[Broc] Brumes Eternelles

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Je faisais face à ma destinée.

Perdu dans les terres albionnaises, laissé pour mort, je me réveillai près d'un lac isolé de toute civilisation. Affaibli par les blessures des combats rageur pour défendre l'honneur de mon royaume, je me mis difficilement debout. La vue troublée par le choc toujours en moi, je fis un tour d'horizon rapidement.

Le froid m'envahissait au rythme de la pluie me submergeant. La brume lourde et opaque qui s'était établie dans la région m'empêchait de me repérer. Alors instinctivement je me mis en route vers le Nord pour tenter de retrouver les miens, ma patrie. Je ne me souvenais seulement d'avoir perdu la trace de mes compagnons de guerre, Aroewen et Neocidou, pendant une bataille des plus épiques qu'il fut été de vivre.

Une blessure à ma jambe droite m'empêchait de me mouvoir plus rapidement. Les cors résonnaient encore dans ma tête, les cris de rage se confondaient avec les râles des agonisants. Titubant légèrement, je continuais ma route à un rythme aléatoire.

Quelques heures plus tard, je reconnaissais les lieux, j'étais enfin retourné dans la région du Mur D'Hadrien. Heureux de retrouver ma route, je décidai de jouer avec les spectres de la lumière afin de me dissimuler face à tout oeil ennemi que j'aurais pu croiser. Diminué et affaibli, j'aurais été incapable de survivre à toute attaque. J'en profitai également pour tremper mes lames dans du poison dûment choisi pour faire face à l'improbable. Si je devais mourir aujourd'hui, je mourrais en combattant malgré tout, pour pouvoir entrer la tête haute au Valhalla.

La brume s'épaississait de plus en plus. Je ne voyais absolument rien. Avançant à tâtons, je finis par apercevoir une vague ombre se dessinant non loin de moi. Je crus reconnaître mon compagnon Neocidou. Je l'appelai. Aucune réponse. Et l'ombre se mit à bouger suspectement dans ma direction. Et la je compris, que j'avais fait une erreur. N'ayant pas toutes mes capacités mentales à détecter les personnes par rapport à mon état meurtri, je savais que l'erreur me serait fatale.

Dans le brouillard proche, la personne se fit enfin voir. Un elfe se tenait debout, droit devant moi. Il voyait que j'étais affaiblis, et sa beauté angélique, reflétant une éternité de génération me troubla. Ses yeux verts émeraude me fixait et je pus distinguer un rictus se dessiner lentement sur son visage. Je tentais de me redresser de façon à voir la mort arriver en face, prêt à donner mon dernier souffle de vie au combat. L'elfe m'ayant assez contemplé, tel un prédateur sachant que sa proie est facile, sortit ses poignards et avança vers moi d'un pas décidé et tranquille.

Il commença à frapper, et, trop épuisé pour pouvoir esquiver, le coup me heurta à la hanche. Un cri de douleur m'échappa. Je posai un genou à terre, et tenta de rendre le coup à mon agresseur, qui lui esquiva avec une aisance divine. Il recula et me regarda à nouveau. Nos yeux étaient plongés l'un dans l'autre. Je baissai la tête, et laissai échapper une larme, la seule et l'unique depuis bien longtemps. Je ne pouvais accepter l'idée de faillir à mon honneur, et surtout à celui de mon royaume. Mon sang coulait à terre, dérivant vers les pieds de mon adversaire à cause de la pluie. Je relevai la tête et regarda mon bourreau dans les yeux à nouveau et attendais le coup fatal, celui qui me permettrait de rejoindre le banquet d'Odin.

Et là, les yeux de l'elfe s'écarquillèrent. Je ne compris pas de suite. Puis une lame était sortit de son ventre, rependant subitement ses boyaux au sol. Une gerbe de sang m'agressa. La claymore devenue rouge ressortit tout doucement du corps de l'elfe. Et il put s'effondrer.

C'est là que je le vis. Un assassin plus noir que les autres. Devenu un maître dans la sournoiserie. Un combattant à la droite d'Odin. Le bras de Loki incarné. Il se tenait debout, en face de moi. Et je le reconnûs. C'était mon ami Néocidou, qui venait de m'arracher des griffes d'un destin tragique. La noirceur abyssales l'entourait, telle une aura de puissance infinie. Je compris alors qu'il était devenu un Einherjar pendant mon exil involontaire.

Il me tendit la main et je me relevais tant bien que mal. Je pus rentrer sauf sur nos terres grâce à lui. Je n'oublierai jamais ce jour la dans ma vie d'Assassin.

Et je compris que le but de tout Voleur n'était pas de rester dans l'ombre, mais de devenir, comme lui, comme Neocidou, une Brume Eternelle.
Neo est un asn que j'avais quelquefois cotoyés sur mid, jusqu'au jour ou on a vraiment formé un trio parfait avec aroewen, tres complementaire. C'est maintenant une personne que j'apprecie autant pour sa mentalité ( on est méditerranéen tous les 2 ) que pour son intelligence de jeu.

C'est un temoignage d'amitié

J'espere que ça incitera d'autres à agir de la sorte pour qu'on reste tous dans un contexte jovial et convivial dans daoc
Jolie texte, et bravo neo, un assassin agréable à combattre
Un jour je t'aurais ( je sais c'est mal de rêver )
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Drydher, Assassin ~Suthran
Daoc
Drydher, Ombre 9Lx, ML10 CL5 < La Compagnie Noire> -soloteur blasé- ~Hib/broc. -stop@2006
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Bizoubyou, Chaman/ Kheirzun, Bogdar ~Mid-Ys -stop
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