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Publié par Mardram Rakar
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Premièrement je pense que tu prend le mord au dents pour absolument rien, pfff à croire que tu essaye de te défendre d'être circoncis  (j'en ai rien à foutre perso que qqu soit circoncis ou non, je suis contre perso sauf pour raison médical (et donc je ne ferai pas circoncire mes enfants pour rien), rien de plus, rien de moins, pour ceux qui veulent se faire circoncire bien leur en fasse, c'est leur corps et ils en font ce qu'ils veulent, mais rien ne m'empêche de relever les absurdités du genre "se faire circoncire ça fait que tu attrapera pas le sida")
Deuxièmement, le taux de circoncisions des nouveaux nés au Québec (venant de Statistique Canada) et au Canada pour 2003 (je vais laisser tomber les années précédentes 1973 en montant vue qu'il est plutôt difficile de faire un jolie tableau sur ce forum, à noter tout de même que partout au Canada, d'années en années c'est en baisse).
Canada 13,9%
Terre-Neuve-et-Labrador 0,0%
Île-du-Prince-Édouard 29,5%
Nouvelle-Écosse 1,1%
Nouveau-Brunswick 14,9%
Québec 3,2%
Ontario 16,0%
Manitoba 25,0%
Saskatchewan 16,7%
Alberta 20,1%
Colombie-Britannique 20,0%
Yukon 9,9%
Territoires du Nord-Ouest 8,6%
Nunavut 0,0%
Je sais pas pour toi mais pour moi 3.2% c'est peu. (À noter que même en 1977 alors que c'était beaucoup plus populaire à travers le monde, le taux au Québec n'était déjà qu'à 27,7% et que dès 1977 il avait déjà chuté à 12,7%)
Troisièmement, je ne voulais pas embarquer dans le débat une nouvelle fois (vue qu'il a déjà été fait et que finalement ça finie encore une fois en débat de sourd), mais finalement au vue de certains dernier messages, je crois que je vais quand même embarquer.
Pour débuter petit cours d'histoire (il semblerait qu'il y ai beaucoup de débat sur ça)
En mettant de côté les rituels religieux, pratiqués chez les juifs et musulmans, la circoncision "médicale" à d’abord été préconisée par les médecins britanniques sous le règne de la puritaine reine Victoria (pour enrayer médicalement les effets néfastes de la...masturbation infantile! En d'autres mots il croyait que la circoncision était un bon moyen d’assurer au jeune garçon "une meilleure hygiène physique et mentale". Ça vous rappelle pas qqc à propos d'autres discussions que l'on a eux qui dénonces d'autres types d'actes avec le même but plus ou moins non avoué?  ), cette pratique s’est répandue ensuite dans tout le monde anglo-saxon, États-Unis compris. La majorité des pays européens ont par contre refusé d’emboîter le pas aux Britanniques, comme 80% des pays du monde d’ailleurs, qui n’effectuent la circoncision qu’en cas de stricte nécessité.
Je reprend également un texte du docteur Pierre Williot (Professeur agrégé de clinique à l’Université de Montréal et qui fut également chef du service d’urologie à l’hôpital Sainte-Justine)
Quelles peuvent-être ces « nécessités médicales »?
Le docteur Williot évoque les paraphimosis (lorsque le prépuce est pris derrière le gland et que l’on est incapable de le ramener autrement) ou lorsqu’il y a des infections du gland à répétition, chez certaines adultes diabétiques notamment. Le médecin mentionne également de rares possibilités, chez l’enfant de moins de deux ans, qu’un anneau phimotique dilaté trop fortement ait subi des bris, qui ont pu se cicatriser ensuite, d’où le problème. Il cite encore de rares maladies de peau qui peuvent empêcher toute dilatation, puis des infections répétitives du gland. Pour le reste, c’est-à-dire dans la majorité des cas, le docteur Pierre Williot préconise des solutions moins invasives. Il recommande surtout aux parents de ne pas s’alarmer inutilement.
La dilatation manuelle
« À la naissance, il y a deux raisons pour lesquelles le prépuce peut ne pas descendre. La première, c’est qu’il est trop étroit à son extrémité, comme un col de chandail roulé trop serré. L’autre raison, c’est le prépuce et le gland adhèrent complètement l’un à l’autre. Il n’y a alors pas de plan de clivage entre le prépuce et le gland. Dans la plupart des cas pourtant, les enfants n’ont pas de plan de clivage à la naissance. »
Le médecin doit-il alors intervenir en pratiquant une circoncision?
« Pas nécessairement, réplique le médecin. Habituellement, mère nature règle le problème d’elle-même avec le temps. À la base du gland, il y a une portion que nous appelons la couronne. À cet endroit, il n’y a habituellement pas d’adhérences. La muqueuse du prépuce et la peau du gland vont faire des desquamations, ou des pellicules si vous préférez. Elles vont s’accumuler à la base du gland, dans le sillon, et formeront alors une sorte de pâte, le smegma. Le smegma ne cessera de s’accumuler avec les années et la pression qu’il contribuera à créer provoquera éventuellement un espace entre le gland et le prépuce. Il s’agit donc d’un mécanisme physiologique de libération des adhérences. La plupart du temps, cela fonctionne. Irrités par le smegma, certains enfants vont manipuler le gland pour obtenir un soulagement contribuant ainsi au dégagement. Les érections, d’origine mécanique et non sexuelle chez les jeunes enfants, jouent également un rôle. Le gland exerce alors une tension sur le prépuce, contribuant ainsi à dilater l’anneau phimotique et à libérer lesadhérences. »
Le docteur Pierre Williot souligne que lorsque l’on explique ce phénomène aux parents et qu’on leur indique également que le prépuce exerce un rôle, celui de protéger le gland et que la sensibilité d’un gland protégé est sans doute supérieure à celle d’un gland qui ne l’est plus, ils renoncent règle générale à l’idée de dégager le gland de l’enfant par circoncision du prépuce. Cette intervention nécessite une anesthésie générale et impose des douleurs au bébé. Sachant cela, les parents optent habituellement pour une méthode beaucoup plus douce, soit la dilatation manuelle effectuée patiemment lors du bain de l’enfant notamment. Si à cinq ans le résultat souhaité n’est pas encore obtenu, les parents pourront dès lors aider la dilatation à l’aide d’une crème à base de cortisone ou de stéroïde. Il faut laisser à la nature la chance de faire son oeuvre.
À noter que plusieurs corps de médecines à travers le monde (plus près de chez nous en autres; les Collèges des médecins et des chirurgiens de différentes provinces tel que le Québec, l'Ontario, L'alberta, La Colombie Britanique ou de la Saskatchewan et j'en passe, en allant jusqu'à l'Académie des pédiatres américains, pourtant le pays où il y a le plus de circoncisions non religieuse) disent et affirme que la "circoncision de routine/circoncision systématique" n'est pas une pratique nécessaire, n'est pas essentielle au bien-être de l’enfant et qu'il n'y a pas réellement d'avantages à ne pas être circoncis versus l'être (et même le contraire, mais je vais y revenir plus tard) et plusieurs vont même jusqu'à dire que ça pourrait (la circoncision des bébés sans raison médicales évidentes) éventuellement être considérée comme une atteinte à leurs droits humains et que c'est une procédure irréversible (ou presque) et inutile, c'est donc à dire que pour plusieurs il s’agit d’une mutilation qui n’a pas sa raison d’être et finalement certains vont encore plus loins en disant que médicalement parlant on personne ne justifier une telle intervention.
Je me permet également de reprendre un texte du journal Le Droit d'Ottawa (c'est quand même pas un journal de merde)
L’ablation du prépuce, ce morceau de peau qui recouvre le gland du pénis, s’est longtemps justifié pour deux raisons: une meilleure hygiène corporelle et un moyen comme un autre de diminuer le taux de masturbation chez les garçons.
Mythes
A une époque où l’accès à un bain était difficile et où les moeurs condamnaient certaines activités nocturnes, la circoncision semblait un tant soit peu appropriée. Mais aujourd’hui où la douche n’est plus un luxe et où la masturbation est moins taboue (enfin, espère-t-on) il devient difficile, selon les différents intervenants, de justifier la circoncision.
Non, la circoncision ne permet pas à l’homme d’être plus performant. Au contraire, un homme circoncis subit des pertes au niveau sensoriel lors de rapport sexuel. Et non, elle ne permet pas à l’homme d’avoir moins chaud et d’être plus confortable en période de haute chaleur.
Ces dernières croyances ne sont que des mythes, si on en croit les paroles de l’urologue Said Faddoul, médecin au pavillon de Hull du Centre hospitalier des Vallées-de-l’Outaouais (CHVO).
Raisons médicales
Sur le plan médical, il n’est pas prouvé que « la circoncision pour des raisons non religieuses » procure des avantages pour la santé. A un point tel que la Régie de l’assurance-maladie du Québec et l’assurance santé de l’Ontario ne couvrent pas la circoncision, à moins qu’elle ne soit faite dans le cadre d’une « opération médicalement requise ». Par exemple, dans les cas d’urgence où il y a malformation du pénis. Ou encore dans les cas de phimosis, où la peau du pénis est trop serrée ou pas assez élastique, ce qui empêche de découvrir le gland.
Claude Bouchard, urologue au pavillon de Gatineau du CHVO refuse de pratiquer une circoncision si les raisons sont d’ordre esthétique ou religieuse.
« A partir du moment où la raison n’est pas médicale, je conseille de ne pas faire d’opération. J’aime mieux que ce soit indiqué médicalement », insiste celle qui fait environ deux circoncisions par semaine.
Sortir le portefeuille...
Rien n’empêche un patient de se faire circoncire pour des raisons autres que médicales, ajoute toutefois l’urologue. Sauf qu’il devra délier les cordons de sa bourse.
Les sommes demandées pour ce genre d’opération varient d’un hôpital à l’autre et frisent les centaines de dollars. A l’hôpital Montfort, l’établissement demande 110 $. Et ça, c’est sans compter les frais supplémentaires qu’imposent le médecin qui pratiquera l’opération, l’anesthésiste, etc.
Le Dr Faddoul est convaincu, tout comme la Dre Bouchard, que les hommes peuvent se passer, jusqu’à un certain point, de circoncision.
En fait, si on reprend ses paroles: « Pourquoi modifier la nature de l’homme... »
Bien que sa position soit ferme à ce sujet, il admet tout de même que la circoncision a des aspects bénéfiques.
« Certaines recherches montrent que c’est plus propre, que ça diminue les risques de cancer du col pour la partenaire, que ça évite les infections à répétition du gland », mais encore là, avise-t-il, tout est relatif. Ce sont des cas rares qui ne justifient pas l’ablation systématique du prépuce chez tous les poupons.
Outre ces quelques avantages, la circoncision réduirait les risques d’avoir le cancer du pénis et d’attraper ou de transmettre des MTS.
Désavantages
Mais comme toutes autres opérations, la circoncision a ses désavantages. On parle ici d’infection, de saignement et de défigurement.
On soupçonne également la circoncision d’être à l’origine de perte sensorielle -l’homme circoncis, selon certaines études, peut être atteint d’anorgasmie ou d’orgasme tardif - et de kératinisation du gland. De quoi faire réfléchir... Sur quoi se baser, alors, pour prendre une décision?
Jusqu’ici aucune recherche ne favorise une option plutôt que l’autre.
Comment trancher alors? Le Dre Bouchard se tourne vers les besoins pour prendre la décision. « Moi, j’examine le patient et s’il n’y a aucune raison médicale pour ce genre d’opération, je n’en fais pas. »
Point à la ligne.
Illustration(s) :
La circoncision a semé les mythes au cours des années et de plus en plus de médecins refusent de la pratiquer, à moins de raisons médicales. « A partir du moment où la raison n’est pas médicale, je conseille de ne pas faire d’opération », explique le Dr Claude Bouchard, urologue au CHVO.
Voilà également un autre texte, du journal La Presse où on aborde plus le côté "éthique médicale" de l'acte de circoncire les enfants à la naissance (ou presque)
Je suis étudiant de première année en médecine, avec le désir de devenir chirurgien. Je considère que la circoncision est un acte médical inutile (dangereux même) et moralement répréhensible. Puisque je m’y oppose pour des raisons morales, serais-je dans mon droit de refuser de la pratiquer, si des parents me le demandaient pour leur enfant ? Et la situation serait-elle différente pour une circoncision religieuse, si les parents étaient juifs ou musulmans, par exemple ?
Antoine
Montréal
Petit bout de peau, grosse question... Depuis de nombreuses années, le débat continue de faire rage entre les opposants et les partisans de cette pratique médicale et religieuse.
Commençons par régler l’aspect juridique : rien n’oblige un médecin québécois à pratiquer une circoncision préventive. Libre à vous, donc, de refuser de le faire. La situation serait évidemment différente dans le cas d’une circoncision qui serait nécessaire d’un point de vue médical, par exemple dans le cas d’une malformation. Comme vous le savez, le médecin a toujours le devoir d’agir dans le meilleur intérêt du patient.
C’est d’ailleurs cette question du meilleur intérêt du patient qui est au coeur du débat médical sur la circoncision. Pour un jeune garçon en parfaite santé, est-il mieux de rester non circoncis ou de se faire circoncire dans le but de prévenir d’hypothétiques problèmes ? Sur le plan scientifique, en tout cas, les études ne sont pas vraiment concluantes. La dernière fois qu’elle s’est penchée sur le sujet, en 1996, la Société canadienne de pédiatrie avait conclu à une incidence plus faible de certains problèmes de santé (infections urinaires, cancer du pénis, transmission des MTS, etc.) chez les individus circoncis. Mais ces résultats n’étaient pas assez décisifs pour qu’elle recommande la généralisation de la circoncision. Notons d’ailleurs qu’aucune association médicale dans le monde ne la recommande, alors que plusieurs la condamnent.
Pourquoi ? Parce que, si elle a de possibles bénéfices, la circoncision amène aussi des risques supplémentaires, tant physiques que psychologiques. Et c’est la raison pour laquelle, sur le plan de l’éthique, la circoncision pose de sérieux problèmes. Soumettre quelqu’un sans son consentement à un risque bien réel, afin de peut-être le prémunir contre d’éventuels problèmes, est un geste moralement douteux.
D’abord parce que cela viole le droit à l’intégrité physique et personnelle, un principe fondamental de notre morale et de nos lois. Plusieurs opposants soulignent d’ailleurs que la circoncision contrevient à la plupart des lois internationales sur la protection de l’enfance, dont la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant (ce qui ne l’empêche pas, bien sûr, d’être tout à fait légale au Canada; loi et éthique ne vont pas toujours de pair).
D’un point de vue éthique, plusieurs considèrent que la circoncision enfreint deux des principales règles qui doivent dicter la conduite des médecins: ne faire que ce que l’on souhaiterait qui nous soit fait, ainsi que le fameux Primum non nocere (premièrement, ne pas faire de mal), la règle d’or guidant toute intervention.
La circoncision contrevient aussi à d’autres aspects de l’éthique médicale, qui exige que le médecin maintienne la vie, soulage et réconforte. Le fait que, dans tout ceci, l’enfant ne soit pas en mesure de donner son assentiment est également un aspect majeur qui pousse de nombreux médecins dans le monde à refuser de pratiquer cette opération.
Voilà donc pour les considérations morales de la circoncision préventive. Le fait qu’une circoncision soit pratiquée dans le cadre d’un rituel religieux change-t-il la donne ? Non. Un geste que l’on considère comme dangereux ou tout simplement inutile ne l’est pas moins s’il est fait à des fins religieuses. Pour donner un exemple extrême, un sacrifice humain ne sera jamais moralement acceptable, même s’il faisait partie intégrante d’une religion. Même chose avec la circoncision: vous ne feriez pas preuve d’intolérance religieuse en refusant de pratiquer un acte auquel vous avez des raisons morales et médicales de vous opposer. En tant que médecin, le bien-être physique et psychologique de votre patient devra être votre seule préoccupation.
Donc pour résumer le tout, ouais il peut probablement y avoir certains avantages à la circoncision, mais je doute que dans les très très très grande majorités des cas ces "avantages" soit plus bénéfique que les risques de la circoncision et/ou tout simplement aux avantages de garder son prépuce. Et pour moi, même si c'est différent de l'excision (puisque certains aiment bien faire revenir cette comparaison sur le planché à tout les coups), la circoncision reste une mutilation du corps qui n'est pas acceptables dans la très grande majorité des cas (et elle peut être considéré aussi grave lorsqu'il y a également ablation du frein
Mais bon comme je l'ai dit un peu plus haut, il y a bien sur certaines (rares tout de même) occasions (malformation par exemple) où il peut être inévitable (ou presque) de faire un circoncision, mais sauf ces rares cas elle ne devrait pas être imposée aux bébés et aux enfants sous l'hospice de "pseudo" avantages. Bien sur une fois adultes (ou à tout le moins d'être considérés d'être en age d'être capable de bien prendre la décision sois même) si qqu désire se faire circoncire, bien lui en fasse, c'est sa vie et son corps, tout ce que j'espère c'est qu'il ne le fasse pas pour de mauvaises raisons.
Et pour finir, pour répondre à nouveau plus directement à toi Mardram Rakar, à noter que certains hommes, c'est vrai, ne voient pas vraiment différences pour le plaisir, par contre pour d'autres c'est terribles, c'est un peu du cas par cas je suppose (je ne peux pas parler par expérience personnel j'ai toujours mon prépuce) mais bon le prépuce est une zone hautement érogène et sensible il y a quand même qqc comme 20000 terminaisons nerveuse dedans sans compter tout le reste.
Voilà, pffff, je crois que je pourrais en rajouter plus mais il se fait tard, on verra si ça vaut la peine de continuer demain.
LD
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