[société] Avoir un boulot sympa : impossible ?

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Hum ...

J'ai parcouru à fond les réponses et le journal de Max une fois précédente ...

D'une manière générale je dirais qu'à l'instar de beaucoup de gens, vous répondez à la question sans l'avoir précisée. La question est "Avoir un boulot sympa : impossible ?". Pour y répondre ça nécessite de commencer par définir un boulot sympa. On pourrait donc commencer par faire un fil "Qu'est-ce qu'un boulot sympa ?". Là, on se rendrait compte que les avis sont très partagés. Pour certains un boulot sympas c'est un boulot qui fait 8 heures par jour, ni plus ni moins, dans lequel ils n'ont pas de responsabilités à prendre et dans lequel on ne leur demande pas de faire autre chose que ce qu'il savent faire, c'est à dire qu'ils ne sont pas confrontés à aller au delà de leur savoir. Y en a d'autres pour qui, finalement ce qui compte c'est la relation avec l'autre, quelque soit l'activité. Y'en a d'autres ça va être gagner de l'argent. Y'en a d'autre qui veulent créer, imaginer, phosphorer ... Une chose est sûre, y a pas un boulot qui ne contiennent que du bon au regard d'un point de vue donné. Et une autre chose est sûre, le point commun de toutes les activités exercées par des individus c'est la reconnaissance qui en découle. La chose que l'on retire de notre travail quel qu'il soit c'est la reconnaissance et comme d'habitude reconnaissance à 2 niveaux, la première la reconnaissance de ses compétences, c'est la reconnaissance de l'individu, de l'individualité et cela contribue dans le même temps à la reconnaissance de l'individu dans les compétences, il est les compétences et les compétences c'est lui, et reconnaissance à un second niveau qui est simplement celui de la gratitude. N'importe quelle activité dont la reconnaissance n'est pas synchronisée avec les attentes de l'individu (salaire, collègues, hiérarchie, client) est sûrement insatisfaisante.

Une fois ceci posé, une fois reconnue la pluralité des attentes des individus, on peut se poser la question de la possibilité pour chacun dans notre société d'avoir un boulot sympa. Je crois que c'est difficile parce que précisément les individus sont en interactions et que leurs motivations sont différentes et parfois en oppositions. Ensuite, le système éducatif et l'orientation sont largement déficient, par ailleurs leur objectif n'est pas de fournir un boulot sympa à chacun, mais à faire du chiffre, on fait de l'éducation pour l'éducation, on fait de l'orientation pour boucher les trous. Enfin au niveau individuel, l'émergence de ce que l'on souhaite faire, c'est à dire définir pour soi précisément ce qu'est un boulot sympa, n'est pas une chose qui va de soit. En fonction des individus cela peut mettre plus ou moins de temps, ou ne jamais arriver. Pour finir, j'ai personnellement le sentiments que nous sommes tous plus ou moins malades, enfin ... comment dire ... Je prend un exemple ... Emmanuel Todd dans "L'illusion économique" disait que l'angoisse du PDG quand à son avenir, quand il est payé des millions relève de la pathologie. Nous sommes probablement tous atteint de pathologies à divers degré et on en souffre plus ou moins et ces pathologies ont une influence sur nos choix, sur ce la maniére dont on traite l'information qui nous parvient (e.g. les formes de reconnaissance qui s'expriment à notre égard), en tombant dans le cliché, celui qui aura manqué d'argent voudra gagner de l'argent, celui qui aura baigné dans un univers très communiquant cherchera à demeurer dans un univers en continuité ou bien établira un grille dans laquelle les relations avec ses collègues aura plus d'importance que son salaire ou la nature du travail.

A titre personnel, en tant qu'athée agnostique pratiquant, on a qu'une vie ma bonne dame, alors bon, faut pas la perdre à la gagner comme disait les 68ard, et gagner des sous à Paris en vivant dans 60 m² avec 2 enfants c'était pas ne vie ça alors bon heu non merci je vais pas rester là.

Je relève 2 autres trucs: "aujourd'hui sans diplôme t'as pu rien" et "si je me rend compte que je me suis planté ca va foutre ma vie en l'air". Le premier point est vrai et est malheureux. Et dans le même temps c'est une connerie parce que certaines activité devraient être accessibles sans diplômes, un mode de promotion sociale à l'ancienne (et non pas à l'acienneté). Je prend un exemple ... Pour être bibliothécaire, il faut un diplôme. Pour gérer un stock de bouquin, les rentrer dans une base, les ranger sur les étagères, faire des carton d'abo à des usagers il faut un diplôme ... Bien sûr je ne dis pas qu'il n'ya pas de compétence, je loupe des trucs c'est sûr sans compter que le bilbiothécaire de centre de recherche et/ou d'université à besoins de compétence bien plus étendues, mais bibliothécaire dans une bib de quartier merde Donc c'est un fait parce que effectivement c'est comme ça et c'est une connerie parce que on pourrait fort bien engager des gens non-qualifés et les former sur le tas, à l'ancienne.
Ensuite "Planté -> vie en l'air" ... on joue plus sa vie en prenant le volant d'une voiture qu'en prenant des décisions. Afin d'éviter le glissement de sens au risque vital à proprement parler, je recadre, c'est au final moins dangereux de prendre une décision qui va influer pour une certaine durée que de prendre le volant un samedi soi à l'heure de sortie des boites. Une mauvaise décision ça se rattrape, nous sommes des êtres adaptatifs, on s'adapte, rien n'est définitif, sauf la mort (certains diront que ça se discute) ...

Et voilà, on arrive à la fin ... On passe 8 heures pas jour à son boulot en gros, 5 jours sur 7 pendant 40 à 45 ans sur les 75 qu'ont vie en gros alors forcément la question d'un boulot sympa est évidemment lié au sens que l'on donne à sa vie, au sens de sa vie et comme l'a dit Michell Polac un jour, "le sens de la vie c'est le chemin", c'est à dire la succession d'évenements, de décisions qui nous mènent de la vie à la mort.
Pour recadrer un peu sur le "Sans diplômes tu n'as rien" et le "foutre ma vie en l'air" puisque j'ai employé ces deux termes, un peu d'expérience personnelle :

J'ai arrêté l'école en 5ème pour raison X et Y. Acquis seul un niveau de 3ème. Tenté un CAP Télécom avorté a bout d'un an et lancé dans le monde du boulot à 16 ans.

J'ai eu la "chance" j'avoir une mère qui a acheté un Amstrad dès l'âge de 5 ans et m'a plus ou moins "formé" à l'utilisation du clavier, surtout que l'Amstrad, pour lancer ne serais ce qu'un jeu, c'était pas forcément intuitif mais du tapage de ligne de commande.

J'ai donc eu des facilités en informatique dès mon plus jeune âge, à 12 ans premier P.C. 486 SX 33mhz.

Deux PC cassés plus tard. J'étais formé en vrai autodidacte.

Avènement de l'Empereur Internet et sa démocratisation pour les particulier à prix abordables et explosion de l'information accessible à tous.

J'ai pu bosser 3 années dans diverses boites et à divers postes. J'ai eu du bol de décrocher des jobs très intéressants (par rapport à mon statut de "jeune" et de "sans-diplômes". Des jobs où j'apprenais quelque chose et où je ne faisais pas de truc emmerdant/répétitif.

Mais voilà. A l'époque, vivant à Paris, le SMIC ne permet pas de se détacher forcément de ses parents. Surtout lorsqu'on bosse, les APL sont pathétique; (17euros/mois ouééé pour sûr c'est la corne d'abondance); le 450 euros pour un studio de 15m² dans un quartier chaud, bof quoi. Surtout que je vivais chez ma mère pour moins cher dans un quartier déjà chaud. J'la payais et ca revenait au même.

Seulement voilà. Il faut se rendre à l'évidence. J'aurai pas pu continuer ce genre de boulot indéfiniement. Alors je fais quoi ? Je travaille un peu, un job plus ou moins intéressant mais au SMIC ? Sachant que l'interêt du job résidait uniquement dans l'apprentissage constant mais pas indéfini et qu'au bout d'un an ou deux cela serait devenu redondant ? Bof.
Être payé au SMIC pour un poste d'Administrateur Système et Reseau ainsi que Formateur du Personnel ? C'est du 15KF/mois minimum dans le privé. Mais voilà l'privé faut diplôme.

Alors j'fais quoi ? J'me renseigne. Ma chère grand-mère adoré qui est assez au courant de toutes les réformes du gouvernement pour X ou Y raisons me téléphone.
Convention Janvier 2001 (je crois). Un démissionnaire d'emploi "jeune" peut toucher le chômage ! Uniquement si il démissionne pour reprendre ses études.

Fichtre ! Diantre ! Non seulement je pouvais quitter mon boulot, j'aurai touché le chômage, mais en plus pour reprendre des études.

Aussitôt dis, aussitôt fait. J'pose mon préavis. J'entame les démarches. Hop. J'déménage dans un bled complètement paumé dans la Nièvre (ou j'suis actuellement) car les loyers peu chers et la ville plutôt calme. (ouais maintenant trop calme pour moi )

Je me bats pendant 8 mois en étant dans le rouge avec ma banque, car l'université ne voulait pas me payer et la convention 2001 pas trop connue des ASSEDIC et ANPE diverses. ( ). Cela remonte jusqu'au Médiateur de la République qui les sommes de payer. Après huit mois donc, j'ai un peu d'argent sur quoi vivre quelques mois encore.

J'passe une équivalence BAC par correspondance (DAEU par le CNED). Ayant pour rappel arrêté en 5ème et ayant un niveau général de 3ème. Yaw, 3 ans de scolarité à rattraper en 8 mois. Bah. J'retrousse mes manches et j'vais bosser. Je rate l'exam. Pas grave. J'rempile pour un an et je le repasse l'année prochaine. Voilà où j'en suis. Super non ? Tout ca pour quoi ? Faire 8 ans d'études dans un secteur ultra bouché. Mais qui me plait. Pas payé une fortune non plus, mais où les dérivés m'intéressent. Les dérivés m'intéressent même plus que la branche conventionnelle (a savoir Professorat ou Recherche). A voir.

Pour être parfaitement honnête. Il n'y a que l'Université Panthéon-Sorbonne Paris I qui m'ai recruté sur mon CV. J'étais face à de jeunes diplomés Bac+2, moi sans diplôme mais 2 ans d'expérience professionelle en poche à l'époque. Ayant pas mal bougé pour mon âge, ils ont tiqué.
Le problème c'est que la convention Emploi-Jeune dans la Université faut l'BAC obligatoirement. On a contourné le problème, heureusement que je les interessais.
Question de l'adjointe du PDG :

Vous n'avez strictement aucuns diplômes. A coté de cela nous avons des C.V. de jeunes diplômés. Pourquoi nous vous recruterions ?

Réponse du p'tit jeune qui doute de rien (moi) :

Simple Ma'am. Vos jeunes diplômés n'ont jamais sorti le nez de leur bouquin. Ils ne connaissent ni le travail d'équipe, ni le travail tout court. Vous allez devoir les former. Sans compter qu'a mon avis, un BTS Informatique ne sera pas tout à fait adéquat pour ce poste d'Administrateur au vu de leur programme scolaire sur deux ans. Moi ? Je serai totalement opérationel dès les premiers jours.

Nous étions Jeudi. Lundi j'étais invité à me présenter le Mardi pour commencer et signer mon contrat de travail. Sans rajouter que j'étais Responsable Informatique, et les deux autres emplois jeunes eux, diplomés BTS Informatique, étaient sous ma responsabilité et je devais les former et leur assigner les tâches journalière.

Mais outre cette expérience positive de l'autodidactie reconnue. Malheureusement c'est le vide intégral.
Certes dans le cas présent l'autodidactie était reconnue. Mais sous payée. C'était impossible pour moi de rester à moyen/long terme. De nos jours, nous sommes le plus souvent dans l'obligation d'entreprendre des études, quoique l'on en dise. Que ce soit la voie dites "Royale" (universitaire) ou "Technique". Les deux paient. J'aurai même tendance à dire que la "Technique" est plus payante de nos jours. Mais elle me correspond moins.

Dans le sens ou "Foutre sa vie en l'air", je parle dans le cadre ou j'entreprends à 23 ans un cursus de 8 ans. Si je me plante. C'est le bad bad bad.

(/Mode My Life OFF) Promis j'le f'rai plus
Déjà lue cette histoire.

Précision : relativiser l'importance des décisions ne signifie pas faire n'importe quoi (précision sans rapport avec ce que tu viens d'écrire).

Une université n'a pas de PDG

Le témoignage n'a aucun valeur statistique, c'est le problème du MyLife. C'est intéressant mais on ne peut rien en tirer comme généralité. De la même façon quand on veut comparer les taux de chômage aux US et en France ou en Europe, il faut être sûr que l'on mesure la même chose. C'est sans aucun rapport je sais .

Enfin, la perspective à 8 ans ça devrait être un lièvre pas un objectif définitif ... Si tu loupes cet objectif, patatras (?) si ce n'est qu'un lièvre, tu pourras changer de lièvre en cours de route.
Citation :
Publié par mobidique
Une université n'a pas de PDG
Enlève le DG, simple reflexe et erreur de ma part.
Elle a un Président.

Deux sources :

Moi : j'l'ai déjà vu à un pot.
Le site officiel : http://www.univ-paris1.fr/universite...brique560.html

Ps : Si je loupe cet objectif, je suppose que je pourrai me tourner vers les langues. Mais très honnêtement ouais. Patatras. Car dans le cursus histoire. Si je m'arrête avant huit ans il me reste l'agreg. ET J'VEUX PAS ENSEIGNER A DES PETITS SAUVAGES.
Pour généraliser, je pense que le travail est régi beaucoup plus par l'intérêt que par la passion.
C'est sans doute du au chômage et à l'évolution de la société.

Citation :
Publié par Kirika/Sylphide
J'ose espérer que tous les metiers dits "à vocation" sont, et restent des métiers qui plaisent.... Pompier par exemple
La notion de vocation a quasiment disparu effectivement. C'est assez révélateur je trouve.
Et ces métiers dont tu parles suivent le même mouvement, même s'il est moins marqué qu'ailleurs.

J'en viens à me poser cette question:
Les métiers, dans leur globalité, plaisent-ils moins, en raison de l'évolution des mentalités, ou bien à cause de leur évolution propre ?
Citation :
Publié par mobidique
Le témoignage n'a aucun valeur statistique, c'est le problème du MyLife. C'est intéressant mais on ne peut rien en tirer comme généralité.
Ni aucun lien causal, ce qui pourrait sembler intéressant.
Citation :
Publié par Darla Rakar
Mais voilà l'privé faut diplôme.
Pour avoir vécu des deux cote de l'atlantique, je pense que c'est une particularité européenne.

En Europe on fait porte beaucoup attention au 'profil' de l'individu. même 15 ans d'expérience on attache encore beaucoup d'importance au diplôme. Par exemple pour se avoir une mission dans mon domaine, le premier critère était généralement bac+5.

En Amerique du nord on attache beaucoup plus d'importance au cote opérationnel. Ici pour avoir un poste, le premier critère est plutôt X années d'expérience.

Il y a bien sur des exceptions des deux cote mais c'est quand même une tendance générale qu'on ressent. Les deux on des avantages. C'est confortable de pouvoir s'appuyer sur des acquis inébranlable (le diplôme) mais d'un autre cote c'est bon de savoir qu'on est juger strictement sur notre compétence. C'est une question de mentalité
européenne ? je ne sais pas cela n'a aucune valeur statistique comme le faisait remarqué Mobidique.. mais de mon expérience en Angleterre et en Allemagne ce n'est pas aussi marqué.
Citation :
Les métiers, dans leur globalité, plaisent-ils moins, en raison de l'évolution des mentalités, ou bien à cause de leur évolution propre
C'est la question que je me posais en fait.

A lire le site listé en haut, et à lire également la plupart des journaux (qui martèlent, si je caricature, qu'il faut mettre les gens au travail ; sans qu'on se demande une seule seconde ce que cela signifie au niveau personnel), je me disais aussi que les métiers "intéressants" sont devenus rares.

De fait, d'après les réponses données par tout le monde, on voit bien qu'on fait de plus en plus de consensus. "Bon, ok, mon travail est pas génial, mais au moins, je vis pas mal".

Il y a aussi les éternels "tu fais de la sociologie ? Mais abandonne tout de suite ! Y a aucun débouché". Bah oui, mais c'est ce qui me plait... Alors ? Comment concilier les deux ?

Je pensais aussi, un peu dans la même suite d'idée, aux fameux "le moral des français est bon, la consommation est en hausse". Ca m'a toujours tué ça : donc, on est heureux quand on consomme. C'est l'unique critère ?

Je crois que c'est l'évolution de la société qui veut ça. Et à mon sens ce n'est peut-être pas une super idée. Comment donner vraiment envie de travailler ? En offrant toujours plus d'argent ?
Je crois qu'on fait fausse piste...

Pour répondre à Mobidique : il est évident que chacun a sa propre définition d'un travail sympa. Donc, ce thread cherchait en particulier à savoir comment chacun le définissait.
A écouter les médias généralistes, un bon travail passe forcément par une grosse paye. Je crois qu'on a suffisament de réponses sur ce thread pour commencer à infirmer cela.

Pour Chtit Bulot : pour répondre rapidement, parce que les 35 heures ne sont pas le sujet du thread, tu crois vraiment que cette loi empêche les gens qui veulent travailler plus de le faire ? Il ne me semble pas que ce soit le cas.
Elle était là justement, à mon sens, pour aider ceux qui ne se plaisent pas forcément dans leur travail à supporter plus facilement la charge (typiquement, les métiers pénibles, ou les métier à qualification basse). Parce que eux ne choisissent pas de travailler plus ou moins : ils le subissent (parce que c'est leur patron qui le dit, en gros).
Or on remet en cause cette loi mais JAMAIS autrement que par un aspect purement économique. D'où mon interrogation, puisqu'au départ, elle avait un autre aspect (celui d'offrir aux gens plus de loisirs). Et c'est ça qui m'intéresse, pas de savoir si elle était bien ou pas.
Trouves-tu légitimes qu'on ne parle de cette loi que sous l'aspect économique ?
J'avoue que la question initiale a de quoi laisser perplexe...

Comme cela a très bien été expliqué, l'adéquation travail / pognon / vie perso est propre à chacun. Essayer de ne parler que d'un élément et de généraliser dessus est un non sens. Il y a des gens qui vivent très bien en ne bossant pas et avec des revenus proche de 0 parce qu'ils vivent dans leur bulle au jour le jour, d'autres pour qui rouler en grosses berline allemande avec des costumes neufs toutes les semaines est important, et qui sont pret à bosser bq, même si ce n'est pas le travail de leur rêve, pour les obtenir, d'autres qui tentent de trouver un juste équilibre en tout cela... Mais... Est qu'il y a un choix meilleur ou pire que les autres ? Non, pas vraiment...

Pour le reste, le site ressemble bq plus a un énorme "fake" qu'un véritable témoignage, mais bon... Pareil pour l'histoire de la conso des francais et du moral. Il se trouve, que, généralement, quand tu as un peu confiance en l'avenir, tu hésites moins à changer ta voiture, ton pc, acheter des cds, te payer des vacances un peu plus loin, bref dépenser plus. A l'inverse, qd tu te dis qu'avec ces histoires de 35h, ton entreprise risque de fermer, ben, tu as tendance a être morose et mettre des sous de coté plutot que de faire des folies, histoire de pas se retrouver dans la crotte avec sa petite famille...

Bon, savoir si on est heureux parce qu'on consomme ou si on consomme parce qu'on est heureux, est plus compliqué déjà !

Pour les 35h, n'en parlons pas, je risquerai d'être fâché !
Mais, si on ne parle de cette loi que sous son aspect économique aujourd'hui, c'est peut être tout simplement que l'on a JAMAIS voulu le faire AVANT d'imposer cette nouvelle règle justement, alors qu'elle a des impacts économiques énormes... ( mettre la charrue bien avant les boeufs en gros )
Citation :
Larmes :
Est qu'il y a un choix meilleur ou pire que les autres ? Non, pas vraiment...
Hum...
Sur le fond ça pourrait se discuter quand même. Si tu ne prends le problème que sous l'angle de la liberté d'occuper l'emploi que l'on veut alors d'accord.

Citation :
MiaJong :
Je pensais aussi, un peu dans la même suite d'idée, aux fameux "le moral des français est bon, la consommation est en hausse". Ca m'a toujours tué ça : donc, on est heureux quand on consomme. C'est l'unique critère ?
Oui.

Citation :
Miajong :
Comment donner vraiment envie de travailler ? En offrant toujours plus d'argent ?
Je crois qu'on fait fausse piste...
On a surtout oublié deux choses essentielles depuis longtemps : le sens de ce qu'est une société et la place que prend le travail au sein de cette société ; i.e sa fonction "sociale". Un individu est devenu une bulle qui consomme ou épargne, qui est "heureux" ou "inquiet".

Sinon je trouve ce site et les idées véhiculées par l'auteur des textes complètement nulles, le pseudo-humour détaché enterrant plutôt le tout.
Citation :
Publié par Thanak
Pour avoir vécu des deux cote de l'atlantique, je pense que c'est une particularité européenne.

En Europe on fait porte beaucoup attention au 'profil' de l'individu. même 15 ans d'expérience on attache encore beaucoup d'importance au diplôme. Par exemple pour se avoir une mission dans mon domaine, le premier critère était généralement bac+5.

En Amerique du nord on attache beaucoup plus d'importance au cote opérationnel. Ici pour avoir un poste, le premier critère est plutôt X années d'expérience.

Il y a bien sur des exceptions des deux cote mais c'est quand même une tendance générale qu'on ressent. Les deux on des avantages. C'est confortable de pouvoir s'appuyer sur des acquis inébranlable (le diplôme) mais d'un autre cote c'est bon de savoir qu'on est juger strictement sur notre compétence. C'est une question de mentalité
Oui. Exactement. Pour avoir vécu quelques mois aux U.S.A. et y ayant bossé, ils ne prêtent que peu attention aux diplômes pour les postes qui ne sont pas des postes clefs dans l'entreprise.
LOL ça y est je suis convaincu j'ai le boulot le plus pépère du monde: j'ai un ordnateur portable, un poste de guarde où je peux me gaver de chips, j'ai une ronde à faire toutes les 2 heures (durant 15 min) et le reste du temps soit je me balade dans l'usine, soit je joue à Dark Age ou autre, soit je matte des films ou autres choses bien diverses, mon boulot: agent de sécurité (bon c'est vrai des fois ya des coups de speed ) ce n'est que temporaire ça fait 3 ans et je vais changer de corps de métier mais c'est vraiment la classe ^^ on se fait 12 heures ou 8 heures non coupées et on a soit la matinée soit la soirée entièrement libre (ex: 6h-18h ou 6h-14h ou 14h-22h ou 22h-6h) le gars qui fait que des week ends (en 12 h donc) il a fait sa semaine en 3 jours et c'est sûr c'est pas un salaire de ministre mais ça suffit largement pour se faire plaisir (environs 1000€ ou 1100€).
K3V : Penseras tu la même chose lorsque tu fonderas une famille ? Femme et enfants compris ?
La vie est chère. Très chère malheureusement.
Je ne critique absolument pas hein !
Je te pose juste une question, comment tu vois les choses dans l'avenir ?

Ps : Moi aussi mon job de responsable informatique à l'université était tranquille. Une ligne a 1,8Mo en download., enceintes, mon propre bureau et je jouais à T4C et Ultima Online toute la journée. Le midi on buvait un pot avec les collègues et j'en passe. Je gagnais 990 euros à peu près. Pourtant. Je ne pouvais concevoir d'avoir ce type de poste dans l'avenir plus ou moins proche/lointaine.
Sarcastique
j'écoutais des vielles chansons et je me suis subitement rendue compte de ce que l'on nous rabâche les oreilles depuis 20 ans... conditionnement. ... réalisme ? Et dire que j'ai danser la dessus... comme aime bien le dire malgaweth... parfois on a l'impression de scier la branche sur laquelle on est assis..

Citation :
Some boys kiss me, some boys hug me
I think they're O.K.
If they don't give me proper credit
I just walk away

They can beg and they can plead
But they can't see the light, that's right
'Cause the boy with the cold hard cash
Is always Mister Right, 'cause we are

Living in a material world
And I am a material girl
You know that we are living in a material world
And I am a material girl

Some boys romance, some boys slow dance
That's all right with me
If they can't raise my interest then I
Have to let them be

Some boys try and some boys lie but
I don't let them play
Only boys who save their pennies
Make my rainy day, 'cause they are

Living in a material world
And I am a material girl
You know that we are living in a material world
And I am a material girl


Boys may come and boys may go
And that's all right you see
Experience has made me rich
And now they're after me, 'cause everybody's

Living in a material world
And I am a material girl
You know that we are living in a material world
And I am a material girl

A material, a material, a material, a material world

Living in a material world (material)
Living in a material world
Moi je dansais la dessus quand j'étais tout jeune :

Alexia - Money Honey (c'est de la old dance)




I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
Cause my heart is made of steel

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
Cause I don't believe in love

Love is a memory
That I keep on hiding deep in my soul
And everytime I try save my heart
I loose myself so bad

Life is a mistery
No one knows the secrets to brake trough
And everytime I try to change my ways
I find myself alone

I don't know what to do
All alone sad and blue
I'll never be that fool

[Refrain]

I've lived in misery
I don't want to fight for love anymore
And every time I think of yesterday
I see how it was wrong

I know my destiny
I don't want to shed my tears anymore
And every time I think of all my pain
I know that I'm strong

Now I know what to do
Don't wanna feel so blue
I never be that fool

[Refrain]

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
Cause I don't believe in love

Cause I don't
Believe
Cause I don't belive
Cause I don't

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
Cause my heart is made of steel

I want your money honey
I don't want your body
Baby I don't need your love
Cause I don't believe in love
Et bien justement je viens de finir mes études (je travaille depuis 3 ans en plus du bahut, pas en alternance mais en paralèlle) et je suis en train de refuser un emploi de commercial informatique en logiciels spécialisés etc... le job a une formation de 2 ans rémunérées et après si tu tourne bien tu fais à peu près 15000 francs de salaire pour le jeune commercial et 25000 après quelques années d'expérience. En revanche tu fais tes 70 heures hebdo (ben oui commercial c'est à la tâche plus qu'à l'horaire) tu pars le matin à 7 heures pour rentrer le soir vers 20 heures et t'être tapé quelques centaines de bornes, tu as la pression du chiffre à réaliser (tu as aussi la motivation des primes quand même). Justement je suis en ménage et je compte fonder une famille dans peu de temps avec ma compagne, aussi je suis en train de me tourner vers un simple poste de vendeur informatique chez un grand distributeur (payé en moyenne 8500 francs plus quelques primes), c'est sûr ce n'est pas le même salaire, en revanche je travaillerais avec une équipe sympa et que je connais bien, je rentrerais le midi pour faire la popote à mon (mes?) enfants, et je pourrais les aider dans leurs devoirs après l'école et les border le soir après leur avoir raconté une histoire, et ça pour moi ça vaut tout l'or du monde C'est vrai tu n'as pas tord la vie est très chère , en revanche avec mon amie nous avons deux salaires corrects et savons économiser sans nous priver donc c'est vrai je ne roulerais sans doute jamais en BMW dernier modèle et mes enfants n'auront pas la voiture électrique à 5000 francs pour leur 6 ans, mais je serais là pour leur éducation et leur donner plein d'amour, et je ne rentrerais pas le soir stressé parce que ce mois ci je suis à la bourre sur mon chiffre et crevé d'une journée bien longue. Mais ton raisonnement reste juste, en fait j'en conclue que c'est comme toujours une question de choix, on a tous une balance dans laquelle certaines choses ont plus de poids que d'autres, et ce poids est relatif.
Merci K3V pour ta réponse argumenté qui plus est louable.

A pas de femmes, donc les enfants encore moins, va pouvoir faire le rat de bibliothèque dans ses études pour ensuite aviser
Citation :
Publié par Ynot
pour revenir dans le sujet et le rapport a l'argent, mon poncif du jour sera le suivant: plus on en a plus il faut savoir le dépenser.
Un petit bémol :

Plus l'on en a plus il faut savoir en garder pour investir
Etant étudiant a l'heure actuelle dans une branche qui me passionne, je souhaite qu'avoir un boulot sympa soit réalisable bien sur. Mais une chose a prendre en compte est parfois les aléas de la vie, lorsqu'on parle de passion. En effet, avoir des enfants par exemple pourra inciter un parent a bosser dans une branche qui rapporte plus, plutôt que dans ce qui le passionne. C'est un choix de vie, qui dépend de quelques imprévus .
Citation :
Comme cela a très bien été expliqué, l'adéquation travail / pognon / vie perso est propre à chacun. Essayer de ne parler que d'un élément et de généraliser dessus est un non sens.
Justement, je n'essaie pas de généraliser dessus.
Et comme je le dis, ce fil avait aussi pour but de voir si le cliché "j'ai un boulot sympa parce qu'il rapporte un max" est valide. De fait, il ne l'est pas

Citation :
Pour le reste, le site ressemble bq plus a un énorme "fake" qu'un véritable témoignage, mais bon...
Je pense également qu'il s'agit d'un fake.
Mais il posait des questions intéressantes. Notamment le fait qu'il est presque "légitime" qu'un humain en fassse le moins possible si son boulot ne le pationne pas et qu'on ne lui donne aucune raison de l'aimer.
Dans ce cas, comment faire pour motiver quelqu'un avec un boulot pénible ?

Ca me rappelle les problèmes de la restauration : tout le monde s'accorde à dire que ce sont des boulots exténuant, mal payés, et très pénibles. Et les restaurateurs s'étonnent ensuite qu'ils ne trouvent personne !
Au lieu de voir comment améliorer cela, ils veulent des lois qui obligent les gens à venir travailler chez eux (par exemple en supprimant les aides au chômages).
Est-ce réaliste ? Est-ce légitime ?

Comme le dit Malgaweth : est-ce qu'il ne faudrait pas remettre les cartes sur la table, et parler concrètement de ce qu'on veut pour la société, et de comment ond éfinit le travail : à quoi sert-il exactement ?


Citation :
Pareil pour l'histoire de la conso des francais et du moral. Il se trouve, que, généralement, quand tu as un peu confiance en l'avenir, tu hésites moins à changer ta voiture, ton pc, acheter des cds, te payer des vacances un peu plus loin, bref dépenser plus. A l'inverse, qd tu te dis qu'avec ces histoires de 35h, ton entreprise risque de fermer, ben, tu as tendance a être morose et mettre des sous de coté plutot que de faire des folies, histoire de pas se retrouver dans la crotte avec sa petite famille...
Oui ça se défend.

Mais ma question est plus vaste : au final, ne voit-on dans l'homme aujourd'hui qu'une machine a consommer, finalement ? Quand tu es heureux, tu achètes ? Quand tu as le moral, tu achètes ?

Marrant, pas moi... Mon humeur n'a rien à voir avec ma consommation. Je veux bien croire que je suis un cas à part, mais je doute, franchement...

C'était un détail, mais ça me choque, quand même. Qu'on dise "l'économie va bien, la consommation reprend", ok. Qu'on dise "la consommation reprend, les gens ont le moral", déjà, je tique.

Citation :
Pour les 35h, n'en parlons pas, je risquerai d'être fâché !
Mais, si on ne parle de cette loi que sous son aspect économique aujourd'hui, c'est peut être tout simplement que l'on a JAMAIS voulu le faire AVANT d'imposer cette nouvelle règle justement, alors qu'elle a des impacts économiques énormes... ( mettre la charrue bien avant les boeufs en gros )
Personnellement j'ai été ouvrier pendant 3 ans, dans une grande patisserie industrielle très connue (Pas***er pour ne pas la citer).
Je faisais les 3 huit, dans un travail à la chaine. C'était mortellement chiant, épuisant, crevant, démotivant, mais je me disais que je ne ferai pas ça toute ma vie alors je supportais.

Pourtant, là-bas, je voyais des ouvriers qui avaient fait ça toute leur vie (on a même fêté un départ à la retraite). Des gens qui n'avaient pour seule perspective que de faire ça pendant 40 ans.

Je crois donc incèrement que c'est à ces gens là qu'on pensait quand on a fait la loi sur les 35 heures. Pas à ceux qui ont un boulot génial et qui veulent en profiter.

Encore une fois que ce soit bien fait ou pas, ce n'est pas la question. Mais est-il légitime de ne parler de cette loi qu'en terme économiques, quand elle rend de grands services sociaux à des gens dont le boulot est vraiment usant ?
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