Publié par Soir
Ta définition et ton texte sont intéressants. En même temps, pour un autodidacte comme moi, qui estime avoir une culture générale correcte, la culture générale ne se résume pas à la culture scolaire.
Quand je parle de culture scolaire, je ne dis pas que seuls les gens étant allés à l'école la partagent. Tu peux passer des années à l'école et n'y rien apprendre, et donc, n'avoir en finale aucune culture générale. C'est à mon sens le cas d'un quart de nos lycées actuels. A l'inverse, tu peux quitter jeune le système scolaire, et te faire une culture générale par toi- même, à force de curiosité et de lectures (notamment, mais pas seulement).
Mais il n'en reste pas moins que la culture, pour être reconnue culture, doit déjà être considérée comme culture. Et de ce fait, si on estime que tu as une culture générale, c'est que tu as une culture reconnue telle par autrui, qui a lui- même des codes culturels partagés avec toi.
Pense à ce simple fait : pourquoi Balzac est- il considéré comme un classique ? Sinon parce que l'école estime qu'il est, et que, par conséquent, un grand nombre de personnes l'ont fréquenté, et l'estiment comme un élément de d'une culture générale littéraire et historique.
Je ne parle pas des aspects techniques de son oeuvre. Je parle juste de l'auteur, et du fait que la société le considère comme un classique.
Si tu te pointes à un repas et que quelqu'un, voyant une jolie jeune fille avec l'épaule dénudée, veut faire le malin et s'exclame : "
pour paraphraser Balzac, je dirais que cette épaule avait une âme " (ouais, c'est tout naze

), et que toi, tu prends un air un peu concon et que tu dis : "
qui ? " , et bien, à tort ou à raison, tu passeras pour un inculte, parce que tu ne sais même pas qui est Balzac.
Voilà, c'est con, mais c'est en ce sens que je dis que la culture générale est fondamentalement une culture scolaire.
De même, le français écrit est un français de maître d'école, mais pas un français réel.