[Kirin Tor] Enfances dissoutes

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La mémoire...il paraît que c’est important pour se construire. Loerys l’avait perdu partiellement. Il y avait bien cette tombe à Lakeshire…un souvenir de sa mort. Il y a quelques semaines. C’est curieux de voir sa tombe…il était bien trop vivant pour être mort.

Il fallait la retrouver…et garder une trace. Au cas ou. Et commencer par le début.



Loerys s’assit près de cet arbre à Azshara, là où il contemple habituellement la cascade de Furie-du-Sud…parchemin sur ses genoux, plume désinvolte et rêveuse à la main.



« Une grande demeure…énorme demeure avec des couloirs gigantesques…avec des pièces mystérieuses, remplies de merveilles…un grand lac magnifique aussi…ou je pêchais des coffres et des bouteilles, avec des messages, des cartes aux trésors…une somptueuse cascade aussi très haute…avec des grottes étranges que j’explorais avec des amis nagas…des chevaux, des girafes, des kodos, des grenouilles…il y avait aussi de grands dragons que l’on pouvait chevaucher…et beaucoup d’anges…un père sévère mais aimant…un grand héros…qui était toujours là pour lui…une mère aussi belle que douce…qui me faisait des tartes aux pommes…ou aux fraises…non c’était des serviteurs, des golems en cristal qui faisaient la cuisine…et puis…euh…oui ils s’aimaient beaucoup et c’est grâce à cela que je suis né…et puis j’avais beaucoup de précepteurs pour m’apprendre la magie…mais un jour je suis parti car… »



Un murmure venant de sa pierre des esprits gêne sa « mémoire ». « Bonjour, j’ai entendu dire que vous faites de très belles ceintures… ». Hmm…qu’est ce que je pourrais trouver comme excuse… « Pardon ? Je vous entends mal…je suis dans le tram vers Stormwind là…Hein ? Quoi ? Désolé je ne vous entends pas… ». Loerys regarda son parchemin…il l’enroula et en commença un autre, plus calme et mesuré.



« Une petite ferme…j’ai vécu là bas moi et ma mère. Mon père est mort sur le champ de bataille…un soldat fier et brave. La culture de la terre…j’avais peu de temps pour m’amuser. Et la vie était difficile. Mais j’étais heureux, et ma mère m’aimait…j’avais quelques amis, j’allais aussi souvent que possible à l’école…enfin quand le travail à la ferme me le permettait. On avait un cheval, Palou, et un chien, Berzog. A force d’économie, ma mère a pu me payer des cours à l’école de magie de Stormwind…je voulais devenir un grand mage, connu et reconnu…et puis partir à l’aventure afin de trouver des richesses, pouvoir acheter une belle maison à ma mère…alors je suis parti et… »



Encore un murmure. « Bonjour, nous cherchons un mage pour… ». Vite une idée. Gnomeregan. La voix d’un robot. « Bonjour, vous êtes sur la messagerie de Loerys, créée par le gnome ingénieur Répondex. Veuillez laisser un message après le bardaf sonore…bardaf ! ». Imitation passable…mais cela marche. Loerys enroula ce second parchemin et pris le dernier qui se trouvait dans son sac, l’âme nerveuse et la main tremblante…



« Une ruelle sombre. Une mère qui devait écarter les cuisses pour nous nourrir. Solitude. Mon père, le client d’une nuit, un demi-elfe. Je suis une erreur, 50 pièces d’argent au total. Pas d’amour. Un petit chat, Pouic-Pouic, que ma mère a noyé quand elle a découvert où passait notre réserve de lait. Mon mentor, Kereth, un vieux mage libidineux, un client aussi. Du plaisir au vieux porc et en échange un enfant, un fardeau en moins. Une magie différente, instinctive, intuitive, une extension de moi-même. Kereth ne la comprenait pas. Jalousie, humiliation. Un sang maudit et démoniaque. Je suis parti…non je me suis enfuit de tout cela. »



Aucun murmure. Là il en souhaitait. Il mit en boule avec hargne le parchemin, sans le jeter…

Trois parchemins. Un conte chimérique qui le fait vivre, une histoire vraisemblable qui lui permet de garder la face, une réalité cruelle qui est bien là…trois vérités, mais il ne peut y avoir qu’une seule base…



Loerys rangea les trois parchemins dans son sac. Il allait piocher « au hasard » celui qui constituerait sa base. « Au hasard »…il savait lequel il allait piocher « au hasard »…



Il ouvrit un petit coffre et déposa dedans le parchemin. Puis il planta le coffre en dessous des racines de l’arbre. Il lança les deux autres parchemins dans Furie-du-Sud. L’encre dissoute pourra nourrir ce coffre. Et peut être qu’il donnera un arbre…un grand arbre robuste…



Loerys vérifia une dernière fois avec sa pierre des esprits si le lien n’était pas rompu avec son « frère »…oui il est bien là…le mage n’attendit pas de réponse, coupa sa pierre et s’endormit à l’ombre de l’arbre…l’ombre est reposante…
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Môr médite attendant la nuée le submerger. Les esprits fusent de toute part et chuchotent, parfois ils lui murmurent des présages. Il rentre en transe et s'élève au dessus des passions, tentant de ne faire qu'un avec toute cette essence qui l'entoure. Viennent à lui les songes de Loerys, Thoriane, Ayame.. et d'autres moins intrusifs et tout aussi importants. Un insecte, une luciole devient une entité dont on ne peut se passer, influant sur un avenir certain, un futur dessiné.

Son sang coule dans les veines de son frère maintenant, tissant un lien plus fort que jamais au fur et à mesure de son existence en lui. Le visage légèrement incliné sur le coté et l'avant, il perçoit une vibration, une présence, peut être une attente.

Miline...
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

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Faëlin se promenait, à la lumière de la lune, errant en Azshara, comme cela pouvait lui arriver parfois.

Les embruns caressaient son visage. Les esprits de la forêt lui murmuraient les messages de la Déesse... Enfin seul, enfin un peu de repos pour une âme troublée...

Au pied d'un grand arbre, il aperçut soudain un corps recroquevillé. Cette tunique bleutée... Elle ne lui était pas inconnue... Loerys... Faëlin se souvenait des moments passés en sa compagnie. Un joyeux drille, à ces heures, cet humain. Mais là, il paraissait si fatigué. Une ombre au milieu des ombres....

Faëlin s'approcha silencieusement. Il tendit sa main pour toucher ce corps. Et à ce moment, quelques rayons de lune vinrent se poser sur cet homme endormi.
Faëlin recula. Il sourit légèrement.
"Si la Déesse veille sur son sommeil, ce n'est pas à moi de le troubler. Je ne l'aiderai que s'il en ressent le besoin".

Le prêtre se retourna et poursuivit son chemin, en adressant une prière à Elune.
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Toujours à l'écoute de ses pensées, ce lien.
Cette soleillette qui les lie .. qui rend vie, et fait naitre ce sourire.

L'espace d'un instant, Miline perçoit un peu de cette lumière. Môr'haun avait voulu lui confier un peu de lueur, celle de la Déesse, alors qu'il s'enfoncait toujours plus dans les ombres.
Ses doigts glacés sur sa larme d'Elune vacillante, elle repensait à ce don qu'il avait voulu lui faire ... peut-être aurait-elle dû l'accepter .. mais elle lui a refusé, bien sûr.

Et pourtant, jamais ceux qui d'habitude sont si proches, jamais elle ne les avait senti si éloignés. Même Ayame, elle si attentive, ne s'est penchée sur elle ... la ou elle en avait le plus besoin.

Mais malgré cela, elle se dirigeait vers l'enfant, Ayame. Elle l'avait contacté à l'aide de sa pierre, effrayée, emplit de détresse.
Et c'est les mains couvertes de sang qu'elle l'a retrouvée, elle se tenait le bas ventre. Passé l'effarement de la voir ainsi, Miline se teint assise toute proche, les mains posées sur le ventre ensanglanté.

"Elune" ... les yeux fermés, toutes ses pensées allaient vers la déesse, puisant dans ce qui lui restait de l'éclat dans cette larme, de sa lueur pour Elle.

Miline n'écoutait même pas les mots soufflés par l'elfe entre les cris de douleurs. "Le mage" disait-elle, "devenu fou" ... "mon enfant" ... mais ses tempes battait si fort qu'aucun son extérieur ne lui parvenait. Seules comptaient ses prières, qu'elles lui redonnent cette vie qui peu à peu s'écoulait sur ce lit de feuille que l'elfe avait su trouver.

Une fois ses prières achevées, sa lueur évanouie, elle pris Ayame dans ses bras. Thelsamar allait être leur destination, probablement la dernière pour Miline, prêtresse d'Elune ... mais Ayame, son Ayame était sauve.

Etait-il autre chose de plus important .. ?
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C'est devant la déesse Elune, alors qu'il est entrain d'apprendre des murmures célestes, qu'il écoute se qui lui est offert, le cri de douleur de son aimée Ayame et de son enfant en danger.

Que s'est il passé ? pourquoi ne l'a t'elle pas fait venir à ses cotés ? un amour non partagé dans les actes les plus simples de la vie. Pourquoi ? pour défendre quelle idée ? simplement l'illusion d'exister, de se sentir libre ? quel en sera le résultat final ?

Môr ne vacille pas, il se serait écroulé jadis, mais ce temps est terminé, révolu. "Elle" a choisi une route isolée encore une fois, il ne peut rien faire d'autre que d'attendre dans les ombres, rôder dans les songes, quémander ce rêve qui ne semble pas vouloir naître.

"L'entité" du mage a réussi là où il avait échoué, il avait trouver en Loerys l'arme contre une "faiblesse" qu'il ne pouvait combattre, il le lui avait glissé il y a peu.

Il entend encore.

- Tu vas souffrir...

Qu'est ce que la souffrance ? ce que lui "Saigneur Nocture" nomme plaisir ? volonté d'aimer et de goûter plus encore ? Une victoire de plus sur l'échiquier, mais.. qui en est le maître ? celui qui dirige les pions ? ou la volonté et les faiblesses qui en animent le bras...

Toutes ses pensées l'envahissent, le submergent, impassible il se diffuse sans cesse, ne faisant qu'un avec la Déesse et les Ombres, avec "lui" le Prince des Masques.

Aveugle et muet maintenant, il a enfin compris qu'il fallait qu'il "le" porte à son tour, pour l'éternité.
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Vampirique,
L'appel était aussi clair que la fleur non loin murmurant sa douceur, offrant sa senteur. Les jambes croisées, les mains posées sur les genoux, il attendait de donner la souffrance, la mort. Des effluves traversaient ses pensées qui écoutaient la vie. Amertume, douleur, folie et honte, les images se superposaient dévoilant un futur proche, un combat inégal entre lui et son frère de sang, possédé, pris dans l'étau de la haine. Proche de la cascade en Azshara, puisant dans le fluide pur, transformant l'eau de l'air en glace, le mage semblait invincible.

*..Les ombres sont tes alliées.. les ténèbres, ta vie.. tu es insaisissable Môr.. que peuvent faire les éléments déchaînés contre l'impalpable.. élève toi encore, ressent sa passion, leur passion qui te font exister.. sent son amour, sa faiblesse.. perçois le devenir de tout chose.. effleure l'omniscience.*


Au delà des cimes gigantesques, du feuillage vert et épais d'Ashenvale, bien en deçà du chant des feu-follets Elfiques, en cet environnement pesant de guerre, du Goulet des Warsong, une faible lueur lunaire recouvrait maintenant le corps du mercenaire en méditation, le bouclier d'Elune. Mais l'aura agressive poussait plus encore, voulant s'extirper de la vierge de fer, exploser d'annihilation.

- Viens en Azshara, je t'attends ! Je vais te détruire pour ce que tu m'as fait !

Il l'avait pressenti l'appel de la démence, cette confrontation inévitable. Le voyage jusqu'à lui était teinté de souvenirs, Loerys lui avait montré non loin, quelques jours avant, une autre porte gardée par Dévorêve, le dragon « mangeur de songes ». Arrivé en Azshara, la terre des bien-nés, le paysage d'automne était maintenant foulé par les galops d'une monture rapide, les pas d'un humain qu'il ne connaissait que trop bien. Ses vibrations faisaient trembler la pierre sous la main du rogue agenouillé, proche de la terre, humant sa saveur, effleurant son humidité...

*..Le nord, la cascade, sous son arbre approprié..*

Une feuille morte tombait d'un arbre, un présage, l'intrusion d'une pensée, un lien accepté, le mage était localisé et maintenant.. traqué. Les serres de l'agonie allaient se refermer encore une fois, la possession, le vouloir était devenu une raison de vivre.. devant ce sentiment, il avait déjà perdu, il était perdu... Môr marchait lentement dans sa direction, devinant la mana explosive.. plus que quelques mètres encore. Le rôdeur engouffrait la puissance, prenant plaisir de cette colère poussée à son paroxysme, dirigée contre lui. Le mage dans ses vêtements d'un bleu azur, ou cette chose, hurlait ses mots dans un ton rauque.

- Après avoir fait souffrir « ta grosse » et presque tué ton rejeton, c'est toi que je vais éliminer maintenant !

Il n'avait pour réponse que l'indifférence du « Saigneur Nocturne » qui voyait déjà la fin de l'affrontement. Pour Môr'haun qui déambulait devant le démon, le combat était déjà vécu et terminé.

*..Le sang.. son sang pour nourrir la bête..*

- Crève ! Crève !!! si ce n'est toi, c'est lui que je tuerai..

Une attaque violente, le mage explosait son aura, libérant la vague effrayante. L'onde de choc touchait Môr de plein fouet dans son dos, une brûlure, peut être celle d'une flamme de la Légion Ardente.. Les éléments semblaient obéir au mage qui rassemblait autour de ses mains les cristaux de glace pour en propulser un cône de froid. Déjà relevé son frère avançait en marchant simplement vers les ombres, l'ignorant lui tournant le dos, la lueur lunaire avait absorbé la vague glacée.

*..Pour vaincre un démon il faut lui tourner le dos, le tuer dans l'indifférence et l'oubli.. Qu'est ce que les éléments sans la mana ? Sans cette force puisée dans la vie ?*

Le bas du tableau, l'entité sans visage était présente, « Il » happait son fils dans les ténèbres, il ne restait plus que l'incertitude et la déraison pour Loerys, un adversaire qui n'existait plus. Les éléments se déchaînaient une fois de plus, dans un ouragan de givre, manipulé par un « Enfant » plus que doué, d'une efficacité peu égalée. Les blizzards, les novas de glace, les éclairs de givre.. la perception.. Le mage dans sa folie, ne pouvait assouvir son désir de vengeance sur le « spectre ». Il brûlait sa mana, sa vie et ses espoirs de gagner ce combat contre l'invisible, les chimères...

Surgissant de nulle part, une lame venait lui porter un coup violent sur le crâne, l'assommant, lui faisant baisser les yeux, une injonction sans condition.. Offrir son corps fragile à un rogue quelques secondes ainsi se traduit bien souvent par une mort rapide, mais cette fois, Môr' s'effaçait du regard de jade qui allait bientôt reprendre ses droits.

- Lâche !!.. Lâche ! Puisque ce n'est pas pas toi, cela sera lui.

*..tuer le corps que tu habites ? Sous-démon colérique, maladroit et aveugle ! Je t'absorberai pour que tu me serves, tu es et seras sous mon joug, celui de tes supérieurs hiérarchiques ! Ainsi est dictée notre loi ! Tu sembles l'ignorer, je vais te le rappeler.. t'y faire goûter comme tu as apprécié le sang de ces femmes achetées par la séduction..*

Loerys tombait à terre non loin, un griffon maladif s'empressait déjà d'émincer sa chair. Une armure de glace se formait autour du mage, une volonté de vivre, de se défendre, je reconnaissais par cet acte mon frère. La créature était saignée en quelques passes adroites ; les gestes précis et meurtriers de cette ombre qui décide bien trop souvent qui, doit vivre ou périr.

Il gisait au sol, perdant sa vie petit à petit d'une implosion runique démoniaque. Je quittais mon armure de cuir, ma chemise de chasse sans même retirer ma coiffe, mon masque. Ma griffe perçait ma chair sur ma poitrine, déclenchant sa magie vampirique, un saignement généreux. Un geste brutal pour me saisir de la tête de Loerys et assouvir une fois de plus « le pacte de sang », ses lèvres s'apposaient sur mon torse, de ma volonté je lui ordonnais d'en boire la vie, mes doigts se crispaient sur ses cheveux bruns, je ne lui donnais pas le choix, il ne l'avait plus ! Il reprenait conscience petit à petit au rythme de mes pensées qui percevaient l'image de mon tatouage vivant, caché par ce voile illusoire humain, cette Déesse qui venait de donner son sang divin à un être inférieur...

- Mais... la haine... la colère... Môr'haun... j'ai honte... ton regard.. je ne pourrais plus...

*.. Feralas, du saumon, encore du saumon..* lisait il dans mes pensées.

- Non ! Va t'en, je n'en peux plus.. Va t'en..

Le « bebol d'Elin », puissant poison Elfique, recette jalousement gardée par les plus sombres, ceux des grands gouffres... D'un pas lent et assuré, le visage toujours figé par des traits creusés, les yeux fermés, c'est dans le silence et dans l'ombre que le « Saigneur Nocturne » s'effaçait un peu plus dans ses songes, ses rêves d'harmonie.

*..Manipulant les arcanes comme un maître de l'art,
Arborant le blason de l'intelligence et du savoir,
Grand prêtre du rituel, des formules mystiques,
Il invoque la puissante énergie éthérée et cyclique.
Colorant l'espace et le temps de runes anciennes,
Il va jeter un éclair de froid, à l'invocation païenne.
Engendrant cette boule de givre féroce, glaçante,

Nul ne peut échapper à cette magie effrayante..*

Devant l'éternité, porté par le néant, il voulait « toucher » la lune..
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

Un pas las, lent, presque inconscient.
La pâleur de mon visage me rends presque fantomatique, et ceux qui croisent mon chemin, se retournent parfois, les yeux horrifiés par cette forme éthérée.

J' avances, peut être avec nonchalance, mais pourtant, vers un but précis.
Alors que je fais route pour la citée humaine, mes pensées viennent la troubler, tout s'emmêlent et se démêlent...

"Lui", d'apparence si forte, démontrant son assurance et sa ténacité à tout va.
Mais elle le sent vaciller, l'equilibre a du être rompu...il ne peut s'engouffrer, il ne doit pas s'engouffrer...


Môr'haun, les Tenebres sont des chimères, un refuge pour les esprits torturés.
Môr'haun laisse les, que les Tenebres restent des songes, et que tes yeux regardent enfin les Ombres réelles.
Celles tapis, là, dans un coin sombre, celles enfouient, là, sous un masque.
La lumière ne l'emporte pas plus que l'obscur.
Chacun à sa place.
Le lumineux scintille car l'ombre l'entoure
La noirceur prend forme quand elle perce la clarté
Et dans un court instant tout ce rejoint, pour former le Clair-Obscur, c'est là que repose la Déesse au double visage.
Alors laisse tes Tenebres, ce n'est qu'une face, inutile sans l'autre...


Loerys, cessez.
Cessez de courir après une Enfance maladive.
Un père absent, une mère indécente...Démons, magie...qu'importe à présent...
Oubliez le passé c'est être condamné à le revivre.
Ne songer qu'au passé, c'est nier l'avenir.
Regardez, regardez la véritable mère, soyez le "véritable" Enfant, Son Enfant...à Elle.
Elune.


Miline, je sais ta souffrance, je sais ta peine, je sais..l'étincelle...
Tu es la douceur, la tendresse de la déesse
Mais tu oublies, tu oublies qu'Elle n'est pas que compassion, qu'Elle n'est pas uniquement lumineuse.
Alors Elle te le rappelle, Elle t'appelle dans ses Ombres, Elle réclame son dû.
Ton étincelle de vie, pour Son souffle de mort.
Miline, ma prêtresse...Prêtresse d'Elune, a trop porter sa foi, tu oublies de lui rendre la tienne.
Mais je sais...je sais comment faire


La Cathédrale de la lumière...Splendeur de l'architecture humaine, un pas..puis un autre, j'entre...Je descends dans les cryptes, puis je m'arrête dans la pièce la plus sombre, de mon sac je sors une bougie, que j'allume machinalement d'un sortilège...moi qui maudis la magie, je l'utilise...
La lueur de la chandelle est faible et terne, mais pourtant bien suffisante pour ce que j'ai a faire.
Je me mets à genoux, et de passe une main sur le mur de pierre, cherchant une pierre..cette pierre dans les fêlures révèlent un détachement, comme ci elle avait été rajouté au monument.
J'engouffre un doigt fissure du mur, pour en déboîter un morceau, il tombe au sol dans un bruit sourd.
Je retiens ma respiration un instant, les oreilles aux aguets, cherchant à m'assurer que personne n'a entendu.
Personne ne vient...
Je peux alors tendre le bras dans le trou que cachait la pierre, pour en ressortir un livre, recouvert d'un chiffon de soie de bonne facture
Je souris légèrement, l'étoffe précieuse tranchant ironique avec le rustique du grimoire et l'endroit où il se trouve.
Je souffle sur le tissu pour en retirer un peu de poussière, je défais un pan, pour que mes yeux puissent lire sur la couverture les mots elfiques...

"Les mots interdits de la Déesse"

Puis je murmure: Pardonne moi, Mère Eternelle...Pardonne moi de soulever l'interdit.

Je reste un long moment interdit, puis sans plus aucunes hésitations je me redresse, le livre sous le bras..Je ne prends même pas le temps de replacer la pierre..Je quitte cette cathédrale pour aller faire, ce qui doit être fait...
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Vagues à l'âme
Un ange. Aux yeux azurs. Qui me rappelle cruellement où est le Ciel.



Un nain s’approcha. « Alors, ça mord ? »
Non, ça ne Môr’dait pas. Pas encore. Tôt ou tard, il allait arriver. Feralas la Clairière des Songes. Il suffisait d’être patient…
Il se rapprochait. Je ne pouvais plus le voir…tant de cruauté…cet esprit qui l’avait possédé lui avait montré la lente agonie de ses proies…leurs souffrances…le mage le savait cruel…maintenant il en avait conscience.
Il était là. Il fallait partir. Non je ne devais plus fuir. Le fuir. Je me l’étais promis. « Il va disparaître, il va disparaître, il va disparaître… »



Un démon. Aux yeux haineux. Qui me rappelle que tout être à un Cœur.



Cette face figée. Ces émotions qui le quittent. Où est passé la haine, l’amour ? Il n’y avait plus qu’une ombre…peut être qu’il se sentait mieux ainsi…non je ne le laisserai pas disparaître ! Des actes !
Le mage chercha dans son sac deux pierres, des oeils ténébreux…il s’approcha brusquement de Môr’haun, concentré sur sa canne à pêche. Je lui mis ses yeux là où était ses paupières, closes depuis des jours…ils ne restèrent pas en place, ce n’était pas la vue, c’était le cœur…je l’enlaça avec violence, il devait le sentir ce cœur, il devait le sentir mon cœur, il devait le sentir son cœur ! Je lâcha mon étreinte. Il lui en fallait plus. Je voyais cet ange, s’enfoncer dans son linceul…non, non, non il m’avalera tout entier si il le faut ! Il devait m’aspirer, me boire…mon cœur, mon sang…il devait m’avaler tout entier.
Le mage prit la Déchireuse de Stratholme de Môr’haun. La suceuse de vie. Il se fit une entaille au niveau du cœur…une dangereuse entaille…pouvant être mortelle…
Il avait soif. Môr’haun voulait boire, boire du sang encore et encore. Une cascade de sang. Un oséang. Le Saigneur Nocturne déchira le fond de cette mer sanglante et s’engouffra dans mes abysses. L’entaille…profonde…mon cœur…
« Bois ! Bois ! »
A peine sur mes jambes…ses lèvres râpeuses…ses ventouses…m’aspirer…gisant par terre…vision…sa langue…sur mon visage…du sang…encore du sang…
« Bois… »
Ecroulé sur la rive…Lac Jademir…sang partagé entre la bouche de son frère et celle du lac…perte de conscience.













Une silhouette. Aux yeux énigmatiques. Qui me rappelle que je ne Connais rien.



« Viens à moi…viens à moi…je vais te guérir…je te redonne la vie mon enfant… »
Une forme aqueuse…se fondre en moi…m’embrasser…se perdre en elle…

Je me réveillais. Flou…mais ce visage encore figé…acte inutile.

Des heures passèrent peut être des jours…ou des rêves…l’esprit était vague, les émotions des pluies, les pensées des averses, le temps une brume.
Je me débattais.

« Je vais disparaître, tu ne pourras me retenir
Je vais disparaître, pas de réponse à l’énigme
Je vais disparaître et toi en souffrir… »
Une comptine cruelle dans la tête du mage.

Des appels…de l’eau…lac Elune’ara…

Je regardais mon frère s’endormir, se fondre dans les ombres. Elle a peut être la réponse. Ne pars pas mon frère…je l’embrassa sur le front, espérant qu’il ne remarque pas ce geste…ou non…

Reflet-de-Lune. Lac Elune’ara . Elle n’était pas là…l’énigme ! L’énigme ! Ou il va disparaître…
Le mage ôta ses vêtements et pleura, nu. Pleurer, pleurer encore. Au point de devenir larme. Un rituel oublié.
Elle apparut . Donne moi la réponse !
La silhouette se confondit avec les flots du lac…
« Viens…viens à moi… »
Le mage plongea. Je ne la voyais pas…mais elle était partout…je nageais profondément…mon souffle, ma respiration…je…n’avais plus besoin de respirer..
Un écho, un son distordu. L’eau peut être calme.
« Tu veux la réponse mais tu ne CONNAIS pas ton nom…Loe…celle qui chute…celle qui donne la vie…celle qui noie et qui dissout…ce que vous appelez « eau »…rys…l’enfant de… »
Un cri, un gémissement effroyable. L’eau peut être violente.
« Reviens dans mon ventre mon fils ! Rentre ! Rentre ! Rentre en moi ! »
Le mage s’était noyé.

Une jeune elfe s’approcha de mon corps, le long de la rive du lac Elune’ara. « Vous êtes mort ? »
Non je n’étais pas Môr. Je veux le comprendre, je veux le ressentir…je veux le porter, je veux le sauver…je veux encore l’entendre râler, sentir sa haine et le voir aimer…Mais je ne suis que Loe…rys…rys…

Des heures passèrent peut être des jours…ou des rêves…l’esprit était vague, les émotions des pluies, les pensées des averses, le temps une brume.
Je me suis noyé.
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L'envol du "pégase".

Je percevais le songe ancien...


- Grand peuplier, douce nuit, racines de mon existence... Je garde en moi les vibrations de la nature si clémente et généreuse de son essence. Les yeux clos, le sourire aux lèvres je respire les effluves de ce moment d'intense bonheur. Clairière idyllique, instant magique ! Protège les oubliés, caresse l'espoir.

Tout était devenu sans saveur, j'errais comme une ombre et n'aspirais qu'à disparaître, le fardeau était trop lourd de conséquences. Je m'en retournais dans les eaux de mon berceau et ne laissais derrière moi que le mépris et le néant, peut être un rêve noir.

L'Ange blanc séparait maintenant mon être, m'accordant enfin ce rêve, mon rêve.. la toucher, m'y fondre, m'y confondre.
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
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Message roleplay
Une ombre...plus qu'une ombre.

"Ce monde n'est pas le mien..." Je me souvenais de ces paroles.

Il était peut être mieux ailleurs...si il se sentait mieux...de quel droit devrais-je le retenir?

Il était heureux...sans doute...pourquoi ces larmes alors? Pourquoi étais-je triste?

Egoïste. Je voulais le revoir...je ne voulais pas qu'il me quitte...

Je me sentais trahi...mon frère m'avait abandonné...il ne m'avait laissé que mes larmes pour pleurer...non je ne lui en voulais pas...

Prier, Prier encore Elune. Et l'espoir. Oui il me restait encore cela...et être là pour lui...



Je le voyais pêcher près de moi en Azshara...cela ne pouvait être vrai..non c'était un rêve...
Message roleplay
Insaisissable
- Mère, montre toi !

Il y avait tant de ténèbres au Reflet-de-lune, il faisait toujours sombre pour un aveugle. Mes songes n'étaient plus, mais l'appel du pacte était omniprésent et m'ordonnait de « le » trouver, une fois de plus je devinais une faille.

- Père, guide moi !

Errer, marcher encore pour se rapprocher de cet appel, sentir l'effluve, l'acte d'amour. Qu'est ce que l'amour ? Quelque chose crépitait sur ma chair, il est des lieux où il est difficile de garder son masque, son glamour.

Être sombre, né de la haine,
Rédempteur de mon aimée.
Vivez ! ailes d'obsidienne,
Caresse son corps mort-né.
Touche le monde, sa peine,
Adopte l'espace engendré.


Je percevais le créateur de pensée et je ressentais la présence d'un être supérieur dans le lac, une mère voulant engloutir à nouveau son enfant, peut être né prématurément, Loerys tenait un kriss sacrificiel...

- Le futur, devine le, subjugue le, sent la naissance de l'essence et sa mort, viens à moi.. viens dans mes ténèbres pour mieux percevoir la lueur.

Ma main tremblait sur le sol, j'aspirais comme une bête sanguinaire mon essence, celle parsemée par l'agonie du mage. Une profonde entaille de la gorge jusqu'à son pubis, libérant sa vie, son sang, mon sang...

Une voix féminine, Elfique, dont je n'avais pas remarqué la présence, quelle faiblesse dans ce moment de lente décadence.

- Indo...

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*..Une pensée pour Thoriane : Méditer, être en osmose et ne faire plus qu'un avec le monde. Lorsque l'on est sans cesse torturé, pour comprendre les secrets de la chair. Lacéré dans son âme et son coeur, pour apprendre à survivre des autres... A la fin de chaque jour se promettant sans lendemain, quand la haine disparaît, l'amour s'efface usé par les passions, par des sentiments divins joués des hommes, alors peut être, devenons nous un spectre, une ombre insaisissable..*


http://membres.lycos.fr/morhaun/temp/insaisissable.jpg
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

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