Ma vie ma drogue.

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Pour faire plaisir à K-Lagan j'ai décidé de poster un pavé de chez pavé, complètement insipide qui coulera au fond du forum comme une crotte se faufile au fond des chiottes. Je demande pas de conseil, pas d'aide, pas d'analyse, pas de psychologie.

Pour ceux qui ont le courage, ou qu'ont que ça à foutre, lisez et ne vous sentez pas pour autant dans l'obligation d'émettre un avis. Pasqu'ici, les avis prennent toujours des ptits airs supérieurs. Des airs de jugement, d'opinion et d'analyse.

Ok vous aimez ou pas, vous voulez le dire, j'm'en fous, you're même welcome (on est sur un forum kwa). Mais pitié, épargnez-moi votre psychologie académique de troufions de base (et là je m'adresse à ceux qui se reconnaîtrons, pas aux autres, sauf toi qui croit ne pas être concerné, mais qui en fait l'est complètement).

Et oui, même votre père pète des câbles parfois, et il a besoin d'écrire pour ne pas faire encore plus de mal aux gens que ce qu'il ne fait déjà :')

Let's get it startideu :


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Ce soir tout va mal. Bon, c'est pas comme si les autres soirs rien n'allait mal. D'ailleurs c'est pas comme si les autres soirs quoi que ce soit allait bien. Mais à force de broyer du noir, je finis par quantifier le niveau de noirceur de ma vie. Au final, je vois la vie en noir et blanc. Chaque chose ne représente qu'une variation subtile, un mélange délicat de noir et de blanc. Des nuances de gris peuplent mon esprit, formant une brume épaisse. Une purée de pois dans laquelle se noient mes états d'âme.

Je l'ai vue, elle noir.. mon âme. Pas noir dégueulasse comme l'âme de ceux qui font du mal. Non, elle est noiraude, délavée, salie, abîmée, crasseuse. Comme un moteur sur lequel on aurait trop forcé, avant même d'avoir fini de le rôder. Je l'observe, sans rien dire, je la triture dans tous les sens. Oui c'est bien mon âme. Je la reconnais car c'est la seule qui me glisse entre les doigts. Trop gluante, trop ramollie. Les autres, d'habitude, je les ai bien en main, et je les comprend d'un simple coup d'oeil.

Mais la mienne non. Rien à faire, j'ai beau la tourner dans tous les sens, savoir que c'est elle, je ne la comprends pas. "Mais putain, c'est quoi cette âme de merde ?" me dis-je. Qui a bien pu me fourrer ça dans le crâne ? Ca lui a pas suffit de me coltiner ce corps ingrat que je suis visiblement seul à ne pas apprécier (d'après les dires hein, pasque moi j'ai plutôt l'impression que les gens se foutent de ma gueule à ce sujet) ? Il faut en plus qu'on m'affuble d'une âme sinistre ?

Mmmh ... Mais si on y réfléchit bien, en fait ... L'âme au début, elle est pure, vierge, chaste, étincelante, intacte. C'est beau une âme ! C'est unique ! C'est délicat, mystique, envoûtant. C'est surtout un beau ramassis de conneries. Notre âme n'est qu'une feuille blanche sur laquelle chacun y va de sa petite dédicace. Certaines sont violées, d'autres torturées, d'autres manipulées. D'autres, plus chanceuses, sont encensées, appréciées, remerciées. Nous ne sommes que le reflet de notre âme au fond.

Bref, on va pas s'éterniser à ce sujet, vous voyez de quoi je parle maintenant. Et bien, donc, je l'ai vue mon âme. Et j'ai retrouvé dedans un tas de trucs qui m'avaient échappé au cours de mon existence de merde. Des gens, des lieux, des sensations, des sentiments, des impressions, des doutes, des envies, des remords, des rires, des larmes, du sang, de la haine, de la jalousie ...

Je ne l'aime pas cette âme. Je préfères penser que c'est mon âme que je n'aime pas, comme ça je me dis qu'au fond je ne suis responsable de rien. Pas de ma faute si tout va mal dans le monde ! Pas de ma faute si je foire dans tout ce que je fais, chaque fois un peu plus et un peu mieux. Avec l'expérience on apprend à ne plus faire les mêmes erreurs deux fois. C'est bien vrai. Non moi, je cherche plutôt à faire toutes les erreurs qu'on peut cumuler sans jamais se répéter.

C'est nuancé bien sur, et au fond, c'est comme si je refaisais la même erreur, chaque fois. La seule chose qui varie, c'est la situation ou le point de vue. Ou les deux. Ou aucun. C'est selon. Et j'ai envie de mettre un doigt sur ces erreurs. Pourquoi cet échec se répète-t-il sans cesse ? Pourquoi échouer dans toutes mes entreprises, alors que j'essaie justement de faire en sorte que tout soit pour le mieux ?

Et là j'me rends compte que ces erreurs ont toutes un point commun : mes sentiments. Omniprésents, le moteur de toute chose dans ma vie. Sans sentiments on ne vit pas. C'est bien pourquoi je ne vis plus, depuis tellement de temps. Je n'éprouve plus de sentiments. J'ai plutôt des pré-sentiments. A force de prédire mon avenir proche, je finis toujours par le réaliser. Je me connais aussi mal que bien, je sais comment je réagis, et donc je peux prévoir chaque situation avant même qu'elle se produise.

Comment dire que je me trompes ? Il suffirait que je laisse une chance aux gens, pour qu'ils me prouvent que l'avenir ne dépend pas que de moi. Mais je suis seul maître à bord, et visiblement, quand il s'agit de m'enfoncer, j'arrive à plier tout le monde à ma volonté. Finalement je concrétise systématiquement les films les plus sombres que je me projette en boucle dans ma tête, pour être satisfait, et pouvoir dire : je le savais.

Ces films que je me fais, c'est comme une drogue. Je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Pour toute chose, je dois me faire un film dans la tête, avant que ça ne se produise. Du coup, quand le clap retentit, je connais déjà mon rôle, je l'ai campé maintes fois. Et je joues donc de mon mieux, le rôle de celui qui rate tout ce qu'il fait, et j'y arrive à merveille. Pour ça, on peut dire que je suis une star, je crève l'écran.

Mais il n'y a pas que les films dans la vie. Il y a aussi les rires. Oh ça aussi c'est une drogue le rire ! Tant et si bien que quand je ne ris pas, je suis triste. Et quand je suis triste j'ai pas envie de rire. Et comme j'ai pas envie de rire, ça me rend encore plus triste. Et comme la tristesse c'est beau, et que c'est racoleur, ça devient aussi une drogue. Les gens heureux me saoulent, et quitte à me saouler, je préfère que ce soit seul. Ca aussi c'est une drogue. Non, pas de boire. Tout le monde boit, et tout le monde n'est pas des drogués. Mais quand on boit seul, là ça devient une drogue. Les gens trouvent ça triste. Et la tristesse aussi c'est ma drogue. Alors pas touche.

Mais pourquoi suis-je triste au fond ? J'ai toutes les raisons d'être heureux ! Je ne meurs pas de faim. Je ne meurs pas de froid. Je ne meurs pas d'avoir été violé, battu, manipulé. Je ne manque de rien. Enfin de rien.. Si ! Je manque de tout : "Les sentiments". J'y ai goûté une fois, j'me souviens. Oh j'étais petit, et ce ne sont que des impressions. Une chaleur, le rose qui monte aux joues, des poils qui se hérissent. Les sentiments sont bons et procurent tant de bien être.

Oui et bien moi j'en suis privé de sentiments. Et comme un drogué qui n'a pas sa dose, je pète des câbles. Et comme je pète des câbles, je fais peur aux gens. Des gens qui me trouvent trop complexe, trop complexé, trop compliqué, trop tout. Et les gens m'évitent, me fuient, se foutent de moi, me manipulent. Et ça me rend triste. Mais la tristesse ne me suffit plus, elle ne m'apporte pas ma dose quotidienne. Elle ne me suffit plus à me motiver. Je deviens accro à mon lit.

Mon lit, dormir ! Ca c'est le pied ! Enfin non. En fait c'est l'ennui qui conduit à ça. L'ennui ça c'est pas une drogue. C'est même un produit toxique qu'on fuit comme la peste. L'ennui nous pousse d'ailleurs dans plein de drogues. Et dormir en est devenu une pour moi. Surtout qu'avec tout ce que j'emmagasine non-stop dans le sang chaque jour, j'ai plus qu'une envie à force, c'est bien de dormir.

Mais quand je dors, je ne peux rien faire d'autre. Et j'ai envie d'autre chose. Il reste cette drogue là, là bas dans l'fond, celle que j'ai encore jamais essayé. Ce flacon de cristal, qu'on m'a toujours interdit de toucher de mes doigts maladroits. Ce flacon que tout le monde arrive à se payer pour pas cher, et qui semble faire prendre un pied d'enfer. Ce flacon qui n'a pas de prix, et que j'ai pourtant l'impression d'être seul à ne pouvoir me payer. J'en viendrais presque à tuer pour y goûter.

Si tout ce qui rythme ma vie, n'est au fond qu'une drogue revêtant des aspects différents ... alors pourquoi ne pas goûter à cette dernière, magnifique, sublime ? Cette drogue que tout le monde recommande, la seule qui soit vraiment en vente libre. Cette drogue qui se répand comme un traînée de poudre et rend tout le monde accro au premier shoot. Ce putain d'amour que j'arrive presque à toucher parfois, et qui me glisse systématiquement entre les doigts.

Je bois, je fumes, je dors, je mange, je me fais des films, je suis triste. Mais je n'aime pas. Enfin si j'aime. Mais je n'aime pas l'amour. L'amour est inaccessible, et je n'aime pas sa façon d'être. Pour qui se prend-il à m'éviter comme ça ? Parce qu'il a le plus beau flacon de la vitrine, je devrais y succomber sans jamais pouvoir me le payer ? Alors que tous ces imbéciles enchaînent les flacons sans intermède ?

Et si j'étais moi-même un flacon ? Et si on avait oublié de mettre l'étiquette sur mon front, l'étiquette qui m'aurait permise de trouver finalement la solution ? Et si sur cette étiquette, il était marqué : remède contre l'amour ? Ce serait donc ça mon flacon à moi ?

Je comprends mieux maintenant pourquoi personne ne veut y goûter.
Les pseudo-matérialisation et matérialisation présentées mettent parfaitement en exergue le manque de sentiments évoqué, tandis que le malheur perçu renforce l'existence de sentiments, qui paraissent alors plus atrophiés, voire avortés, qu'aboutis. Je crois donc que ton vrai problème n'est pas l'absence de sentiments mais l'hésitation profonde de tes actions provoquée par un besoin d'assurance permanent, qui conduit à long terme à une démotivation certaine.
De plus, prout et bisous
Citation :
Publié par Joe Suis Ton Père

Pour faire plaisir à K-Lagan j'ai décidé de poster un pavé de chez pavé, complètement insipide qui coulera au fond du forum comme une crotte se faufile au fond des chiottes. Je demande pas de conseil, pas d'aide, pas d'analyse, pas de psychologie.

Pour ceux qui ont le courage, ou qu'ont que ça à foutre, lisez et ne vous sentez pas pour autant dans l'obligation d'émettre un avis. Pasqu'ici, les avis prennent toujours des ptits airs supérieurs. Des airs de jugement, d'opinion et d'analyse.

Ok vous aimez ou pas, vous voulez le dire, j'm'en fous, you're même welcome (on est sur un forum kwa). Mais pitié, épargnez-moi votre psychologie académique de troufions de base (et là je m'adresse à ceux qui se reconnaîtrons, pas aux autres, sauf toi qui croit ne pas être concerné, mais qui en fait l'est complètement).
J'ai pas compris ce que tu voulais au juste ?
Te faut une bonne paire de pantoufles, stou.

Citation :
Publié par Groinkkk libre
J'ai pas compris ce que tu voulais au juste ?
Le Monsieur te dit que si tu as rien à dire sur ce post, tu dis rien plutot que de parler pour ne rien dire.

De rien
Citation :
Publié par Joe Suis Ton Père

Pour faire plaisir à K-Lagan j'ai décidé de poster un pavé de chez pavé,
Je suis tout ému, merci Joe Suis Ton Père.
Citation :
Publié par Platypus
J'imagine bien Joe Suis Ton Père avec des chaussons écureuils découvrant le bonheur
Et moi j'm'imagine bien te retirer le truc que t'as dans l'oeil et te le foutre ailleurs, dans un endroit aussi sombre que mon âme les jours de fête, mec :')

Edit : merde j'oubliais que je parlais à un modo maintenant. Et si j'me permets des accès de familiarité, d'autres vont vouloir le faire aussi. Mais eux ils pourront pas. Et du coup ils vont encore parler de copinages et de favoritisme. Donc Platy, prends-moi ( ) comme exemple, et pognes-moi le cul en publique :/

Edit pour en dessous : fais pas semblant d'avoir lu mec :') (je parlais de ça dans le sujet sur la Bar Ac' à propos du strip de Aenur) Mais je t'en veux pas pasque moi je l'aurais pas lu ce pavé. D'ailleurs je l'ai pas lu en fait.
Citation :
Publié par Platypus
J'imagine bien Joe Suis Ton Père avec des chaussons écureuils découvrant le bonheur
Platy m'a tuer !


Je ne suis pas que de la fourrure, j'ai une âme aussi !!!
Citation :
Publié par Mab
Platy m'a tuer !


Je ne suis pas que de la fourrure, j'ai une âme aussi !!!
Personne n'a dit que tu n'avais panam ... heu pas d'âme :')

Tu devrais déménager ça m'éviterait ce genre de confusions débiles.
J'ai bien aimé cette exposition de ton incompréhension. C'est assez marrant de voir que malgré tes airs supérieurs sur les posts, et ton analyse constante des motivations des posteurs t'es incapable de savoir toi même ce que tu fais.

C'est bien écrit en passant.

PS : je n'ai pas lu.
Hmmm mec, achète une Russe sur e-bay.

Sympa à lire, m'est d'avis que tu prends trop à coeur des choses qui n'ont pas le mérite d'avoir cette attention dans la vie. J'dis ca il est 8h51 j'ai la tête dans un coin du fion, j'reposterais plus tard car mon avis tout le monde l'attend.
Va lire les philosophes qui disent que les sentiments c'est tout pourri, et puis reviens nous dire ce que ça fait d'être libéré des pulsions passionnelles primaires
Mdr
[tentative de pub (bah oui, en plus t'as raté...) mais pub quand même, donc plus de pub. De plus, on t'as déjà demandé d'arrêter de faire de la pub plusieurs fois, donc avertissement.]
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