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Le snobisme de culture.
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Citation :
![]() Loengrin faut lire le lys dans la vallée c'est vachement mieux ![]() Et bien je vous trouve bien indulgents envers le snobisme de culture, et j'y vois une illustration d'une sorte de mécanisme de protection d'un groupe cherchant à minimiser l'influence de son propre snobisme. D'aucuns diraient que je vois le mal partout et je ne pourrai pas leur en vouloir ^-^ Mais à propos de snobisme j'ai sinon une autre définition du moins d'autres éléments caractérisant ce trait. A la rigueur le plus sévère serait Aloisius, mais c'est sans compter la charge des crevettes de Brianos le procrastinateur (1/2 point snob pour l'emploi d'un mot inusité). Quant à ma position, elle est voutée sur un siège inconfortable et serait plus proche de celle de Loegrin, qui est avec Caepolla à peu près le seul à pouvoir ligaturer un thread à coup de Platon et d'étymologies sorties du Bailly (1 point snob pour private joke sur ce célèbre dictionnaire de grec) qui sert de repose poignet (en même temps vous verriez l'épaisseur du truc ![]() Compléments sur le snobisme Le snobisme...tout d'abord il n'est pas que philosophique ou littéraire, le cinéma, la peinture, tout ce qui relève de la culture doit être inclus, parce que la culture concerne tout le monde ([Edit: ah ben tiens c'est justement le titre du fil ![]() ![]() Le snobisme est donc différent selon le niveau de culture des groupes sociaux, un peu à la manière des borgnes et des aveugles. Sur les forums de www.jeuxvideo.com, l'évocation de Coelho peut convenir. Sur JOL, 10 lignes recopiées de Nietzsche suffisent. En Khâgne, il faut être en mesure de critiquer un peu le style de Joyce. Mais attention, comme le dit très justement Loengrin, le snobisme est aussi un danger à prendre...et se livrer à quelques exhibitions pathétiques devant un érudit sur le sujet peut être douloureux...si tant est que l'érudit veuille se donner la peine de corriger le rustre...car souvent, à la manière du sage qui ne montre pas sa sagesse, il haussera les épaules et partira vers un horizon plus silencieux. Il y a en effet toujours un aspect très ostentatoire de la culture chez le snob. Si j'ai tout à l'heure dit "évoquer, recopier et critiquer" sans préciser avoir réellement lu ou compris, c'est qu'une des caractéristiques du snob est souvent de considérer le fait de parler d'une oeuvre comme une fin en soi, au dépend de l'assimilation de ce que cette oeuvre avait à livrer. Passer entre les gouttes ça a été bien précisé dans le thread, le snobisme sur ce forum peut prendre différentes formes: la citation, le paragraphe abstrus sur un auteur inconnu, le vocabulaire, et le dénigrement de certaines oeuvres non reconnues par le milieu snob (exemple: l'heroic fantasy). Maintenant est il possible de ne pas être snob quand un post contient un ou plusieurs de ces éléments ? Possible. Mais très difficile. - La citation arrive généralement dans un post comme un cheveux dans la soupe. Une phrase hors contexte placée dans un autre contexte c'est un peu comme un enfant déraciné: ça s'adapte mais au mieux il manquera toujours quelque chose. Avec le web et sites offrant un moteur de recherche par mot clés pour avoir toujours une citation sous la main, la citation est toujours le piège du snob le plus grossier. D'ailleurs dans tous les posts des personnes ici présentes ainsi que 2/3 qui manquent à l'appel, je note qu'elles sont généralement peu nombreuses. Ici le snob est plus rusé...il a déjà réfléchi sur le snobisme ![]() - Le vocabulaire. Le snob est celui qui compose un post avec un dictionnaire des synonymes, pas celui qui utilise ce même dictionnaire pour s'assurer du sens exacts des mots qui lui sont venus. Indépendamment de tout dictionnaire, le snob est aussi celui qui utilise un mot très compliqué pour exprimer un concept qui peut s'expliquer avec des mots plus simples. Bien sur, c'est moins fréquent car 2 synonymes n'ont jamais totalement le même sens, et qu'il est bon de sortir périodiquement des mots d'un emploi peu fréquent, ça fait partie de la richesse de la langue. Mais franchement, un post n'est pas une thèse de linguistique, qu'est ce qui m'a pris d'utiliser le mot "syntagme" alors que "locution" aurait suffit ? (2 points snob rétroactifs). Un petit clin d'oeil à notre gongoriste national, Baai, qui, pour l'avoir vu en action, devrait plutôt être considéré comme un dictionnaire vivant que comme un snob. Déjà dans la salle certains commencent à souffrir, mais un peu de recul (je pense par exemple au dico de Schiffres avec lequel j'ai bassiné tout le monde suite à ma conversion par LooSHA et TMQT) ça devrait aller. - Le dénigrement d'oeuvres: Pas grand chose à dire là dessus, à la rigueur éprouver de la honte à aimer une oeuvre reconnues comme mauvaise par le consensus snob c'est du snobisme, mais ça ne fait de mal à personne à part à soi même et encore (de manière générale le snobisme ce n'est pas bien méchant). Et pis c'est vrai que beaucoup d'oeuvres populaires sont vraiment bien merdiques ![]() Pour qui croit échapper au snobisme je demande ce qui l'a amené à lire de grandes oeuvres, ou ce qui l'a amené à boire jusqu'à la lie un roman chiantissime. Parce que ça a résisté à l'épreuve du temps, parce qu'un de nos auteurs favoris nous y a habilement amené ou parce qu'un ami a adoré. Mais tout ceci n'est il pas finalement une désignation d'un ouvrage par notre entourage ? Et si l'entourage est snob, n'est ce pas un peu par snobisme qu'on y vient finalement ? Gageons pour notre salut, qu'on y trouvera au moins son compte, ce qui permettra de remettre l'oeuvre au premier plan, et pas ce qu'on en dit et qu'y nous y a forcément mené. - Le paragraphe abstrus: Là ça devient plus difficile. Difficile de distinguer le snob du pas snob, parce que les deux peuvent s'exprimer avec la même forme. C'est là où l'érudit devient bien pratique, parce que sans efforts il décanille le snob et surtout, il sait (en anglais ça rendrait mieux: he nose ![]() L'objectif quand on s'appuie des idées d'autres personnes c'est d'être sur de les comprendre, et pour ceci il faut avoir lu plus qu'un chapitre du Reader's Digest, parangon du snobisme du pauvre (2 points snob, 1 pour le mépris d'un outil de snobisme cheap, un autre pour utilisation de parangon alors que "le plus mieux" était disponible). Quand je vois untel (j'ai malheureusement des personnes précises en tête)(n'ayant pas posté ici par contre) dire "mais vous n'avez rien compris à Nietzsche" je me demande ce que lui même en a compris. 3 cours de philo et l'intro du bien et du mal ça suffit pour se sentir en Osmose avec Nietzsche ? Ou alors peut on parler de manière précise de la pensée Freudienne quand on sait que lui même a pu produire des idées antithétiques ? Peut on légitimement ramener n'importe quel flot amer et brisé à de la petite musique Célinienne sous prétexte que l'expression est consacrée, et ce après avoir lu seulement "voyage au bout de la nuit" qui est justement à part? Tout plaisir Amélie Poulainesque doit il nécessairement appeler la madeleine de Proust sans qu'on ai lu l'essentiel du temps perdu ? Si la dose vitale qu'il faut lire et la compréhension minimale d'un auteur qui font qu'on peut légitimement s'en resservir est très difficile à définir et probablement variable selon la richesse de l'oeuvre d'un auteur, on sent bien que le paragraphe abstrus n'est qu'une version élaborée de la citation, dont elle est le degré zéro. Je coupe ici pour faire court mais vous aurez compris le soucis... Si le mal est complexe le remède est en revanche simple, surtout pour les rolistes que nous sommes. A chaque fois qu'un auteur est invoqué il faut imaginer qu'il apparait auréolé et pétaradant au milieu d'effets spéciaux. Dès lors la reprise d'idée devient plus délicate, mais on évite le syndrome des "testaments trahis" (Kundera). D'ailleurs, si Kundera était là, apprécierait il que je cite son oeuvre dans ce contexte ? Honnêtement, j'en doute, et comme il est toujours vivant libre à lui de se défendre. 1/2 point snob par principe. Le snobisme augmente il avec la culture ? Je pense que oui, jusqu'à un certain point. Au départ, il y a l'inculte, qui ne peut rien dire. Puis le légèrement cultivé, qui s'aperçoit qu'il peut soudainement régner sur le royaume des incultes. Dès lors commence une lutte constante pour ne pas basculer du côté obscur de la force. Se retrouver entouré d'autres personnes cultivées favorise le sentiment de compétition, le show-off, et la compétition et la culture ça fait 2. Encore en phase avec Loengrin, être plus cultivé qu'une personne n'a jamais fait de soi quelqu'un de meilleur. Par contre, de plus désagréable car pédant, oui. Heureusement, le "bon sens paysan" (avec la connotation péjorative malheureusement) est là, et j'ai souvent été ravi de voir des personnes très cultivées arriver, après maintes péregrinations, au même point qu'un bon vieux truisme des familles. Bien sur, on arguera que le chemin parcouru ne compte pas pour du beurre, mais au final, la personne cultivée s'en porte t'elle vraiment mieux pour autant ? Ensuite, quand la culture continue à restreindre le cercle des personnes, le snobisme augmente. La Khâgne, la critique*, les cafés-philo, tous ces milieux sont imbibés de snobisme. Léger parfois, pesant souvent, difficile d'y échapper, il est sans doute partie intégrant de leurs structures. Et puis la culture continue à monter, et vlan, c'est le Nirvãna (1 point snob pour l'accent sur Nirvana alors que je l'oublie la plupart du temps, et 1 autre s'il est mal placé). Plus besoin de prouver ce qu'on a lu, la culture sert désormais à jauger une oeuvre pour ce qu'elle est en faisant abstraction de tout ce qui n'y est pas attenant. Mais de même que l'inné et l'acquis sont inextricables, comment être sûr des origines de notre désir pour une oeuvre ? Si je le savais malheureusement... *j'ai la faiblesse de penser qu'un critique d'art est un artiste frustré, et que c'est un milieu dans lequel on trouve beaucoup de snobs. Les critiques des inrocks rentrent pour moi typiquement dans ce cadre, entre autres à cause des marottes et souffre-douleurs désignés d'avance. Pas de point snob nan mais oh j'ai encore le droit de dire des trucs sans justifier hein ![]() Le rapport des grands auteurs au snobisme ? Oublions un instant le snobisme made in jeuxvideo.com. Attardons nous sur le snobisme, le vrai, à la rigueur celui qui est revenu de lui même pour y replonger de plus belle. On constate que le snobisme est une préoccupation de beaucoup d'auteurs. Il y a très souvent dans une galerie de personnage un snob, souvent tourné en ridicule. Ce snob, c'est sinon une facette de l'auteur, du moins un trait qui l'a marqué, et pour cause, un auteur est rarement inculte et le snobisme augmente avec le niveau de culture d'un groupe social. C'est donc une marque de recul de l'auteur par rapport au snobisme. Le snobisme fait partie des dadas de Proust qui a dépeint à coup de pavés le milieu bourgeois-noble gravitant autour de la princesse de Guermantes, ses moeurs (bcp d'homosexualité), sa dynamique (fabrication déconstruction des groupes), ses foyers d'attraction (Swann, Charlus, l'auteur). Une telle connaissance du milieu, une telle amertume aussi, et l'emploi de la première personne montrent qu'il a été un temps submergé par ce désir de paraître. Le snobisme, ou cette vanité haie par Girard ou Stendhal (2 points snob car je ne peux peut développer plus avant leurs raisons, ça remonte à trop loin ![]() Je conclus en clamant que le snobisme n'est pas vraiment grave, il s'exprime à la rigueur par une pédanterie et un mépris aggravés, mais ça n'a jamais tué d'autres personnes que des snobs frustrés par des snobs encore plus snobs. L'égotisme, la vantardise (peuvent être liés au snobisme mais pas systématiquement) sont aussi pénibles voire plus à supporter. Je pense aussi les seuls qui finalement y échappent, ce sont les artistes, le fer de lance de la culture, et les indécrottables incultes, qu'ils soient bénis. Si je voulais métaphorer (1/2 point pour le néologisme, et 1/2 point pour l'emploi du mot "néologisme") la culture par l'argent, je dirai qu'entre les deux, chacun gère son petit capital culturel, avec la mesquinerie, la peur mais aussi parfois l'insouciance du bourgeois, désireux de se rapprocher du haut, de se distinguer du bas, et à qui il manque parfois juste le recul pour se rendre compte qu'au seuil de l'au-delà ceci n'aura eu finalement que peu d'importance. Aux personnes cultivées qui me lisent et qui pourtant se sentent parfaitement détachées de tout snobisme je demande: pourquoi parler de Nietzsche, de Bergann (1 point rétroactif pour bibi), ou d'Hegel sur un forum de jeu vidéo où au mieux 1 personne peut vaguement vous comprendre ? 13 points. J'ai fait pire. Extraits du journal d'un snob 3 juillet 2003 |
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Prophète
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![]() ![]() ![]() C'est des malades ici ![]() *retourne sur les forums de Libé* ![]() |
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Prophétesse
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Pourquoi est ce que je me sens irrémédiablement stupide après avoir lu un des messages de Khronos ?
Rassurez moi, ils se mettent a plusieurs pour écrire ça ? |
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Citation :
Partager et faire connaitre. L'avantage d'un forum, est que l'on peut y être parfaitement pédant, snob, voire imbuvable. Personne ne vous répondra ( quoique ... ), mais au moins l'auteur n'aura personne à "mépriser", voire à snober. A moins qu'on en soit arrivé à un point d'implication des posteurs qui fasse que le simple fait de "lurker" le rende petit, vil, se mettant en position foetale devant son écran, se prosternant devant la prose de tel ou tel posteur, se demandant s'il ne devrait pas éteindre la téloche avant de devenir plus débile qu'il croit l'être. Autant, lorsqu'on rencontre un ou des snobs, on peut difficilement les "lurker", sans passer pour le pique-assiette acculturé du cocktail de la semaine ( ou du café-philo du vendredi ), autant un forum nous rend " invisible " aux yeux de l'auteur snob. Comme déjà mal dit dans mon premier post, qu'on me "snobe" sur un forum ne me dérange pas le moins du monde. Que certains posts, et pas forcément ceux de Monsieur " 13 points " ![]() Que des sujets plutôt "élitistes" soient postés sur un forum tel que Jeuxonline ne me dérangent pas plus, et ne devrait pas déranger les joueurs que nous sommes. Ressortir d'une séance " de pexage de roxor " de trois heures, pour tomber sur des sujets parfois très lourds ici, pourquoi pas ? Voire même tant mieux ? Ca ouvre un peu les esprits non ? Quand le sujet abordé devient trop technique, je "lurke", j'essaye de comprendre, si ça m'intéresse un minimum j'essaye même d'aller faire des recherches. Sinon, je passe mon chemin. Bref, je ne fais qu'étaler des poncifs, mais telle était ma ( faible ) pensée sur le sujet ( bien que je sois légèrement HS, 'videmment ). |
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