La Flûte enchantée

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*Le rôdeur pouvait enfin bouger, il mit du temps avant de comprendre ce qu'il s'était passé. Il regarda autour de lui pour voir si personne n'était blessé et à part Felis qui semblait un peu déboussolée, il n'y avait rien de grave alors il suivit Ronulf et Raptou en silence.*
Le couloir n'était pas droit, mais de nombreux coudes coupaient la monotonie de l'endroit. Ronuf tremblait à chaque tournant, craignant l'arrivée de nouveaux monstres. Puis, d'un coup, l'espace s'agrandit. Ils étaient devant une profonde fosse baignée de ténèbres que seul un petit pont traversait pour disparaître dans le noir. Deux personnes n'auraient pu y marcher de front. Ronulf s'engagea sur l'étroite bande de pierre, non sans avoir vérifié qu'il était bien suivit par ses camarades.

A environs 10 mètres du bord, l'halfelin se heurta à des barreaux. Après avoir scruté les ténèbres, il s'aperçut que derrière cet obstacle, une petite plate-forme légèrement plus grande que le pont pouvait les accueillir avant qu'une autre grille en tout point similaire ne les sépare du reste du pont.

Pour une fois, son passé de voleur lui fut utile. Il réussit à crocheter la serrure qui était encastrée dans le sol, et les barreaux y disparurent dans un chuintement inquiétant.

Ronulf s'engagea sur la plate-forme.
Tout cela ne disait rien qui vaille à Raptou. Sa cape et ses bottes elfique lui assuraient une furtivité quasi-infaillible... mais nombres de monstres n'avaient que faire de cet avantages !!!
Il parvint sur la plateforme et chercha à en apprécier la solidité et l'intégrité.
Les fondations étaient en granit et les planches qui formaient la majorité de l'espace de la plate-forme avaient beau être séculaires, elles n'en étaient pas moins d'une extrême solidité. Pourtant, Ronulf aussi sentait le piège...

Lorsque tout le monde fut rassemblé, les barreaux que l'halfelin avaient ouverts se refermèrent brusquement avec le même chuintement menaçant. De fait, les ténèbres de part et d'autre de la plate-forme s'illuminèrent pour laisser place à des archers squelettiques qui commencèrent à faire pleuvoir sur le groupe pris au piège, une pluie mortelle de traits enflammés...
*Raptou évita facilement les premiers projectiles mais la situation était grave ! Il pourrait certainement détruire un ou deux squelette... mais pas avant que lui et ses compagnons soient gravement blessés ! Il lui fallait une idée et vite...
Il devrait lancer plusieurs fois sa hache pour détruire l'un de ces monstres, leurs os étant la seule chose qu'il pouvait entamer ! Mais... Mais oui mais c'est bien sûr !

Avant que les monstres n'aient eu le temps d'encocher une seconde volée de flèches, il eut attaché une longueur de corde à sa hache et la lança sur l'ennemi. Lorsque celle-ci rata le squelette, traînant la corde derrière elle, le monstre eut un mouvement de mâchoire qui pouvait s'apparenter à un rire.

Pourtout son sourire ne départit pas le visage de Raptou et lorsque sa hache enchantée fit le chemin inverse pour revenir à son maître, le nain tira d'un coup sec sur la corde... Comme il l'avait prévu, la hache avait décrit une parabole comme un boomerang et deux monstres furent entraîné dans les noires abîmes en dessous d'eux.*

- Yeeaar ! Et de deux !
*Le rôdeur essayait d'éviter les traits mais le nombre trop élevé de traits eut raison de son agilité et un cri retentit derrière le groupe.*

- AIDEZ MOI ! AIDEZ-MOI !

*Eleldor avait une flèche plantée dans l'épaule gauche et ses habits commençaient à prendre feu.*
Au moment où l'elfe cria, Ronulf achevait de déverrouiller la deuxième grille. Une fois encore les barreaux disparurent dans le sol et l'halfelin, s'élança sur le pont.

Deux mètres plus loin il s'arrêtait et faisait demi-tour. Il ôta sa veste et la lança sur Eleldor pour éteindre le feu, puis l'agrippa par la taille et, évitant une flèche qui lui frôla la bedaine, il l'aida à fuir le traquenard pendant que les autres occupaient les squelettes restant.
Raptou fit tomber deux autres squelettes avec un peu plus de mal cette fois, les non-vivants cherchant à éviter sa corde cette fois !
Il fut la dernier à s'engager sur le pont, assurant les arrières.
De son côté, Félis avait empoigné son arc et cherchait, non pas à détruire les squelettes, mais leurs armes afin qu'ils ne puissent s'en servir. Son agilité ou la chance lui avaient permis d'éviter les flèches et, tout en continuant à suivre ses camarades, continuait inlassablement à détruire leurs arcs, une joie malsaine dans le regard.
Ronulf atteignit enfin le bout du petit pont et déposa l'elfe contre le mur le plus délicatement possible. Il était épuisé et fourbu, pourtant une joie sauvage parcourait ses membres, hérissant au passage ses petits poils bouclés. Il attendit que les autres arrivent puis désigna Eleldor et dit :

- Personne d'autre n'est blessé ? Si non il faudrait soigner l'elfe, il a faillit roussir. Au moins la plaie doit être cautérisée !
Ronulf laissa le blessé avec ses compagnons et commença à fureter vers le bout du couloir. Une lueur rouge filtrait de sous une porte, et d'inquiétant grincements métalliques pouvaient s'entendre de l'autre côté pour ceux qui avaient l'oreille fine.

Curieux, il jeta un oeil par la serrure...
Ronulf devint blanc comme un linge et sursauta tellement qu'il se cogna à la poignée de la porte. Son oeil devint rouge, puis bleu, puis noir, et enfin il le ferma pour tomber dans les pommes...
Oups !

*Raptou se retint de rire puis écouta le silence quelques secondes, histoire de vérifier que rien de dangereux n'allaient fondre sur eux par la porte. Finalement il se pencha sur le pauvre Ronulf et sortit sa gourde. Il versa un peu d'eau sur le visage du petit-homme après avoir vérifié le pouls du malheureux.*
Ronulf toussa puis cracha : - Teuf teuf ! rppppt ! argh ! Puis il se redressa, regarda ses compagnons et cria en s'agrippant à la tunique de Raptou :

- J'ai été attaqué ! Ils étaient plusieurs, ils m'ont frappé par derrière ! il sauta sur ses pieds, dégaina sa dague et commença à faire des moulinets dans le vide... - Hélas, ils étaient trop nombreux, j'ai succombé sous le nombre ! En tout cas, il y a un truc qui grince de l'autre côté de cette porte qui ne me dit rien qui vaille...
Le Minogon arpentait la salle de long en large, programmé pour tuer tout intrus qui tenterai de traverser pour gagner la pièce suivante.

La salle en question, sphérique, ressemblait à une arène. La porte opposée semblait fermée à double tour.

Le monstre, copie presque conforme d'un minotaure était couvert d'épaisses plaques de métal rouillé, plaques qui grinçaient à chacun de ses pas. Une clef semblait enchâssée dans son torse, visiblement seul espoir d'échappatoire pour les inconscients qui oserait braver la fureur du monstre de métal...
- Ca m'a tout l'air d'être une créature mécanique encore une fois, répondit Raptou en faisant référence au golem de chaîne. Mais mon instinct me dit que celui-là sera d'une autre mesure ! M'enfin on peu toujours aller voir ailleurs si on trouve un autre passage...
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