu.
<<Hééé zef zolie Baston heinnn !! On a pris zévére mais euxx un peu plus !! Hiiiiii ... sinon zef c'est un zuper nouveau plan !! On pique toute les ch'settes des nabots !! On les colle sur des Gobs !! c'fra des Gobs avec d'barbes !! Les nabots y verront qu'du feux on aura des Faux nains !! Zuper comme Idée non...sinon on en fait des masque d'halowin !! >>
*En conclusion du haut des remparts on ne voit pas toujours la même chose qu'en bas*

Ps : Un petit recit Ordre serait le bien venue
Une sorcière titubante, avec un teint verdâtre s'avance

"Ouais, c'est bien jolie tout ça mais vous oubliez les conséquences de la bataille : ça fait 2 jours que nous sommes forcées d'entrer dans l'esprit torturé de ce gobelin malade...*burp* J'ai l'impression d'avoir mangé un Portepeste...

oui, oui , marrez vous !!! *Turajen vacille*, La prochaine fois je laisse aux Elus la garde du Narni... *La sorcière s'écroule alors*

Il reste un elfe là bas, il est pour moi... *murmure Turajen dans son délire*
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Nulle arme forgée par l'Homme, le Nain ou l'Elfe ne l'effrayera. Mais un jour, le premier né d'une famille noble s'élèvera d'entre les siens et m'enfant apprendra les sombres secrets de la Magie Noire et commandera une armée de créature de l'enfert. C'est ainsi que le Roi Noir tombera, terrassé non par une lame ni par une flèche, mais par les sombres pouvoirs de la magie la plus noire, et son corps se consumera dans l'enfert pour l'éternité.
Les cors de guerres résonnèrent dans la citée inévitable, l’alliance de la ruine rassemblée ses troupes.
Les maîtres de vols furent abasourdit du nombre de vouivre qui déferlèrent sur la citée. Ils venaient tous, répondant à l’appel d’un seul!
La guerre commençait ce soir, là , maintenant et tous au fond d’eux le sentir.

Le discours fut clair et puissant.

Soldat! Nous sommes réunis pour la plus grande opération que nous ayons menés ! Apprêtez vos armes ! Révisez vos sorts ! Prenez vos ordres auprès des sergents et que coule le sang !!!

Une clameur de guerre s’éleva comme on n’en avait plus entendu depuis les plus anciens temps.
Les vouivre repartirent chargé de guerriers, de mages et de soigneurs. Elles se dispersèrent au quatre coin du monde ceci aux terres arides, cela au col du feu noir et les derniers aux monts du tonnerre!

Les troupes du col du feu noir et des terres arides battirent le rappel des volontaires, et la mobilisation fut incroyable. Des volontaires courageux accoururent dans la bataille, ces troupes issu des rang des guildes tel que (place laissez intentionnellement en attendant le nom des guildes ayant participés au t3) . Tous se mirent en route et lancèrent des assauts sur les lignes ennemis mettant en déroute plusieurs défenseurs au prix de pertes considérables.

Et puis peu à peu le résultat se fit sentir et la région dans son entier se rangeât au coté de la destruction pour éviter de périr.
La clameur atteignit les monts du tonnerre où les forces de la ruine étaient déjà à l’œuvre sécurisant ses positions contre une bande de nain vite rejoint par d’autres race aussi méprisable.

Les équipe de la ruine oeuvrèrent sur plusieurs fronts envoyant quelque membres sur les fronts de la vallée du tonnerre et de la forge de kaldrin, peu à peu on comprit que le moral des défenseurs nains chuté au plus bas. Le summum de la tension fut atteint quand l’équipe engagé à la vallée de kaldrim annonçât son succès de justesse. Mais on savait qu’une autre équipe œuvré dans la forge et que celle-ci semblait mal mené.

Puis ce fut le silence dans toute la zone ……………… Puis ce fut la liesse !!!!!!!!! Les troupes naines sonnaient le replis, la destruction l’avait emportée !!!! La zone était à eux et la guerre se déplaçât dans la vallée de kaldrin !

Ce fut un moment de liesse général, un effort général de toute la destruction sous l’impulsion de quelques uns et la victoire avait un goût sans pareil.

Motivé par la victoire et malgré la fatigue les troupes mirent le cap sur le nouveau front dans le but d’imposer leur marques !

La prise du premier fort se fit sans difficulté et sans résistance comme si la défaite pesait encore sur le moral des défenseurs.
Mais ensuite les choses furent différentes, une bande venu contesté l’avancé de la destruction réussit à les mettre en déroute une première fois sur le fort nord. Les envahisseurs se rabattirent sur les points stratégique usé par la fatigue. Essayant plusieurs fois de reprendre le fort manquants et défendant âprement le fort possédé les combats firent rage pendant longtemps dans la vallée, dans la vallée on entendit le chants des héros …
Après d’âpres combats et épuisés les envahisseurs choisirent un replis stratégique sur la zone de praag où selon les espions l’empire avait repris le front. Ne rencontrant presque aucune résistance sur zone le contrôle ne se fit pas attendre et malgré une sévère fatigue général une dernière tentative fut décidé en kaldrim.
Et là ce fut le bonheur, la fatigue avait également atteint les défenseurs qui laissèrent le fort au seul troupes régulières. Les pauvres n’eurent aucunes chances contre les envahisseurs qui sentaient là le but final de leur entreprise. Et ce fut la fin, tous les front étaient sous contrôle. Ce fût long et parfois pénible mais il l’avait fait enfin le combat ne semblerai plus lointain, enfin aldorf s’approchait!

Ce n’est certes que le début de la guerre mais c’est un bon début!
"Un pas vers Altdorf"


L'alliance de la Ruine avait été tenu en échec.

Praag était sous contrôle, la veille des dragons aussi, les monts du tonnerre de même. Les faibles tentatives de contre attaque de l'Ordre avait été rapidement balayée.
Mais, malgré tout, la ligne de front restait figée.
Maintes et maintes fois, les cinq chefs de guerre avait envoyé de considérables forces sur un front précis afin de percer la ligne indéfectible des nains, des elfes et des hommes. Mais chaque tentative avait été un échec. Ces cadavres ne servaient à rien, qu'à nourrir la soif sans fin de la terre.
La Waargh devenait incontrôlable, et de nombreuses rixes désorganisaient les rangs. Elfes et chaos s'accusaient mutuellement de faiblesse face à l'ennemi et cela finissaient en duel sanglant.


Hier soir, le rapport journalier des éclaireurs, mis en évidence une faiblesse des défenses ennemis sur le front nain. Or, dans la journée, un disciple de Khaine, annonça qu'il pouvait lire précisément dans le sillage des forces du jugement, et qu'il serait à même d'indiquer les voies qui entravaient la Destruction d'avancer.

Les chefs de la Ruine savaient qu'après des mois d'échec, ces bons signes ne suffiraient pas. Ainsi ils choisirent de lancer une grande expédition sur les terres arides, le col du feu noir, et les monts du tonnerre, pour évaluer leur chance de percer la légendaire défense naine. Des observateurs furent postés, et le disciple de Khaine se lança dans de sombres rituels de divination.

Cela commença mal, il fallut tout d'abord lancer un appel à toutes les forces de la destruction. L'orgueil de la Ruine en prenait un coup. Puis sur les terres arides le premier fort résista, et nombreux furent les cadavres dans nos rangs. Mais la persévérance paya, le col du feu noir, puis les terres arides passèrent sous contrôle, le tout dans une désorganisation que l'on ne trouve guère que chez les peaux vertes, mais il fallait pouvoir répondre à toutes les ripostes de l'ordre par une riposte plus sanglante encore.

Le disciple de Khaine indiqua que la première partie de sa vision était réalisé, et moins d'une heure après, les chefs reçurent confirmation par les éclaireurs que l'armée orc serait privé du soutien de ses lignes arrières.

Alors l'opération finale fut lancée. Il fallait tester la ligne de défense de l'ordre sur tous les points stratégiques simultanément, mais le effectifs une fois encore étaient réduits, la grande armada n'était pas en ordre de marche. Une deuxième fois, un grand nombre de guildes, et de champions solitaires grossirent les rangs de la Ruine à son appel.

Le corps expéditionnaire fut lancé contre ces murailles qui jamais encore n'avaient cédé.

Les chefs de guerre observaient le tout, et demandaient au disciple de Khaine quel espace séparait les troupes de la victoire. A ce moment, un guetteur arriva de Praag. L'ordre y lançait une attaque d'envergure. Les cinq chefs se regardèrent, une lueur de mort se communiqua dans leurs regards. Le disciple de khaine annonça : "Le nœud central vient de se délier"

La curiosité céda place à la rage. Tout était peut être possible. Les forces de l'Ordre au mont du tonnerre ne seraient plus relevées. Alors toutes les gardes personnelles, et les grands chefs en personne se déplacèrent. Rien ne fut laisser debout. La Ruine avança. Plus d'une fois la victoire sembla proche. Mais il restait toujours un nain pour tenir la ligne.

Après plusieurs heures d'un carnage sans nom la vision des combattants étaient noyées par le sang. Mais à cent lieues de là, le disciple de Khaine se releva, un sourire aux lèvres : "C'est fait."
Sur place, les hordes brisèrent les dernières barricades, et déferlèrent sur la vallée de Kadrin. Les tueurs nains et tous leurs alliés rentrèrent alors dans la bataille, et le sang coula à nouveau. Plusieurs heures après, le nuage de la destruction avait accompli un pas vers Altdorf.


Au petit matin, le coq ne chanta pas, il était mort. Les corbeaux ne croassèrent pas, ils étaient repus de chaire fraîche.



Chroniques de la guerre du Jugement,
anonyme.




[HRP]
Merci à tous ceux qui ont participé à cette prise de zone. Je ne pourrai pas faire la liste, mais ils se reconnaîtront.
__________________
Har Ganeth
RUINE
Alliance des Seigneurs
Ratcenyk ( chamane T4 )
Nat ( Furie T3 )
Les combats avait enfin pris fin.Cette journée fut longue et nains comme peau verte été épuisé.

Notre ami gobelin été allongé sur le sol sa tête reposant sur la dépouille d'un nain, il admirait son travail fraichement achevé tout en faisant prendre l'air a ses petits pied endoloris par tant de course tout au long de la journée.

Il avait survécut a cette journée mais il n'en été pas de même pour de nombreux de ces compagnons comme son heroique squig mort en achevant le nain qui lui sert de repose tête.

Il dégrafa une petit bourse qui ne le quitter jamais et remplit sa pipe de la meilleur Barbe de nain que l'on puisse trouver dans la region.Il aspira l'odorante fumée et la recracha en petit cercle.

Pour faire son chef d'oeuvre il avait utiliser son meilleur pinceau tout en poil de barbe de Naine. Il avait aussi utiliser son melange secret a base d'un savant mélange de sang humain et elfe mais aussi de goudron.

Sur les murs de l'ancien Fort nain tous pouvaient voir l'immense Tag "RUINE" et juste a cote la tête de Mork...oui bien de Gork.

Un cri strident se fit entendre c'etait celui d'une elfe folle furieuse qui hurler :
<<-Qui a fait ça a mon fort ???>>
Elle se dirigea immediatement vers Narni.Celui-ci la regarda un moment et lui designa Herbeverte qui encore une fois ete plus occupe par la culture de ces plantes qu'a soigner les gens bléssée ( ). La folle furieuse se dirigea vers lui et cria tellement fort que personne ne comprit vraiment ce qu'elle pouvait bien dire.

Narni ne comprenait pas vraiment cette reaction c'etait tout simplement sublime. Un nouveau cris retentit cette fois dans la forteresse.Le gobelin se leva difficielement et se dirigea vers l'origine du cris. Il trouva a son arrivé thanyah évanouie par terre, devant spirts et son sanglier qui déguster les plan de tomate fraichement planté de l'elfette.

Non loin de la Maetia telle un collecteur d'impot qui n'avait pas dresser un procet verbale pour fraude fiscal depuis des decenis harceler les malheureux qu'elle avait soigner et qui se retrouver desormais andeté a vie.

Narni fit un large sourire ...ainsi va la vie dans la Ruine. Avant de partir notre heros posa une pancarte de bois bricoler pres de l'elfette dessus ete inscrit : "Mzon de Thanyah ch'sette interdite".

Ps : Nous avons croisé un élu sont nom nous reste Inconnu pour le moment toute aide est la bienvenue.
(Encore un joli petit texte de Khoranias. Il ne poste pas sur JoL alors je fait passer comme Kenoine l'avait fait pour le premier)

Journal de Guerre de Khoranias Kharad, Disciple de Khaine sous la bannière des Hurles Guerre

Jour 15 du 11e mois.


L'hiver battant n'a pas empêché nos traitres de cousins de mener leur plan à bien...

Praag est tombée, hier au soir.

Aucun d'entre nous n'a su comment contrer cette offensive. Ni l'Alliance de la Ruine, si profondément ancrée dans ses certitudes et son dépit de l'échec de l'opération sur le front peau-verte, ni nous, trop englués dans notre marasme et notre incapacité à rendre notre foi aussi solide que l'acier de nos épées.

Praag est tombée, mais rien n'est encore perdu.

Hier au soir, nos lâches cousins avaient sans aucun doute épié nos faits et gestes, suivi nos pas, pour savoir que nous nous intéresserions de trop prêt aux mystères de l'Escalier du Bastion.
Ces lâches attendaient dans l'ombre que nous nous avancions trop loin dans ce labyrinthe peuplé de fanatique de Khorne pour lancer leurs hordes beuglantes de nabots et de ces singes décharnés que l'on appelle "humains".
Ma colère est glacée, ce matin, alors que je couche ces mots sur le parchemin, dans une pièce exigüe, puante de crasse et de sueur, d'une forteresse des Désolations du Chaos dont le nom m'est inconnu...
Certes, nous les avons repoussés, mais ils tiennent toujours Praag, et le front s'est déplacé.
La victoire du Chaos face à l'Empire, et plus généralement, de notre ost contre l' "Ordre", en est d'autant retardée. Nous perdons du terrain, et je vois dans les visages de nos alliés une once de désespoir qui excite mon envie de purger ma frustration dans le sang, quel qu'il soit...

Pour l'instant, je n'ai aucune raison à apporter à ces évènements. Peut-être n'étions nous pas prêts, n'étions nous pas dignes, aux yeux de Khaine, de vaincre...
Il va me falloir du temps, pour retenir ces enseignements...

Nous vaincrons, il n'en fait aucun doute...
Toujours par Khoranias
Journal de Guerre de Khoranias Kharad, Disciple de Khaine sous la bannière des Hurles Guerre

Jour 20 du 11e mois, Monts du Tonnerre.


Il n'y a rien de plus délectant que de voir ces flots pourpre jaillir du métal et baigner le sol.
Hier au soir, la bataille a fait rage, dans cette région tortueuse que l'on nomme Monts du Tonnerre. Jamais je n'aurais pensé que l'Ordre puisse rameuter autant de chiens sous ses bannières. Nous avons longuement combattu. Avancer, reculer, charger, fuir... La guerre est ainsi faite qu'elle ne peut être une droite ligne.

Je ne crois pas que nous ayons pris le contrôle de cette région. Pas encore. Les nains qui s'y terrent nous narguent encore depuis leurs tunnels dissimulés. Plus les jours passent, plus j'en viens à penser que ce sont des taupes plus que des êtres pensants. Leur odeur est digne de celle des orcs, et leur talent pour la beuverie surpasse de loin leurs dons martiaux. Ce ne sont que des outres à vinasse, trop bêtes pour savoir mourir...

L'un d'entre eux m'a défié hier, un lâche dont l'arme, un long canon de bois et d'acier, crachait le feu grâce à la poudre noire. Deux lames aiguisées, des bras rapides et une foi inébranlable en Khaine sont les vraies armes d'un guerrier... Je ne doute pas qu'il ait entraperçu cette vérité lorsque l'une de mes lames a pénétré son oeil torve pour embrocher sa cervelle avinée...

Khaine guide nos pas. Nos victoires se font plus proches les unes des autres, quelque soit le front...

Gloire soit donnée à la Main Sanglante.
Message roleplay
Journal de Guerre de Khoranias Kharad, Disciple de Khaine sous la bannière des Hurles Guerre

Jour 29 du 11e Mois.


Alors que l'hiver s'approche encore et que les premières neiges n'ont eu de cesse de blanchir les rues de Praag, la fièvre de sang des deux camps n'a pas diminué.
Hier au soir, notre opération pour contrôler les artères principales de la cité a été mise en déroute par des effectifs ennemis supérieurs en nombre. Je reste admiratif devant l'opiniâtreté sotte de ces races inférieures. Lutter pied à pied avec nous ne fera que retarder l'échéance fatale de leur destinée...
Et je reste encore furieux ce matin de l'absence de nos alliés.

Certes, nos dix lames, accompagnées de quelque guerriers solitaires, ont taillés de vastes sillons dans les rangs ennemis, mais les massacres consécutifs ont unis les bandes adverses. A ce stade, nous ne combattions plus qu'à un contre quatre. Même les meilleurs guerriers ne peuvent tenir la pression d'une masse quatre fois supérieure en nombre...

Nous avons cédé, et tenté quelques opérations de guérilla, peu ou prou couronnées de succès. Notre plus belle victoire, nous l'avons acquise dans les Cavernes de Grovod, sous Praag, où jamais l'ennemi n'aura pu prendre le pas sur notre ost, à armes égales dans les couloirs étroits.

Je n'arrive pourtant pas à me réjouir du sang que nous avons versé. J'entends les cris de joie de nos "alliés", dans les camps voisins. Pourtant, qu'ont-ils réalisé ? Une percée dans le flanc d'un ennemi épuisé par la lutte que nous lui avons offert ? La pillage de fortins abandonné dans la fuite de la horde adverse..?
Aucune gloire là-dedans. ils n'ont fait que profiter de notre travail de sape, attendant patiemment que nous essuyions le plus gros de l'attaque pour en tirer leur pâle victoire.

Oh, certes, en tant que druchii, je ne peux que les féliciter d'avoir ainsi su nous manipuler et s'arroger nos efforts. Je sais que le Roi-Sorcier nous demande de les traiter avec égard, de les assister, mais je ne suis ni leur larbin, ni même leur affilié. Je n'ai aucun ordre à recevoir ni à suivre d'eux. Seuls comptent ceux du Roi-Sorcier, et ceux de mes supérieurs hiérarchiques...

Ils finiront par le comprendre très vite lorsque nous quitterons le champ de bataille pour piller les trésors ennemis, les laissant s'éparpiller sous la charge ennemie, tel qu'il ont tant de plaisir à nous le faire subir. J'abhorre ces opportunistes arrogants...

Quelques instants de détente me feraient le plus grand bien...

Le sang de ce nain, capturé hier au soir, est épais, âcre... Il a un goût écoeurant et bestial... Comment de tels êtres ont-ils pu voir le jour..? Je souris encore de sa funeste arrogance, fier de nous cracher au visage lorsque Kalimah et moi avons "joué" avec lui... Il n'a pas tardé à nous livrer ses secrets, dès lors que lentement, la peau de ses membres se détachait, centimètres par centimètres, au moindre de ses tremblements et l'oignait de son sang noiraud... Il a dit appartenir à une sorte de clan qui se donne le nom de Neanias, une confrérie utopiste de demi-hommes qui espéraient trouver des combats loyaux dans les rues de la cité. L'idiot ! La guerre n'a que faire de la loyauté entre adversaires. La guerre n'est qu'affaire de coups fourrés et de stratagèmes. Cela adoucit ma rage de voir qu'il est dans le camp ennemi des êtres plus sot que nous ne l'avons été jusqu'à maintenant...

Demain, avec l'accord de Kenoine, je renverrais son crâne aveugle et tondu à ses compagnons, enveloppés dans la bannière capturée quelques jours plus tôt à ces mêmes nains...

J'espère qu'ils accueilleront mon présent avec la plus grande allégresse...
Message roleplay
(Il me semblait qu'il existait un sujet similaire mais version RP, j'ai beau chercher, j'ai rien trouvé ... Donc je poste ici, à déplacer si nécessaire. Ceci est la version RP de ce qu'à vécue mon personnage pendant ce week-end, Enjoy)



Le Début de la Guerre:


Ce matin Alsina se réveilla en sursaut, un crieur annonçait un peu partout que les forts de la ville de Praag avaient étés pris par les forces de l'ordre.
En manque d'action depuis le départ de sa fille Mélandra pour les troupes de la Garde Noire du Roi Sorcier Malékith, la jeune mère était bien décidée à reprendre possession de ces forts afin de montrer la domination de la Destruction.
En chemin elle visualisait déjà la bataille, les troupes de l'ordre aurait abandonné les forts savourant probablement leur victoire dans une brasserie naine à en savourer cet étrange liquide jaune que produisent les nains et qu'Alsina nomme "Pisse de nain", pendant que les armées de la destructions les reprendrais comme un éclair.
Mais à ça surprise lorsqu'elle arriva sur place il n'y avait quasiment personne. D'habitude la destruction si présente dans ce genre de reconquêtes semblait cette fois dormir sur ces lauriers, habitués à toutes ces victoires faciles.
Il n'y avait qu'une jeune furie au nom si doux et à la fois si violent de "LionneSauvage". Ensemble la furie et la sorcière appelèrent aux armes mais peu, trop peu de soldats se mobilisèrent. Avec seulement une poignée d'une dizaine d'hommes réunis, nous engageâmes le combat en entrant dans les rues de la ville en Ruine de Praag.
La ville entière était en feu et à sang, il est difficile de s'imaginer qu'ici, dans le passé y régnait joie et gaîté. Le Chaos avait visiblement bien fait son travail.
Notre petit groupe arriva devant un des points stratégiques de la ville. Ce point une fois conquis pouvait nous donner un avantage certain lors des reconquêtes des forts, et nous espérions que le fait de déclencher les hostilités allait ramener quelques soldats vers nous. Alors que nous prenions possession de la zone afin de s'en assurer le contrôle, tout à coup, un bruit sourd résonna.
Des cris, des hennissements de chevaux et des bruits de galops retentirent. A en juger le vacarme provoqué, ils étaient très nombreux.
Etait-ce des renforts ? ou les troupes de l'ordre venu défendre leurs conquêtes ? Nous ne tardâmes pas à le savoir lorsque parmi ces bruits de sabots, se dégageaient également le ronronnement mécanique des machines volantes des nains. L'ordre avait cette fois réussi à se mobiliser.
Les visages tendus, les mains crispés sur nos dagues, épées et concentrés à faire preuve de toute notre magie noire, nous attendions leur venue. Il ne restait plus beaucoup de temps avant que cette zone soit déclarée sous contrôle de la Destruction. Il fallait tenir bon.
Mais nos espoirs furent anéantis à néant lorsque nous l'Ordre arriva. Ils étaient nombreux, très nombreux, nous dépassant largement en surnombre. Les troupes adverses se ruèrent sur nous tels des loups affamés. La zone était impossible à défendre, nous n'avions pas le choix, il fallait fuir.
Certains se mirent à protester notre fuite, mais lorsqu'ils virent le nombre écrasant des troupes de l'ordre dans la ville de Praag, ils réalisèrent rapidement notre échec cuisant.
Il fallait attendre, le temps que nos troupes se réunissent, et espérer que les troupes ennemies allaient se dissoudre.
Pour cela nous partîmes vers les terres des nains et des peaux vertes afin de reprendre possession des forts présents au Mont du tonnerre.
Ici, et comme à leur habitude, l'ordre avait abandonné leurs conquêtes, la voie était libre. Nous capturâmes alors avec une grande rapidité tous les lieux stratégiques de la zone avant d'avancer vers le premier fort.
Les béliers étaient posés, et malgré notre petit nombre, les deux portes tombèrent des murailles tombèrent rapidement. Mais arrivé dans la salle du seigneur de la forteresse, un problème survint.
Personne dans nos troupes n’avait assez d'endurance pour encaisser la rage du protecteur nain de la forteresse. Il n'y avait personne d'autre que des sorcières, furies, gobelins et maraudeurs. Des crieurs parcoururent alors toutes les plus grandes villes à la recherche d'un homme fort, et ce n'était que bien plus tard que nous trouvâmes enfin notre bonheur.
Mais une question était lisible sur les yeux de tous les membres présents: Que se passait-il chez la destruction ? Tout le monde semblait dormir paisiblement sans se soucier du danger que représentait l'ordre.

Avec la venue de notre seul et unique renfort, le fort fut capturé et ses richesses pillés.
Bien décidés à continuer sur notre lancée, nous fîmes alors route vers le second fort, celui situé au centre de cette région de guerre.
Aussi rapidement que lors du premier assaut, la première porte tomba, mais pour la deuxième porte, les choses se compliquèrent.
Une véritable vague de nains déferla sur nous. Tous plus agaçants les uns que les autres à taper sur nos genoux, les troupes de la destruction s'effondrèrent sous leur nombre.
Le repli fut encore une fois le mot d'ordre.

Pensant que l'armée qui nous avait chassé de Praag avait fait le déplacement jusqu'aux monts du tonnerre afin de protéger les forts nains nous retournâmes vers la ville en Ruine, normalement déserte de toute force de l'Ordre.
Le temps agissait en notre faveur, il fallait faire vite, et nous nous précipitâmes vers le fort du sud. Celui qui a le plus de défense et où son chaudron d'huile est inatteignable pour des attaquants à distance tels qu’Alsina ou des archers gobelins.
Le bélier fut posé et nous commençâmes la destruction de la première porte.
Mais notre surprise fut totale quand l'ordre fonça sur nous. Les troupes de la première fois, pas les nains du Mont du tonnerre. L'ordre avait bel et bien réussi à mobiliser deux armées complètes alors que nous n'étions qu'une dizaine de membres de la destruction.
Trois, voir quatre fois moins nombreux, le fort était imprenable et nous n'avions une fois de plus pas le choix que de nous replier.

C'était désormais évident, l'armée qui nous avait expulsés la première fois de Praag était restée sur place afin de tenter de prendre le contrôle de la ville en ruine.
Si l'ordre prenait le contrôle de la ville, leur armée pourrait s'avancer vers la Désolation du Chaos où ils retenteraient l'opération afin d'arriver aux portes de la Cité inexorable.
Nous ne pouvions les laisser faire ! Mais que faire ? Nous étions en large infériorité numérique et aucun renfort supplémentaire venait de notre côté.
Pendant une semaine la bataille fut rage dans les rues de Praag, l'ordre tentait du mieux qu'elle le pouvait de reprendre certains points stratégiques afin de nuire aux force de l'ordre sur place et de ralentir leur avancée meurtrière.
Mais des espions de l'ordre se cachaient un peu partout, dans un recoin de rue, entre les ruines, planqués dans les buissons, guettant nos moindre faits et gestes, informant nos déplacements. Lionnesauvage, ne perdant à aucun moment foie en la bataille tenta diverse opérations stratégiques afin de créer des diversions.
Une véritable guérilla urbaine.
L'armurerie et le cimetière fut arraché à plusieurs reprise des mains de l'ordre ralentissant ainsi considérablement leur avancée, mais toujours très réactive et jouissant de la possibilité d'être sur plusieurs fronts à la fois l'ordre ne tardait jamais à reprendre le contrôle de la ville.
La destruction ne pouvait pas se reposer, trop inférieure numériquement, c'était un luxe qu'elle ne pouvait pas se permettre tandis que l'ordre pouvait alterner ses soldats sur le front leur garantissant ainsi toujours plus de vigueur au combat.
Usée, la destruction s'inclina et la ville de Praag tomba sous le contrôle total de l'Ordre.

Telle une meute d'orques, l'ordre se rua sur la désolation du chaos, prenant ainsi à une vitesse éclair les forts et les points stratégiques.
Les forces de Lionnesauvage freinèrent leur avancée, mais il était évident que la semaine qui allait venir allait être tendue s’il n'y avait pas plus de membres de la destruction pour défendre.

Alsina se coucha au bivouac de la désolation du Chaos, retraçant tous les événements dans sa tète.
C'était à se demander qui était les barbares assoiffés de sang, où étaient nos peaux vertes, d'habitudes si friands de la "waaagh" ?

Le lendemain elle se leva tôt et commença à faire quelques reconnaissances dans ces terres chaotiques. Elle était la seule personne des forces de la destruction sur place mais l'ordre était déjà là.
A croire qu'ils ne dormaient jamais...

Alsina put néanmoins juger la situation, et tuer seule quelques nains et mages flamboyants qui gardaient la région.
L'ordre, si près de son but semblait encore plus motivée que la veille, alors que de notre côté, nos troupes s'amenuisaient.
Quelques opérations de guérilla furent à nouveau retentées en compagnie de Lionnesauvage, et l'avancée des "gentils" fut légèrement ralentie.
Mais le terrain plat de la Désolation du Chaos ne favorisait notre petite escouade qui à chaque fois se faisait repérée. Notre moral était au plus bas, l'ordre était encore plus présent et nous encore moins.
Nos frappes ne leur faisaient guère plus mal qu'une piqûre de moustique.
Et ce malgré l'arrivée de mon frère Veragharn qui tenta tant bien que mal d'apporter ses soins salvateurs.
Sans la moindre surprise et bien plus rapidement que pour Praag, l'ordre prit le contrôle total de la Désolation du Chaos avec une facilité déconcertante.

L'ennemi était à nos portes.

La panique envahie alors la destruction, humains, peaux vertes et Elfes noirs réalisèrent enfin l'ampleur du danger.

L'ordre qui pendant si longtemps tomba sous nos forces lors de la capture de forts était désormais à nos portes, bien décidés à envahir la cité chaotique.

Il fallait absolument tenir et repousser ses barbares hors de nos frontières. Et oui, les rôles étaient inversés.

Toutes les alarmes sonnèrent, et les armées de la destruction se réveillèrent enfin de leur long et paresseux sommeil.
La défense s'organisa aux remparts de la terrible forteresse de "La Gueule", ultime rempart de la cité inexorable.
Mais défendre cette forteresse semblait bien plus ardu que prévu car il y avait trois portes à défendre au lieu d'une ce qui diviserait la défense. De plus la fameuse garnison d'élus du chaos en place, réputée si puissante ne semblait pas prête.
La destruction s'était cette fois mobilisée, mais même ainsi, elle restait en large infériorité numérique face à la gigantesque armée de l'ordre. Tout l'ordre semblait avoir fait le déplacement, on y voyait des guerriers forts expérimentés tout comme quelques débutants.

Sur les remparts, la crispation était visible aux yeux de tous. Mais nous devions tenir !
Pour la destruction ! Pour Nous !

AU loin, un vacarme assourdissant résonner dans la vallée de la Désolation.
Des chevaux, et autres pétoires de nains se faisaient entendre. Quelques furies s'approchèrent en silence afin d'évaluer la situation. L'armée de l'ordre était si grande qu'il était impossible de les compter, ils s'étalaient à perte de vue et pouvaient même se payer le luxe de continuer à défendre les lignes arrières ainsi que de bloquer l'arrivée de tout renforts de la destruction depuis le Bivouac de la désolation du chaos.

Des cors retentirent, glaçant le sang de la destruction. La gigantesque armée mobilisée pour nous détruire s'avança au galop, Telle une horde sauvage, ils arrivèrent au contact de nos murs froid et solides.
Leur armée était si nombreuse qu’ils purent attaquer les trois portes en même temps.
Les combattants au corps à corps s'entassèrent comme une masse indescriptible de muscles sur les portes afin de les faire tomber, tandis que les soigneurs ou autres attaquants à distance se mirent hors de portée de nos canons.
Beaucoup d'huile brûlante avait été préparée, nous avions beau le leur jeter dessus, ils en semblaient insensible, tellement leurs soigneurs prenaient soins d'eux. Les sorcières elfes noires incantaient puits d'ombre sur puits d'ombre aux pieds des assaillants afin de les faire sombre dans l'oubli et de les repousser.
Nos canons retentissaient de partout, projetant ces indescriptibles gelées vertes sur l'ordre, mais encore une fois en vain.
La porte centrale semblait la plus affaiblie, et rapidement tout l'ordre abandonna les portes est ou ouest afin de se concentrer sur celle-ci.
L'huile ne leur faisait aucun effet, criblée de projectiles, le chaudron fut rapidement détruit et les sorcières autours souffraient terriblement des déflagrations diverses.
Cette forteresse semblait mal construite, il y avait trop peu d'angles pour défendre.

La porte allait craquer, et les troupes de la destruction abandonnèrent la première muraille pour se réfugier derrière la deuxième.
La porte fut défoncée et l'ordre se précipita vers la deuxième porte coupant ainsi une partie de l'armée de la destruction en deux.

La garnison d'élus du chaos fut écrasée comme une simple mouche, rien ne semblait pouvoir arrêter cette armée.
La deuxième porte était encore plus impossible à défendre que la première, Le chaudron à huile ne tarda pas à être détruit, et nos canons ne disposaient pas d'un angle de tir favorable à la défense.
C'était la panique chez la destruction, ce fort réputée imprenable, était en réalité très mal pensé et difficile à défendre, donnant en plus du sentiment cruel que nous allions bientôt dormir en dehors de notre capitale, un arrière goût bien amer de frustration.
Sans surprise, l'ordre défonça sans peine la dernière porte, entrant ainsi dans le château.

La destruction se réfugia aux côtés du seigneur Corbeau qui y résidait. L'ordre montait les marches, gavé de victoire et de puissance, ils ne craignaient rien.

C'est là que l'inattendu se produisit, Le seigneur Corbeau, montra toute sa force d'un cri assourdissant qui stoppa net l'avancée de l'ordre sous la frayeur.

C'est le moment Latharha !

Alsina se concentra, et les yeux noirs pleins d'une obscure colère, elle utilisa sous ses pouvoirs afin de faire délibérément incliner la balance en sa faveur.

Surpris de ce soudain arrêt des forces de l'ordre, le courage de la destruction grimpa en flèche et concentra toutes ses forces à repousser l'ennemi hors du château.
L'ordre ne s'attendant pas à un si soudain regain de force chez la destruction recula pour la première fois.

La destruction regagna le nom qu'elle mérite et sortit du fort se mettant pourtant en danger, en dehors de la protection du Seigneur.

L'armée de l'ordre, qui n'était plus habituer à reculer ne su pas reprendre l'avantage sous la rage de la Destruction.

Après une courte mais intense bataille, et pour la première fois depuis le début des hostilités, équitable. L'ordre fut repoussé jusqu'à Praag dans la plus grande joie de la Destruction. Les efforts de l'ordre avaient étés réduits à néant par cette gigantesque forteresse de la Gueule qui malgré ses défauts.. Les avaient mangés.

Le combat continua à Praag, mais il n'avait plus la même saveur, L'ordre ressentait une puissante frustration d'avoir été si près du but sans avoir pu conclure et la destruction n'avait cette fois qu'un seul mot en tête:

Vengeance !


La guerre avait cette fois, bel et bien commencée.
Par Khoranias
Journal de guerre de Khoranias Kharad. Jour 8 du 12e mois.


Le visage de cette guerre est changé...

Les stratèges disent qu'une bataille peut se perdre sur un coup de dé, mais pas une guerre. Il y a une sagesse infinie à recevoir du sang, de la fureur et de l'acier... C'est l'essence même de la vie qui s'exhale de cette débauche de mort.

J'écris ces lignes à la pénombre d'une bougie, seule que nous ayons pu trouver dans ces décombres. Nous sommes dépassés. L'ennemi a reçu des renforts alors que nous ne nous attendions pas. Notre armée se délite. Les rapports éparses que nous recevons nous annoncent les défaites régulières de notre camp, et de trop rares victoires désormais...
Pire, les désertions se font de plus en plus courantes.

Ma foi ne s'altère pas. Je crois toujours en la toute puissance de Khaine et de son alliance avec l'Architecte du Changement et les divinités orques, mais force est de reconnaître que nous avons affaire à forte partie. Nos ennemis sont 3 à 4 fois supérieurs en nombre désormais.

Ces derniers jours, il s'en est fallu de peu pour que nous ne perdions pied sur le front de l'Empire. Le vaste ost du corbeau qui nous était promis par nos alliés n'a été qu'un vague régiment sans tête pensante... Nous avons perdu Praag, puis les Désolations. Seuls les épaisses murailles de la Gueule ont tenu bon...

C'est là que nous avons signé notre bon de sortie, dans le sang de l'ennemi. Les vagues adverses se sont écrasées les unes après les autres contre les murs changeants... Coupés de leur ravitaillement, ils n'ont pu tenir le siège suffisamment longtemps. Repoussés, éparpillés, nous avons gagné... un peu de temps.

La bataille a été de nouveau déplacé. Elle a reflué comme le fait la marée sur les plages noires de Naggarond. Praag est redevenu le coeur des hostilités.

Un coeur...

Ce mot ne peut être mieux choisi pour désigner Praag. Ce n'est pas seulement la vie de tous ces hommes qui se battent et meurs dans ses veines, c'est aussi la vie malsaine qui pulse de la moindre pierre, de la terre même... Le chaos possède cette ville.

Le sol ne cesse de trembler, autant par le fait des artilleries qui se rendent coup pour coup, que par l'étrange semblant de vie qui anime cet endroit... C'est fascinant. Praag semble se nourrir de la guerre. Hier encore, j'ai vu le sang versé être goulûment aspiré par les pavés...

Praag n'a nul allié. Nous ne sommes que des jouets entre ses doigts, de la nourriture qu'elle ne tardera que tôt ou tard à ingérer...

Bientôt, nous remonterons au combat. Mes plaies peinent à se refermer, et malgré la vigueur de Khaine qui m'habite, mon corps s'affaiblit de jour en jour. Les combats n'ont plus de fin. Nous bataillons pour le contrôle d'une ruelle, que nous perdrons le lendemain. Les corps de tant d'hommes gisent sur les pavés que l'odeur en devient pestilentielle... Seuls les champions de Nurgle s'en réjouissent...

La compagnie des Hurles Guerre se réduit elle aussi à peau de chagrin. Enfermés dans cette cave, nous pensons nos blessures et regrettons nos pertes. Il n'y a aucune amitié entre nous. Nous sommes des épées plus que des hommes, mais une épée perdue est une épine de moins dans la chair de l'ennemi... Nos pertes sont nombreuses...

Je ne sais pas si nous tiendrons encore longtemps...

Il nous faut un espoir, ou un héros...


Rapport de Malachias Bierearide à propos de la situation des fronts de l'ordre sur le vieux monde au 419eme jour de la lune d'émeraude.
Bivouac de l'Aube éternelle. Vallée de Kadrin.




Mes chers frères d'armes, mes joyeux compagnons portes-serments, vénérables longues-barbes, douces épouses et sœurs d'acier, salut!

Moi, Malachias Bieraride, fier représentant et scribe officiel du clan Bierearide -puisse leur malédiction se dissiper dans le flot des rancunes- témoigne en cette nuit humide et calme, si calme, de notre situation dans cette guerre épuisante.


Ma lampe à huile brûle avec enthousiasme de la graisse fraîchement extraite d'un sanglier titanesque. Ce sanglier était, il y a à peine douze heures, la monture du dernier chef orc en poste au rocher noir. Sa tête hideuse orne dorénavant la place du marché d'Altdorf ou les enfants d'hommes s'amusent à lui lancer des fruits amers et des quolibets d'une vulgarité qui ferait rougir un scaven.

Il est difficile de considérer, au premier abord, la situation actuelle d'un regard mauvais. Notre progression se poursuit sans relâche, déborde l'ennemi sous d'incessantes vagues de haches et de piques, d'épées et de hurlements. Le rocher noir n'est plus qu'une lune morte, calcinée par les flammes du napalm et des magies elfiques.
Mes fiers compagnons, ivres de leurs victoires si faciles, n'en finissent plus de faire la fortune des tavernes pour festoyer en l'honneur de tel ou tel piétinement sauvage, de tel ou tel crâne d'ennemi empalé sur nos cheminées, de tel ou tel village gobelin calciné par nos pluies incandescentes.

Pourtant... je ne peux m'empêcher de ressentir un malaise que je tente vainement de camoufler sous une barbe réjouie, propre, tressée comme aux mariages.
Même au sommet des amoncellements de cadavres abattus par mes frères, même baigné du sang des orcs et des elfes noirs mêlés dans une mixture si opaque qu'on ne peut plus en distinguer la provenance, je tremble de rage et d'inquiétude, car il y a dans l'air comme une odeur de pestilence, un arrière gout de moisissure.
Oui mes frères, il y a quelque chose de pourri dans cette configuration finale.
Ce retournement violent n'est pas naturel. Nous qui pensions voir tantôt, il y a pas même un mois, nos belles montagnes de Kadrin recouvertes de barbes mortes, voilà que nous assiégeons la capitale des forces chaotiques, voilà que nous approchons du trône de nos ancêtres, des limites ultimes. Si brusquement, enfin. Sans croiser le quart des adversaires de jadis.


Notre livre de rancune pleure mes frères. Tant de noms ennemis y sont annotés d'une flèche dirigée vers le bas, signe que nous ignorons ce qu'ils sont devenus.
Combien sont accompagnés de la splendide rune de vengeance? Si peu... Je ne vous le montre pas, de crainte de vous faire perdre l'esprit.
Notre livre est vide, comme sont vides les plaines et les montagnes autrefois tonnantes du bruit des combats, des virils chants d'assassinats, des vaillantes charges héroïques, des impossibles victoires, de la vengeance éternelle.

Oui nous sommes proches de la victoire. Oui les jeunes chantent et dansent, se croient déjà sauvés de toute corruption, copulent comme si ils n'avaient jamais souffert de la faim et de la perte, comment leur en vouloir?
Mais moi dont la barbe est plus longue, je regarde ce spectacle de plus loin. J'ai le temps d'être attentif, et je vois un vide, une béance glaçante. Elle n'est pas le fruit de nos meurtres, mes frères, mais d'un phénomène plus noir, plus dangereux, plus insidieux, plus imparable.
L'ennemi qui fonce sur moi en hurlant et en brandissant sa masse, voilà un événement compréhensible. Je peux l'affronter sans remuer le sourcil d'un pouce. Mais ce néant est un adversaire si terrible que devant lui je tremble comme une vielle femme.

Ne voyez vous pas combien nos troupes s'empâtent de jours en jours devant cette puissance inertielle? J'observe chaque jour des elfes et des nains trinquer, s'embrasser dans les larmes de l'alcool. J'ai même vu des longues barbes se laisser caresser leur fierté par certaines de ces servantes d'Ulthuan. Nul ne semble à présent s'en offusquer. Est-ce ma sobriété forcée qui me rend si sensible aux changements, ou mon âge?

Ne voyez vous pas que sans une guerre véritable et violente, le chaos nous gagnera bien mieux par la pensée qu'il ne le fit par les armes? Suis-je le seul à ne plus dormir la nuit?

Craignez, mes compagnons. Affutez vos haches mais aussi votre détermination, car ce que nous affrontons demain est plus terrible que le plus grand des orcs. Ce que nous affrontons, c'est l'ennui.
Encore un, Seigneur !
Encore un, mais il n'y en as jamais assez !

Serviteur de Rois ? Serviteurs du peuple ?

Que peuvent-ils contre la servante du Dieu Sombre ?

Croient-ils tous que leur pitoyable existence n'a d'autre but que d'offrir l'extase de leur agonie aux servantes du seul vrai Dieu !

Seigneur Khaine entend ma prière car en ton nom je répand le Sang et la chair, la souffrance et la haine !

Entend ma prière et qu'en ton nom soit sacrifié les fidèles d' Asuryan le maudit et de Vaul ! Je suis ta main et je ferai couler le sang car c'est de tes mains dont couleront éternellement le sang d’Eldanesh ! le sang du Meurtre !

L'écrin de ma foi est inébranlable et comme le rubis sanglant qui l'orne, mon cœur rayonne de haine, ma soif ne s'épanche jamais !


<La prêtresse Elfe, bardé de métal tranchant et ruisselante de sang entonne une litanie mélodieuse et stridente au milieu des cadavres,car les servantes de Khaine par le sang et la mort sont attirées. Les prêtresse du meurtres dansent et prient, se recueillent dans le sang, se plongent dans une transe morbide où leur soif de sang ne connait aucune limites. Elles ne portent aucune armures, elles n'existent que pour et par l'unique dont elles accueillent la bénédiction en leur sein car elles sont les instruments mêmes du seigneur du meurtre>


Seigneur Khaine,

Je suis Druchii, ma haine est insondable.

Alors guide la vers le cœur de mes ennemis.

Et que leur sang encore chaud se répande sur l’herbe molle.

Et que leur sang épais colle à ma peau.

Pour que tous voient par qui ta volonté est faite.

Que tous craignent l'évocation de ton nom.

Que tous perdent espoir et voient l'inéluctable.

Et que le mort à la faux pose les crânes sur le sol

De ceux qui se sont mesuré à toi, Toi, le seul vrai Dieu,

Le seul vrai roi Régnant sur les cieux.

Celui par qui tout prend fin,

Puisses-tu guider ma lame lors du Combat Final,

Que la Faucheuse d’âmes Répande le mal et la haine.

Je suis ta servante jusqu’à ce que vienne l’heure

Où tu auras décidé que je demeure à tes côtés.

Loué soit Khaine !

Agglarmy Khaela Mensha Khaine !


<La servante se relève et de son regard terrible perce le cœur des vivant, scrute leur faiblesses. De sa voix suave et furieuse elle en en appelle au sombre seigneur car l'office d'une furie ne prend jamais fin. Elle s'élance dans la bataille faisant encore rage, agile et rapide, se délectant du son que ses lames produisent en séparant la chair tandis que la sienne est parcourue de frissons. La Furie exulte et met à genoux ses adversaires, leur perce le cœur de sa beauté fatale et se baigne dans leur sang>

POUR KHAINE !
Par Khoranias
Les lueurs vacillantes des torchères parvenaient à peine à dissimuler l'aura rougeoyante qui enveloppait la salle d'armes du Fortin de Drakmorr, au Reikland, nimbe né des flammes indomptables qui brûlaient les dernières défenses de l'Ordre dans Praag, au loin.

Les deux lourdes portes frappées d'un griffon de bronze s'ouvrirent brutalement, aspirant l'air vicié et chargé des odeurs de sang et de sueur qui régnaient encore dans la pièce. L'heure d'avant, un combat sauvage s'y était déroulé... et les vainqueurs en faisaient désormais lieu de ripaille.

Sa silhouette incertaine déchirant les ombres, Khoranias Kharad, capitaine des forces d'invasion Uthorin et vassal des Hurles Guerre, s'avança à pas lent. Les plaques magnifiquement articulées de son armure, véritable carapace guerrière, portaient encore les marques des affrontements récents : sangs et heurts divers. Sa face sinistre et scarifiée, pâle comme la lune, ne se parait pas du moindre sourire triomphal...

Il s'approcha à pas lent de la table où se réunissaient ceux qui avaient fait de cet assaut une victoire mais ne leur adressa pas un mot. Sans hâte aucune, il s'empara d'une coupe de cuivre, y déversa une longue rasade de vin, tiré des caves du fort... et y ajouta le contenu d'une outre pendue à sa ceinture. Les deux liquides, d'un rouge profond, se marièrent avec grâce.

- Eh bien, serviteur. J'attends ton rapport, souffla Kalimah Thalurith, commandante des troupes druchii soumises aux Hurles Guerre, d'un ton aussi tranchant que les deux dagues aiguisées qu'elles dissimulait à sa ceinture.
- Les éclaireurs... répondit le disciple de sa voix basse et monocorde en laissant couler un sanglot de sa mixture dans sa gorge. Les éclaireurs rapportent tous la même nouvelle. Partout, maîtresse, l'Ordre a baissé ses bannières. Praag est à feu et à sang, et le Reikland est la proie de nos pillages. Toutefois...
- Toutefois ?
- Quelques poches de résistances sont encore présentes. L'Empire a reçu le soutien des nains et des fils d'Asur. Vous savez comme moi combien nos lâches cousins sont habiles à profiter du terrain... Ils attaquent et refluent par delà le Fleuve Reik. Nos ombres, en coordination avec quelques bandes de maraudeurs, s'en sont mis en chasse.
- Bien, bien... Bientôt, nous serons aux pieds de la Forteresse Impériale.


******

Journal de Guerre de Khoranias Kharad, Disciple de Khaine, serviteur de la maison Talurith, vassale des Uthorin, et membre du corps d'élite connu sous le nom de Hurles Guerre. Jour 18 du 12e mois.


Enfin !

Par je ne sais quel hasard qui ne saurait ne pas être imputé à la volonté de Khaine, des renforts nous sont parvenus ces derniers jours. Leur nombre, et la ridicule arrogance de nos ennemis, a radicalement changé le sort de la bataille de Praag.

Dans leur certitude de la victoire proche, comme en attestent leurs récents progrès sur le front des orques, les humains et leurs alliés nains et asur se sont laissé aller à croire que nous n'étions que de jeunes chiots apeurés et édentés.

Je crois que les corps pendus le long du fleuve Reik sont désormais là pour leur rappeler notre gloire.

Cette nuit, nous avons quitté Praag, en laissant derrière nous une zone sous contrôle. Une grande partie de notre ost ferme les corridors d'accès à la ville, et garde les points sensibles et les forts. Praag nous appartient.

Maintenant que j'observe depuis les collines du Reikland cette étendue de pierre et de bois livrée aux flammes, habitée de démons et du chaos le plus primaire, mon âme pourtant endurcie par Khaine semble s'alléger...

Ou bien n'est-ce que la promesse des combats futurs qui me fait chérir le jour à venir.

Bientôt, comme l'a souligné Maîtresse Thalurith, nous camperons sous les murs de la citadelle humaine... et il sera bien trop tard, bien trop tard, pour l'Empire...
Toujours par le talentueux Khoranias
- Ne tirez que lorsque la colonne sera à mi-chemin... souffla Kalimah si bas que seuls les druchii qui l'entouraient entendirent son ordre.

Dissimulés dans la ravine, les troupes mêlées d'orques et d'elfes noirs patientaient, accroupis pour la plupart. La multitude d'éboulis et de roches qui jalonnaient le canyon leur donnait l'avantage.

Soudain, à l'embouchure du ravin, les barbares humains jaillirent. Ils n'étaient qu'une poignée... et fuyaient devant un adversaire largement supérieur en nombre, au vu des reflets métalliques qui frappaient les yeux des embusqués. Un régiment complet de Brisefer, assistés probablement de quelques prêtres des runes et d'arquebusiers... Ils tombaient droit dans le piège.

- Attendez...

Par quelques arabesques vives de la main, Shraat relaya les ordres de sa soeur aux autres officiers druchii, lesquels se chargèrent d'informer leurs bouillants alliés peau-vertes. Sans la poigne de Gûürzmoghar et la ruse des chamans gobelins qui lui servaient de conseiller, jamais les orques n'auraient pu tenir un tel plan... mais il attendaient, caressant leurs kikoup et entretenant leur soif de combattre.

Les lambeaux de la bande chaotique remontèrent la ravine à vive allure, profitant de leurs plus grande taille pour se tenir à distance de leurs poursuivants lourdement armurés. Ce n'était pas sans perte, car la poudre et les balles de plomb déchiraient les chairs de ceux qui ne réussissaient à tenir l'effort. Tzeentch reconnaîtrait les siens... A leur tête, Ozanowo et Kenoine hurlaient des cris sauvages.

Imperceptiblement, les troupes chaotiques ralentirent et se regroupèrent. Sentant le contact proche, le régiment nain redoubla d'inertie pour percuter sa cible par le dos et perforer ses rangs...

Mais il était déjà trop tard. Une longue plainte s'éleva et frappa les parois de roche, se répercutant et s'amplifiant jusqu'à hurler dans les oreilles de tout être vivant à des kilomètres à la ronde.

Tels les ombres qu'ils étaient, les druchii quittèrent leur positions dissimulés. Un nuage noir de carreaux acérés empli l'air... et se mêla aux râles et aux imprégnations des nains, pris au piège.

Tel un tsunami, des vagues d'orcs quittèrent les ténèbres des grottes pour se déverser dans la ravines et prendre, fort à propos, les nains entre le marteau et l'enclume...

Enfin, rejetant le drap de leur fausse fuite, les fidèles de Tzeentch se retournèrent comme un seul homme et chargèrent. Pris de surprises, les Brisefer tentèrent de résister avec l'opiniâtreté forcenée qui est la leur... mais il cédèrent bien trop vite pour empêcher le massacre.

Désordonnés, privés rapidement de leurs officiers par les tirs précis des druchii, le régiment nain sombra dans la tourmente et fut balayé comme un fétus de paille...

A la demande de Tchar'Zanek, et en accord avec les maîtres de guerre orque et druchii, les Hurles Guerre avaient quitté le front impérial pour porter assistance aux orques, repoussés par les nains au delà du poussiéreux Mont du Tonnerre, dans les canyons ombrageux du Rocher Noir...

A la tête de leurs alliés du Karnage, mais aussi de la Ruine, du Sombre Conclave et des troupes fraîches venus de la lointaine Nehekhara, le corps d'élite des Hurles Guerre n'avait eu besoin que de quelques jours pour changer le cours des affrontements...

C'était désormais sous les hautes murailles des forteresses naines que se déroulerait la guerre en ces terres...


*******

Journal de Guerre de Khoranias Kharad.


Les victoires ne se comptent plus désormais. L'apport de troupes venues de Nehekhara a changé la donne, mais bien moins que la coordination régulière de nos troupes mise en place par le général Kenoine.

Notre véritable force se trouve dans l'unité proposée par les forces du Chaos.

Je reste méfiant à leur égard. Le chaos est changeant, et la nature des orcs les prédestine à l'affrontement sauvage et sanglant. Nous ne pourrons longtemps tenir une telle unité.

Peu importe, d'ici à ce que nos alliés se dévorent, nous, druchii, auront déplacés nos pions. La maison Thalurith, sous l'égide des Uthorin, gagne de jour en jour une influence qui fera d'elle un poids important dans la balance nagarothienne...

Seulement, notre conquête d'Ulthuan n'est pas encore achevée... Si nous réussissions à nous débarrasser de nos encombrants cousins, à leur rappeler leur hérésie et le nom de leur véritable Roi, alors notre maison pourra dignement profiter de ses honneurs...

Pour l'heure, il nous faut encore jouer sur un tapis de velours. A ce titre, les Hurles Guerre sont pour nous la compagnie rêvée. Sauvages, cruels, rusés, les orcs et les humains qui la composent se sont taillés une réputation sans pareille sur les champs de bataille. La terreur que nous faisons naître chez nos ennemis est presque plus efficace que nos manœuvres tactiques. A tel point que l'Ordre a quitté la bataille, nous laissons reprendre à peu de pertes le Rocher Noir et les Monts du Tonnerre...

Je brûle de voir nos résultats en Ulthuan, quand bien même laisser ces races inférieures fouler le sol sacré de notre île est un sacrilège... Mais Malekith est près à ce sacrifice pour récupérer son trône... et nous serons parmi les premiers à sauter les murs de Lothern pour le lui offrir...
(J'ai tenu à poster celui-ci moi-même pour présenter mes respect au personnage et au joueur de l'Ordre cité dans ce texte, ainsi qu'à Polgarria et Miraeldrin - sans certitude sur ce nom - qui l'accompagnaient. Joyeux Noël à vous trois, et merci de m'avoir inspiré ce passage de mes Chroniques des Hurles Guerre. Bonne lecture.)


Nul repos pour les braves...
Nul repos non plus pour ceux qui ont la mort comme âme soeur.

Les Hurles Guerre avaient été dépêchés en urgence à la Cité Inexorable pour en bannir les troubles nés de l'Enclave Forgesang. Une heure à peine après leur entrée dans le vaste et massif temple de Khorne, ils s'en extirpaient, prêt à offrir les cornes de Barakus, le Prince-Démon fou, à Tchar'Zaneck.

Mais c'était sans compter sur le messager qui les attendait au dehors. Privés d'une gloire auquel peu d'entre eux attachaient la moindre importance, le groupe d'élite prit connaissance de leurs ordres.

La bataille faisait rage en Ulthuan. Il était temps pour les Hurles Guerre de rejoindre le vaste ost de la Destruction déjà aux prises avec les elfes et leurs alliés, pour faire pencher le cours de la guerre, de nouveau...

******

Quelques heures plus tard, près du camp de base de l'Ordre.

Seul le vrombissement de la rivière troublait le silence de ce lieu encaissé, dominé par les hauts flancs des falaises déchirées de la Veillée des Dragons. Au creux de ce vallon, à l'orée de Caledor, les ruines d'un vieux temple sensé abrité quelque vestige de l'âge des dragons étaient devenu un objectif de bataille disputé, tant il était prêt des positions de l'Ordre, et bordait la seule route vers les positions élevées.

C'est ici qu'avaient choisi de se tenir les Hurles Guerre.

Seul, Kenoine bloquait le mince pont aux gravures étudiées qui enjambait la rivière. Droit et inflexible dans son armure de pourpre et de nuit, il exhalait une indescriptible aura d'autorité.
Le reste de la petite troupe s'était placé en embuscade dans les ruines, comme à son habitude. Ce que l'ennemi ne voyait pas, il ne pouvait le redouter.

Khoranias Kharad s'était lui porté à l'avant. Ayant contourné le pont et la rivière, il s'était hissé dans les frondaisons d'un arbre solitaire, qui lui donnait une vue d'ensemble particulièrement étendue, autant sur le pont, l'objectif, que la route et le camp adverse. C'est ainsi qu'il les repéra, trois cavaliers qui quittaient le camp pour se porter vers leur position.

Plissant le regard, le druchii les détailla. La première d'entre eux, une femme à en juger par son maintien et sa silhouette, une humaine à n'en pas douter, portait un chapeau à large bord qui dissimulait en partie son visage. A en juger par la longue rapière qu'elle portait à la taille et aux pistolets à poudre dont elle ornait dont ceinturon, elle devait faire partie de cette caste humaine que sont les chasseurs de sorcières...

Fanatiques décérébrés, comme tous ceux de sa race... songea le druchii en sondant le second de la file.

Court sur patte, bedonnant, une lourde barbe tressée descendant jusqu'au genoux... aucun doute, le nain frappait tous les clichés courants sur son peuple. Le lourd bâton de métal gravé et la quasi-absence d'armure sur son corps apprit à l'éclaireur qu'il devait sans doute s'agir d'un prêtre des runes... Cette engeance pleine de surprise était à redouter parmi toutes. Il décida de lui régler son sort en premier.

Enfin, dans sa robe rouge, le front haut et fier, venait un humain. Des flammes dansantes léchaient son corps au moindre de ses mouvements. Sans peine, Khoranias reconnaît l'homme pour l'avoir à de nombreuses reprises affronté...

Jester...

Mage Flamboyant de renom, officier des armées de l'Ordre. Un met de choix... Un sourire sinistre s'étira sur les lèvres de l'assassin.

Déjà, les trois cavaliers fondaient sur le pont, droit sur l'élu de Tzeentch qui n'avait pas bougé d'un iota. La répurgatrice sauta à bas de sa monture et dégaina sa lame et l'un de ses pistolets. La détonation résonna contre les parois montagneuses, amplissant l'air et marquant funestement le début de l'affrontement. La balle incandescente frappa le bouclier relevé de l'élu, qui s'érigea en véritable rempart sur le pont, tandis que s'élevait une clameur depuis les ruines.

Les Hurles Guerre venaient au combat...

Khoranias quitta lestement sa position. Il n'avait pas quitté sa cible du regard, alors que le prêtre s'était fort peu courageusement dissimulé derrière un rocher pour porter assistance à ses deux compagnons. Dissimulé par le cri de guerre de ses compagnons, le Disciple de Khaine extirpa ses lames du fourreau, lesquelles semblèrent trembler d'allégresse à la promesse des lambeaux d'âmes bientôt dévorés. Agile, le druchii prit appui sur un rocher et s'élança, traversant la rivière d'un bond. Sa manoeuvre l'amena dans le dos du nain, qui tourna un visage défait dans sa direction, parut hésiter, et tenta de s'enfuir. Malheureusement pour lui, le traqueur n'avait pas pour intention de laisser échapper sa proie. En deux enjambées, Khoranias avait rattrapé le prêtre. L'un de ses lames mordit brutalement les reins du nain, le projetant à genoux sous la douleur. L'épée miroita, absorbant l'énergie vitale du nain. Le fils de Grungni n'eut pas le temps de s'émouvoir de cette sensation particulière qu'est le démantèlement de son âme petit morceaux par petits morceaux car la seconde lame plongea à la base de la nuque et mit un terme net à son existence.

Le druchii releva les yeux. Jester lui tournait le dos, mais il était encore trop loin. Khoranias se précipita, conscient que la marge de manoeuvre à laisser au sorcier devait être mince s'il ne voulait pas le voir infliger de sévère dégâts dans les rangs Hurles Guerre.
Au dessus de l'épaule du sorcier, Khoranias vit la jeune humaine danser pour éviter les coups de Kenoine. Ses attaques insignifiantes ne parvenaient pas à percer l'armure de l'élu, et les brutales contre-attaque la tenait à distance.
C'est alors qu'une ombre la recouvrit totalement. La seconde suivante, le crâne de la répurgatrice explosait, fendu par la hache monstrueuse de Gûürzmoghar. Kenoine s'était écarté juste à temps pour laisser l'orc noir faire son oeuvre de destruction.
Le Seigneur Cataclysmique des Hurles Guerre beugla un phénoménal "Waaagh", avant de foncer tel un taureau sur le mage flamboyant.

La surprise, puis la résignation passèrent sur les traits de Jester. L'instinct de survie prit le dessus, et il tourna casaque, murmurant les sortilèges qui lui permettraient de prendre rapidement de la distance.

Sa course se bloqua dans un hoquet sanglant. Il avisa, éberlué, les deux gardes d'épées qui dépassaient de sa poitrine. Son regard suivit, remontant jusqu'au visage de son assassin, qui le regardait avec un mépris cinglant.
Un filet de sang s'échappa des lèvres entrouvertes du sorcier... Sa robe se teintait désormais d'un rouge que nul teinturier n'aurait pu espérer recréer...

Khoranias se pencha légèrement en avant et murmura à l'oreille du sorcier :
- Jamais... Jamais nous ne laissons à un adversaire sa vie ou sa liberté... Tu devrais le savoir, désormais, même si j'imagine qu'il est un peu tard pour t'en rendre compte, n'est-ce pas..?

Jester ne put répondre que d'un gargouillis informe, sa gorge encombrée par le sang ne pouvait former le moindre sang. Lentement, son âme s'échappait par les blessures créées par le Disciple, sa vie coulait littéralement le long des lames qui le transperçaient de part en part...

D'une saccade, Khoranias acheva le sorcier et extirpa ses lames du cadavre.

- Deux pour toi, un seul pour moi, gronda Gûüzmoghar en s'approchant de son pas lourd.
- Veuillez m'excuser, Seigneur Cataclysmique, j'ai pensé qu'il parviendraient à fuir sans mon intervention.
- Rekommence pas, pigé ? Tu les blokes, et t'attend k'jarriv' pour les kogner, pigé ?
- Il en sera fait selon votre volonté, seigneur, s'inclina l'elfe noir.

Quelques heures après, au terme d'une bataille menée autour de ce même pont, les troupes de l'Ordre, en débandade, abandonnaient la Veillée des Dragons à l'ost de Tchar'Zanek...

******

Journal de Guerre de Khoranias Kharad. Jour 24 du 12e mois.

Ce matin, nous avons vu le soleil se lever en Eataine, après une nuit rogue sang.
Nous sommes enfin aux portes de Lothern, et nous foulons ce riche sol dont Malekith n'aurait jamais du être spolié. Ces terres sont d'une beauté renversante, à milles lieux de la beauté froide de ma chère naggaroth... Eataine possède la beauté lascive, chaude, trompeuse, de nos traîtres cousines.
Coupés de leur ligne de ravitaillement, les fils d'Asur sont désormais terrés dans Lothern. Ce n'est plus qu'une question de jour avant que nous ne nous lancions à l'assaut de la Cité Maritime.

Nous écrivons l'histoire de notre race, l'histoire des druchii... Personne n'a encore pu prendre Lothern. Nous le ferons, et je me tiendrais, là haut, sur ces remparts impies...

Ulthuan nous appartiendra.
(J'ai du retard à la publication ;p Je remarque quand même que les textes roleplay contant la vie de notre serveur ne fleurissent pas ;-) Du nerf, que diable, que les plumes volent sur le parchemin ! Sinon, beh, hésitez pas à m'envoyer des fleurs en rp, j'adore ça, et je suis toujours à la recherche d'améliorations ;-))

Kalimah ne parvenait pas à se détendre. Face à elle, les visages sinistres de ses frères et soeurs lui renvoyaient le poids trop lourd de sa responsabilité. Que n'aurait-elle donné à cet instant pour laisser son esprit aux mains des drogues de combat qu'elle ingérait avant chaque bataille... Mais ici, il n'était nulle place pour la rage, nulle place pour la soif de sang. C'était l'esprit clair et raisonné qu'elle devait mener cette rencontre.

- Vous n'êtes pas sans savoir, entama-t-elle d'une voix basse, semblable au feulement d'un fauve, que notre cheptel d'esclave souffre durement de ces dernières semaines de campagne. La dernière mutinerie nous a coûté près d'un tiers de nos prises, et nous peinons à regarnir nos prisons, au vu de la situation présente sur le front.

Lentement, la Matriarche rassembla ses mains, ses longs doigts aux ongles peints formant un triangle. Elle espérait ne pas avoir trop laissé transparaître la frustration des derniers jours dans ses paroles.

- Que souhaites-tu que nous fassions ? souffla Tanhia, la plus jeune de la fratrie.
- J'attends de vous que vous proposiez des solutions.
- Pour que tu puisses te les attribuer et recevoir toute le prestige de nos actions ? maugréa Shraat.

Son intervention glaça un peu plus l'atmosphère. Les frères et soeurs semblaient sur le point de se sauter à la gorge, leurs inimitiés passées refaisant surface dans l'adversité. Comme il seyait à tous bon druchii, ils étaient opiniâtres, ambitieux, n'oubliaient jamais une offense... et s'évertuaient à la faire payer au centuple. Kalimah savait que tous ici, hormis Erzil sans doute, qui avait toujours vécu dans l'ombre des lois édictées par le Roi-Sorcier, se seraient bien vu prendre sa place d'héritière. Dans le cas du sorcier noir, sa haine pour sa soeur aînée n'était pas pour autant plus faible que celle du reste de la fratrie, tant il brûlait intérieurement de n'avoir jamais été qu'un jouet, une arme secrète, dans les mains de son père... Mais il avait la sagesse de comprendre que la moindre tentative d'élévation personnelle le conduirait tout droit à des tourments bien pire que ceux d'être un éternel "second".

- Croyez bien, seigneurs, que toute gloire perdue par notre maison ne fera que rejaillir plus tard, à contre-courant, sur vos intérêts personnels, en Naggaroth. Nous avons tout intérêt à sortir plus que grandi de ce conflit, et joindre toutes nos forces dans ce but.

Kalimah se retourna, furieuse. Le ton monocorde de Khoranias, son serviteur personnel, et ces mots, étaient bien plus qu'elle ne pouvait en supporter. Ne pouvait-il donc tenir son rang et sa langue ? Il s'en fallu de peu qu'elle s'éjecte de son siège et dessine sur le visage de l'asservi quelques scarifications supplémentaires. Mais l'intervention du serviteur avait eu le don de radoucir l'ambiance. Obligée de s'en accommoder, la Matriarche se promit toutefois de faire payer cette trop habituelle irrévérence une fois ses frères et soeurs retournés à leurs affaires.

- Peut-être... commença Erzil.

Kalimah l'invita à poursuivre, du regard.

- Peut-être pourrions-nous les laisser se reproduire, et veiller, magiquement j'entends, à ce que le produit de leurs unions grandisse suffisamment vite pour venir grossir notre cheptel. C'est certes succint, comme idée, mais si vous nous laissiez travailler, Askin, Endorah et moi, sur cette possibilité, je ne doute pas d'obtenir des résultats très probants.
- Tu comptes vraiment offrir en sacrifice des être mi-nain, mi-elfe, probablement difformes aux vues de tes récentes expériences, au Seigneur à la Main Sanglante, ricana Shraat. C'est notre ruine que tu proposes ici.
- Tu as une autre idée à proposer, Shraat ? intervint Kalimah avant que le sorcier n'ait pu répondre. Elle espérait ainsi mettre fin à la dispute avant qu'elle ne s'envenime, mais le regard noir que lança Erzil à son frère annonçaient de futures représailles qu'elle ne pourrait empêcher.
- Pourquoi ne pas faire une razzia sur les cheptels des autres maisons ? Discrètement, j'entends.
- Le Roi-Sorcier l'a interdit. Je suis bien consciente que cela n'a pas empêché les Arkaneth d'attaquer notre maison suzeraine, Uthorin, mais le Seigneur Uthorin nous a vivement déconseillé de rentrer à notre tour dans ce petit jeu qui ne ferait qu'exacerber les différents entre nos maisons... Ne crois pas que l'idée, fort séduisante pour ce qu'elle est, ne m'est pas venue, mon frère... mais je préfère jouer la prudence encore un temps.
- Nous pourrions échanger quelques artefacts collectés contre des esclaves, proposa Tanhia.
- C'est une idée intéressante, mais qui ne prédit pas si nous perdrions au change ou pas. Je la garde en réserve.

La Matriarche laissa retomber ses mots et prit une inspiration.

- Pour le moment, nous allons intensifier nos raids sur les villages éloignés. L'étau s'est resserré sur la défense asuryenne et leurs lignes de ravitaillement sont coupées. Malheureusement, leurs villages ne resteront pas saufs très longtemps. Si nous n'attaquons pas très vite, les autres maisons nous couperons l'herbe sous le pied. Shraat, c'est toi qui prendra le commandement de nos pillards et de nos corsaires. Je compte sur toi pour nous ramener le plus grand nombre de prise.

Un sourire cruel ourla les lèvres de l'ancien acolyte.

- Je ferais de mon mieux, ma soeur.

Il se leva, méprisant les oeillades haineuses que lui lançait Erzil et Tanhia, et quitta la tente de commandement de sa soeur aînée. Le sorcier et la jeune furie ne tardèrent pas à le suivre, emmenant avec eux leur suite personnelle. Kalimah se retrouva seule, ou presque.

- La prochaine fois que tu interviens sans que je t'y ai invité, je te ferais trancher la langue, souffla-t-elle à destination de l'ombre qui se tenait sagement derrière son siège à haut dossier.
- J'ai pensé qu'il était nécessaire qu'un extérieur vienne éteindre les braises qui ne demandaient qu'à s'enflammer, maîtresse, répondit Khoranias, sans se départir de son calme.

Le lieutenant sortit de la pénombre de la tente pour venir prendre place à la gauche de Kalimah. Cette décontraction dont pouvait faire preuve l'asservi, dès lors qu'il n'y avaient plus d'autres yeux pour l'observer. Cette tendance à oublier la servilité d'usage contrebalançait la loyauté et le manque d'ambition flagrant dont il faisait preuve, et plongeait souvent Kalimah dans des désirs de souffrance étudiés...

- Cette discussion ne vous a pas mené là où vous vouliez, n'est-ce pas ?
- Non, soupira la Matriarche. Ils n'ont pas plus de solutions que moi à proposer pour améliorer notre situation. A moins qu'ils ne les gardent pour le moment où ils auront réussi à m'éliminer.
- Ce n'est pas dans leurs projets à court terme.
- Cela l'est dans le long terme, nous le savons tous les deux.
- Mais seul le court terme nous intéresse ici. Toute la gloire de ces opérations rejaillira sur vous. Vous serez intouchable.
- Encore faut-il que nous trouvions une solution.
- Il y en a une, admit Khoranias, tout en sortant une dague effilée qu'il entreprit de faire jouer entre ses doigts.
- Revoilà cette belle arrogance que je me ferais un plaisir de renfoncer dans ta gorge trop prolixe en belles paroles. Va, énonce donc ton plan, ô grand stratège, s'amusa Kalimah.

Khoranias ne releva pas la pique. Il se contenta de poursuivre, de ce même ton monocorde et solennel qu'il affectionnait.

- Eh bien... Nos alliés humains, ceux qui vénèrent le Grand Architecte, traînent dans leur sillage une cohorte de guerriers mutilés, inutiles... Non pas des ennemis, mais leurs propres guerriers, punis pour leur lâcheté ou tout autre motif propre aux différentes tribus. Demandez-les, sacrifiez-les... Ces hommes ne leur servent à rien, et certains retournent même à la vie sauvage, ou s'ôtent la vie. Leurs âmes ne valent certes pas beaucoup, mais leur sang sur nos autels réjouira le Seigneur du Meurtre, tout comme le Grand Architecte, qui collectera leurs âmes... Pour nous, ce seront autant d'esclaves économisés en sacrifices rituels...


******

Journal de Guerre de Khoranias Kharad. Jour 30 du 12e mois.

Demain verra la fin d'une nouvelle année, et nous sommes encore loin de la conquête avancée... Le moral de nos troupes baisse, paradoxalement à cause du manque d'affrontements. L'ennemi ne cesse de fuir notre avancée... Peut-être sommes nous trop nombreux... trop d'officiers, trop de décisions.... Notre progression se trouve d'autant retardé que notre chaîne de commandement est longue...

Qu'importe, nous verrons le soleil se lever depuis les murailles de Lothern. Et il sera rouge, rouge comme le sang que nous aurons fait couler pour y parvenir.
(Comme je disais, j'ai carrément du retard sur mes publications récentes... )

- Seigneur, le capitaine Kharad est de retour avec ses hommes.

Kenoine n'offrit pas le moindre regard au factotum venu lui porter la nouvelle. Il regarda encore un long moment, pensivement, les cartes qu'il avait étalé sur la large table, son "coeur" au cours de cette campagne.

- Je veux son rapport... sur le champ, souffla-t-il d'une voix qui ne laissait aucune place à la contestation.

Sans un mot, exercé par des années de servitude, l'esclave recula, puis se détourna...

****

Khoranias Kharad n'était pas de ceux qui laissent aisément filtrer leurs émotions. Plus que la plupart des druchii, il était à l'image des lames fièrement affiché à ses flancs : froid, acéré, silencieux...
Pourtant, ce jour là, la fatigue des combats, et leur issue terrifiante, avait réussi à faire naître en lui une intense lassitude qu'il ne parvenait pas à expliquer.
Un long moment, il patienta dans l'antichambre glaciale, aux murs de pierre noire suintante, qui présidait à la salle de guerre, sans parvenir à pousser les pans de bronze qui le séparaient de son rapport à venir.
Quand enfin, d'une pichenette de volonté, il enjoignit décision et geste, un masque sinistre s'affichait de nouveau sur son visage, toute trace de ses doutes ayant à nouveau disparu.

- Tu es en retard, lâche Kenoine sans attendre. Nous écoutons ton rapport.

Le regard mince mais profondément puissant de Gûürzmoghar se posa à son tour sur le mince druchii. L'orque noir, que seul Grumlok, seigneur de la Waagh, dépassait en taille et en force, parlait peu, mais ce regard avait valeur d'enclume supplémentaire sur les épaules du capitaine elfe noir.
Ce dernier lissa un pan de sa cape en peau de dragon des mers, les yeux s'attachant à un détail invisible de la scène.

- L'Ordre est repoussé, pour l'instant. Le Chemin de la Haine nous appartient, mais nous avons échoué à reprendre possession de nos positions situées à l'est de Caledor.
- Pertes ?
- Nombreuses, mon seigneur... L'ost asur, et ses alliés nains et humains, était en nombre deux fois supérieur au notre. Nous avons lutté pied à ...
- Peu importe. Nous avons seulement remporté une bataille, pas la guerre. Je me moque de tes excuses, Kharad. Veille à ménager la monture que je te prête, à l'avenir... et remercie ton dieu de t'avoir offert une victoire au bout du compte, sans quoi ... J'aurais mis tout en oeuvre pour qu'il se gave de ton âme...
- Je comprend, mon seigneur.
- Va. Tes hommes et toi disposez d'un jour de repos. Je te ferais mander demain soir.

Le capitaine druchii s'inclina simplement, avant de se détourner sans un mot et de quitter les lieux.

Dans l'antichambre l'attendait la femme à qui son existence appartenait, en lettres de sang sur un parchemin à des milliers de lieues d'ici.

- Maîtresse...
- Enfin de retour, et toujours en vie, le salua Kalimah. J'imagine que le seigneur Kenoine n'a guère aimé le goût de tes tactiques.
- En effet...
- Tu as sacrifié des orques et des adorateurs du chaos pour protéger notre avancée en Ulthuan. N'ai aucune honte, mon très cher serviteur, c'est la cause des druchii qui l'a emporté ce soir, ajouta la Matriarche.

Les lèvres carmines de la druchii s'ourlèrent en un terrible sourire de chat, une expression à la fois si cruelle et séductrice qu'elle glaçait l'âme... Elle se pencha sur son lieutenant, bien plus proches que les lois druchii ne l'auraient autorisé, si proche qu'on eut cru deux amants... et son doigt couru sur le cou de l'esclave pour y cueillir une goutte esseulée de sang pourpre qui s'y était égarée.

La portant à sa bouche, elle émit un gémissement de plaisir parfaitement calculé...

- Délicieux... Viens, allons nous restaurer, ma langue crie de sentir encore la saveur inimitable du sang de nos chers cousins...

*****

Journal de Guerre de Khoranias Kharad. Jour 15 du 1er Mois.

Je n'aurais jamais cru en arriver ici. Me voici à la tête d'un régiment, composé hétéroclitement d'orques, de sectateurs de Tzeentch et de guerriers druchii... Moi, le serviteur, le Disciple de la Main Sanglante, voué à vivre parmi les ombres, je les ai guidé...

... et en grande partie conduit à la mort.

Certes, cette bataille m'aurait valu d'entrer dans les annales druchii au même rang que Khouran, le légendaire capitaine de la Garde Noire, car mon seul régiment a tenu tête à des forces trois à quatre fois supérieurs en nombre, au prix de pertes terribles... Mais notre acharnement a payé. Nous avons déjoué l'assaut ennemi, l'avons forcé à reculer, à perdre ses positions...

Que dois-je en penser...?
Il était une fois dans un fort, quelque part en caledor…

« Trois jours… trois putain de jours qu’on a pas vu la moindre piécette ! Hey ! Ils croient qu’on va le défendre gracieusement ce fort ? » Brüder, le prêtre guerrier, écumait tout en faisant les cents pas dans la petite pièce nous servant de quartiers.

Ce n’était que la cinquième fois dans la journée qu’il sortait cette même rengaine. La lassitude que tout cela m’inspirait m’empêcha de répondre. Je souhaitais juste m’allonger, fermer les yeux quelques instants, oublier tout ça… mais le mercenaire ne comptait pas en rester là.

« Oh ! L’elfette ? J’te cause, hein ! Qui c’est qui disait qu’il fallait défendre ces foutues oreilles pointues, hein ? Bah c’est Alana ! Et regarde dans quel pétrin on est maintenant ! Coincés dans un fort assiégé et nos employeurs ne daignent même plus nous payer. »

« Laconfir l’avait prédit. »

Oh non… voilà que l’autre illuminé s’en mêle. Avec appréhension je le regarde quitter la fenêtre depuis laquelle il se plaisait à observer l’agitation grouillant dans le fort. Jouant de sa prestance elfique, le soit disant archimage s’avance vers le centre de la pièce à pas lents. Là où tous pourraient le voir.

« A quoi bon nous payer après tout ? Avec les troupes ennemies tout autour de nos positions, nous n’avons aucun espoir de nous échapper. Et ne pas défendre le fort reviendrait à tendre notre cou à la hache du bourreau. Donc… pourquoi payer des mercenaires qui finiront par faire ce qu’on attend d’eux ? »

Aie, aie… je pouvais presque sentir la colère monter chez mes amis. Mais, même alors que la mutinerie semblait de plus en plus proche, je ne trouvais toujours pas les mots pour les apaiser. L’envie m’en manquait à vrai dire, la trahison de nos employeurs m’avait également laissé un goût amer dans la bouche. Le dernier survivant de notre expédition, Delthaen le maître épée, choisit son camp en allant se placer aux cotés de Laconfir, son mentor.

« Passionnant tout ça… bon, sois on se bats, on risque notre vie et tout ça pour des prunes tout en se faisant… hum… joliment entuber, excusez mon langage dame Alana, sois… nous ne nous battons pas. »

Silence de mauvais augure… chacun était en train de peser les propos du maître épée, d’en évaluer les avantages et les conséquences. Enfin, en voyant leurs mines conspiratrices et leurs sourires entendus ils ne devaient pas trop penser aux conséquences, non.
Mais avant que je ne trouve en moi le courage de sortir un joli discours afin de les remettre dans le droit chemin, un jeune soldat déboula dans la pièce.

« Mouvements de troupes ! Ils reviennent ! Aux remparts, les gars ! »

Array, l’une des plus jeunes recrues de la garnison. Presque un amis de la confrérie maintenant. Le pauvre ne va pas comprendre ce qui se passe. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit cette grande gueule de Brüder avait déjà sauté le pas.

« Non. Désolé mais ce sera sans nous, mon gars. On bouge plus tant qu’on est pas payés, défendez le vous-même ce fort. »

Le garçon tourna des yeux ébahis sur chacun d’entre nous. Je crois même qu’à un moment il faillit éclater de rire, pensant probablement à une blague. Mais nos visages fermés durent finirent par le convaincre car sans un mot il tourna les talons et partit au pas de course dans le couloir.
A mon tour de râler maintenant !

« Bah merci ! Moi qui pensais avoir définitivement échapper à l’exécution pour désertion en rejoignant la confrérie, voilà que c’est de nouveau à l’ordre du jour. Autant nous préparer le grand manitou ne va sûrement pas tarder. »

« Roooh ce que t’est négative, l’elfe. Moi je dis que maintenant on a plus qu’à attendre que les autres pantins repoussent l’attaque pour nous. J’ai mis de coté pas mal de bouteilles de vin, ça va nous aider à tuer le temps. »

Les bruits de la bataille avaient à peine débuté que déjà le capitaine du fort faisait irruption dans notre salle de repos, entouré de sa garde personnelle sur le qui vive. Un silence de mort plana et la tension monta immédiatement d’un cran. Une série de signes m’apprirent que mes compagnons avaient enfin compris la gravité de la situation et étaient prêts à tout.
Brüder alla chercher la carafe de café brulant et fit mine de se resservir une tasse alors qu’il était en réalité tout prêt à ébouillanter nos ennemis. Les pieds de Delthaen se posèrent nonchalamment sur la table afin d’être prêt à la renverser et de nous offrir une protection de fortune. Laconfir regagna sa fenêtre, se mettant légèrement en retrait tout en plongeant ses mains dans ses profondes poches. Aucun doute que l’archimage préparait l’un de ses sorts meurtriers…
Quand à moi je pouvais déjà sentir la garde de mon épée dans ma main, toute prête que j’étais à livrer ce qui serait probablement notre dernier combat… folie !

« Alors… comme ça on ne veux plus se battre ? » Commença le capitaine du fort d’une voix empreinte de mépris. « D’un humain je n’escomptais pas grand choses mais l’attitude de certains d’entre vous me déçois profondément. »

Les piques de ce genre ne nous atteignent plus depuis bien longtemps nous en avions déjà essuyé un trop grand nombre. Il n’y eut aucune réaction chez nous mis à part un léger ricanement de la part de Delthaen.
Les bruits de la bataille commencèrent à s’intensifier au dehors, les ordres aboyés, le claquement de cordes des arcs et, surtout, le sifflement caractéristique des lourds rochers envoyés par les puissantes catapultes orcs.
Un fracas du tonnerre ne tarda pas à suivre indiquant que les projectiles avaient atteints les remparts y causant des dégâts préoccupants… enfin, pour certain.
Laconfir toujours pendus à sa fenêtre partit d’un rire étouffé.

« Hou ! Eh bah ! J’aurais pas aimé être à la place de celui là, il s’est prit le rocher en pleine poire… »

Ça y est… notre dernière heure était arrivé. Le visage du capitaine elfe et de sa garde venait de prendre une teinte rouge des plus inquiétante. Mais à ma grande surprise l’officier sembla se rappeler qu’il avait une bataille a mener et que châtier des soldats indisciplinés était secondaire.
Avec un soupir de soulagement nous les vîmes quitter la salle pour se rendre sur les lieux des affrontements.

Le heures qui suivirent ne mérite pas vraiment d’être consignées… bercés par la clameur des combats mes compagnons passaient leur temps à jouer aux cartes tandis que je me saoulais à en frôler le comas éthylique. A plusieurs reprise je cru que Array revient nous chercher nous suppliant de venir prêter main fortes aux défenseurs. Nous n’avons même pas éssayé de lui faire comprendre notre point de vue, ça n’aurais pas servis a grand-chose ; il finit par ne plus venir… il s’était probablement lassé. Non. Il était probablement mort en fait. Comme la plupart des autres.
Soudainement, des bruits de luttes et les cris de guerre gutturaux des orcs nous tirèrent de notre hébétude. Ils semblaient étonnamment proche… beaucoup trop même. Après un regard par la fenêtre le Laconfir se tourna vers nous, le visage blême.

« Ils ont passés la porte ! Ils se répandent dans le fort ! »

Sur qu’il ne l’avait pas prédit ça… trop éméchée pour avoir une quelconque réaction je restais à le fixer bêtement avant de tendre ma main vers une bouteille dans laquelle il semblait rester encore un petit fond d’alcool. On va mourir de toute façon…

« Le fort est perdu. » Murmura Brüder d’une voix quelque peu lointaine.

« T’est un petit génie toi, tu sais ? » J’avais envie d’être désagréable, ce n’était pas un cadavre qui allait me le reprocher de toute façon. « On est bien maintenant avec vos idées brillantes…. Ne pas se battre, laisser les autres faire et gnagnagna… et maintenant on fais quoi ? Hein ? On propose un gobelet de vin au premier orc qui passera la porte ? »

Mais le visage du prêtre guerrier s’illumina soudainement. « Le vin… mais oui ! En dessous des cuisines, dans les caves à vin ! Il y a des chambres presque invisibles pour ceux qui ne savent pas où chercher. On peut s’y cacher ! »

« Et après ? On boit jusqu'à ce que plus soif ? »

« Ah… c’est une idée. Mais on peut aussi ressortir à la nuit tombée et quitter ce foutu fort une bonne fois pour toute. »

Laconfir et Delthaen trouvèrent l’idée vicieuse à souhait et suffisamment folle pour avoir une chance de réussir. Ils approuvèrent avec enthousiasme. Pas moi. Il était évident que ça ne marcherait jamais. Se battre avec les défenseurs serait bien plus utile mais ils n’en avaient pas grand-chose à faire de mon avis… à moitié saoule je ne faisait pas vraiment le poids pour m’opposer d’une quelconque manière à la majorité et ils me traînèrent de force dans leur cave obscure. A peine étions nous arrivés que la porte du donjon cédait et que la Waagh hurlante se jetait sur les gardes elfes avec sa férocité coutumière.
Ne prétant pas attention aux bruits des combats nous nous enfonçâmes dans le labyrinthe que formait les caves du donjon, nous arrangeant pour prendre le chemin le plus tortueux possible. Lorsque enfin mes compagnons s’estimèrent satisfait, les torches furent placées dans leurs appliques murales et nous pûmes enfin souffler un moment.

« Plus qu’à attendre, hein ? Humpf… j’en ai marre de rester sans rien faire. » Être vivante n’était pas assez ? Il faut croire que non. J’étais d’humeur à râler pour un rien. Enfin, au moins il y avait de l’alcool a profusion ici. D’un pas quelque peu zigzaguant j’allai prendre une bouteille sur une étagère. Delthaen me guettait les sourcils froncés sous l’effet d’une reflexion intense, une expression indéfinissable sur le visage… il faut dire que je voyais ce visage quelque peu en double.

« Hum… je connais quelques moyens pour nous occuper, tu sais, Alana. Une cave obscure… une elfe… trois mâles… »

Je sentis instantanément les regards des trois mercenaires converger vers moi, l’elfe à moitié ivre mais non je n’étais pas encore assez saoul pour ça !

« Vous me touchez, je hurle ! »

Un vent de dépit souffla sur l’assemblé et je pu me détendre quelque peu pour ensuite aller m’asseoir de nouveau a leur cotés. Ils plaisantaient de toute façon. Nous passâmes donc le temps en jouant aux cartes et en buvant. Mettant en jeu tantôt de l’argent, tantôt de l’alcool. Les choses évoluèrent au point que ça passe aux habits. Le perdant gagnait le droit d’enlever quelque chose. J’étais à ce moment trop éméchée pour me rendre compte que le jeu déviait d’une manière inquiétante… nous venions d’ailleurs de délaisser les cartes pour autres chose, quelque chose que j’avais du mal a saisir… arbitré par Laconfir et me confrontant à Delthaen.

« Commençons. Delthaen tu lances le dés. Hum… le 4. Tu avances en case naine, pas de chance. Que fais tu ? Attention, territoire hostile.»

« J’épouse Valaya et la trompe avec un hamster roux et borgne. »

« Oh ! Joliment joué ! Alana, il faut réagir ! »

« Hein ? Mais… euh… je comprend pas… euh… »

« KAMOULOX ! »

« Oui, première manche pour Delthaen, il faut payer maintenant Alana. Tu perd tous tes acquis et doit enlever quelque chose. »

« Ah ? Bah euh… une botte ? »

« Ah mais non, ton adversaire t’as fais un capot, il double ses pepitos et tu dois donc en enlever deux ! »

« D’accord… »

Bon, je m’exécute. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe mais bon. Je reprend ma bouteille et en bois une nouvelle lampée pour m’éclaircir les idées. Apparemment ce n’est pas finis. Il y a une seconde manche apparemment et je commence cette fois, je dois lancer le dés.

« Hum… 3 ! Tu prends donc une carte mystère. Attention, question ! Quel est le muscle ? »

Mais je suis complètement perdu moi… je me tourne vers Brüder pour l’appeler à l’aide.

« Euh… Brüder ? »

« Oui ! Bonne réponse ! Tu rebondit jusqu’à Karl Franz et marque un trois point ! »

Ah bah voilà c’est pas si compliqué en fait. Du coin de l’œil je vois que Delthaen à l’air quelque peu courroucé, j’ai du faire un gros coup. Il se lève même.

« Je contre ! »

« C’est ton droit, 15 secondes à chanter les bisounours. »

« Hum… des bisoux, des bisoux et encore des bisouuuuux…. Des bisoux dans le couuuuuuu des bisoux partouuuuuut dans le nez sur le couuuuuuu des bisoux partouuuuuut. »

« Tu es complètement lamentable et recule de 7 mais gagne ce contre. Alana ? »

« C’est moi. »

« Hum... très bien, Delthaen ? »

« C’est pas elle. Et je jette Lionnesauvage dans un buisson d’orties avec une main dans le dos et…euh… en continuant de chanter ! Bien sur. »

« Bien sur. Alana ? »

« Euh… mais… euh… c’est que… »

« KAMOULOX ! »

« Bravo, une nouvelle manche pour Delthaen. Alana, tu dois payer de nouveau. »

« Bah… mes boucles d’oreilles ? »

« Je proteste ! Je n’ai pas de boucles d’oreilles moi. »

« Objection acceptée. Il faut suivre la mise, Alana. »

Ah il faut suivre la mise… bon bah le haut alors, pas le choix. Je commence à déboutonner ma veste toute poisseuse de vin. Je sens autour de moi mes camarades se crisper pour une raison qui m’est inconnue. Je m’interrompt et les regarde mais eux sont déjà debout, les armes à la main, prêt à faire face aux trois elfes noirs qui ont fait irruption dans notre sanctuaire.
Nos discussions avaient finalement finis par attirer des ennemis ?

Un claquement sec indiqua l’actionnement d’une arbalète à répétition, bientôt suivit par un deuxième. Les carreaux mortels vinrent ricocher sur un mur d’air formés en toute hâte par Laconfir.
Dans un silence surnaturel Brüder et Delthaen se jetèrent sur les Druchiis. Les mercenaires encore rieurs il y a un instant venaient de se transformer en tueurs sans pitié. Il ne fallut que quelques secondes avant que deux corps meurtris ne tombe sur le sol. L’un avec le crâne broyé et l’autre débité en morceaux.

Le troisième se retourna en espérant s’enfuir mais ne parvint qu’à s’assomer contre le mur magique que venait de lever Laconfir.

« Bah bravo pour la discrétion ! Toute l’armée va nous tomber dessus maintenant. » Pesta Brüder tout en se frayant un chemin vers le druchii assommé avec la ferme intention de l’achever.

« J’ai assourdis les sons du mieux que j’ai pu. » Répliqua Laconfir. « Et nous sommes au milieu de la nuit maintenant. Il est probable qu’ils ne nous aient pas entendus. »

« Et ces trois là ? Ils sortent d’où ? »

« Peut être qu’ils exploraient au hasard, qu’est ce que j’en sais, moi ? Dans tous les cas on va devoir précipiter notre plan… hey ! Attends ! »

Brüder s’interrompit le marteau levé bien haut au dessus de la tête de l’elfe noir. Il regardait Laconfir l’air quelque peu surprit.

« Bah quoi ? »

« Il pourrait peut être nous donner des informations utile… va nous déssaouler la miss plutôt. Quand j’y pense… dommage, si seulement ils étaient arrivés quelques minutes plus tard. »

Quelques formules magique plus tard je retrouvais toute ma lucidité et reboutonnais ma veste a toute vitesse, le visage rouge de honte. Quelques coups sur la caboche plus tard l’elfe noir survivant se réveillait et nous l’encouragions a nous révéler tout ce qu’il savait.
Nous apprirent beaucoup… le fort n’était plus que gardé par une petite garnison de soldats druchiis qui étaient, pour la plupart, ivre mort. Mais surtout… une montagne de trésors avait suivit l’emménagement du seigneur elfe noir dans ce château.
Il nous apparus que nous pouvions tenter quelque chose…
Le marteau de Brüder se leva une fois de plus et cette fois s’écrasa violemment sur le crâne du Druchii.

Le plan était aussi fou que tous les autres et c’est pour ça qu’il plaisait aux autres. Je me suis résolue à les suivre, au point ou on en était. L’objectif était d’assassiner le seigneur ennemi, de brandir sa tête sous une pique tout en mettant le feu a un maximum de casernement et de libérant les rares prisonniers qui avaient été fais.
La panique devrait inciter le reste de la garnison à choisir la fuite… si tout se passait bien. Je leur ai dit que c’était de la folie pure ! Mais l’amas de richesses qui nous attendaient avait suffit a leur faire abandonner toute notion de prudence. La peste que soient ces maudits mercenaires !

Tel des ombres, nous nous glissèrent en dehors des caves et remontèrent dans la cuisine. Les délicieuses odeurs qui montaient encore de l’endroit nous mirent l’eau à la bouche mais nous avions mieux à faire…
Retenant notre souffle nous nous faufilèrent dans les couloirs, nous plaquant contre un mur au moindre bruit, le cœur emplit d’appréhension. Pourtant, aucune patrouille ne vint croiser notre chemin. L’ivresse de la victoire leur avait fait baisser la garde. Une erreur dont nous allions tirer partis.

« Cette porte. » Murmura Delthaen en sortant avec une lenteur calculée sa longue épée.

Nous nous étions laissés guidés par les cris de plaisirs d’une demoiselle. Le grand vainqueur de cette journée semblait fêter dignement sa victoire. Malgré la gravité de la situation de fins sourires étaient visibles sur les visages de mes camarades. Interrompre les ébats des Druchiis étaient pour eux une perspective follement amusante.
Sans plus attendre, Brüder brandit son marteau pour le propulser vers la porte tandis que Laconfir dressait tant bien que mal un bouclier sonore pour nous permettre d’agir sans réveiller toute la garnison.
Dans un halo de lumière divine la porte éclata silencieusement et nous nous engouffrâmes en toute hâte dans la pièce.

Les deux amants enlacés dans une étreinte passionnés s’écartèrent précipitamment. Comprenant la situation, l’elfe noir bondit du lit pour aller se jeter sur un râtelier d’arme. Il ne fit pas trois pas qu’il s’effondrait déjà, une flèche plantée dans le dos. Animée par la fureur du désespoir il se mit a ramper dans l’espoir de saisir sa lame mais une botte ferrée vint se poser dans son dos, le clouant sur place et la seconde d’après c’était le terrible marteau du prêtre guerrier qui s’abattait sur lui, mettant fin à ses jours.

Delthaen et Laconfir contemplait avidement la druchii recroquevillée dans le lit qui les regardait avec des yeux brûlant de haine.

« Héhé mais qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire d’elle, hein ? »

« Hum… Laconfir te suggère de planter ta grande épée dans son fourreau. »

« Ah... mais c’est pas une mauvaise idée ça… »

Alors qu’ils ricanaient tous deux bêtement une lumière rouge apparus soudainement sous les draps, au niveau des mains de la Druchii tandis qu’un sourire cruel se dessinait sur son visage.

« Sorcellerie ! »

Une explosion de magie noire déferla soudainement dans la pièce nous envoyant valdinguer à travers la pièce. Tout était sans dessus dessous, un vent surnaturel balayait l’endroit me planquant tantôt au sol puis me faisant rouler sur celui-ci l’instant d’après comme si je n’étais qu’un simple fétu de paille. Je peinais a ne serais-ce que me redresser sur mes coudes et encore plus à distinguer la silhouette de la sorcière qui se tenait au milieu de toute cette tourmente comme si de rien n’était. Seul son rire dément parvenait à m’aiguillonner dans sa direction.
Puis tout cessa aussi soudainement que c’était venu. La jeteuse de sort venait de s’effondrer, une lame plantée dans sa poitrine.

« La voilà ma grande épée, saleté ! »

Alors que nous nous relevions tant bien que mal, je pu me rendre compte que chaque mercenaire allait bien… plus ou moins. Mais ce n’était pas les quelques éraflures qui m’inquiétaient… mais plutôt le tumulte qui nous parvenait des étages inférieurs.

« C’est raté pour la discrétion… »

« On fais quoi ? »

« Joker… »

« Leur chef est mort ils vont peut être se rendre, non ? Ou partir ?»

« On décanille par la fenêtre tant qu’il en est temps, oui ! »

Nous y allons chacun de notre petits avis et de notre petites idée en passant par les : « On va tous mourir ! » Jusqu’au : « Périssons jusqu’au dernier l’arme a la main. » Entre temps nous avions au moins pris le temps de barricader la porte avec ce que nous pouvions trouver. Les talents magiques de Laconfir furent bien entendu la seule chose qui permit à notre porte hétéroclite de ne pas voler en éclat à la première attaque.
Derrière, nous pouvions entendre les cris de la meute enragée d’elfe noirs prêt à en découdre et nous frissonnions tous à cette perspective.

« On a tué votre seigneur bande de loque ! Rendez vous et nous serons clément ! Vous êtes encerclés ! »

Mes camarades me regardèrent un moment ébahis, tous devaient résister à une violente envie de rire. Surtout que derrière notre porte de fortune un flottement venait de se faire sentir. Le doute s’emparait il des elfes noirs ? Mais la réponse nous vint bien assez tôt…

« Je prend le commandement, tuez moi ces chiens ! »

« Non, je prend le commandement ! Massacrez moi ces larves ! »

« Je suis le plus haut gradé ! Je prend le commandement !»

Hum… évidemment.
Heureusement pour nous notre barricade semblait pouvoir tenir la dragée haute a elle seule à la horde affamée. Un coup d’œil par la fenêtre nous apprit qu’une batterie d’arbalétrier attendait de pouvoir nous aligner.
Le vague à l’âme, mes compagnons proposèrent de reprendre notre petit jeu dans les caves. Des craquements inquiétants provenant de la porte nous en décourageâmes rapidement. Tirant nos armes, nous nous apprêtions à livrer notre dernière bataille.
Comprenant que notre dernière heure était venue, nous commençâmes a nous livrer les uns aux autres, étalant l’amour fraternel que nous nous portions les uns les autres…

« J’ai toujours pas vu la couleur de mon or, moi… »

« C’était une idée de merde… »

« Engagez vous qu’il disait, l’autre… pour l’or et la gloire qu’il disait… »

« Tu sais Alana, c’est probablement notre dernière occasion de… enfin tu sais… »

Mais alors que tout semblait perdu, une nouvelle clameur de bataille se fit entendre au dehors, beaucoup plus violente que celle a laquelle nous étions habitués. Rapidement nous comprîmes que les forces de l’ordre venaient lancer un assaut contre le fort.
Dépourvus de véritable chef, les elfes noirs ne purent contenir l’ost vengeur et furent rapidement défaites. Au bout de nombreux combats acharnés, les libérateurs parvinrent bien vite aux mercenaires acculés qui furent pris pour les ultimes défenseurs du fort. De véritables héros ayant combattus avec la rage du désespoir jusqu'à ce que les renforts arrivent enfin.
Nul ne démentit cette version, bien sur.
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Message roleplay
Aux meilleurs ennemis les plus beaux hommages...
- Je te l'interdis, Kharad.

Une rage blanche déchirait les traits de Kalimah Talurith. A ce stade, n'importe quel être sur terre n'aurait eu d'autre envie que de fuir sans s'arrêter jusqu'à être sûr que des milliers de lieues le sépare de la matriarche furieuse. Pas Khoranias Kharad.

- C'est la volonté de Khaine, et la mienne.
- Tu es un esclave ! La seule volonté qui t'impose est la mienne.
- Je suis un serviteur, maîtresse... de votre rang, mais aussi du Seigneur Sanglant. Je me dois de répondre à son appel.
- Ton charabia me lasse, Khoranias. Seuls les furies et les assassins sont tenus d'offrir un tribut personnel à la Main Sanglante. D'aussi loin que je me souvienne, tu ne sers plus aucun temple et n'est donc pas un assassin...
- Je le serais devenu si mon père ne m'avait pas offert à vous en échange de sa dette.

Le regard de la furie se réduisit à une mince fente féline. Le feulement qui s'échappa de sa gorge rappelait le grondement d'un fauve sur le point d'attaquer.

- Si tu passes cette porte, Kharad, je lance un régiment à tes trousses et me fait ramener ton coeur sur un plateau d'argent...

Le serviteur se détourna et entrouvrit la porte.

- Mettriez-vous vraiment en jeu la vie de tant d'hommes pour vous offrir ma vie ?
- Si c'est le prix à payer pour te châtier de ta désobéissance...
- Mesurez-bien le prix que vous coûterait la perte de votre régiment, maîtresse, avant de lancer vos chiens à mes trousses...

Il s'engagea dans le couloir, refermant le battant derrière lui avant que la rage de Kalimah ne l'emporte...

****

Je suis eau... Je me mêle au flux et au reflux des marées humaines...

Seul, enveloppé dans une épaisse cape sombre, aussi immobile qu'une statue d'onyx, l'assassin attend. Calme, ferme, aucune émotion ne le détourne de son but. La mort est son manteau, l'acier son bras.
Sous son regard, les cavaliers s'avancent en ordre serré, bannières au vent dans la nuit noire. La brume rend leur silhouette incertaine.

Je suis ombre... Invisible, j'observe sans être vu. Je dissimule et terrifie.

L'arrière-garde se détache. Ont-ils senti la présence incertaine ? Ils se resserrent, les montures sont nerveuses. Ils ne remarquent pas la forme sombre, la gargouille accroupie sur le faît du toit.

Je suis brûme... Impalpable, insaisissable... Sans prévenir, j'apparais et frappe...

Un homme reste en retrait. A-t-il conscience de signer son arrêt de mort ? Cette pensée n'effleure pas l'esprit du meurtrier. Il s'ébroue et telle une flèche noire s'élance vers sa cible. Ses pieds heurtent le poitrail du condamné. Ses lames déchirent avec une précision redoutable. L'homme n'a pas eu le temps de hurler...

Je suis tempête... Inarrêtable lorsque se déchaine ma fureur...

Les cavaliers reculent. L'un d'entre eux a vu le meurtrier accomplir son acte sanglant. Leurs armes crissent hors des fourreaux. Les balles de métal en fusion et les traits fusent vers le fugitif. La nuit est son alliée. Dans les ombres, il s'évade pour mieux réapparaître au coeur de ses cibles, comme surgissant des volutes grises du brouillard. Les chevaux hurlent de terreur, se heurtent. Les cavaliers chutent. Sang et colère, l'assassin virevolte, funeste arlequin porteur de mort. Bientôt ne reste face à lui que deux adversaires. L'un est haut de taille, le crâne tondu et son martel a connu grand nombre de batailles... L'autre est une elfe, frêle, fragile, mais son air sauvage et ses muscles tendus dénotent sa valeur...

Je suis feu... Implacable, je me déchaîne et réduit en cendre ce qui me barre la route...

- Il est à moi, murmure l'elfe.

Elle s'élance et les lames s'entrechoque. Rapide, presque autant que le prédateur. Précise, elle est un adversaire à la hauteur. Elle pique, tranche, fuit les coups... et frappe au coeur. Sa lame traverse le thorax de l'assassin et un sourire sanglant naît sur ses lèvres.

- Crève...

Je suis sang... Fils de Khaine, mon corps est le réceptacle de sa force. Je puise ma régénérescence dans l'âme de mes ennemis...

Aucune émotion dans le regard du meurtrier. Sans peine, ses deux lames se croisent et tracent sur la gorge de l'Asur un sillon de sang. Surprise, elle s'effondre, tentant de retenir sa vie qui s'échappe à bouillon.
Le prêtre charge à son tour. Sa fureur est palpable et l'orne d'une aura de lumière blanche. Nuit et jour s'affronte. L'assassin se débarasse au prix d'un cri de douleur animal de l'acier qui l'éventre... Ses lames s'illuminent des ténèbres. Ses forces reviennent. Elles ont puisé la force du sang de l'Asur pour lui transmettre son essence. Ses chairs guérissent à vu d'oeil.
Mais il est déjà trop tard. Epuisé par sa lutte, l'assassin n'a aucune chance contre la vindicte terrible du prêtre. L'affrontement est sans pareille mesure. Le son des armes s'entrechoquant résonne dans toute la vallée...
L'assassin chute. Une pâle brume s'exhale de ses lèvres.

- Sigmar jugera tes crimes, druchii...

Sous le masque, un sourire de sang déforme la face sinistre de l'elfe noir, un bref instant.

- Sigmar m'attendra encore un peu, Kurt... Khaine connait ma valeur. Toi seul est capable de me vaincre, mais il n'en sera pas toujours ainsi.

Le marteau fond sur le crâne de l'impudent... pour ne frapper que du tissu. L'enveloppe s'est évanouie, par quelque ténébreux miracle.

Je suis la Mort... En tant que tel, je ne puis être éradiqué. Je suis, je reste, et je veille sur vous depuis les ténèbres. Craignez-moi et respectez mon oeuvre...
La Bataille des Chutes de Kadrin
[Comme promis, la vision "Destru" de la Bataille des Chutes]


- Chargez ! Pour la gloire de Tzeentch, éparpillez leurs corps et leurs âmes !


Tel un seul homme, l'ost mené par le massif champion en armure pourpre s'élança, fondant sur le flanc du régiment ennemi. Tout ne fut plus que sang et acier alors que les combattants s'enivraient dans ce bal meurtrier. Les vents de magie crépitaient, électrisant l'atmosphère remplie de hurlements de rage et de douleur.
Au coeur de ce ballet incertain, l'assassin se déplaçait sans but précis. Ses lames courbes tranchaient sans distinction bras, jambes et cou... mais l'ennemi semblait innombrable. Par précaution plus que par peur, il se laissa dépasser par les plus téméraires guerriers de la Destruction et coupa la course des fuyards de l'Ordre...
Maintenant qu'il disposait d'une vue plus nette du sort de cette bataille, il dut se rendre à l'évidence. La charge était brisée. Elle était parvenue à éloigner les bannières adverses de leur objectif, mais celles-ci se relevaient déjà, en amont. Les officiers nains avaient pris position sur un plateau rocheux surélevé et rassemblaient une importante troupe d'arquebusiers, d'archers et de mages...
L'Asservi lâcha un juron bien senti.
Si cette batterie de tir faisait parler sa puissance, il ne resterait bientôt plus que de la charpie des hommes de Kenoine. Du regard, le druchii fouilla les alentours à la recherche du Maître de Guerre... mais celui-ci se trouvait au coeur de l'avant-garde. Son armure buvait le sang de ses ennemis et sa lame moissonait sans répit. Mais le nombre ennemi menaçait de le submerger. Déjà, l'immense guerrier du Chaos reculait, pas après pas.

Le cor sonna, annonçant la retraite.

L'ost refluait, et sur le reculoir, subissait la pression de l'ennemi... Etrangement pourtant, à l'approche de la position tenue par les troupes de la Destruction, le régiment de l'Ordre hésita. Il n'en fallu pas plus à Kenoine.

- En avant ! Profitez de leur avancée ! Dispersez-les !

Manoeuvre intéressante, songea l'assassin alors qu'il se déportait sur le flanc droit de la bataille, se dissimulant entre les rochers. Il cherchait une cible, un adversaire esseulé, emporté à l'écart par le flot de la bataille. C'est alors qu'il remarqua le mouvement à la limite de son champ de vision.

- Très fin... jugea-t-il à voix haute en distinguant les montures qui passaient la crête, sur le flanc droit et se préparaient à enfoncer les lignes de la Destruction. Très fin oui... mais téméraire.

Il se hissa sur un éperon rocheux. Le petit groupe ne tarderait pas à le contourner pour semer la mort dans les rangs de sorciers et de soigneurs rassemblés à l'arrière. Il laissa filer le premier cavalier et fondit sur le second. Le prêtre guerrier chuta lourdement de sa monture et, avant même d'avoir pu se relever, du admettre qu'il deviendrait difficile de continuer la lutte avec la gorge tranchée. D'un revers, l'Asservi parra la frappe vicieuse qui tentait de le prendre à revers. Remis de leur surprise, quelques guerriers de la Destruction se joignirent à la danse de l'assassin... L'agresseur s'écroula, seriné par la dague acérée d'une furie.
Une forme sauvage sembla tomber des cieux sur la frêle druchii. Elle ne dut sa survie qu'aux réflexes aiguisés acquis dans la pénombre des Temples. Caelthin le Lion Blanc de Chrace ne lui laissa aucun répit. La vierge de Khaine dansait, esquivait, comme une souris sous la patte d'un chat... sans espoir. La lourde hache, maniée avec la légèreté d'une plume, s'enfonça dans la chair tendre de son ventre, la laissant inerte sur le sol. L'Asservi n'avait pu réagir, occupé qu'il était par le chevalier en armure dorée qui lui coupait la route. D'une feinte, il parvint à déjouer la garde de ce dernier et l'écarter de son chemin. Caelthin était une cible de choix... Inconscient de la flèche sombre qui fondait dans son dos, le Lion Blanc leva sa hache pour achever sa proie, mais l'assassin fut plus vif. Sa première lame faucha l'asur derrière le genou, l'emportant vers l'arrière tandis que le tueur tournoyait sur lui-même et enfonçait ses lames dans le poitrail offert. Un hocquet de sang glaça les lèvres du fier guerrier de Chrace.
Un cri d'aigle déchira l'air saturé. L'Asservi s'écarta de justesse pour éviter le courroux vengeur d'une fine asur au visage déchiré de haine et de colère. Sur le reculoir, il du éviter ses assauts furieux jusqu'à ce que le bras épais d'un maraudeur des Désolations du Chaos fauche l'elfe. Transpercée de toute part, l'asur s'effondra sur le corps de son frère d'armes...

Le cor résonna de nouveau.

L'Asservi tenta de prendre connaissance du sort de la bataille, mais les bannières adverses étaient partout. La Destruction était dispersée, divisée... La batterie de feu ennemi avait eu raison de l'opiniâtreté des troupes de Kenoine. L'Ordre fondait sur les survivants, sentant venir la curée sanglante.
Quelquechose roula aux pieds de l'Asservi, qui n'y prêta attention que lorsque ses cheveux se dressèrent à la base de sa nuque. Son instinct lui souffla de se jeter de côté, mais il était déjà trop tard. La douleur explosa dans ses jambes, dans son crânes... Tout devint silencieux. Inerte, il avait chu sur le flanc, avec juste assez de pensée pour vouer cette enveloppe corporelle à Khaine.
L'instant suivant, seules quelques frusques noires et déchirées restaient témoin de la victoire de l'Ordre à la Bataille des Chutes de Kadrin.


*****

Journal de Guerre de Khoranias Kharad. Jour 20 du 2e mois.

Partout ils sont, tels des sauterelles affamées. Plus les jours passent, plus je doute de la réussite de nos plans, mais cette vérité me vaudrait une mort lente si je l'affirmais haut et fort.
Je poursuis sans relâche la quête de tribut que m'a ordonné Khaine. Bientôt, j'aurais récolté suffisamment de sang et semé suffisamment de terreur dans les rangs de mes ennemis pour redevenir l'Asservi.

La Mort m'appelle, encore et encore...
 

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