[Orcanie] Le goût du sang dans la bouche. (recompilé+suite)

 
Partager Rechercher
Connaitre mon nom ne vous avancerait à rien.

J'ai été aimé et j'ai aimé en retour. Des mains aimantes et attentionées se sont posées bien souvent sur mon corps frémissant , me laissant exangue.
L'insouciance en temps de guerre est une eau qui dort et la vie à Tir Na Nog a été des plus douces aux cotés de mes fréres d'arme de toujours. Connaitre leurs noms ne changerait rien à l'histoire. Nous avons grandit, combattu ensemble, tué aussi.


Mais plus rien n'a d'importance désormais.
Moi qui aimais tant dispenser ma joie de vivre et mon amour pour les autres, j'erre maintenant dans un désert personnel.
Aujourd'hui alors que j'avance péniblement sur le chemin de mon exil, les pieds dans la boue détrempée des routes du nord, mon coeur brisé ne pompe plus qu'un sang éteint et mes larmes de Lurikeen ont séché depuis longtemps sur mes joues, formant des plaques de glace , sang et larmes mélés.
Mais peu importe que j'ai mal ! La souffrance ne sera jamais assez grande pour expier ma faute, mon péché, mon désir interdit.

Comment ais-je pu ?! Je l'ais pourtant toujours placé parmis les intouchables.
Lui, mon ami de toujours, celui avec qui tout était dicible, faisable. J'ai toujours pu lui parler librement, sans entrave ni ambiguité, sans arrieres-pensées... Rien ne peut aujourd'hui excuser mon désir , rien ne pourra l'effacer non plus, sauf peut-etre l'exil.

Le gout du sang dans la bouche, ce gout de fer que j'aimais tant, je l'ai perdu quand je lui ai tout dit.

Ce gout de sang dans la bouche je sais qu'il reviendra avec l'oubli.
Midgard
Midgard.
La nuit tombe sur Midgard La Blanche.


Assis sur son derriere, pensif , un troll des collines se gratte négligemment les fesses. Il regarde pousser les rochers.
Peut-etre se dit-il que la longueur démesurée de ses bras est injustement proportionelle au temps qu'il passe à jouer aux boules avec ses potes les nains de Gna, mais que ç'est juré ; demain il arrete.

A moins qu'il ne se demande sincèrement si l'épaisseur de son crâne ne présente un avantage certain en ces temps troublés.


Quoiqu'il en soit, à des centaines de lieues de là, des guerriers guerroyent et les héros meurent au combat pour la enième fois.

En la Forêt Maudite d'Irlande, quelques Finns s'accordent une dernière pause syndicale pour la journée pendant qu'à Druim Lingen, la vieille Glasny s'interroge sur les capacités sexuelles des Seoltoirs, ces éjaculateurs précoces notoires.
Comme toutes les deux minutes depuis qu'elle à signé pour ce job infâme, elle se rhabille en vitesse et sort de son boudoir pour aller téléporter une bande de névrosés en fringues fluos aux quatres coins du monde histoire de libérer le Royaume des barbares et des fous à tout jamais.

Au meme instant et par le plus infime des hasards qui font que ce monde de brutes prends parfois l'apparence incroyable d'un conte de fées merveilleux...Un sanglier voyageur se pose avec toute la grâce qu'on leur sait sur le front innocent d'une créature désespérée.
Autrement dit, notre jeune lurikeen vient de se prendre un cochon volant à 45 km/h en pleine face , comme si elle avait pas assez d'emmerdes comme ça !

L'histoire aurait pu s'arreter là. Un crash improbable et puis plus rien... Juste un peu de neige enssevelissant le corps de C, puisqu'il faut bien lui donner un nom, dans les profondeurs glaçées d'un monde sans âge.

Ca aurait été sans compter sur l'exceptionelle clémence ou perversité du destin.

Avez vous déja été réveillé par la langue visqueuse d'un cochon qui vous crache son haleine fétide au visage ?


Et bien ç'est précisement ce qui est arrivé à C.

Et si jamais vous la croisez un jour, le meilleur conseil que je puisse vous donner serait de ne pas évoquer cet épisode lamentable.

"Bordel à Qu.... de M.... !! Comme si , comme si j'avais pas assez d'emmerdes comme ça ?!" s'écrie-t elle furieuse.
" Faudrait en plus qu'un p..... de cochon de malheur vienne me faire ch.. Sale bete , tu vois pas que j'erre depuis des jours et des nuits dans un desert personnel ??
Réponds misérable créature !! qu'as tu as dire pour ta défense ? "

De fait la dite créature tente bien de couiner deux trois trucs dans une langue étrangère mais si chacun sait que les cochons voyageurs volent, en revanche ils sont trés vite limités coté conversation.
Et entamer une discussion dans ces conditions s'avère bientôt décourageant, tant pour la cochon que pour C.

Elle en est là de ses conclusions lorsqu'elle réalise que la bestiole commence à se contorsionner d'un air inquiétant. Voila bientot que le cochon s'agite comme un forcené, secoué en tout sens par quelque force interieure mystérieuse.
Puis tout en prenant une pause des plus grotesque, dans un enorme pet tonitruant, il ejecte enfin de son extremité rose et imberbe un rouleau de parchemin cacheté.

Il est inutile que je vous décrive la tete de C à ce moment là. En dire plus reléverait d'un sadisme avéré et la pudeur dont je m'oblige encore vis à vis de vous me dit de taire ce genre de détail désobligeant.

Elle s'approche lentement de l'objet incongru et avec milles précautions, sans jamais quitter des yeux un cochon parfaitement indifferent bien que légerement soulagé, ramasse le rouleau et entreprend de le débarasser de toute la graisse de porc dont il est couvert entre autres choses..

Les armoiries qui lui apparaissent alors à la lueur de la lune ne lui sont que trop familières.
Elle déplie tendrement le rouleau et commence à lire le message qu'il contient, remerciant à voix basse cette lune providentielle.



Ma chère C,

partir n'est pas une solution. Tu n'as rien fait de mal.
Tu n'as aucune raison d'avoir peur de ce qui t'es arrivé.
Je suis ton ami mais ta fuite me blesse.
Reviens s'il te plait.

P.

ps : merci de ramener le cochon



Portée par le vent, la lettre glisse doucement de ses mains engourdies et achève sa course dans la neige sans un bruit.
Et de bruits il n'y en a plus. La nature s'est soudain tue et semble s'etre endormie dans son manteau blanc comme mue par un élan de solidarité envers cette petite créature misérable.
Les seuls sons étouffés qui lui parviennent encore aux oreilles sont tellement ténus qu'on entendrait un cochon ronfler.

C se cristallise lentement sur place, pétrifiée.

"Foutrecul ! " se dit-elle, "me voila devant un choix cornélien."



La Bete.

" Je suis la Peur, je suis le Sang
Je suis la Terreur des parents
J'ai assassiné tout mes frères
J'ai mangé le fruit de ma chair
Venez à moi petits enfants "


La créature maudite foulait la neige depuis bientôt un jour et deux lunes. Son esprit de bête la poussait vers le sud, là où l'odeur se faisait de plus en plus forte, palpable, obsédante.
La traque n'avait fait qu'attiser ses sens et elle n'avait pas hésité un seul instant lorsqu'elle avait sentit le parfum entêtant de cette chair inconnue.

On était plus trés loin maintenant.
Les maîtres qui l'avait asservie resseraient progressivement leurs chaînes autour de son cou blafard. Ils parlaient dans un language qu'elle ne comprenait pas mais elle savait ce qu'elle avait à faire. Elle les guiderait jusqu'à la proie et avec un peu de chance on lui laisserait un morceau ou deux.

Ogre était un des rares mots qu'elle soit jamais parvenue à retenir d'eux quand ils s'adressaient à elle. Le répétant parfois le soir derriere ses barreaux, elle n'avait toutefois jamais réussi à en pénétrer le sens. La cage était devenue sa demeure aprés qu'elle ait croisé le monde cruel des hommes mais elle ne s'en plaignait pas. Ils avaient su préserver son goût pour la chasse, nourrissant sans vergogne ses appétits féroces, lui offrant quelquefois de véritables festins. Le souvenir du jeune Kobold épuisé, talonné sans relache avant que l'on signale à ses maîtres une créature étrangère aux confins du royaume, remplissait encore sa gueule d'une sensation exquise.

Elle se passa une langue épaisse sur les lévres. 500 mètres environ, on y était enfin. La bete s'arreta et s'assit aussi confortablement qu'elle le put. Elle allait pouvoir jouir du spectacle.

Des cochons elle en avait déja vu et même avalé des centaines au petit-déjeuner mais l'autre... L'autre était si petite. Il ne fallait pas l'effrayer, pas maintenant, pas encore.

Ses geoliers commencerent à s'affairer en silence. Ils préparaient le piège qui se renfermerait bientôt sur sa victime.
Des filets furent tendus puis cachés. Les hommes allaient vite,ils connaissaient leur travail à la perfection.
Au signal donné par l'un deux, certains s'éparpillèrent et s'évanouirent dans la nuit. Ils allaient surement contourner la Lurikeen, ou du moins ç'est le nom qu'ils semblaient chuchoter depuis qu'ils suivait sa piste.

L'attente devenait maintenant insupportable. La bête sentait les frissons d'excitation lui cingler l'échine. Elle savait que le destin de la petite chose là-bas, dans la neige, était déja scellé.



Adossée à son cochon, C pense tout haut.

Elle pense qu'un cochon pour tout compagnon de voyage ça n'est peut-etre pas si mal et puis..revenir ? JAMAIS ! J'ai trop hônte. Revenir ç'est succomber et ça je ne le permettrais pas.

Mon pauvre P, si tu savais comme ça me pèse de ne plus te serrer dans mes bras. Mais les miens sont trop lourds de désir.
Je vais renoncer à la chaleur de ta voix, ne plus te voir sourire ni même t'entendre rire.

Meme si je dois te blesser ç'est tout ce qu'il me reste..ce qu'il me reste...shuuuutt...il y a quelque chose qui cloche.

Nous ne sommes plus seuls.Derriere les arbres, Ca se rapproche..
C hurle soudain au cochon de s'enfuir puis se met instinctivement en mouvement alors que celui-ci, indigné, s'éleve pesamment dans les airs. Sa main s'arrete sur la préçieuse dague du traître, Celle-là meme qu'elle avait acquise de haute lutte en défaisant Sadri dans sa propre tanière. Ses doigts paniqués composent une partition rapide sur le manche et elle passe violemment dans le monde de l'obscur.
Mais ça ne suffira pas. Ils sont bien trop prés.

Priant pour que ses tecnhiques de camouflage ne soient pas trop rouillées, son esprit alarmé récite à toute allure la vieille comptine apprise il y a tant d'années auprés de son vieux maître.

"tu ne te vois plus
Tu ne t'entends plus
Tu vas même oublier
Qui tu étais

Tu es le sel de cette terre
Tu es la sève du bouleau
Tu es le murmure de la pierre
Tu es le souffle de l'oiseau

Comme les gouttes qui tombent d'en haut
Tu te faufiles et tu serpentes
Puis disparait dans une flaque d'eau
Tu es une ombre transparente."



Cette fois encore ça à marché mais le danger est toujours là , tout prés maintenant. Ils sont bien une dizaine, peut-etre plus qui se tiennent à l'orée des bois. Elle ne les voit pas mais elle peut maintenant les entendre pénetrer la clairiere.

FUIT !

Une issue.. vite, par là ! QU'est ce que ç'est que ce truc ?? Non , pas ça !!

Un gigantesque filet tendu entre les arbres vient de se lever et embrasse son corps tétanisé, interdisant toute fuite,. Derriere, se tiennent des barbares ricannant et puis cette chose immonde aux yeux méchants.

C sent son coeur marteler sa poitrinesi fort qu'elle s'attend à le voir exploser d'un moment àl'autre.
Elle se retourne. Ils n'ont pas cessé d'avancer et sont presque sur elle. Ils sont si prés qu'elle peut meme distinguer les contours de leurs silhouettes informes.

L'étau que leur terrifiante chorégraphie execute sous son regard pétrifié se ressere inexorablement.
Mais ç'est une danse macabre et ils sont bien trop nombreux.
Elle prends une derniere inspiration, choisit sa cible et attends.

Tout va alors trés vite. Une lame qui brille dans la nuit, le sifflement d'une gorge ouverte, un gargouillement atroce. Le son d'un corps qui s'affaisse, des cris, un bruit sec.








Mon cher P,

je t'écris ces quelques lignes meme si j'ai peu d'espoir d'etre lue.

Ils m'ont prise.
Qui, je ne sais pas, des hommes du Nord.
Je ne sais pas où je suis, ça ressemble vaguement aux descriptions qu'on m'a faite des forteresses midgardiennes.
Je ne sais pas ce qu'ils vont me faire mais je prefere ne pas y penser.

Je veux que tu saches que je me suis toujours efforcée de faire pour le mieux meme si je n'ai pas toujours été à la hauteur.
Te connaître aura été la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivé.

J'espère que ta vie sera formidable, pleine d'aventures épiques et que ton nom résonnera pour l'éternité.
Avec un peu de chance tu trouvera une femme qui saura t'aimer comme tu le mérites.
J'imagine que je n'aurais jamais la joie de tenir vos enfants dans mes bras mais ç'est peut-etre mieux comme ça.

Je vais mourrir de n'avoir pas voulu t'aimer.

Pardonne moi

C

ps : s'il-te-plait, prends bien soin du cochon si il revient,
ça aura été mon dernier compagnon.








C pose alors son morceau de charbon et se lève lentement.
Comme jadis quand elle rentrait de l'école et, dans ses mauvaix jours, braillait à tue-tête cette vieille rengaine des Sérruriers Noirs , elle réinvente les paroles et fait ses adieux à ce monde en chantant.


Salut à toi l'albionnais
Salut à toi bel irlandais
Salut à toi punk midgardien
Salut à vous tout les vilains
Salut à toi vieil ennemi
Salut à cette chienne de vie
Salut à toutes ces chimères
Salut à toi tonneau de bière

Salut à toi le vieux nain
Salut à toi le sarrasin
Salut à toi peuple sylvain
Salut à tout les orphelins
Salut à toi le grand amour
Salut à vous les troubadours
Salut à toi le genre humain
Salut à ceux qui n'ont plus rien

Salut à toi grand guerrier
Salut à toi l'ressuscité
Salut à toi le guérisseur
Salut toi le petit voleur
Salut à toi l'insurgé
Salut à tout les opprimés
Salut à vous les partisans
Salut à toi qui est mourrant

Salut à toi la torture
Salut toi la pire des injures
Salut à toi le prisonnier
Salut à toi le décapité
Salut à toi l'infamie
Salut à toi l'ignominie
Salut à toi le goût du sang
Salut à tout les vrais méchants

Salut à toi le renégat
Salut à toi l'exilé
Salut à toi le banni
Salut à tout les insoumis
Salut à toi la femme libre
Salut à la fraternité
Salut à vous mes utopies
Salut à tout les malapris

Salut au parfum de la rose
Salut à vous petites choses
Salut à toi l'insignifiant
Salut à tout les grands moments
Salut à toi l'innocence
Salut toi le simple d'esprit
Salut à toi l'intolérance
Salut à tout les vieux aigris

Salut à toi Oh mon pére
Salut à toi et ta misère
Salut toi le grand vagabond
Salut je te donne mon pardon
Salut à toi la déchéance
Salut à toi l'indifférence
Salut à toi l'ensorcellé
Salut à tout les trépassés

Salut à toi petite mère
Salut à tout les jeunes cons
Salut à toi petite prière
Salut à vous mes compagnons
Salut à toi ma courte vie
Salut à toi le salami
Salut à toi l'andouillette
Salut aussi à la rillette !

Salut à toi la paresse
Salut à toutes les formes d'ivresse
Salut à toi l'abandon
Salut et vive le cochon
Salut à toi Petit Poucet
Salut à tout les contes de fée
Salut vieil ami de toujours
Puisqu'il faut bien mourrir un jour.
La lettre.
On nous a dit que la vie serait un long fleuve tranquille ...et la métaphore est habile mais nous alors, que sommes nous ?

Serions nous simples gouttes d'eau transportées paresseusement de glaciers en ruisseau jusqu'a l'océan...jusqu'au néant ?
Jusqu'à nous noyer dans notre propre élement...

A moins que nous ne glissions à la surface du fleuve tels d'éternels voyageurs voguant sur le cours du temps, choisissant délibérément les méandres de notre destinée.
Le champ des possibles étant infini, un petit rien suffirait à nous échouer sur de grandes plages de sables fin où le soleil se lèverait tout les matins du monde et illuminerait nos jours jusqu'au couchant.
La guerre serait une chose désuette et nos enfants ne connaitraient jamais la faim. Le mot utopie n'aurait pas de sens. On regarderait toujours vers l'Ouest.

Le Language, l'Histoire et la Mémoire, les manuscrits, les romans et les Grandes Passions deviendraient obsolètes. Toute musique dépouillée de sa gravité nous pourrions alors glorifier l'absence de tensions intérieures et chanter les louanges d'une insoutenable légereté.
Il n'y aurait plus d'art pour échapper au désespoir, plus d'écorchés , plus que de l'art pour l'art. L'art des sucres à assimilation rapide...la pire des confiseries.

Mais non la vie n'est pas ce fleuve que l'on dit !

Que l'on s'y dissolve telles les gouttes d'eau où que l'on tente de suivre son courant, ç'est un torrent , une terrible tempete. Il n'y a sans aucun doute aucune mesure pour qualifier ce tremblement de terre permanent.

Et nous...nous essayons tant bien que mal de tenir debout. Certains y parviennent.. d'autres sont tombés avant, ceux là vacillent déja.
Toi qui trébuches au loin là-bas. Toi qui crois que jamais plus tu ne te relèvera. Dis toi qu'innombrables sont ceux qui sont tombés avant toi. Et saches bien mon frère qu'ils sont légion ceux qui pour autant n'ont pas baissé les bras.

Je sais bien que mon bavardage doit te sembler stérile, pour ne pas dire vain. J'ai appris que le désespoir ne se partage pas.

Pourtant , moi qui suis tombée plus bas que terre, je suis encore là et je te dis trés humblement ceci : ne renonce jamais.
J'étais faite pour etre un chêne mais la tempete m'a déracinée, donnant une fois de plus raison à ce cher vieux De La Fontaine, oui celui-là meme qui fait la manche au troisieme pilier nord du pont de Tir Na Nog. Le vieu fou avait raison. Mes feuilles se sont flétries puis elles sont tombées mais je n'ai pas abandonné la lutte. Aujourd'hui je suis le roseau que la tempete fait plier mais plus jamais je ne cederais.

Il est des chemins que tu ne soupçonne pas, des courants d'air chaud que meme un cochon voyageur peut emprunter. Il est des intinéraires inattendus qu'une lettre rédigée au charbon dans un cachot midgardien peut suivre malgrés le vent, malgrés la pluie. Malgrés la neige, le froid, malgrés la nuit..


Délicatement introduite à l'interieur d'un cochon messager, la lettre de C voyageait à présent à la vitesse de 5 noeuds le long des cotes du nord.
Maurice, car oui ç'était son nom au cochon mais ça personne ne le savait , pas meme lui, et d'ailleurs tout le monde s'en foutait royalement qu'il s'appelle Maurice.
Maurice donc survolait de son vol le plus graçieux les forets et montagnes midgardiennes.
Il aurait trés bien pu s'appeller Casimir seulement voila un cochon qui s'appelle Casimir, on a plus qu'à lui balancer des grosses taches de peinture orange un peu partout et du coup ça n'a plus rien de glorieux. Un cochon qui s'appelle Casimir ça peut à la rigueur amuser les enfants mais de là à figurer dans un conte de fées, ya des limites.

Maurice donc puisqu'il nous fallait un nom qui arrache les murs. De toute manieres ç'était le dernier en stock, tout les autres étaient partis délivrer d'importantes missives qui ayant trait à la sauvegarde du royaume, qui sur la meilleure façon de faire tenir la poitrine des demoiselles firbolgs au dessus des genoux et ceci grâce aux toutes dernieres technologies en matiere de lingerie fine à base de baleines de nécrites prépubères expansées.

Tout les nobles Fiergroin, Macheporc et autres Jarretexpress étant par conséquent déja loin , Casimir avait finit à la boucherie la semaine d'avant pour cause d'incompétence crasse- il refusait catégoriquement qu'on lui introduise les missives où que ce soit- restait plus que Maurice.

Maurice donc planait maintenant par delà les relief déchiqueté des fjords et des abers en se disant qu'il avait interet à se magner le train où ça risquait de chauffer severe pour son matricule. De toutes ç'était ça où finir éventuellement en rillettes dans l'estomac constipé d'un nelfe obèse et comme il était difficile d'imaginer sort plus détestable le choix était vite fait.
Et puis il aimait bien ce boulot. Evidemment il y avait des inconvénients mineurs mais qui n'en a pas. Les horaires étaient irréguliers, les conditions de vol parfois difficiles. Il lui fallait aussi supporter les blagues graveleuses de ses collégues Tripaille et Charcutaille. Mais dans l'ensemble ç'était un bon job pour un cochon. Il y avait surtout cette méthode de transport du courrier particulierement révolutionnaire et Oh combien jubilatoire. Hmmm le doux supplice du pal...

Et puis il fallait bien reconnaitre que certaines missions étaient plus agréables que d'autres ! Maurice gloussa de plaisir en repensant à C et ses petites mains expertes. Hélas il lui faudrait bientot reprendre son train-train quotidien. La relation platonique et épistolaire mais malheureusement soutenue qu'entretenaient deux jeunes sylvains épineux de sa circonscription lui fit serrer ses petites fesses qu'il avait bien roses.

Il filait désormais comme une fleche au dessus des rivages tourmentées de Midgard La Blanche et tout occupé qu'il était à ruminer sur un monde peuplé de lurikeens aux doigts de fées et correspondant plusieurs fois par jour - un monde parfait en somme - il n'entendit pas les cinq petites créatures bleues qui gambadaient joyeusement dans la neige juste en dessous. C'était la famille Combre qui s'en revenait du marché de Galplen en coupant par la foret de Mirkwood.

"CaSePromeneDansLesBois
QuandBêteDeCaN'yEstPas
SiCaYEtais
CaNousMangerais
MaisCommeCaYEstPas
CaNousMangeraPas

CaYEsTu?
Qu'entendsCa?
QuefaitCa?"


Quand soudain PtiCon Combre Le plus jeune des cinq s'écria "OOoooooh CaVoitUnCochonLaHaut!"
GroCon, son frére ainé plissa des yeux qu'il avait déja forts enfoncés dans son visage bouffit et demanda à VieuCon le plus agé des trois "CaSeMange?"
JeuneCon le plus rusé de la bande sortit alors une chose toute ratatinée de sa besace et se mit à la gonfler pendant que déja VieuCon échaffaudait des plans dans sa tete de Kobold blanchie par le poids des années.

"VieuConCaAttrapeCaMaisCaSuffitPas
CaMarcheJusqu'AGrandeVilleDeCA
CaTrouveGrandGuerrierPlusRicheQueCa
VieuConCaAdoreRoulerGrandGuerrierDansFarineDeca
CaEchangeCaContreBreloquesNiaahahahahaaaaa! "


JeuneCon avait maintenant finit de gonfler ce qui s'avéra bientôt etre une vessie de nain deshydraté et entrepris de l'étaler au sol sur une cinquantaine de metres. GroCon n'avait plus qu'a sortir sa fronde et viser la créature ailée lorsque celle-ci serait pile au dessus de l'organe dilaté . Ce qui fut aussitot fait !

Maurice n'eu pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Un coup sec sur la tempe et voila que les pensées de notre cochon s'enfuirent à tire-d'aile au pays des songes. Le vol de Maurice jusque là des plus grâcieux devint parfaitement erratique et il finit par s'écraser en chute libre sur....SaleCon le plus bête de tous !

"SaleConCaAimePasLesCochonsCaTombeToujoursSurTeteDeCa !"
La geôle
Accordez moi un instant de grâce
Juste un moment
Je veux bien voir la mort en face
Un court instant

" tu mens "

HAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh
Le hurlement me sort d'un sommeil agité, peuplé de monstres. Mais ça n'est pas moi qui crie comme ça.

SHLACKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK!!!!!!!!!
Un fouet qui claque puis à nouveau ce cri de souffrance dans la cellule juste à coté. C'est un " Homme " que l'on torture. Depuis combien de temps déjà.

HAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhh
Ses hurlements me glacent les os jusqu'à la moelle, je me recroqueville sur ma paillasse puante.

SHLACKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK!!!!!!!!!
Le son du fouet qui mord la chair...
A t -il frappé son dos meurtri cette fois, ou bien creusé un profond sillon le long de ses reins contractés.


HAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh
Les cris déchirants s'insinuent dans ma tête et me pénètrent jusqu'aux tripes , je me bouche les oreilles.

Je suis affreusement sale et j'ai soif. Mes bras sans force n'arrivent pas à garder mes mains plaquées sur mes oreilles et elles retombent sur le sol humide. Je ne sais même plus quel jour on est... est-ce la nuit ?



SHLACKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK!!!!!!!!!
HAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh
La cadence des coups s'accélère.

Je vous en supplie arrêtez ça !... Mon Dieu ils vont le tuer..

Oh mon P quelle folie ais je commis. Si tu me voyais aujourd'hui, je dois être méconnaissable. Je pue sûrement plus qu'un bouc, la vermine grouille sur mon corps. J'ai gratté, cherché en vain une issue mais cette cellule est hermétiquement close. Les barreaux de l'unique petite fenêtre la-haut sont plus épais qu'un crâne de troll. Les rares ongles qu'il me reste sont fendus, noircis par la crasse et j'ai tellement soif.

Mon P, mon ange, si tu reçois jamais la lettre que je t'ai envoyé peut-être pensera tu que je suis forte. Il est même possible que tu puisses me croire courageuse. Quelle dérision..
Si tu savais comme j'ai peur en réalité. Je suis simplement terrifiée.
Moi qui croyais être allé au bout de ce que la vie avait à m'offrir, je n'avais en fait qu'une vague idée de ce que représente la mort. C'est la fin de tout, un néant absolu, la négation parfaite de la vie, de l'espoir.
Et c'est là , aujourd'hui que ma mort n'a jamais été aussi proche, si réelle, que je comprends enfin que j'ai une immense envie de vivre.

J'entends l'autre, ces abominables cris d'agonie, et chaque coup qu'on lui inflige me transperce.
Mais quand vont-ils s'arrêter ?!
Je ne sais pas dans quelle mesure, je pourrais supporter une telle souffrance moi-même. Je ne veux pas, je ne veux pas... je ne veux pas mourir !
Pas comme ça ... pas maintenant, ni même demain. Je ne suis pas prête pour ça, je suis trop jeune. C'est trop con tout ça. J'ai encore milles choses à faire ici-bas.


Tiens..je n'y avais guère prêté attention jusqu'ici mais.. un son lointain, presque étouffé semble sourdre de la pierre du mur opposé.
Je me traîne lentement jusqu'à lui et me blottit tout contre la paroi. On dirait qu'une vieille femme chantonne derrière. Quelle étrange litanie est-ce donc. Prononcée avec un fort accent d'Avalon elle semble répondre à chacun des râles du supplicié.

" écoutes "

C'est une berceuse.
Je ne savais pas mes ennemis jurés d'hier aussi doués pour le chant. Cette musique est magique. Moi qui trouvais leur langue barbare et bien trop gutturale à mon goût, voila que je vois de la beauté dans la manière dont celle-ci est scandée. Je dois être en train de devenir folle , c'est la seule explication !

" et quand bien même , laisse toi faire "

Cette chanson semble presque aussi vieille que le monde. Je crois bien ne jamais avoir rien entendu de plus doux ni tendre que cet air là. Mon corps se détend lentement et je me laisse bercer. Les cris s'estompent tout doucement au loin.
Cette vieille femme doit-être une puissante sorcière dans son pays. C'est la première fois que je suis confrontée à un charme aussi envoûtant. Mais voila qu'elle me parle à présent. Ainsi... cette voix dans ma tête, si légère, c'était elle déjà !

" écoute "
" j'ai peu de temps "


Elle me parle dans la langue de mon peuple.

" cela fait plusieurs jours déjà que j'ai senti ta présence par delà ce simple mur de pierres "
" tu as peur et tu as raison "


Quelle voix merveilleuse, apaisante.

" ils vont te faire exactement la même chose qu'à lui si tu ne réagis pas "
" oui, celui la même qui criait et gémit comme un chien maintenant "
" ils l'ont brisé "
" écoute "
" son esprit n'est plus qu'un vieux panier percé oublié sur un étal, ils se sont servit sans vergogne "
" ils y ont puisé toute la manne susceptible de les aider dans cette guerre et jeté au loin les fruits pourris "
" écoute "
" ses pleurs résonnent à présent comme le son creux d'une coquille vide "
" j'ai bien essayé de le prévenir mais il était de la race des "Hommes " et il n'a pas su écouter "
" moi je suis vieille et j'ai peu d'espoir de sortir vivante de ce cachot mais toi.."
" toi tu peux encore faire quelque chose pour les tiens "
" tu peux effacer de ton esprit toute trace de tes techniques de combat et autres informations vitales de ce genre
je le sais, nous avons nous aussi des informateurs.. je sais bien que c'est un choix difficile puisqu'il implique aussi la perte des souvenirs. Et l'effacement partiel ou total de la personnalité durant un temps indéterminé est plus qu'un risque majeur. Mais dis toi bien qu'ils n'hésiterons pas à te torturer au moins autant que ce malheureux pour obtenir la moindre information "

Elle ne m'apprends rien, je sais déjà tout ça. J'y ai pensé à la seconde où j'ai compris qu'ils allaient me torturer.

" oui, c'est le bon choix "

Sa voix est si belle..

" je serais là pour t'accompagner au pays des songes, The Land Of Nods, pense aux tiens.. "

Je sais, il me faut renoncer. Je ne serais plus jamais ombre.

" tu as toujours le choix mais c'est ça ou la mort certaine de ton esprit, ils n'hésiterons pas à te briser.. "
Je vais aussi devoir oublier tout ceux qui m'ont aimé, tout mes amis, et prendre le risque de mourir seule , quelque part, très loin ... tout au fond de ma tête... mon P

" écoute "
" je ne t'obligerais pas à faire ce choix mais c'est le prix éventuel à payer pour ne pas leur livrer ce que tu sais "


Tu ne m'obliges en rien puisque mon choix est déjà fait. Et puis sait-on jamais, si ils me laissent vivante, et à condition qu'un jour mon esprit se réveille. Je pourrais apprendre un nouveau métier. J'ai toujours rêvé de tenir un arc !
A rebours.
Je ne me suis jamais sentie aussi calme.

" n'ai pas peur "

C'est maintenant ou jamais.

" je suis là "

Je suis prête.



Je suis déjà nue puisqu'ils m'ont pris mes armes que je chérissais tant. Le pouvoir de la dague de Sadri qui avait jadis grandit en moi - m'insufflant une force nouvelle que je ne me connaissais pas - n'est plus là. Il m'a abandonné quand ils me l'ont arrachée. Cette canine de Dob trouvée par le plus grand des hasards sur la dépouille d'un ours et que je cachais depuis dans les replis de mon armure, ils me l'ont enlevée en ricanant. Mon fidèle fleuret, le pourpoint laissé par la bête infernale nommée Légion et qui protégeait mon coeur, disparus eux aussi. Mon armure d'ombre est tombée en poussière quand ces barbares ont voulu l'utiliser.

Il ne me reste plus que ce que je sais mais ça ils ne l'aurons jamais.

Je vais à présent oublier ce que j'ai mis tant d'années à apprendre. L" 'Ombre " et ses mystères qui m'ont été révélés dans l'intimité d'une salle obscure de Tir Na Nog et sur les champs de bataille. Ce "Voile" derrière lequel je me dissimulais instinctivement à l'approche du danger s'étiole déjà. C'est une magie à laquelle ils ne comprendrons jamais rien de toutes façon, moi-même je n'ai jamais réussis à en pénétrer le sens profond. Elle est en toutes choses et s'étend sur la terre que je chéris tant. Nous avons appris à vivre avec et nous savons l'utiliser mais ces brutes là... comment osent-ils même espérer ne serait-ce qu'en toucher le concept du bout des doigts.

Ils ne trouverons rien en moi.


Une vie donnée à apprendre

Je revois le sourire de mon maître alors que je peinais à effectuer correctement mes premiers coups mortels et me revient en mémoire le véritable carnage que j'avais perpétré dans le poulailler de ma voisine. Je crois bien que c'est ce jour là que j'ai appris à perforer les artères en sortant de l'ombre du "Voile", d'un seul coup précis, sur des poules..


Un souffle pour tout oublier

Mon coeur se brise à mesure que je déroule lentement l'écheveau de ma vie. Je récite la comptine de " l'Ombre " à rebours et les souvenirs refluent. Les images de milles combats défilent devant mes yeux humides. Tout ces gens que j'ai assassiné sans même un seul regret, tout ce sang versé dans les plaines, derrière un bosquet.
Les noms de mes anciens ennemis se superposent les un aux autres pour ne plus former qu'une bouillie épaisse de figures indistinctes.


Une éternité à comprendre

Que restera t-il de nous quand tout ceci sera finit. Cette guerre atroce s'arrêtera t-elle jamais.
Mes compagnons de toujours, mes amants d'un soir, autant de visages aimés, de formes déjà imprécises, se penchent sur moi et disparaissent dans la brume de ce qui ne fut peut-être qu'un songe.
Mes amis ne m'en veuillez pas, je sais qu'à ma place vous auriez fait la même chose.

Mon P, reste encore un peu en moi ...


Un soupir et tout est effacé.

Je regarde les enfants que je n'ai pas encore porté courir librement sur les collines d'Emain. Leurs rires s'envolent et emportent les ultimes lambeaux d'un passé qui n'appartient désormais plus à personne.






Qui suis je ?

" tu t'appelles C...... "
P.
J'ai oublié ton nom mais je te connais obscurément. Et meme si je ne sais plus ni d'où ni comment, je sais que tu existes quelque part dans ce monde et cette pensée réchauffe mon coeur en Midgard..



"Tel une algue doucement caressée par les vents, dans les sables du lit tu remues en rêvant"

Il suffit qu'un souffle de conscience effleure son corps profondément endormit et P se réveille doucement..
La première vague de pensées, ingénue, vient s'échouer au bord de son rêve puis se retire lentement.. épousée en retour par des réminiscences d'un érotisme troublant, elle reflue à nouveau et comme le mouvement perpétuel d'une marée montante; va et vient..
Autant vous dire que le résultat de ce mariage matinal entre innocence et désir est parfaitement indécent.

P s'étire comme un matou repu, sourit béatement, ronronne presque, se love dans les vestiges de ce qui ressemblait encore vaguement à un lit la veille au soir, ouvre un oeil et... Crénom qu'est ce que cette nécrite fiche dans son lit ?!!
Flash-back scabreux et souvenirs confus de la veille déferlent alors brutalement devant ses yeux écarquillés.
Tour à tour consterné puis résigné, il examine la forme étendue lascivement à ses cotés et les referme pour de bon. Mais une odeur douceâtre de beurre rance assaille violemment ses narines et ne laisse aucune place au doute... d'aucuns auraient fait remarquer que ça sentait le poisson.

Par Dagda voila qu' il avait encore craqué..
Aaaaaaaaaaaahhhhhh les nécrites !!
C'était plus fort que lui , dés qu'il en voyait une ca chauffait si fort dans sa petite tête de luri qu'il lui fallait passer à l'acte. Aprés ..ça se terminait toujours de la même manière.. au lit quoi. Bon oui, il avait déja essayé tout les expédients possibles et imaginables pour corriger ce vice qui lui collait à la peau mais rien n'y faisait. Il avait pourtant écumé les draps fraîchement lavées de toute la gente féminine que comptait Tir Na Nog, visité la moindre alcôve, satisfaisant à l'envie et sans distinction de races ni d'âge leurs désirs les plus fous, inavouables. Toutes les commères de son quartiers avait beau y être passé chacune à leur tour et dans toutes les positions, il retournait invariablement à ses nécrites.

Les ruelles de de la capitale étaient alors l'objet d'un étrange spectacle.. Drapé dans son indifférence coutumière, P passait tel le vieux loup solitaire sous les fenêtres de celles-là mêmes qu'il avait comblé hier. Ignorant leurs chuchotis venimeux qu'est la rançon de quelque jalousie passagère, il s'en tamponnait superbement le coquillard avec une langue - voire meme plusieurs - de Lusus femelles et ne manquait jamais de gratifier au passage les dites commères d'une révérence bien sentie, les langues de Lusus faisant office de chapeau étaient toujours du plus bel effet.
Ces civilités une fois accomplies, il dirigeait alors instinctivement ses pas vers la taverne frauduleusement tenue par son ami LaVieille TouffeSale en hurlant à la mort. Il n'y avait surement pas de pire bouge dans tout Hibernia et celui-ci était hautement réputée parmis les rares adeptes qui partageaient son vice - autrement dit personne - pour son premier choix en matière de nécrites fraichements pêchées.
Un nom murmuré dans l'obscurité et la lourde porte dissimulé dans un mur de pierre s'ouvrait sur un jardin des délices caché qu'Ali Baba lui-même n'aurait pas renié..

Une odeur légere mais un peu suave vous prenait dés l'entrée. On pénétrait dans un hall qu'une lumière tamisée éclairait à peine, les pas étouffées par les tapis moelleux rendaient un son feutré.Une épaisse tenture de brocard pourpre laissait filtrer un air fluté jouée par des mains qu'on devinait habiles..
Là une volée de sarrasines apparues comme par miracle et toutes plus ravissantes les une que les autres écartaient les pans du lourd rideau et vous entrainait dans l'antre du plaisir. LaVieille qui n'était jamais bien loin se gardait bien de se manifester. Vous laissant profiter de ces moments ou l'ivresse des corps est cultivée comme un art, elle attendait tout simplement dans son boudoir. Car ici point d'effractions ni de violences, on était entre amis et la confiance était de mise.
P n'était certes pas insensibles aux charmes et aux "soins" illicites qu'auraient pu lui prodiguer tout ces jeunes tendrons égrillards mais il avait bien mieux à faire quand il venait chez LaVieille.
En rut, excité à mort, son esprit animal ne lui intimait alors qu'une seule chose : trouver une nécrite et vite !
Et ce chemin il le connaissait par coeur..
Tendu comme un arc bandé à l'extrême, P descendait quatre à quatres les escaliers qui menaient tout droit au pire bordel jamais tenu par une mere maquerelle.
De loin en loin s'entendait déja l'écho de rires cristallins mais jamais rien d'obscène. Des couloirs latéraux donnaient sur des portes, lesquelles ouvraient sur des pièces à thème. Sur leur frontont pouvait se lire diverses descriptions de races , de tribus, de clans, de confessions meme car on trouvait de tout chez LaVieille. Que l'on veuille passer une soirée mémorable en compagnie de naines barbues bisexuelles où que l'on désire convaincre par la pratique un prêtre de Hell que la bure ne vaut pas le contact de la chair ; on trouvait toujours matière à se satisfaire.

P s'enfonçait dans les profondeurs de ce lupanar cosmopolite et oecumenique en salivant de plus belle..

Et ça sentait ..... ça sentait ........ooooooohhhhhhhHHHH QUE OUI CA SENTAIT LA NECRITE A PLEIN NEZ !!!

Rendu fou par le désir, aveuglé par sa quete impérieuse il ne prétait aucune attention aux couples, trios, quatros, quintuples, sextuples , septuples (? ) octuples ^^ disparates qu'il croisait pourtant de prés eu égard à la largeur ridicule des marches. Non il ne voyait meme pas les trolls des collines qui las de regarder pousser les rochers sur Midgard avait finit par échouer ici plutôt qu'ailleurs. Il descendait vers l'unique objet de son désir et le monde entier pouvait bien s'écarter devant lui ça n'était pas quelques trolls fussent-il en train de se gratter négligement les fesses qui l'aurait arreté.

Enfin il arrivait devant la porte mille fois maudites, mille et une fois désirée.
Il en avait la clef...
C'est étrange comme la notion du temps qui passe peut atteindre un tel degré de subjectivité dans ces moments là, car une simple seconde peut sembler une éternité.
C'est un mouvement pourtant simple, presque anodin. Celui d'une main qui introduit une clef dans une porte, au ralentit.
Mais pousser une porte qu'on vient d'ouvrir, le coeur battant, quand on sait ce qu'on va trouver derriere..

Jamais il n'avait hésité à l'ouvrir.
Toujours il avait finit par entrer dans la pièce et comme toujours l'y attendai la plus belle des révélations.

Comment décrire ce qui est en deça de toute description... là, au beau milieu de la pièce, trônait l'image même de l'inexplicable grâce féminine.
Son corps souple et fait pour l'amour, une Nécrite ondulait dans un bassin creusé à même le sol. Sa peau bleutée scintillant à la lueur des torches fichées dans le mur était couverte de multiples écailles de nacre et renvoyait autant de facettes d'un puissant érotisme animal. Et cette naïade l'observait tranquillement..


Cristallisé par le désir, P l'examinait à travers ce kaléidoskope sulfureux. La courbe de ses hanches appelait ses mains, la rondeur de ses seins au sommet desquels se dressait deux charmantes petites choses, sa bouche..la cambrure de ses reins..
La créature sensuelle le regardait en souriant. Elle le déshabillait du regard alors qu' il avancait vers elle franchissant lentement la dizaine de pas qui les séparaient.
Neuf, ç'était ses armes qu'il déposait. Huit , sa cape glissait à ses pieds. Sept pas, il otait les boucles de son armure. Six, le bruit du cuir qui tombe à terre. Cinq , quatre.. il sentait l'odeur de sa chair. Plus que trois pas , elle lui ouvrait ses bras. Deux, deux corps qui se tendent l'un vers l'autre et il était sur elle. Sa peau brulante de désir contre la sienne.

" Je ne te veux aucun mal .. "

Elle le fixait depuis les profondeurs de son regard minéral et semblait aquiescer. Ses mains fines parcouraient déja son corps guerrier de Lurikeen, y traçant des motifs universels au language des corps. Glissant le long de son dos, elles y dessinaient des arabesques caressantes, frôlaient des points dont il redécouvrait la sensibilité à chaque fois.
Un vieux frisson qui avait du se cacher là depuis au moins une éternité remontait à présent le long de son épine dorsale.
Un jour il écrirait un livre sur " l'art et les cinquantes manières d'aimer les Nécrites " et alors ils verraient bien tous ! Ils comprendraient enfin.
Mais pour l'heure il se consacrait entièrement à elle, lui rendait ses caresses, cherchant sa bouche. Par Dagda que ç'était exquis.. il venait de la trouver. C'était à la fois d'une tendresse infinie et d'une terrible impudeur que ce contact, pensait-il alors qu'il s'égarait entre ses lèvres gourmandes. Sa langue ne devait pas être du même avis toutefois car de son propre chef elle avait entamé ses propres investigations et en un rien de temps trouvé une partenaire. Hmmmmmm... c'était si bon ce baiser qu'il en avait oublié ses mains. Elles arpentaient des collines neigeuses en appréciant visiblement les courbes géodésiques du terrain.

La Nécrite non plus n'était pas en reste !
Dés qu'elle l'avait vu pénétrer la pièce une petite musique albionnaise s'était lancée en sourdine dans sa tête.

Gimme danger little stranger
And I feel with you at ease
Gimme danger little stranger
And I feel your disease
There's nothing in my dreams
Just some ugly memories
Kiss me like the ocean breeze ..



Ce fier Lurikeen la mettait en appétit..
Haletante, elle savourait la moindre parcelle de peau qui s'offrait à ses mains fébriles. Sa langue plus douce que le miel avait ce goût ultime de l'exotisme. Comblée, elle se dit qu'elle n'aurait plus jamais soif aprés ça. Et maintenant qu'elle le touchait, lui embrassait sa bouche, elle en voulait encore... plus ! Oh oui bien plus..

Gimme daaanger little straaanger
Gimme daaanger little straaanger...



Yat-il des mineurs dans l'assistance ? <= je crains que oui alors, par respect pour eux je vous laisse imaginer une suite qui se déroulerait à deux à l'heure pour commencer. Vous pourriez par exemple la voir s'ouvrir doucement à lui, fascinée par la montée inexorable du plaisir....ceci dit je préfere taire le moment où son corps lascif se laisserait glisser sur le sien dans un mouvement infiniment lent. Vous ne m'entendrez pas non plus vous dire comment un P frémissant n'en finirait pas d'explorer ses abimes, reculant pour mieux en apprécier les vertige de l'ivresse. Je ne vous raconterais pas son souffle de plus en plus rauque, animal, et vous auriez beau insister que je m'arreterais là. Je ne parlerais meme pas de leur montée commune du plaisir en apesanteur dans l'eau...je ne dirais plus rien.

P se passe une main sur les yeux et s'ébroue. Non ça ne s'était pas passé comme ça hier soir, pas cette fois.. du moins théoriquement. Pour autant qu'il s'en souvienne il n'était pas entré. Non, il en était sur maintenant puisqu'il se se revoyait prendre la clef, hésiter et la glisser sous la porte. Mais aprés...il lui faudrait encore reconstituer ce qui avait bien pu se passer la veille s' il en trouvait le courage. En attendant qui est ce qui pouvait bien ronfler à présent comme un sonneur sous les draps, il n'en avait absolument aucune idée.

Préférant ne pas le savoir il se lève et décide qu'il a faim quand une voix horriblement familiere le tire de sa rêverie prétartinatoire.

" Gouzi mon lapin ! " dit LaVieille TouffeSale en émergeant du lit défait...

.......

............

Une mouche vole entre LaVieille et le dos de P...soupire et va troubler des silences un peu moins mortels..
..................


P : " LaVieille.... "
LaVieille : " Hmmm.... oui mon choux ? "
P: " Tu sens le poisson "
LaVieille : " C'est normal ç'est la bouillabaisse qu'on a mangé hier "
P : " Me dis pas que toi et moi... "
LaVieille : " Et comment ! all the night long mon canard"
P : " Cornedebouc "
LaVieille : " Quoi, t'as pas aimé ma bouillabaisse trésor ? "
P : " Tu sais où tu peux te la mettre ta bouillabaisse.. "
LaVieille : " Rhoo, soit pas cynique comme ça mon ange ! Moi qui l'avais faite avec amour "
P : " Et d'une je suis pas ton ange, ni ton trésor, ni ton choux, et encore moins ton lapin. Et de deux fiche le camp s'il te plais "
LaVieille : " Bon ça va je m'en vais. On m'y reprendra à ramener des amis à moitié ivres morts et à les veiller toute la nuit ! "
P : " Les veiller toute la nuit...Comment ça ?! on a rien fait de... euhhh....enfin tu sais bien quoi "
LaVieille : " Mouarf ! Hah Hah !! "
P : " Spas drôle, arrête de te marrer comme une vieille baleine et réponds moi ! Faut que je sache avant d'aller me pendre.. "
LaVieille : " Attends je reviens je vais te chercher un lacet , un bonsaï, un poney et un ptit escabeau.. ça fait toujours plaisir d'aider un ami dans le besoin "
P : " Méééé euuuuuhhh vilaine, dis moi "
LaVieille : " Bin non on a rien fait de compromettant, enfin, tu me connais. Tu sais bien que moi les Luris....encore que j'aurais largement pu abuser de la situation vu ton état carrément lamentable ! "
P : " Pfffffiuuuuuuuuuu, me refait plus jamais un coup comme ça "
LaVieille : " Désolée, j'ai pas pu résister. Bon on oublie le poney et l'escabeau ? on peut déjeuner maintenant ? "
P : " Ouais, ya du ketos fumé, des oeufs de triton et du lait de partha caillé... nerf, périmé "
LaVieille : " Euuurk , t'as vraiment des goûts de ch...te. Ok on oublie aussi le ptit-déj. Tourne toi que je m'habille"
P : " Nan je prefere pas voir ça "

LaVieille se lève, arrange ses couettes, habille pudiquement sa nudité d'une armure rouge sang et pose une de ses fesses sur un minuscule tabouret en face de P.

P : " S'est passé quoi hier "
LaVieille : " Si tu veux vraiment le savoir, ç'est pas à moi qu'il faut le demander "
P : " soit plus claire "
LaVieille : " Hier, je t'ais vu rentrer, passer et filer comme d'habitude vers les escaliers sauf que.."
LaVieille : " J'ai pas compris parceque cette fois tu es remonté au bout de deux minutes, l'air totalement défait "
P : " Ca je sais mais ça explique pas pourquoi j'ai la vague impression d'être passé sous un troupeau de boeufs bottés AMG "
LaVieille : " Hih Hih ça ç'était aprés la bouillabaisse et elles étaient moins cornues que ça tes jolies sarrasines.."
P : " Quoi J'aurais fait des trucs avec des sarrasines, moi ?! "
LaVieille : " Et oui mon cher et pas qu'un peu ! J'ai décidé de te ramener quand j'ai vu la file d'attente dehors.. plus moyen de trouver une sarrasine alerte, tu me les avait toutes épuisées "
P : " Va chercher l'escabeau steuplais "
LaVieille : " Blagues à part, pourquoi t'es remonté aussi vite "
P : " C'est pas tes oignons "
LaVieille : " Ok j'insiste pas.. toujours pas de nouvelles de C ? "
P : " Nan, j'ai reçu aucun cochon sur la tête pour le moment si tu veux savoir "
LaVieille : " Tiens au fait t'as lu la Gazette de Tir Na Nog avant-hier ? "
P : " Tu sais à part les " lurikeens écrasés " entre deux rubriques néchrologiques, les potins sur les grandes figures du Royaume ç'est pas trop mon truc. "
LaVieille : " Dommage, tu rates une bonne occasion de te prendre des vacances à la neige.. "
P : " C'est à dire ? "
LaVieille : " Nan nan rien, ça t'interesserais pas de toutes façons "
P : " ..... "
LaVieille : " Va jeter un oeil au Palais mon vieux, tout y est expliqué dans le moinde détail. Je te laisse je vais déjeuner pour de vrai "


P regarde LaVieille sortir sous la lumière aveuglante du jour hibernien. Il attends qu'elle ait tourné au coin de la ruelle et se dirige d'un pas empressé vers le Palais.
Maurice.
Il est Midgard 6h du soir.
C'est l'heure où le marché de Galplen ferme ses portes.
La boulangére présente ses miches d'un air calin, les usuriers y mettent les main, les bouchers la fouettent avec des torchons pendant que des chalants la prennent sur des étals de viande.

...................................

NAN MAIS CA VA PAS BIEN OUAIS !!! C'est pas du tout comme ça...vous vous croyez où là ... ç'est pas Blanche-Naine et les septs boudins ici. Un peu de tenue s'il vous plait, ya des gens qui vous lisent.
Bon.... on la refait... et toi la boulangére je t'ai à l'oeil.

C'est l'heure où le marché de Galplen ferme ses portes.
Les chalants démontent leurs étals, les bouchers mettent la viande dans le torchon, les usuriers se frottent les mains et la boulangére ramasse ses quiches d'un air malin.

Et bin voilaaaaa ç'est mieux ! Coquine de boulangère va, tu perds rien pour attendre.


C'est surtout l'heure où le chemin d'une lettre écrite à la hâte sur des pierres millénaires croise celui de la famille Combre. L'heure maudite où le destin se joue de nous.. celle où les cochons tombent du ciel.

Je suis trés nulle en math donc je serais bien en peine de résoudre l'équation à plusieurs inconnues qui suit.
Comptez une distance d'une centaine de metres environ. Multipliez la par la vitesse de Maurice (50km/heure à peu prés) au moment de l'impact. Il ne faut pas non plus oublier que Maurice pèse largement son quintal, il n'a jamais osé m'avouer combien mais je serais assez tentée de dire qu'il doit approcher les 600kg. Alors ajoutez mine de de rien ce chiffre dans la balance du destin. C'est un "facteur" important.
A ce résultat il faut soustraire la résistance de Maurice au choc (inconnue mais optimale). Maurice était employé comme crashtest sur les portes de fort avant de devenir modeste coursier. Vous aurez pris soin d'ajouter à la résistance de Maurice, la propension qu'ont les kobolds à s'aplatir comme de vieilles crêpes pas fraiches quand il reçoivent un cochon sur la tete. Le tout doit être mis à la racine du temps. En effet la poudreuse était d'une qualité irréprochable ce jour là.

Si vous êtes capables de me dire dans quelle mesure Maurice à survécut au choc, je vous raconte la suite.









































Bien je vois que je ne suis pas la seule à être nullissime en maths ici. Et d'ailleurs j'en profite au passage pour conchier violemment cette discipline enseignée bien souvent de la pire des façons et sans laquelle j'aurais presque pu couler des jours heureux et paisibles au lycée, au lieu de quoi j'allais perdre mon temps de la plus délicieuse maniere au café du coin. M'enfin je ne suis pas là pour vous raconter ma vie. Toutefois il est interessant de souligner que dans le cas présent les mathématiques n'auraient été d'aucun secours pour déterminer le sort de Maurice car sa survie, aussi incongrue puisse-t elle sembler au premier quidam venu, n'est pas le résultat d'une équation improbable.

Ou comment un kobold à sauvé la vie d'un certain cochon..



Car oui le kobold est certes petit, laid et sournois mais si il ya bien une chose qu'on ne peut lui reprocher ç'est son manque de discernement. Le kobi est peut-etre vil, fourbe et disgracieux mais s'il n'a qu'un unique neurone il s'en sert drôlement bien.

En effet, SalCon Combre dont la voix semblait à présent sortir d'outretombe, sachant par avance que la vessie de nain étalée ne serait d'aucune utilité avait eu la bonne idée de se placer juste au dessus d'une crevasse. Et à ceux qui ne seraient pas convaincus par la crédibilité d'une telle chose, je citerais en réponse la sentence sybilline de SalCon une seconde avant l'impact : " FalConFaAimePasLesCochonsFaTombeToujourFurTeteDeFa ". A croire que le kobold était prophete en son pays.

Maurice gisait à présent dans une posture des plus étranges, pour ne pas dire grotesque comme à son habitude. Imaginez une bouteille de cidre fermier dont le gaz issu de la décantation serait brutalement comprimé par l'enfoncement d'un énoooooorme bouchon. Et bien si la crevasse dans laquelle s'était enfoncé Maurice pouvait etre assimilée à un contenant et notre cher kobold -aux capacité toutes pneumatiques- représenté sous forme de gaz comprimé ; Maurice faisant office de bouchon menacait à présent de parcourir en sens inverse la trajectoire qui l'avait crashé sur SalCon. Mais la nature est bien faite, elle prévois toujours une soupape de sécurité et les cochons voyageurs en sont la preuve indéniable. Maurice émit soudain un bruit de cocotte minute à la limite de l'explosion, les bords de la crevasse en surchauffe virèrent au rouge puis en passant par toute les couleurs de l'arc-en-ciel commencèrent à bouillir et à fondre. Enfin dans un gigantesque pet tonitruant, la lettre de C fut expulsée au son d'un PLOP triomphal , fit trois tour en l'air, lévita sous le regard médusé de la famille Combre avant de décider qu'il était temps pour elle de respecter les lois de la gravité.

Inutile que je vous décrive la tête des quatres frères Combre restés du bon coté du plancher des vaches... Quand au cinquieme, gisant ratatiné un cochon sous terre, son expression était pour l'heure indéchiffrable.

La lumiere rasante qui éclaboussait d'or liquide les pics rocheux de Midgard la Vermeille jouait de chatoyances cuivrées sur le postérieur de Maurice dont le cul était à présent plus rouge que celui d'un homar.





Coquin de sort !

Je me suis réveillé passablement vaseux en me demandant d'où pouvais bien me venir cette furieuse gueule de bois. Et comme j'avais aucun souvenir d'avoir bu la veille, si j'avais pris une cuite elle devait être mémorable. Pas moyen de me rappeller quel jour on était, ç'était le grand trou noir. J'avais du gravement abuser vu que à premiere vue j'étais pas dans mon lit et à bien y regarder de plus prés j'étais pas celui d'un autre non plus. Si je me fiais à mes sens, tout ce que je pouvais conjecturer de tout ça ç'est que j'étais coincé cul par dessus tete avec de la glace jusqu'au jarrets. J'étais bien avancé..

Et même plutôt salement emmerdé que j'étais.

Je pouvais sentir gigoter un genre de chose toute aplatie sous mon groin. Pensant l'espace d'une virgule j'ai même cru que ç'était ma Gorgette adorée qui me papouillait le museau, j'ai grogné ma joie à faire danser la carioca à un régiment de crevettes handicapées, mais non... qu'est ce que Gorgette serait venu faire dans ce coin perdu... c'était le trou du cul du monde ici !

Ah oui ça me revenait.. je ramenais une lettre..

Malédiction !! La lettre de C Dediou !!!

Je suis ptetre pas ce qui se fait de mieux en matiere de finesse mais faut bien dire que j'étais quand meme capable de me rendre compte du grand vide qu'il y avait à la place de la lettre..

Le patron allait etre furax ça ç'est sur. Enfin ç'était pas tant le patron et son air mielleux d'équarisseur psychopathe qui m'inquietais, il pouvait bien aller au diable à cet instant préçis.
"çâvitedii "

Nom d'un boucher, voila que j'entendais des voix à présent !
C'est clair j'étais complètement à l'Ouest... aux fraises.. dans un sale état quoi. J'avais aucune idée de ce qui m'avait mis dans c'te déconfiture là mais si c'était pas une bonne vieille cuite de mon fait, ça allait ch... grave. J'allais pas me laisser mourir comme un pauvre torc galeux dans la gadoue immaculée de ce pays de barbares !
Je m'en allais leur tailler une ordonnance moi... et une sévère...
Je veux bien être gentil, complaisant, .. à la limite du ridicule quand j'expulse mon précieux courrier mais y'a des limites à ne pas atteindre...fallait pas pousser le cochonou dans les bégonias. On m'a fait porcin ç'est déjà pas une sinécure mais de là à me prendre pour une future andouille ... j'allais montrer à ce foutu pays de quelle couenne je me chauffe !
Ils connaissaient pas le Maurice ces zouaves !!
Rillettes et Andouillettes m'en soient témoins, nom d'un pied de cochon j'allais sauver C quoi qu'il advienne !
Nul auteur fut-il celle qui couchait ces lignes en souriant ne me sacrifierait sur l'autel charcutier d'un conte de fée sanglant.

" çagrocôoochonçaparlertoul'teeeemps, çanoufâaatigue, çasoulevergrôoss'fess'deçakanNainçacoomprendrehumôouur, çâasssaaaiisur ! "
se mit à baragouiner une petite voix flûtée doté d'un fort accent helvétique (SaleCon revenait à peine d'un lointain voyage dans ces contrées ou les vaches sont bleues et où les marmottes...)

"Fichtre, qui me parle ? Ya-il quelqu'un ici d'assez fou pour oser provoquer mon courroux !
A moins que je ne divague dans cette fâcheuse position ou je chut.
Serait-ce déjà la mort et sa cohorte d'esprits malins qui m'étreint... "

"çanoupâaafou, nonnonnon, çapagenreàçâaanou !...çanoukôooboldçanoutoutcrabouillâaay" Et c'était un doux euphémisme dans la bouche grimaçante de SaleCon Combre qui commençait salement à éprouver les effets critiques de la chute des corps, maudissant cette infortune qui le transformait quasi quotidiennement en une carpette bleue sale du plus mauvais goût.
De fait, les rares fois où le vilain kobold s'était vu accorder une ristourne du Destin Taquin ca n'était jamais allé plus loin que l'éventuelle remise sur la chute ridicule d'une crotte de piaf midgardien, autant dire pas grand chose, et encore..
S'il avait fallu dénombrer les divers projectiles parfaitement incongrus - entre autres cochons - tombés du ciel et atterris sur SaleCon, on aurait pu composer une ode à la gloire d'un âge médiéval-bordélique.
On ne comptait plus les paladins en plate, les celtes écailleux et armés jusqu'aux dents ainsi que toutes sortes d'objets contondants, tranchants qui pleuvaient régulièrement sur son crâne malchanceux. A croire qu'une armée d'égarés la haut guettait toujours le moment propice pour lui tomber sur la tête. S'il avait su, il aurait peu-être subodoré quelque perfide magie aux origines douteuses au lieu de maudire le Destin Malin.
Mais comme il est de notoriété publique que les radars ca n'existaient pas encore dans ce monde arriéré... SaleCon Combre en avait conclut à raison qu'il avait à moitié la poisse.

"çanousâaayytouffelâaad'ssous !
çanoukôoobold, çanoupafinircommevieillecrêpe'pôoofrâiche "


Maurice fronça un sourcil dubitatif ...et dans un relent de souffre, la lumière fut.
Soudainement éclairé par la métaphore pré-bigoudaine du kobold, il se prit à s'imaginer tel une couche de rillettes informe tartinée sur une vieille crêpe pas fraîche et passablement ratatinée. Autant vous dire qu'il fut immédiatement saisi par une irrépressible nausée.
Le violent haut-le-coeur qui s'ensuivit naturellement était hélas accompagné d'un vomissement digne de la plus dégoûtante histoire pour enfant qu'on eu jamais lu en cette veille de Noël.
Nous avons déjà pu éprouver comment la nature est bien faite. La crevasse dans laquelle gisait Maurice étalé sur SaleCon Combre avait rééquilibre le jeu des diverses pressions en expulsant la lettre de C par le truchement pas du tout artificiel d'un pet fort peu discret. Malheureusement, la mécanique des fluide est elle aussi assujettie aux lois invariables de la gravité. De plus lorsqu'on se nomme SaleCon et que l'on est un vilain kobold poissard jusqu'au bout des griffes, il est inutile d'espérer échapper à l'inévitable...
Je ne vous compterais pas par le menu comment l'inévitable se produisit alors.
Il vous suffit d'imaginer un énorme jet de liquide atterrissant sur la tête de ce pauvre Combre et vous comprendrez alors (grâces en soient rendues au fameux principe du TGCM) comment un Maurice allégé, repoussé en arrière par une soudaine pression pu parcourir en sens inverse le chemin qui l'avait conduit à présenter ses civilités à SaleCon. Enfin, à l'apogée d'une courbe pas tout à fait aussi gracieuse que celle de la lettre de C, il regagna lourdement la poudreuse, imprimant la marque de son fondement sur ce sol midgardien.
Vous conviendrez que les amitiés les plus durables se forgent parfois sur les bases d'une rencontre atypique. Si je vous disais qu'à partir de cet instant Maurice et SaleCon devinrent les meilleurs amis du monde, je suppose que vous me croiriez n'est ce pas.
Et oui car notre kobold tout aplatit qu'il était alors du fond de sa crevasse nauséabonde ne s'y noya aucunement. La famille Combre restée la haut sortit lentement de sa stupeur et aidée d'un Maurice encore vaguement nauséeux, lanca la vessie de nain déshydraté par dessus la crevasse (il fallait bien qu'elle serve après tout) et hissa le pauvre kobold dégoulinant d'une matière plus ou moins verdâtre, en lieu sur.

Cependant qu'à des milles de là, C emmurée vivante, se demandait ce qu'il avait bien pu advenir de Maurice.

La faim... plic..la peur, le froid... ploc..
L'obscurité d'un cachot midgardien, des murs humides, suintants... plic...le son obsédant d'une goutte qui s'écoule depuis une paroi et tombe au loin. Battant la mesure à la rigueur d'un métronome, son ploc perpétuel avait été un véritable enfer au début. Et puis elle avait finit par s'y habituer tant bien que mal.
Désormais calquée sur le cycle interminable d'une goutte d'eau circonflexe elle pensait en rond en suivant des idées courbes...
Rappelle toi...rappelle toi de ton pays, Hibernia.
Rappelle toi de cette guerre !

Cette foutue guerre qui n'en finissait pas...

Hibernia... Albion, Midgard.

Ca faisait des années maintenant que l'on se battait sur tout les fronts.
Il avait fallut repousser les assaut des hordes de barbares venues du Nord.
Des brutes épaisses qui ne se battaient même pas par conviction.
Le goût du sang encore et toujours faisait tourner le monde et rien ni personne
ne semblait pouvoir y changer quoi que ce soit.
Midgard s'était retiré mais le Péril Blanc n'avait sûrement pas dit son dernier mot.

Puis les perfides albionnais étaient descendus jusqu'aux portes du royaume.
Ceux là se prétendaient civilisés mais à la vérité leurs mains qui se serraient délicatement autour d'une tasse de thé,
entre deux pillages, étaient couvertes de sang. Leur sourire affecté trahissait leurs envies putrides de mort.
Et dans leurs yeux on pouvait lire toute la haine qu'il cachaient au fond de leur coeur glacial.

Les souvenirs refluaient à présent comme une mauvaise herbe.
Du genre de celle dont on ne se débarrasse jamais.

Hibernia... mon Pays, mon Royaume, terre fertile où même les cultures les plus rares poussent comme du chiendent.

Le mot patriote ne figure pas dans mon dictionnaire antique et si le concept de citoyenneté à un sens
il m'est parfaitement étranger, et pourtant... j'aime ce pays plus que jamais.
Fallait-il que je m'exile pour comprendre enfin la signification profonde de ce que je ressent pour ce lieu où je suis née,
et tout ceux que j'ai laissé la-bas.
Comment puis-je me lamenter sur mon sort alors que les miens usent courageusement leurs lames...
...sur des moulins à vent !

Les miens ?
Les miens.. mais qui sont-ils ?

Tu le sais bien
Les Dragons.. Oui les Dragons, ceux là sont les miens !

Et les autres ?
Les autres sont si nombreux que je ne me souviens plus.

Et peu importe après tout.
Je ne laisserais pas le glas sonner le compte de toute une vie de lurikeen même si elle est encore bien courte.
Le Barbare.
Chuchotements de geoliers incrédules...
Silence à peine troublé par le souffle d'une respiration oppressé...La lueur de mort diffractée dans la pièce éclairait le visage buriné d'un viking.
Elle ne l'entendit pas ouvrir la porte. Ne le vit pas non plus s'approcher lentement au dessus de sa paillasse puante.
Il était là, et à sa main une arme effilée reflétait un destin funeste.
Le scintillement de la lame affuté encore souillée du sang de ses dernières victimes projetait un éclat sinistre sur les murs de la prison de pierre.
D'une stature imposante, le barbare avait un aspect improbable.
Rouge était sa barbe taillée à la hache. Et son teint blafard contrastait violemment avec la couleur rousse de sa chevelure hirsute et aussi raide qu'un vieux sac de chanvre déterré depuis trois semaines.

Barbeburne était son nom...
Nombreux étaient ceux qui avaient spéculé sur l'éthymologie de son nom. Ce nom étrange qu' il tenait non pas de son père ni de quelque haut fait d'arme glorieux. Personne néammoins n'avait encore réussi à en déterminer l'origine avec exactitude. Et lui entretenait jalousement le mystère aussi bien que sa barbe.


Ceci n'empéchait pas qu'il s'apprétait à présent à faire subir les derniers outrages à C sans attendre.
Les cachots ne désemplissaient pas en ces temps obscurs.
Une lurikeen de moins, un elfe de plus, qu'importe le peon pourvu qu'on ait de la fesse.

Il la regardait d'un air avide, les pulsions de meurtre, lentement cédaient la place au désir.
Mon dieu qu'elle était sale ! Voila qui n'était pas pour lui déplaire...
Et cette odeur...


A suivre
[@barbe je t'avais dis que je me vengerais sale vik !
ça ne fait que commencer, tu vas en ch... ]
Citation :
Publié par Codeïne
Une lurikeen de moins, un elfe de plus, qu'importe le peon pourvu qu'on ait de la fesse.

Il la regardait d'un air avide, les pulsions de meurtre, lentement cédaient la place au désir.
Mon dieu qu'elle était sale ! Voila qui n'était pas pour lui déplaire...
Et cette odeur...


A suivre
[@barbe je t'avais dis que je me vengerais sale vik !
ça ne fait que commencer, tu vas en ch... ]
ptdr !! la suite sera interdite au moins de 18 ans ?
Vive la suite, ca devient interressant la

( ptdr la description de barbe )
__________________
http://users.skynet.be/bk262328/Paprykhasign.jpg

Paprykha, guérisseuse // Le Sabbat ~~ Midgard
Eowalia, sorcière // Old School ~~ Albion
Citation :
Publié par Mimi/Barbebrune
Je suis choqué !
Je ne suis point un pervers
Non, midgardiens et tu ... nous avons une reputation a tenir, celle d'un peuple nordique sanguinaire et sans pitie.
[HRP : je préçise que P est un personnage fictif que j'ai créé avec cette histoire quand j'ai respec ombre pour ranger parceque marre de me faire poutrer systématiquement au CAC par des BB à Emain ]

Maiitric oui et ç'est pas finit
Alda, ça se pourrait
Prophetis si tu me trouves un javascroll qui change l'écran en parchemin je te file 50 PP

Barbe mon chéri, comme dirait le koby : "CaViteDit "
Si tu n'es pas un pervers, moi je suis un roxxxor qui tue sa race (je t'aime mon coeur mais je te devais une tite vengeance et je sais que t'aime ça )

Papri MP moi, je need des détails croustillants
Citation :
Publié par Codeïne
Barbe mon chéri, comme dirait le koby : "CaViteDit " et moi je suis un roxxxor qui tue sa race (je t'aime mon coeur mais je te devais une tite vengeance et je sais que t'aime ça )
J'avoue pour la vengeance c'est merité mais de la a aimer ca !

Citation :
Papri MP moi, je need des détails croustillants

On s'abstiendra !

@Moga: Y a aussi des nains poetes et des trolls au coeur tendre
Pas beaucoup mais y en a
Message roleplay
Barbeburne
Foutu Paladin.
Il avait tellement hurlé que le viking percevait difficilement les paroles du capitaine. Il réussit quand même a comprendre qu'il devait faire parler la prisonnière de la sixième geôle, une espèce de raclure hibernienne, à propos de l'avancée des troupes de Demoraën.
Le bourreau attrapa une des épée au mur, égorgea un rat pour l'essayer, ce qui la recouvrit de sang noirâtre et s'en alla doucement vers la salle des Langues déliées.
Quand il entra, il apercu ce petit corps, frêle, maculé de poussière, epuisé...
"Aprés tout, pourquoi ne pas se donner un peu de bon temps avant de commencer les choses serieuses" se dit il...
La jeune lurikeen sembla lire les pensées du viking et laissa transparaître la terreur par ses yeux profondémment verts.
Il rangea la lame et s'approcha lentement d'elle, posa ses mains sur la longue plaque de pierre où elle etait enchainée et commenca à la contempler...
Il détailla ses courbes, la poussière qui noircissait ses vêtements, la petite armure de cuir et les quelques haillons qui la protégeaient...
Sa main allait se poser sur sa petite poitrine quand... moment intemporel, frontière entre l'irréel et le présent... leurs regards se croisèrent.
Nul ne pourrait expliquer ce qu il se passa à ce moment précis... Comme si dans la détresse dans laquelle elle se trouvait, l'âme de C avait réuni toutes les peines, toutes les souffrances, toutes les humiliations autrefois avait subies dans un seul regard...
Le bourreau, spécialiste de la mutilation et de la mort lente, l'homme haït et maudit de tous, ne put rien, absolument rien, faire de plus...
Son regard se figea... il recula de quelque pas... et sentit son coeur accélerer son rythme.
C le regarda tristement, laissant échapper des larmes cristallines le long de sa joue...
Aprés un court moment, il ramassa l'épée et retourna vers elle...
-Qu... qu'est ce que tu m'as fait ?!
En guise de réponse elle soupira...
-Parle ! hurla-il... ou je !
Se rendant inconsciemment compte qu'elle n'y était pour rien, il se contenta de lâcher la dague et d'aller s'asseoir sur la chaise prévue pour l'interrogateur...
Il se mit à réflechir, à se demander pourquoi il transpirait, pourquoi son coeur battait si fort, pourquoi cette petite salle mal eclairée ne lui inspirait plus que désespoir...
Alors.
Au milieu du silence.
Il y eut un bruit.
Une voix.
D'abord timide, elle articula dans sa langue... quelque mots...
-Je m'apelle Codéine...prononca-elle, je suis née à Mag Mell...
Elle n'avait pas eu besoin de le voir ni de l'entendre pour deviner son odieuse présence en ces murs.
Son haleine avinée empestait la mauvaise bière tomtesque à des kilomètres.
Encore, n'eut été cette odeur de bière frelatée... mais son fumet norvégien le précédait comme autant de putois à l'odeur discutable.
Ce barbare puait le fennec à plein nez et il n'avait pas l'air disposé à plaisanter.

Surement devait il s'agir d'un de ces questionneurs midgardiens dont on lui avait conté les pratiques sordides, le soir au coin du feu. Quand on voulait effrayer les petits.

Il ne fallait surtout pas trembler maintenant.

Tiraillant sur sa barbe, il semblait méditer en soupesant le poids de sa lame d'une main calleuse.
Enfin décidé il s'approcha pesamment, ses jambes étriquées par le cuir grossier faisant craquer à chaque pas les clous rudimentaires posés au petit bonheur la chance sur son armure.
Il marqua finalement un temps d'arrêt, la toisa, puis son regard impénétrable plongea dans le sien.

Par Dagda qu'il était bien sur de lui ce viking ténébreux !
Elle soutint tant bien que mal le 1er assaut de ce regard de jais.
Une éternité n'aurait pas duré plus longtemps que cette ultime fraction de seconde.
Ses yeux noirs vrillés dans les siens semblait vouloir l'aspirer littéralement pour la vider sur place de toute substance, pour le peu qu'il lui en restait.

Elle devint liquide...

Mais on ne capitule pas devant un ennemi quand on est enchaînée au pilori de la question à venir.

Alors il se mit à hurler ce qui était probablement un juron dans son langage de barbare, si tant est qu'il en ai eu un, puis se vautra sans aucune grâce dans un siège disposé à l'autre bout de la pièce.

Aprés tout ça n'était qu'un sale viking sur le point de la questionner voire pire, avant de la mettre à mort sans regret.
Oui ! Une brute épaisse issue de la pire race qui soit, un humain dégénéré sans cervelle qui servait un dieu impie. Skadi ou quel que soit que soit l'idole illusoire qu'il vénérait, rien ne pourrait jamais le sauver de sa condition de larve précaire soumise au jugement d'une divinité soit disant supérieure.
Qu'il aille au diable lui et ses yeux de braise !

Pourquoi alors ressentait-elle cette tension énorme.

Elle se mit à parler sans savoir pourquoi.
 

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés