Visuellement, la claque. J'ai cru voir la BD en mouvement, son et lumière, avec des acteurs impeccables.
Les scénar'...bha ce sont ceux de Miller à la vignette près. Plus fidèle, difficile de faire mieux.
Et pourtant, ce n'est pas parfait. En fait, le film l'est sûrement trop. Il s'est pas fait chié le père Rodriguez, même si techniquement "Sin City" assure avec son tout-numérique-rapide-et-joli, c'est du copié/collé. Ok, on retrouve l'ambiance, les images, les monologues désespérés des anti-héros, la mythologie du comic, les intrigues, etc. M'enfin, ça manque cruellement de liens. A conserver la narration de la BD, les trois histoires sont rapidement expédiées avec très peu de rapport entre elles si ce n'est les personnages qui s'entrecroisent. Avec chacune des histoires, on peut faire trois films si le réalisateur avait (avec le concours de l'auteur) décidé une adaptation un tant soit peu différente des comics. Rien que l'épopée vengeresse de Marv mériterait un film entier, avec la volonté de poser le décor et la faune de Sin City. Là, je ne suis pas certains que l'ensemble des spectateurs prennent le temps de s'attacher aux personnages, aux histoires, aux conséquences des actions...
Maintenant, avec un tel casting capable de transcrire les dialogues et l'atmosphère de "Sin City", le film prend quand même de l'ampleur. Il y a des séquences excellentes, comme l'ouverture de l'histoire de Dwight ou celle réalisée par Tarantino.
"Sin City" réussit son pari de transposer cet univers si particulier sur grand écran. Je lui reprocherai juste de manquer d'âme contrairement à la "graphic novel" de Miller.
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