Service militaire, civil, dissuasion, Europe, guerre et paix

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Citation :
Publié par pamoipamoi
et 2 séances d'entraînement au tir par semaine ...
Il est là le problème....
Maintenir un certain niveau d'entraînement ça coûte une énorme partie de nos impôts... Et je en suis pas convaincu que la majorité de la population voit d'un bon oeil une telle augmentation de leurs impôts (dans l'hypothèse ou l'on rétablisse le SN dans ce but)...
A titre d'exemple, hors compagnie de combat et FS, très peu de militaires possède encore leur CATI.
Mais grave. Quand tu vois à quel point les commissaires distribuent chichement les munitions aux unités combattantes déployées en OPEX, tu te dis que faire tirer des gus sur des pas de tir en France représente presque un luxe.
Et du coup tu apprécie d'autant plus les deux chargeurs que la hiérarchie t'accorde royalement tous les ans pour faire mumuse et cocher des cases sur ton certificat
Quand j ai fait le stage de commandement, le contingent d appelé à du avoir 2 séances de tir au FSA 39/45 ou 49/56 munitions plastique, c était en 08/83, régiment de transmission à Epinal, donc non l appelé lambda n était pas plus formé qu un policier lambda au tir et je parle pas du reste, procédure etc etc
C'est encore pire aujourd'hui. Beaucoup d’entraînement (les mises en situations, le drill, etc) se font avec les balles à blanc ofc, mais les exercices de tir à balles réelles sur le pas de tir se font de plus en plus rares, et on te fait bien sentir que c'est presque un privilège que de pouvoir t'entraîner à te servir de ton arme tous les 36 du mois...
Citation :
Publié par cherubin
Quand j ai fait le stage de commandement, le contingent d appelé à du avoir 2 séances de tir au FSA 39/45 ou 49/56 munitions plastique, c était en 08/83, régiment de transmission à Epinal, donc non l appelé lambda n était pas plus formé qu un policier lambda au tir et je parle pas du reste, procédure etc etc
C'est bien pour ça que j'ai précisé que je n'était pas un appelé lambda

Mais, les appelés, commando de l'armée de l'air, que j'avais sous mes ordres, avaient, en 1986, 2 séances de tirs par semaine.
C'est pas tellement les munitions qui posaient problème, mais l'encadrement.
Heureusement que j'aimais le tir, car sur les 4 sous lieutenant ... 3 ne voulaient pas encadrer les séances

Au final, les appelés tiraient beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup plus souvent que les militaires de carrière, qui tiraient au maximum 2 fois par an (hors commandos).

Si on revenait à une composante militaire dans un service citoyen obligatoire, je pense qu'il ne faudrait prendre dans cette composante que des gens l'ayant souhaité, et de les former correctement suivant le poste occupé.
Éventuellement avec une arrière pensée de recrutement, ou de formation utile dans le civil.( par exemple une habilitation à la surveillance ou à la sécurité privée ... il y a une demande, les formations civiles sont inégales en terme de qualité et parfois forts chers)
A propos de service civil et de volontariat, un interview d'un sociologue infiltré chez les sapeurs pompiers volontaires, que j'ai trouvé instructif.

http://www.liberation.fr/debats/2016...ociaux_1464975

C'est un corps qui symbolise plus que tout autre les principes républicains, et, comme eux, il est pris en tenaille entre le mépris des élites qui considère les pompiers comme de simples larbins, la détresse sociale des miséreux en nombre croissant et l'hostilité d'une (part de la) jeunesse musulmane en sécession avec le reste de la société. Le tout avec des divisions statutaires sources de tension, une précarité importante... C'est du connu, du réchauffé presque, mais ça donne à réfléchir, en particulier lorsque l'auteur aborde le rôle d'ascenseur social de la fonction et démontre que le statut social n'est pas indissociable du statut économique.
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