21 grammes?

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Citation :
Publié par Eldorth
La science a fait un énorme bon, comme pour toutes les guerres (et surtout la seconde guerre mondiale). Ce n'est pas parceque les expériences étaient plus ou moins trash (cobayes qui ont pas trop le choix & cie...) et qu'elles ne respectaient pas l'éthique de la médecine/recherche qu'elles n'étaient pas sérieuses.
A mon avis, elles ont été repris par la suite...

[edit] "Sérieuses" dans le sens : il y a des recherches qui ont servis, désolé mais j'ai pas d'exemples dans la tête et j'ai du taf Oo
Tu as pris la peine de te renseigner sur ce qu'étaient les recherches en question avant de dire ce genre de choses ?

Parce qu'à ma connaissance, la seule information utile qui en soit sortie, c'est que pour lutter contre l'hypothermie, un bain d'eau chaude est le plus efficace.

Le reste est, de fait, "plus ou moins trash". Genre des lavements à la soude caustique. Des prélévèments osseux par vivisection sur des petites filles enfermées dans des cages minuscules.

Je te conseille de lire un peu avant de dire des énormités. Accroche-toi à ton estomac, c'est "trash"
Citation :
Publié par Quild de Lock
Ca marche aussi bien pour un bébé d'1,5 kilos, que pour un obèse de 180 kilos?
Doit y avoir longtemps que ta pas vu de bébé car ceux d'1,5 kgs ca court pas les rues voir meme, pas beaucoup les couveuses ..
Venant des forums Futura Sciences (dont parlais qq avant)

Citation :
Jean-Pierre Le Goff présente ici une chronologie de ses recherches sur le poids de l’âme.


Le Poids de l’âme




4 janvier 2000




J'avais envoyé ce petit texte à mes correspondants:




Le Poids de l'âme




Je connais l'histoire depuis mon adolescence. L'ai-je lue? L'ai-je entendue? Je ne m'en souviens plus.

Un savant voulut un jour connaître le poids d'une âme. Il pesa un moribond à la dernière extrémité et, immédiatement, il le repesa après son dernier souffle. Il trouva une différence de 21 grammes en moins, qu'il attribua au poids de l'âme.

J'ai raconté plusieurs fois l'histoire et je l'ai aussi entendue. Parfois le nom du savant était donné, parfois le lieu était nommé, le poids changeait de temps en temps.

Je m'en tiendrai à 21 grammes. Je taillerai un crayon vert, jusqu'à ce que j'obtienne 21 grammes de copeaux. Je les mettrai dans un bocal à confiture sur lequel le contenu sera inscrit.

L'objet Le poids de l'âme sera exposé à la Galerie Satellite du 22 janvier au 26 février 2000, dans le cadre de l'exposition collective intitulée "21".







Quelques jours après l’envoi je reçus une lettre de Jean-Louis Bigot, dans laquelle il me disait:

Je crois savoir d'où vient cette histoire du poids de l'âme:

André Maurois a publié un roman en 1931 intitulé "Le Peseur d'Âmes" et qui se passe pendant la Grande Guerre (ou celle des Boers?). Un médecin militaire (sans doute chercheur illuminé dans le civil) utilise la pléthore de cadavres frais pour établir scientifiquement que l'âme existe puisqu'elle a un poids! Tout ceci de mémoire: j'ai lu l'ouvrage il y a plus de quarante ans et n'en ai plus jamais entendu parler depuis, mais c'était traité avec assez de réalisme pour qu'un gamin de quatorze ans s'amuse à prendre ça pour argent comptant et se souvienne toute sa vie, quoiqu'il advienne des illusions.




Le titre du roman d'André Maurois ne me disait rien et son contenu encore moins. Ma curiosité était piquée, il importait que je le lise. Je le trouvais le lendemain à la bibliothèque de Clignancourt. L'édition était de 1931.

Bien que je n’eusse aucune attirance pour les ouvrages de Maurois, je trouvais cette histoire fantastique passionnante. Sa lecture achevée, je me suis demandé pourquoi ce livre était tombé dans l'oubli. Je n'ai pas souvenir de l'avoir vu mentionné dans les bibliographies de littératures fantastiques. J’ignore pourquoi ce roman a bel et bien sombré dans les mémoires. Il a beaucoup de qualités: Il est bien écrit, bien construit, il est crédible, il tient en haleine, il est intelligent, hors le fait qu'il faut admettre, à sa lecture, le postulat ectoplasmique de l'âme, il baigne dans un réalisme pur, ce qui décuple la force fantastique du récit.

En résumé, le narrateur, écrivain français, se rend à Londres en 1923 et l'envie lui prend de revoir un médecin anglais, dont il partagea la tente, lors de la grande Guerre, à Ypres et qui devint son ami. Le contact est difficile, mais l'amitié reprendra et le Docteur James l'introduira à ses recherches. Le narrateur a quelques réticences, qu'il surmontera car le médecin traque les effets mesurables que peut produire l'âme sur le corps de malades décédés, au moyen d'une balance, dans la morgue de l'hôpital. Revenu à Paris pour quelques jours, l'écrivain rencontre un physicien qui lui parle de radiations qui peuvent rendre visible l'énergie et en particulier dematières fluorescentes, invisibles en plein jour, (qui peuvent) devenir visibles dans l'obscurité, sur le passage de rayons ultra-violets. De retour à Londres, le narrateur en parlera au médecin qui décidera de faire des expériences avec des ultra-violets. Elles réussiront. Le narrateur comprendra, lorsque le Docteur James mourra, qu'il cherchait uniquement à conjoindre son âme avec celle de sa femme, lors de la mort prévisible de celle-ci. Ses recherches étaient motivées par l'amour fou.

La mémoire de Jean-Louis Bigot, même si elle s'est trompée dans les détails, a bien retenu l'essentiel de l'esprit du roman. Je me suis laissé captivé par sa lecture comme un adolescent

Le cours du récit offrait des compositions de lumières, qui sont décrites comme des tableaux abstraits:

Deux gouttes d'un bleu d'acier parurent soudain dans l'obscurité, comme des planètes suspendues dans la nuit. Elles s'élargirent en volutes qui tournèrent lentement, grandirent, faiblirent, nébuleuses de plus en plus ténues. Une fumée liquide emplit tout le ballon d'un nuage irréel et lumineux.(p.84).

...Je vis paraître un brouillard bleuâtre. Il me sembla d'abord informe et comme épars sur toute la largeur du faisceau. Mais ce stade fut si court que je ne pus l'observer. Tout de suite la fumée se trouva condensée en une masse laiteuse, longue à peu près de quatre pouces, dont le bas était horizontal et dont le sommet suivait la courbe de la cloche. Cette masse n'était pas immobile, ni homogène. On y voyait des courants plus clairs et plus foncés. Je ne pourrais mieux vous décrire qu'en vous demandant d'imaginer des fumées de cigarettes d'épaisseurs et de couleurs légèrement différentes, superposant leurs spires et leurs anneaux jusqu'à former un objet aux contours bien définis. (p. 102-103)




Nous sommes dans la poésie des halos et des auras lumineuses du tournant du siècle. Les fluides et les lumières de Maurois viennent tout droit des visions colorées que décrivait, le baron de Reichenbach, qui s'intéressa, vers 1860, au problème du rayonnement des corps vivants, et qui déclara avoir découvert une énergie, à laquelle il donne le nom d'od. Elle apparaissait autour de personnes sous forme de halos ou d'effluves de type floral. Maurois cite d'ailleurs Reichenbach dans le roman.

Il citera encore une autre personne: le Docteur Crooks. Le Docteur James dira s'être inspiré dans ses expériences du Docteur Crooks qui racontait avoir pesé des cadavres d'animaux et avoir constaté après un temps à peu près fixe pour une espèce donnée, une chute brusque de poids... Pour l'homme, il avait estimé cette chute moyenne à dix-sept centièmes de milligrammes. "Donc l'âme existe, concluait-il, et elle pèse dix-sept centièmes de milligrammes"...

Le Dr Crookes n'était pas un personnage de fiction. Je savais qu'il avait inventé le radiomètre qui porte son nom. Le radiomètre est cet instrument que l'on voit parfois dans les vitrines, et le plus souvent chez les opticiens, qui est constitué d'une ampoule, dans laquelle le vide a été pratiqué et où tournent quatre pales, dont un côté est blanc et l'autre noir. L'explication de ce pseudo mouvement perpétuel tient au fait que les pales sont sous vide et les surfaces noires attirent la lumière et que les blanches la repoussent. Ce sont les photons qui les muent.

Le Peseur d’âmes portait encore le sigle N.R.F. Il était d’un tout petit format que Gallimard n’utilise plus pour ses romans de la collection blanche. J’ai eu plaisir à lire ce livre qui, bien que marqué par son époque, n’en conserve pas moins sa force, comme peut le faire une photographie ancienne, sur laquelle le regard rétrospectif réactive avec plus de vigueur ce qui était saisi au moment même.

Il y a toujours une émotion à lire un livre qui est plus vieux que soi. Les pages du Peseur d’âmes avaient bien jauni. Les bords des feuilles, que la lumière et la poussière infiltraient davantage, prenaient des tons francs de nicotine. J’eus le sentiment que dans quelques dizaines d’années le papier s’effriterait. Le livre en tant qu’objet me parut mourir et je craignis que son esprit entamât une disparition.

Du fait qu’André Maurois cite les expériences du Dr Crookes sur les différences de poids que peuvent présenter les corps des morts, il était important que je trouve des traces écrites signalant ces recherches. L’histoire que j’ai rapportée sur les 21 grammes du poids de l’âme, je la tenais pour une blague qui se colporte de bouche à oreille. Peut-être, vaut-il mieux dire se colportait, car cela fait bien trente ans que je ne l’ai plus entendue. La perspective de la réalité de l’expérience me réjouissait alors, il ne m’avait pas effleuré l’esprit qu’elle avait pu être pratiquée.




Je me suis souvenu d’un roman dont le personnage est le Dr Crookes lui-même. Le roman s’intitule Les Grandes Profondeurs, il est de René Reouven. Je me suis empressé de le relire. Les Grandes Profondeurs est aussi un merveilleux roman fantastique. Le DrCrookes, dans un laboratoire discret à Londres, a construit un appareillage capable de produire les forces psychiques d’un médium. Lorsqu’il les aura libérées, il ne pourra plus être le maître de ces forces, ce sont elles qui vont le maîtriser. On apprendra, à la fin du roman, une chose étonnante sur l’identité de Jack l’Eventreur. Tout au long du récit une fascinante lueur verte accompagnera le lecteur. Je n’avais pas souvenir d’y avoir vu noté les expériences du Dr Crookes sur le poids de l’âme, ma relecture l’a confirmé, en effet, aucune mention n’y est faite.

J’avais écrit une lettre à René Reouven, puisqu’il était visible qu’il avait fait des recherches conséquentes sur le Dr Crookes. Il me répondit qu’il n’avait absolument rien trouvé, à son sujet, sur des expériences sur le poids de l’âme.

A Glasgow, un ami, Daniel Lines, se proposa de faire des recherches, en bibliothèque, sur le Dr Crookes. Il consulta un certain nombre d’ouvrages, mais aucun ne lui sembla contenir des réflexions sur le poids de l’âme.

Je fus dépité dans un premier temps, puis une hypothèse fit son chemin.

Si aucune mention de recherches sur le poids de l’âme n’apparaît dans ces ouvrages, c’est que peut-être William Crookes ne les a pas effectuées. Daniel, dans sa lettre me dit que cesrecherches sur les phénomènes médiumniques, lui (auraient) valu les pires ennuis de la part de la communauté scientifique. William Crookes se confrontait donc à un discrédit. Il se pourrait que ce discrédit ait favorisé l’émergence de cette histoire du poids de l’âme. Ainsi, elle serait devenue une rumeur et les bribes qui me parvinrent dans les années soixante étaient les retombées de la légende vipérine destinée à jeter l’opprobre sur le Dr Crookes. André Maurois n’aurait été alors qu’un relais de la rumeur. Heureusement, elle lui fut l’occasion de l’élaboration d’une fiction prenante.




Après avoir écrit ceci, j’ai repris le texte de Maurois et je me suis aperçu que le nom du Dr Crookes était écritCrooks, ma mémoire avait ajouté le « e », car, en mon esprit Crooks ne pouvait être personne d’autre que le Dr Crookes. Maintenant, j’avance l’hypothèse que Maurois aurait peut-être pratiqué volontairement l’élision du « e » pour laisser planer le doute. Ce qui signifierait qu’il était conscient que l’attribution au Dr Crookes d’expériences sur le poids de l’âme n’était qu’une rumeur.

21 Grammes




17 novembre 2003




Au début du mois d’octobre, je reçus une lettre de Jean-Bruno Renard au sujet du poids de l’âme. Il me faisait part de la découverte, dans un livre sur les enterrés vivants, d’une citation sur le poids de l’âme qui rapportait qu’un sujet pesé avant et après sa mort, la différence de poids était de 25 g en moins. Cette information me raviva la mémoire sur ce sujet que j’avais voulu traiter.

Rien depuis presque quatre ans ne m’était parvenu sur le poids de l’âme. Mon intérêt s’était volatilisé par manque d’élément. L’idée que les expériences de recherches sur poids de l’âme n’avaient jamais eu lieu s’était installée dans mon esprit. J’étais convaincu qu’aucun indice sur la pratique de telles expériences ne me parviendrait. Les années passèrent. De même aucun signe sur l’exploitation littéraire du thème ne se présenta, je concluais que seul André Maurois l’avait utilisé.

Lorsque je reçus la lettre de Jean-Bruno Renard, je cherchai mon texte et ne le trouvai pas, je finis par le découvrir en compagnie d’autres papiers inclassables. A sa relecture je compris que je m’étais profondément fourvoyé en recherchant du côté de Crookes. Je me précipitai sur l’ordinateur pour sonder les réponses que la toile pouvait me fournir. A l’époque, je n’utilisais pas encore ce moyen, depuis que je dispose d’un ordinateur, je n’avais pas encore pensé à interroger la toile sur le poids de l’âme.

Il m’apparut immédiatement une chose très importante : un film intitulé 21 Grams était sur le point de sortir sur les écrans des Etats-Unis. Ces 21 Grammes correspondaient bien au poids de l’âme libérée du corps. Me trouvant par ailleurs déjà sur d’autres pistes, je ne voulus pas multiplier mes intérêts et reportai à plus tard l’analyse de cet événement. En sus, je pensai qu’il était préférable que je parle de ce film seulement après l’avoir vu. Par une indication, je compris qu’il devait sortir en France, à la fin du mois de janvier 2004. Ce n’était pas bien loin.

Quelques semaines plus tard, j’eus plus de temps pour chercher sur la toile les sites qui répondaient au poids de l’âme. Je collectai de très rares et brèves références à cette histoire de mourants pesés et repesés à leur mort. Ces mentions étaient souvent des commentaires échangés entre navigateurs. Les poids obéissaient à une parfaite fantaisie et le nom du scientifique qui avait procédé à l’expérience n’était jamais donné.

J’ai fait contre toute attente une découverte étonnante : il y a bien un scientifique qui a pratiqué, à plusieurs occasions, l’expérience du pesage du moribond puis du mort. Le texte de l’analyse des résultats est sur la toile. Plusieurs sites le reproduisent. J’en ai compté plus d’une dizaine. L’homme se nommait Duncan MacDougall. Il habitait Haverville dans le Massachusetts. Il publia son rapport en 1907 sous le titre : Hypothesis Concerning SoulSubstance Together with Experimental Evidence of the Existence of Such Substance.

Dans son exposé, le docteur Duncan MacDougall postule que l’âme est matérielle, qu’elle a une masse et que celle-ci peut donc être mesurable en comparant les poids du décédé avant et après sa mort.

MacDougall a pratiqué l’expérience sur six personnes. A ses dires, elles se seraient révélées positives. Il aurait trouvé une différence négative de trois-quarts d’une once (21,3 grammes) après le dernier soupir. Il continua ses expériences sur une quinzaine de chiens, pour lesquels il ne remarqua aucune différence de poids. Il faut noter que MacDougall était partisan de la présence matérielle de l’âme avant d’entamer ses expériences. On peut penser aussi qu’un lot de six personnes ayant perdu du poids au décès ne permet pas d’établir la réalité de la présence d’une âme, le poids devrait être quelque part dans la pièce. Dans sa conclusion MacDougall n’affirme pas qu’il a détecté la substance de l’âme, sa phrase conclusive se termine par un point d’interrogation car il pose la question de la nature de la substance qu’il a cernée.


Des pages d’un site, datées du 27 octobre 2003 (www.snopes.com ) donnent beaucoup d’informations sur cette expérience. A la date du 11 mars 1907, The New York Times rend compte des expériences de MacDougall. Celles-ci, en ce qui concerne le poids de l’âme, ne semblent pas avoir été poursuivies.

Je pense que se sont les recherches de MacDougall qui ont déterminé les rumeurs sur le poids de l’âme et qui ont inspiré à André Maurois son roman, même si ce dernier a peut-être toujours ignoré le nom de MacDougall.







A Portée de main




20 novembre 2003




Lorsque les faits hasardeux se multiplient, on arrive à prendre les événements improbables pour des événements naturels et courants.

Le courant a passé une nouvelle fois au sujet d’un livre, une petite ampoule s’est alors allumée. Thieri Foulc et moi nous devisions à la librairie Va l’heur, rue Rodier, dans le neuvième arrondissement de Paris, après une lecture qui s’y était donnée. Je ne sais plus de quoi nous parlions, mais Thieri a dû prononcer un mot qui m’a évoqué le retour de mon intérêt pour Le poids de l’âme. J’ai exprimé les difficultés à trouver des documents sur le sujet. Il me répondit qu’à une période les publications du Collège de Pataphysique s’étaient intéressées au thème et qu’il rechercherait ces éléments. J’ajoutai, qu’en matière de fiction littéraire je connaissais uniquement le court roman d’André Maurois : Le Peseur d’âmes. Thieri l’ignorait. Il s’intéressa alors à une pile de romans fantastiques située, sur un rayonnage à ma gauche. Je remarquai avec surprise que le livre du dessus de la pile était d’André Maurois. Je le pris, l’ouvris et m’aperçus que Le Peseur d’âmes faisait partie du sommaire. Cela s’appelle tomber pile. Le recueil des récits fantastique de Maurois s’intitulait Nouvelles extraterrestres et imaginaires, l’éditeur scientifique Hermann le publia aux alentours de 1996.

Il y a quatre ans, lorsque j’avais recherché Le Peseur d’âmes, je ne l’avais pas trouvé en librairie, je l’avais déniché dans une bibliothèque municipale, c’est dire l’exceptionnel de la situation, d’autant plus que depuis cette époque je n’ai pas remarqué ce roman en librairie et là il se tenait à portée de main. Il est vrai que se n’était la première fois que Thieri Foulc et moi nous nous trouvions dans une situation similaire. Au mois de juin 1997, pénétrant dans la librairie La Marraine du Sel, je découvrais des publications à l’enseigne du Crayon qui tue, alors que je venais d’écrire un texte dans lequel j’évoquais un crayon qui tue.

Que pèse une telle anecdote ? D’abord a-t-elle une âme ?







Mystification




23 novembre 2003




Mes recherches n’ont fait émerger aucun élément qui aurait trait à une œuvre littéraire, roman ou nouvelle, qui reposerait sur le poids de l’âme. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en existe pas. Le roman d’André Maurois semble bien être le seul exemple basé sur ce thème. Par contre, je suis tombé sur un article curieux qui a l’air d’être une mystification. Il est signé d’un certain Ragan Dunn et a été publié dans le tabloïd Weekly World News du 8 novembre 1988. Voici sa traduction :

L’âme humaine pèse 1/3.000 d’une once !

Cela est l’étonnante revendication de chercheurs de l’Allemagne de l’Est, qui récemment ont pesé, au denier moment, plus de deux cents malades en phase terminale, et immédiatement après leur mort.

Dans chaque cas le poids perdu était exactement le même 1/3.000 d’une once.

L’indéniable conclusion est que maintenant nous avons confirmé l’existence de l’âme humaine et déterminé son poids, le Dr Becker Mertens de Dresde l’affirme dans une lettre reproduite dans Horizon le journal scientifique allemand.

Le défi se présente maintenant est de déterminer exactement de quoi l’âme est composé, ajoute-il. Nous supposons que c’est une forme d’énergie. Bien que nos tentatives pour identifier cette énergie soient restées sans succès, à ce jour.

Le rapport des experts, cosignée par la physicienne Elke Fisher passe de main en main auprès des scientifiques de haut niveau de la planète. Gérard Voisart, le pathologiste français faisant autorité, fut particulièrement critique, disant que la différence de poids entre le vivant et le mort pouvait provenir de l’air resté dans les poumons. Mais les Docteurs Fisher et Martens affirmèrent qu’ils en avaient tenu compte dans leurs calculs. Ils établirent ensuite que le dispositif sur lequel ils s’appuyèrent pour calculer le poids de l’âme avait une marge d’erreur de 1/100.000 d’une once.

Il nous apparaît que le poids perdu pourrait être le résultat d’une détérioration physique instantanée, disait le Dr Fisher. Mais après une étude exhaustive nous convînmes que ce n’était pas le cas. La seule explication possible est que nous mesurions la volatilisation de l’âme humaine ou une sorte de force vitale.

Les scientifiques communistes furent prudent et ne relièrent pas leur étude de l’âme à un être supérieur ou à une vie post-mortem. Mais les responsables religieux contactés par la presse européenne dirent que le rapport des experts confirmait l’existence de Dieu et du ciel, et firent l’éloge de cette recherche qui ouvrait une brèche.

Il est ironique que des scientifiques communistes conduisirent une recherche sur l’âme et qu’en sus ils déclarèrent l’avoir trouvée, dit un homme d’église.

Les tentatives répétées d’obtenir une déclaration du Vatican resta sans succès. Mais une personne haut placée dit que le pape Jean-Paul II eut connaissance de l’étude allemande. Et elle aurait ajouté qu’il fut très impressionné. L’Eglise Catholique Romaine ne s’est jamais ressentie concernée par le poids de l’âme, mais nous sommes satisfaits de la confirmation scientifique de son existence, précisa la personne.




Les expérimentateurs allemands devaient avoir des balances ultra précises pour affirmer que le poids de l’âme est de 1/3.000 d’une once, c’est-à-dire 0,009 g, surtout en précisant que la marge d’erreur est de 1/100.000, ce qui fait 0,0002835 g (l’once correspondant à 28,35 g). Il suffit que le mort perde un cheveu pour dérégler la pesée. Il est aussi très étonnant d’apprendre que ces savants allemands sont persuadés que l’air à un poids. S’ils poursuivent leurs recherches hors du corps humain, ils vont donc trouver des âmes partout. Manifestement, il s’agit d’un canular, qui joue sur la crédulité du lecteur du journal.

J’ai naturellement sondé la toile, à partir des noms propres donnés dans l’article. L’information est peu répercutée. Je n’ai pas trouvé un seul site allemand qui en fasse mention. Seuls quelques sites américains et un site slovaque reprennent l’histoire. Une personne se nommant Roger Knights sur un site anglais raconte avoir reçu un appel téléphonique de Sarah Lonsdale de l’Observer, qui lui dit avoir pris contact avec la revue allemand Horizon qui affirme n’avoir jamais publié la lettre citée parWeekly World News et l’Université Technique de Berlin qui dit ignorer les auteurs de l’article.


Source: http://www.galeriesatellite.com/00/...ff/le_goff.html
voilà

Bonne lecture
Autant que ma mère utilise le mot poids à la place de masse ne me semble pas anormal, autant chez un scientifique ca fait pas sérieux quand même. Ca me rappelle Science & Avenir qui titrait: Quelle est le poids de la Terre?
C'est pourtant tres simple de mettre au point un protocole expérimental pour verifier ce dire... Sachant qu'aux etats unis nombres d'exécutions capitales sont réalisés chaque années je crois qu'un scientifique de la bas se serai deja lancé sur la question si elle avait quelque chose de possible...
Maintenant pour couper cour certaines reflexions ( enfin en particulier une qui m'a fait bien rire) NON il n'y a pas de réactions nucléaires dans le corps humain et il n'y a pas de perte de masse lors de la transformation de sucre/graisse/nimportequoi en chaleur/énergie !!

Petite derniere chose concernant les expériences nazi pendant la guerre... Quoi que l'on puisse dire sur leurs pratiques, je ne suis pas la pour les juger, on ne peut que constater les avancés qu'elles ont permises dans certains domaines... Parcequ'il y aura toujours des théories qui nécessiterons des expériences dangereuses pour l'homme pour etre prouvés...
Citation :
NON il n'y a pas de réactions nucléaires dans le corps humain
Plait il?
Je ne suis pas top fort dans ce domaine, mais là je veux bien des explications, je suis quasi certain qu'il ya des reaction nucleaire dans le corp humains, dans tout elements d'aileurs.
Et tant mieux les datations (carbone 14 par exemple) seraient impossible s'il n'y avait pas de decomposition nucleaire...
Citation :
Publié par Whsk HPC
Pour resituer un peu, lorsqu'un individu s'éteint, 21 grammes s'envolent.

S'en melent donc les croyances, et les explications scientifiques..
Et vous, qu'en pensez-vous?
on appel ça une autopsie, quand il remette les tripes dedans, il en manque toujours un peu

Citation :
Publié par Panzerjo MILKS
Je ne suis pas top fort dans ce domaine, mais là je veux bien des explications, je suis quasi certain qu'il ya des reaction nucleaire dans le corp humains, dans tout elements d'aileurs.
si t'habite à coté de tchernobyl c'est fort possible
sérieusement, une réaction nucléaire dégage énormément de chaleur, bien plus que les 37.5 que dégage le corps, en plus, l'etre humain n'a pas les moyens pour arreter une réaction de fission en chaine, donc si une réaction nucléaire te réduirait en un petit tas de truc radioactif, c'est néanmoins une piste pour expliquer les combustions spontantées
Citation :
Publié par barbe
Petite derniere chose concernant les expériences nazi pendant la guerre... Quoi que l'on puisse dire sur leurs pratiques, je ne suis pas la pour les juger, on ne peut que constater les avancés qu'elles ont permises dans certains domaines... Parcequ'il y aura toujours des théories qui nécessiterons des expériences dangereuses pour l'homme pour etre prouvés...

Ok, et tu peut développer sur "ces avancés" qui ont permis à la médecine de progresser ???

Mengele, serait-il le Von-Braun méconnu de la médecine moderne ???


Petite chose :
Citation :
Quoi que l'on puisse dire sur leurs pratiques, je ne suis pas la pour les juger
A bon ??? Vraiment ???

Rendons grâce alors à ces médecins Allemands qui ont permis de faire progresser la science au mépris de l'humanité toute entière.
Citation :
Publié par Soo/De Havilland
Bien sur que non.

Mais bon, on a aucune idée dont ce test a été fait (et surtout si il a bien été fait).
Désolé, je suis une belle fiotte en science... Et j'ai toujours peur de dire une connerie!
On ne pourra nier que le domaine de l'aérospatial a fait un bon avant grâce aux nazis, ça serait quelque peu de la mauvaise foi.

Dans le domaine de la médecine, je crois qu'il y a eu des tests de médicament et de vaccin. On leur donnait la maladie voulut, puis on testait. Les testeurs n'étaient évidemment pas volontaires.
Tiens, j'en avais entendu parler il y a quelques années, de cet hypothétique poids de l'âme.

Je rappelle que les années 1900-1910 ont aussi été les années des scientifiques prônant la non existence de l'âme : selon eux, notre cerveau ainsi que notre intelligence, notre savoir, notre conscience ne seraient que des émanations de phosphore et le mélange savant de phéromones et d'hormones. Ils ont raisons sur la plupart des points mais bien entendu encore aujourd'hui des points restent obscurs
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