J'ai bien aimé, sympa sans plus quoi. Je comprends que le côté "pas de grosses vannes avec force éclats de rires" soit voulu, mais j'aurais bien aimé un exutoire plus explicite, à la fin j'avais envie de rire mais aucune situation ne s'y prêtait vraiment. A part la toute fin et le dialogue à la CIA, qui sert d'ailleurs sûrement à ça.
Au niveau jeu d'acteur, Brad Pitt m'a impressionné en sportif abruti, au point que par moments j'avais l'impression de voir Jim Carrey (ça se veut un compliment dans le sens où c'est un style vraiment éloigné du sien, et qu'il parvient quand même à être crédible). Par contre j'arrive pas à associer Clooney au loser érotomane qu'il est sensé être. Il conserve une sorte de classe, de prestance qui fait que je l'ai pas trouvé vraiment convaincant.
Et niveau histoire, y a des petits bouts bâclés.
Aucune exploitation de l'intérêt de Clooney pour les parquets, pas assez de préparation à la machine qu'il fabrique, aucune suite ni explication à la lettre que reçoit Malkovich dans le bar, par exemple.
Enfin, même si c'est un parti-pris, le fait de ne pas avoir de personnage "normal" au milieu de tout ça fait que j'ai eu du mal à m'identifier à un personnage en particulier et à ressentir de l'empathie pour les protagonistes. Il manque un terrain neutre qui permet de mieux savourer la bêtise environnante, à mon goût.
Mais au final j'ai quand même bien aimé.
Edit : j'ai oublié de préciser que j'avais trouvé le décalage espionnage réel du CIA et espionnage romancé par les membres du club de gym savoureux, en particulier la scène de la voiture et le "Les apparences sont parfois... trompeuses..." de Brad Pitt.
Edit pour en-dessous :
Euh tu veux dire que pour toi la lettre vient de sa femme ? Pour ça n'a rien à voir, étant donné que quand il revient chez lui il ne sait pas encore qu'il s'est fait foutre dehors, il le réalise que quand il voit ses cartons et que la serrure a changé. Et même, si c'était le cas qu'ils nous le montrent au moins lire la lettre et faire la gueule, ou quelque chose comme ça. Là rien n'est explicité, donc la scène aurait aussi bien pu ne jamais apparaitre.
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