
heuuu... Tu sais ce que c'est la licence artistique, ou tu as cru que j'parlais d'un diplôme en philo et lettres?
Quand je parle de licence artistique, je parle de ce qui permet à l'auteur d'une poésie par exemple de ne pas respecter la structure habituelle de la phrase pour décaler une subordonnée et produire ainsi sa rime, ou mettre son sujet en évidence...
On n'est donc pas du tout dans un système qui devient incompréhensible, mais dans une forme écrite/parlée qui va différencier du système classique, en restant tout à fait compréhensible.
Et les maths n'ont rien à voir avec le français. Les maths sont un sujet scientifique, qui se base sur des conventions, et sortir de ces conventions signifie arriver à des résultats faux, qui, en dehors de leur incompréhensibilité, peuvent avoir des conséquences monstrueusement dramatiques. Essaye de construire un pont avec de la géométrie non Euclidienne, pour voir.
Le français est une langue, un outil de communication, qui, comme il a été dit plus haut, doit donc permettre à la communication du plus grand nombre possible. Dès lors, se baser sur la forme d'une minorité est ridicule.
Quand tu me cites "zy-va", ça n'a peu de chances de devenir "français" parce que c'est de l'argot, parlé une fois encore par une minorité. Si 85% des francophones utilisaient cette expression de manière courante, elle serait probablement validée bien plus vite.
Et c'est la que je rejette personnellement l'influence et l'autorité de l'Académie. L'exemple donné avec Getthoïsation est assez bon : ce terme est loin d'être utilisé par la masse de la population, mais par contre il fait partie du langage courant d'une pseudo-élite intellectuelle, et entre donc dans la norme.
Les règles ont été lentement fixés par des grammairiens pédants à partir de la fin du 16e siècle. Cependant, ces règles s'appuient sur l'usage et en particulier l'usage qu'en font les écrivains reconnus des différentes époques.
Si une liberté ou un néologisme rencontre un franc succès, il entrera plus ou moins rapidement dans les règles.
Ce qui, une fois encore, est absurde et incohérent avec la volonté d'uniformisation du langage dans un but d'ouverture au plus grand nombre. Il y a donc une erreur, soit dans le motif, soit dans la manière.
Ce que tu ne comprends pas Aloïsius, c'est que l'Académie française a autorité sur la langue française. Ce qui veut dire que la seule langue française est celle proposée par l'Académie française. Toutes les autres n'étant que des variantes plus ou moins ressemblantes.
Et la encore, cette autorité s'appuye sur une base et des raisons idiotes : comment une centaine de types peuvent ils décider de la façon de parler de plusieurs millions d'autres? :/