Le fil des vidéos

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Publié par Yasujiro-Ozu
Aparté, volontairement séparé de ma contrib. précédente (que j'espère les modotes laisseront tel quel )

Voici un morceau d'anthologie qu'avec la meilleure technologie du monde on ne pourra jamais retrouver - ou plus précisément reconstituer - dans les machinimas.

Il s'agit d'une des scènes d'ouverture du film de Leone Il était une fois dans l'Ouest.
....
Ce film a plus de 40 ans et n'a pas pris une ride. Dans quelques années, quand l'infographie et les technologies digitales auront encore et toujours progressé, on trouvera Avatar et autres productions basées sur les effets spéciaux bien pâlotes...
Sans remettre en cause ton analyse - magistrale - du talent - considérable - de Leone et ta conclusion - parfaitement exacte -, je trouve que ta démonstration est quand même un peu biaisée par les faits que le western est un genre "figé dans le temps" et "en vase clos" - ce qui fait que ça ne viellit pas - , contrairement au genre science-fiction qui évolue aussi bien dans les thémes abordés que dans les scénarios, et dont l'espace est illimité.

Sans compter bien sur comme tu l'as dit l'évolution technique: sur que les Star War des années 80 sont bien pales par rapport à ceux des années 2000. Je suis d'accord que cela fait de gros dégats sur le viellissement de ces films, quelque soit leurs qualités par ailleurs.
Citation :
Publié par Elenia Boucher
je trouve que ta démonstration est quand même un peu biaisée par les faits que le western est un genre "figé dans le temps" et "en vase clos" - ce qui fait que ça ne viellit pas
Les "mauvais" (c'est subjectif, bien sûr) westerns vieillissent au même titre que tous les "mauvais" films quels que soient leurs genres (SF, polars, comédies...). Et que ce soient Ford, Walsh ou Leone, chacun d'eux a commis des "mauvais" westerns, avis perso bien sûr.

La force de la séquence que j'ai postée, réside précisément - à mon avis - en ce qu'elle ne se préoccupe pas particulièrement du "genre" western, qui n'est pour l'occasion qu'un décor. Cette séquence transcende les genres pour nous montrer, à travers le personnage de Claudia Cardinale, le passage du sentiment d'espérance au sentiment d'inquiétude et de résignation. Si l'on regarde cette séquence de façon intense, on verra que toute la technique cinématographique n'est là que pour montrer ce passage de la joie (l'Ouest vu comme retrouvailles promises) à la tristesse (l'Ouest réalisé comme une solitude). La technique époustouflante de Leone ne se montre pas "pour elle-même" (même si l'on apprécie encore plus fort lorsqu'on peut "décortiquer" la technique, mais c'est un autre débat).

En regard et de façon opposée, les machinimas SLiens et autres - mais aussi les superproductions de Cameron (Avatar) ou de Nolan (Inception), ne font que montrer une virtuosité technologique en soi. Et en cela justement, ben... elles ne montrent rien, et ne peuvent donc rien faire partager.

Tout ce qui fait date dans l'histoire du cinéma, réside dans l'utilisation d'un "genre" particulier pour atteindre un niveau de généralité suffisant par lequel le spectateur réagit. C'est ce qui fait l'universalité de films tels que 2001, ou bien le génial Playtime, ou encore Bonjour, ou encore aussi Les lumières de la ville. Sans parler de Pierrot le fou, qui est un des rares films dans lequel tous les "genres" sont traités dans un tourbillon poétique
Idem que Yasu pour la scène de Leone, une des meilleurs du film , assurément.
Le genre western n'est pas démodé. Il reprend effectivement des thèmes intemporels, et seul le décor change. Le space opéra genre la guerre des étoiles est du même métal, avatars de Cameron est aussi du genre.
J'organise d'ailleurs pour mes mômes une séance ciné-club par semaine, et depuis quelques temps nous explorons le filon western.

Une grosse machine à la Cameron n'est pas non plus uniquement liée à la technique. Il y a plein de choses à glaner dedans.

Pour revenir à la scène avec Claudia Cardinale, je n'y vois pas la résignation en revanche. L'inquiétude oui.
L'inquiétude du personnage de Claudia Cardinale un peu déphasé (comme le souligne le coups de l'heure, effectivement) alors que tout le monde s'agite autour d'elle à la descente du train, avec le sentiment qu'ils savent tous ce qu'ils font, où ils vont, sauf elle.
Ceci est renforcé alors qu'elle se retrouve quasi seule sur le quai, et se décide à traverser la gare, après une courte halte au guichet qui est comme un sas avant de basculer de l'autre côté.
Le mouvement de caméra, sur la grue, sublimé par la musique, toute en lyrisme, nous ouvre alors l'horizon sur l'Ouest comme disait Yasu. L'ouest en construction, le monde en marche. Leone reprend à son compte le mythe américain, et il continuera dans les deux autres opus. On passe du merveilleux visage de Claudia Cardinale abandonnée au monde affairé et aux grands espaces.

A cette scène répondra la scène finale du film, qui, de mémoire, voit Claudia Cardinale faire son choix, celui d'entrer dans le mouvement et la construction du rêve de la conquête, de l'ouest et du monde nouveau alors que le pays ancien, celui des outlaws, des as de la gâchette symbolisé par les personnages de Jason Robarts et Henry Fonda, disparaît, sous l'effet du destin, de la mort, que représente Charles Bronson.

Il était une fois dans l'ouest est un grand film, qui reprend des grands thèmes, qui nous parlent, qui parlent de l'humain.

J'ai aussi ce sentiment, sur les films fait sur sl, que ceux-ci n'ont pas grand chose à nous dire. De quoi pourrait-il parler ? De rl ? Fort malaisément, les moyens étant très, très limités.
Comme pour tout le reste, la dextérité dans le maniement d'un outil (et encore une fois celui-ci n'est pas très performant) n'est pas suffisante. Il faut avoir quelque chose à exprimer. Ça doit pouvoir se faire, peut-être. Surement. Il doit bien y avoir des idées qui traînent.
Citation :
Publié par Yasujiro-Ozu
Les "mauvais" (c'est subjectif, bien sûr) westerns vieillissent au même titre que tous les "mauvais" films quels que soient leurs genres (SF, polars, comédies...). Et que ce soient Ford, Walsh ou Leone, chacun d'eux a commis des "mauvais" westerns, avis perso bien sûr.
J'ai effectivement été surpris par le peu de vieillissement de la séquence que tu as posté. En dehors du passage dans la ville qui fait assez factice quand même. Mais le début est superbe.

Pour en revenir aux films SL, c'est un peu comme les photographies SL ou les nouvelles SL ou les architectes SL etc etc. Il y a un peu de tout et il faut prendre tout ceci avec une indulgence amusée. Ou dit autrement, ne pas (se) prendre tout ça au sérieux. Car en dehors de qq pros, tous ici nous ne sommes que des ... "joueurs" .
Et ne pas oublier de regarder les compliments tout comme les critiques avec le détachement qui convient .

Moi j'aime bien ces petites vidéos. Que ce soit un truc sans dialogues, de simples paysages ou une caricature comme celle de Poisson. Au final, cela donne des idées ... Et sur SL et sur les gens qui filment
Le reste ...
Globalement il est vrai que les "machinima" SL font plus documentaires touristiques qu'autre chose.
Là dans vos commentaires vous êtes passés à l'écriture scénaristique et au sens que porte un film. C'est le grand canyon .

Sl peut être le support, mais pas l'objet de l'écriture.
Même le film (enfin, la parodie) de Poisson le montre, il avait l'idée (j'aime beaucoup la bande son ) mais pas les acteurs, le décor, enfin tout l'attirail. J'ai reconnu Brigitte, sublime, mais l'absence de Momo dessert le propos.

J'ai vu deux réalisations de l'équipe de Rafale, et là on sent que l'idée, le scénario est servi par une équipe d'acteurs par le choix des décors. Il ne s'agit pas de film SUR SL mais d'SL comme lieu de tournage. Et l'optique en est changée, tout comme le résultat.

A ce sujet je vous conseille ce forum de JOL qui montre quelques exemples réalisés IG. Et notamment ce petit film qui m'a fait sourire.

Car il me semble qu'un brin de dérision n'est pas à exclure chez ces "réalisateurs".
Très drole
Je passe souvent dans cette section du forum, y'a de belles trouvailles.
Joli.
Je regrette toujours ces petites saccades ...
Je suppose que même avec du matos costaud, on arrive pas à un truc fluide.
Dommage.


Giana Factory - Pixelated Truth (par ArbitDelacroix)

Le groupe Giana Factory a proposé un concours de machinima pour le clip de sa chanson “Pixelated truth” et voilà la vidéo (prometteuse) soumise par Arbit Delacroix.

(Reposté depuis mon blog)

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__________________
DD Ra, Lupus Numericus Metaversis
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Halala ces jeunes


Le printemps arrive
les hormones travaillent

J'avoue tout de même préférer la version RL
Meilleure synchro sur la zique que la précédente :


Assez sympa à regarder surtout en mode trio.
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Publié par Fredylajoie
chanteuse virtuelle et musiciens réel
[http://www.youtube.com/watch?v=DTXO7...mbedded#at=14]
Trop trop fort le concert

... A regarder en HD plein écran
__________________
Même si ce n'est qu'un rêve, je pense souvent que la Matrice nous libèrera un jour ou c'est l'inverse.

Rien que des photos : http://www.flickr.com/photos/timdeschanel/
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