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[Orcanie] Le goût du sang dans la bouche. (recompilé+suite)
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Midgard
Midgard.
La nuit tombe sur Midgard La Blanche. Assis sur son derriere, pensif , un troll des collines se gratte négligemment les fesses. Il regarde pousser les rochers. Peut-etre se dit-il que la longueur démesurée de ses bras est injustement proportionelle au temps qu'il passe à jouer aux boules avec ses potes les nains de Gna, mais que ç'est juré ; demain il arrete. A moins qu'il ne se demande sincèrement si l'épaisseur de son crâne ne présente un avantage certain en ces temps troublés. Quoiqu'il en soit, à des centaines de lieues de là, des guerriers guerroyent et les héros meurent au combat pour la enième fois. En la Forêt Maudite d'Irlande, quelques Finns s'accordent une dernière pause syndicale pour la journée pendant qu'à Druim Lingen, la vieille Glasny s'interroge sur les capacités sexuelles des Seoltoirs, ces éjaculateurs précoces notoires. Comme toutes les deux minutes depuis qu'elle à signé pour ce job infâme, elle se rhabille en vitesse et sort de son boudoir pour aller téléporter une bande de névrosés en fringues fluos aux quatres coins du monde histoire de libérer le Royaume des barbares et des fous à tout jamais. Au meme instant et par le plus infime des hasards qui font que ce monde de brutes prends parfois l'apparence incroyable d'un conte de fées merveilleux...Un sanglier voyageur se pose avec toute la grâce qu'on leur sait sur le front innocent d'une créature désespérée. Autrement dit, notre jeune lurikeen vient de se prendre un cochon volant à 45 km/h en pleine face , comme si elle avait pas assez d'emmerdes comme ça ! L'histoire aurait pu s'arreter là. Un crash improbable et puis plus rien... Juste un peu de neige enssevelissant le corps de C, puisqu'il faut bien lui donner un nom, dans les profondeurs glaçées d'un monde sans âge. Ca aurait été sans compter sur l'exceptionelle clémence ou perversité du destin. Avez vous déja été réveillé par la langue visqueuse d'un cochon qui vous crache son haleine fétide au visage ? Et bien ç'est précisement ce qui est arrivé à C. Et si jamais vous la croisez un jour, le meilleur conseil que je puisse vous donner serait de ne pas évoquer cet épisode lamentable. "Bordel à Qu.... de M.... !! Comme si , comme si j'avais pas assez d'emmerdes comme ça ?!" s'écrie-t elle furieuse. " Faudrait en plus qu'un p..... de cochon de malheur vienne me faire ch.. Sale bete , tu vois pas que j'erre depuis des jours et des nuits dans un desert personnel ?? Réponds misérable créature !! qu'as tu as dire pour ta défense ? " De fait la dite créature tente bien de couiner deux trois trucs dans une langue étrangère mais si chacun sait que les cochons voyageurs volent, en revanche ils sont trés vite limités coté conversation. Et entamer une discussion dans ces conditions s'avère bientôt décourageant, tant pour la cochon que pour C. Elle en est là de ses conclusions lorsqu'elle réalise que la bestiole commence à se contorsionner d'un air inquiétant. Voila bientot que le cochon s'agite comme un forcené, secoué en tout sens par quelque force interieure mystérieuse. Puis tout en prenant une pause des plus grotesque, dans un enorme pet tonitruant, il ejecte enfin de son extremité rose et imberbe un rouleau de parchemin cacheté. Il est inutile que je vous décrive la tete de C à ce moment là. En dire plus reléverait d'un sadisme avéré et la pudeur dont je m'oblige encore vis à vis de vous me dit de taire ce genre de détail désobligeant. Elle s'approche lentement de l'objet incongru et avec milles précautions, sans jamais quitter des yeux un cochon parfaitement indifferent bien que légerement soulagé, ramasse le rouleau et entreprend de le débarasser de toute la graisse de porc dont il est couvert entre autres choses.. Les armoiries qui lui apparaissent alors à la lueur de la lune ne lui sont que trop familières. Elle déplie tendrement le rouleau et commence à lire le message qu'il contient, remerciant à voix basse cette lune providentielle. Ma chère C, partir n'est pas une solution. Tu n'as rien fait de mal. Tu n'as aucune raison d'avoir peur de ce qui t'es arrivé. Je suis ton ami mais ta fuite me blesse. Reviens s'il te plait. P. ps : merci de ramener le cochon Portée par le vent, la lettre glisse doucement de ses mains engourdies et achève sa course dans la neige sans un bruit. Et de bruits il n'y en a plus. La nature s'est soudain tue et semble s'etre endormie dans son manteau blanc comme mue par un élan de solidarité envers cette petite créature misérable. Les seuls sons étouffés qui lui parviennent encore aux oreilles sont tellement ténus qu'on entendrait un cochon ronfler. C se cristallise lentement sur place, pétrifiée. "Foutrecul ! " se dit-elle, "me voila devant un choix cornélien." La Bete. " Je suis la Peur, je suis le Sang Je suis la Terreur des parents J'ai assassiné tout mes frères J'ai mangé le fruit de ma chair Venez à moi petits enfants " La créature maudite foulait la neige depuis bientôt un jour et deux lunes. Son esprit de bête la poussait vers le sud, là où l'odeur se faisait de plus en plus forte, palpable, obsédante. La traque n'avait fait qu'attiser ses sens et elle n'avait pas hésité un seul instant lorsqu'elle avait sentit le parfum entêtant de cette chair inconnue. On était plus trés loin maintenant. Les maîtres qui l'avait asservie resseraient progressivement leurs chaînes autour de son cou blafard. Ils parlaient dans un language qu'elle ne comprenait pas mais elle savait ce qu'elle avait à faire. Elle les guiderait jusqu'à la proie et avec un peu de chance on lui laisserait un morceau ou deux. Ogre était un des rares mots qu'elle soit jamais parvenue à retenir d'eux quand ils s'adressaient à elle. Le répétant parfois le soir derriere ses barreaux, elle n'avait toutefois jamais réussi à en pénétrer le sens. La cage était devenue sa demeure aprés qu'elle ait croisé le monde cruel des hommes mais elle ne s'en plaignait pas. Ils avaient su préserver son goût pour la chasse, nourrissant sans vergogne ses appétits féroces, lui offrant quelquefois de véritables festins. Le souvenir du jeune Kobold épuisé, talonné sans relache avant que l'on signale à ses maîtres une créature étrangère aux confins du royaume, remplissait encore sa gueule d'une sensation exquise. Elle se passa une langue épaisse sur les lévres. 500 mètres environ, on y était enfin. La bete s'arreta et s'assit aussi confortablement qu'elle le put. Elle allait pouvoir jouir du spectacle. Des cochons elle en avait déja vu et même avalé des centaines au petit-déjeuner mais l'autre... L'autre était si petite. Il ne fallait pas l'effrayer, pas maintenant, pas encore. Ses geoliers commencerent à s'affairer en silence. Ils préparaient le piège qui se renfermerait bientôt sur sa victime. Des filets furent tendus puis cachés. Les hommes allaient vite,ils connaissaient leur travail à la perfection. Au signal donné par l'un deux, certains s'éparpillèrent et s'évanouirent dans la nuit. Ils allaient surement contourner la Lurikeen, ou du moins ç'est le nom qu'ils semblaient chuchoter depuis qu'ils suivait sa piste. L'attente devenait maintenant insupportable. La bête sentait les frissons d'excitation lui cingler l'échine. Elle savait que le destin de la petite chose là-bas, dans la neige, était déja scellé. Adossée à son cochon, C pense tout haut. Elle pense qu'un cochon pour tout compagnon de voyage ça n'est peut-etre pas si mal et puis..revenir ? JAMAIS ! J'ai trop hônte. Revenir ç'est succomber et ça je ne le permettrais pas. Mon pauvre P, si tu savais comme ça me pèse de ne plus te serrer dans mes bras. Mais les miens sont trop lourds de désir. Je vais renoncer à la chaleur de ta voix, ne plus te voir sourire ni même t'entendre rire. Meme si je dois te blesser ç'est tout ce qu'il me reste..ce qu'il me reste...shuuuutt...il y a quelque chose qui cloche. Nous ne sommes plus seuls.Derriere les arbres, Ca se rapproche.. C hurle soudain au cochon de s'enfuir puis se met instinctivement en mouvement alors que celui-ci, indigné, s'éleve pesamment dans les airs. Sa main s'arrete sur la préçieuse dague du traître, Celle-là meme qu'elle avait acquise de haute lutte en défaisant Sadri dans sa propre tanière. Ses doigts paniqués composent une partition rapide sur le manche et elle passe violemment dans le monde de l'obscur. Mais ça ne suffira pas. Ils sont bien trop prés. Priant pour que ses tecnhiques de camouflage ne soient pas trop rouillées, son esprit alarmé récite à toute allure la vieille comptine apprise il y a tant d'années auprés de son vieux maître. "tu ne te vois plus Tu ne t'entends plus Tu vas même oublier Qui tu étais Tu es le sel de cette terre Tu es la sève du bouleau Tu es le murmure de la pierre Tu es le souffle de l'oiseau Comme les gouttes qui tombent d'en haut Tu te faufiles et tu serpentes Puis disparait dans une flaque d'eau Tu es une ombre transparente." Cette fois encore ça à marché mais le danger est toujours là , tout prés maintenant. Ils sont bien une dizaine, peut-etre plus qui se tiennent à l'orée des bois. Elle ne les voit pas mais elle peut maintenant les entendre pénetrer la clairiere. FUIT ! Une issue.. vite, par là ! QU'est ce que ç'est que ce truc ?? Non , pas ça !! Un gigantesque filet tendu entre les arbres vient de se lever et embrasse son corps tétanisé, interdisant toute fuite,. Derriere, se tiennent des barbares ricannant et puis cette chose immonde aux yeux méchants. C sent son coeur marteler sa poitrinesi fort qu'elle s'attend à le voir exploser d'un moment àl'autre. Elle se retourne. Ils n'ont pas cessé d'avancer et sont presque sur elle. Ils sont si prés qu'elle peut meme distinguer les contours de leurs silhouettes informes. L'étau que leur terrifiante chorégraphie execute sous son regard pétrifié se ressere inexorablement. Mais ç'est une danse macabre et ils sont bien trop nombreux. Elle prends une derniere inspiration, choisit sa cible et attends. Tout va alors trés vite. Une lame qui brille dans la nuit, le sifflement d'une gorge ouverte, un gargouillement atroce. Le son d'un corps qui s'affaisse, des cris, un bruit sec. Mon cher P, je t'écris ces quelques lignes meme si j'ai peu d'espoir d'etre lue. Ils m'ont prise. Qui, je ne sais pas, des hommes du Nord. Je ne sais pas où je suis, ça ressemble vaguement aux descriptions qu'on m'a faite des forteresses midgardiennes. Je ne sais pas ce qu'ils vont me faire mais je prefere ne pas y penser. Je veux que tu saches que je me suis toujours efforcée de faire pour le mieux meme si je n'ai pas toujours été à la hauteur. Te connaître aura été la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivé. J'espère que ta vie sera formidable, pleine d'aventures épiques et que ton nom résonnera pour l'éternité. Avec un peu de chance tu trouvera une femme qui saura t'aimer comme tu le mérites. J'imagine que je n'aurais jamais la joie de tenir vos enfants dans mes bras mais ç'est peut-etre mieux comme ça. Je vais mourrir de n'avoir pas voulu t'aimer. Pardonne moi C ps : s'il-te-plait, prends bien soin du cochon si il revient, ça aura été mon dernier compagnon. C pose alors son morceau de charbon et se lève lentement. Comme jadis quand elle rentrait de l'école et, dans ses mauvaix jours, braillait à tue-tête cette vieille rengaine des Sérruriers Noirs , elle réinvente les paroles et fait ses adieux à ce monde en chantant. Salut à toi l'albionnais Salut à toi bel irlandais Salut à toi punk midgardien Salut à vous tout les vilains Salut à toi vieil ennemi Salut à cette chienne de vie Salut à toutes ces chimères Salut à toi tonneau de bière Salut à toi le vieux nain Salut à toi le sarrasin Salut à toi peuple sylvain Salut à tout les orphelins Salut à toi le grand amour Salut à vous les troubadours Salut à toi le genre humain Salut à ceux qui n'ont plus rien Salut à toi grand guerrier Salut à toi l'ressuscité Salut à toi le guérisseur Salut toi le petit voleur Salut à toi l'insurgé Salut à tout les opprimés Salut à vous les partisans Salut à toi qui est mourrant Salut à toi la torture Salut toi la pire des injures Salut à toi le prisonnier Salut à toi le décapité Salut à toi l'infamie Salut à toi l'ignominie Salut à toi le goût du sang Salut à tout les vrais méchants Salut à toi le renégat Salut à toi l'exilé Salut à toi le banni Salut à tout les insoumis Salut à toi la femme libre Salut à la fraternité Salut à vous mes utopies Salut à tout les malapris Salut au parfum de la rose Salut à vous petites choses Salut à toi l'insignifiant Salut à tout les grands moments Salut à toi l'innocence Salut toi le simple d'esprit Salut à toi l'intolérance Salut à tout les vieux aigris Salut à toi Oh mon pére Salut à toi et ta misère Salut toi le grand vagabond Salut je te donne mon pardon Salut à toi la déchéance Salut à toi l'indifférence Salut à toi l'ensorcellé Salut à tout les trépassés Salut à toi petite mère Salut à tout les jeunes cons Salut à toi petite prière Salut à vous mes compagnons Salut à toi ma courte vie Salut à toi le salami Salut à toi l'andouillette Salut aussi à la rillette ! Salut à toi la paresse Salut à toutes les formes d'ivresse Salut à toi l'abandon Salut et vive le cochon Salut à toi Petit Poucet Salut à tout les contes de fée Salut vieil ami de toujours Puisqu'il faut bien mourrir un jour. |
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[Edité par Favos | Melinora : avertissement pour hors-sujet et flamming]
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Le Barbare.
Chuchotements de geoliers incrédules...
Silence à peine troublé par le souffle d'une respiration oppressé...La lueur de mort diffractée dans la pièce éclairait le visage buriné d'un viking. Elle ne l'entendit pas ouvrir la porte. Ne le vit pas non plus s'approcher lentement au dessus de sa paillasse puante. Il était là, et à sa main une arme effilée reflétait un destin funeste. Le scintillement de la lame affuté encore souillée du sang de ses dernières victimes projetait un éclat sinistre sur les murs de la prison de pierre. D'une stature imposante, le barbare avait un aspect improbable. Rouge était sa barbe taillée à la hache. Et son teint blafard contrastait violemment avec la couleur rousse de sa chevelure hirsute et aussi raide qu'un vieux sac de chanvre déterré depuis trois semaines. Barbeburne était son nom... Nombreux étaient ceux qui avaient spéculé sur l'éthymologie de son nom. Ce nom étrange qu' il tenait non pas de son père ni de quelque haut fait d'arme glorieux. Personne néammoins n'avait encore réussi à en déterminer l'origine avec exactitude. Et lui entretenait jalousement le mystère aussi bien que sa barbe. Ceci n'empéchait pas qu'il s'apprétait à présent à faire subir les derniers outrages à C sans attendre. Les cachots ne désemplissaient pas en ces temps obscurs. Une lurikeen de moins, un elfe de plus, qu'importe le peon pourvu qu'on ait de la fesse. Il la regardait d'un air avide, les pulsions de meurtre, lentement cédaient la place au désir. Mon dieu qu'elle était sale ! Voila qui n'était pas pour lui déplaire... Et cette odeur... A suivre ![]() [ ça ne fait que commencer, tu vas en ch... ![]() |
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Niark ! Ca commence à tailler
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Citation :
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Alpha & Oméga
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Cette fois j'arrive pas a tout lire ca pete trop les yeux de lire derrière un écran
![]() Mais le début est pas mal du tout ![]()
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Les langues des jeux en import sur PS3, 360 et Wii : www.jeux-import.info |
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Je suis choqué !
Je ne suis point un pervers ![]() |
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Vive la suite, ca devient interressant la
![]() ( ptdr la description de barbe ![]()
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![]() Paprykha, guérisseuse // Le Sabbat ~~ Midgard Eowalia, sorcière // Old School ~~ Albion |
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Citation :
Citation :
On s'abstiendra ! ![]() ![]() Pas beaucoup mais y en a ![]() |
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Copié-collé-édité-relié-rangé dans la bibliothèque de la plus haute tour de ma demeure
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ouééé la suitee
![]() toujours aussi agréable a lire. |
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Citation :
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[ HRP Merci à vous mais sentez vous aussi libres de faire des critiques constructives pour que ça soit de mieux en mieux
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Citation :
![]() Tu fais allusion au texte "Le gout du sang" sur le forum rôleplay ? Si c'est le cas renseigne toi avant de poster parceque j'ai commencé à écrire celui-ci en mars 2004 ![]() |
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