[Archive] Hip Hop [Oct.. 12]

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Publié par Wumasta
Oui l'album est très bon, mais t'enflamme pas non plus.
Je m'enflamme pas, ou alors cite moi 3 albums meilleurs que celui ci sorti après 2000.
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J'avais écrit un long post qui s'est effacé alors je lâche l'affaire pour les commentaires persos sur chaque album et les artistes qui pour moi rentre pas de dedans mais en gros (je résume) TMM/Eminem Show, The Blueprint, Stillmatic, The Big Picture. Mais je préfère Lifestylez oz da Poor & Dangerous.

Andre 3000, Freddie Gibbs, Danny Brown, Kanye, Snoop (après 2000) et compagnie on fait des tueries mais ça rentre pas dedans pour moi et pour beaucoup d'autres. 50 Cent et lil wayne je les considère pas comme des très bon rappeurs tout court.

The Roots j'écoute pas assez pour jugé, j'ai fait tourné pas mal de fois Game Theory seulement. Puis je parle après 2000 hein, parce que le nombre de classiques dans les années 90 la oui c'est énorme.

Bien sûr que je dois en oublier 1 ou 2 la. Mais concrètement, good kid, m.A.A.d city est un des meilleurs albums, c'est très travaillé, je t'invite à le réécouter en entier. J'espère que la relève arrivera à s'inspirer de son travail parce que je trouve ça vraiment très bon.

Je me demande si Detox sera au niveau, est-ce qu'il sortira au moins...

Je t'aggro pas, je t'expose juste mon avis, hésite pas à me dire les albums que tu a préféré toi.
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J'ai pas l'impression d'avoir vu passer ce concept ici.

Dans chacune de ses émissions, le rappeur Greg Frite (membre du groupe Triptik) va vous expliquer, en musique et avec dérision, un mot de la culture urbaine, de swag à schlag en passant par zbeul, seum ou bicrave.

Cette instru vient d'où déjà? J'ai le morceau quelque part mais impossible de me souvenir. Enfin c'est peut-être que la boucle, parce que la basse me rappelle rien.

Citation :
Publié par Akagi
Nekfeu pour Marche Arrière. La prod est classe, Nekfeu fidèle à lui même ceux qui aiment aimeront et les autres changeront pas d'avis.


Putin, ces mecs sont tellement pas authentique.
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Hop, hip, un p'tit Smif n Wessun un groupe que j'ai découvert récemment.


C'est clair qu'il dit un truc le violon, derrière, Anarkhe.

Ps: Très sympa La Rimogène. Ça fait plaisir de voir qu'il y a une relève, une vraie. Des mecs qui font simple et vont à l'essentiel, un beat, un flow qui coule par-dessus et ça suffit.

Dernière modification par Sodja ; 25/10/2012 à 20h11.
Le Rap Français ( Rap à texte )
Le rap français est la version française du rap américain qui a vu le jour avec l’arrivée de groupes comme IAM, Suprême NTM, Assassin ou MC Solaar. Tout en restant continuellement inspiré par les rappeurs d’outre-Atlantique, le rap français élabore progressivement sa propre personnalité, oscillant entre revendications sociopolitiques, messages positifs ou festifs et tentation commerciale. Il convient de remarquer qu’on confond souvent rap et Hip-hop, le Rap étant une composante du Hip-Hop parmi tant d’autres (DJing, danse, graffiti).

SON HISTOIRE :

80′s : Les début du rap en France

Le rap arrive en France à partir de 1984 diffusé par les nouvelles radios libres, puis par la télévision, surtout avec l’émission de break H.I.P. H.O.P. présentée par Sidney sur TF1.

H.I.P. H.O.P. est la première émission au monde entièrement Hip-hop. Sydney fut le premier présentateur de noir de France.

Cependant les jeunes français se portent alors plus vers la danse, appelée à l’époque le « smurf ». Richy (Nec Plus Ultra) et Lionel D, que l’on présente souvent comme les tout premiers rappeurs français, sont totalement inconnus. Le premier album de Dee Nasty, Panam’ city rappin, auto produit, passe inaperçu. Quelques liens discographiques sont discrètement établis entre Paris et New York : Le Wild Style et World Destruction, du groupe Time Zone, produits par Bernard Zekri, à l’époque journaliste d’Actuel, Odéon, qui restera un certain temps au top 50, chanté en français par B-Side et Bernard Fowler. Quelques « tubes » très grand public lorgnent vers le rap : Chacun fait ç’qui lui plaît (Chagrin d’amour, 1981), Je suis de bonne humeur ce matin (Tristan), Paris Latino (Bandolero, entrecoupé par un rap de Gary « Gangster beat », qui apparaîtra aussi sur le Under Arrest de Serge Gainsbourg), ou vers la culture Hip-hop : Wally boule noire (François Feldmann), Street Dance (Break machine), produit par Jacques Morali. La maison de disques Barclay lance Johnny Go et Destroy Mandans une veine qui se veut gentillement « méchante » avec le maxi On l’balance (1986), dont le visuel est dessiné par l’artiste Tanino Liberatore.

Les années 90 : Médiatisation et succès commercial

Le premier succès grand public survient avec le groupe belge Benny B. en 1990. Si le tube Mais vous êtes fous n’a de rap que la forme (aucun contenu contestataire ou revendicatif), il n’en représente pas moins la première incursion significative de cette musique dans le paysage musical francophone. Cependant, c’est surtout avec des compilations que le rap français va éclore. Ainsi Labelle noire de Virgin sort Rapattitude qui contient toute la première génération de rappeurs français et qui se vendra à 100 000 exemplaires. Les succès de Peuples du monde de Tonton David et Bouge de là de MC Solaar marquent une nouvelle étape dans la popularisation du rap, qui sera consacrée avec Le Mia de IAM (sorti en 1994, deuxième single le plus vendu cette année là4) et La Fièvre de NTM, rappeurs engagés auxquels ces morceaux festifs permettront de gagner une notoriété nationale. Vers 1992 le collectif La Cliqua, réussit à regrouper une quarantaine d’artistes issus de tous les disciplines du Hip – Hop, dont les rappeurs Rocca et Daddy Lord Clark.

Au milieu des années 1990, le succès retentissant de rappeurs provocateurs et revendicatifs issus des banlieues, dans lesquelles ils officient depuis des années, est l’occasion d’un débat sur les conditions de vie dans cet environnement. Le coup de projecteur médiatique n’apporte malheureusement aucune solution et l’échange entre les banlieues représentées par les rappeurs et la classe politique tourne au dialogue de sourds, comme lors d’une émission télévisée durant laquelle le député RPR Éric Raoult demande au groupe NTM combien de« thunes » ils ont réinvesti dans leur quartier. Le mouvement hip-hop est profondément ancré dans ce milieu social et le rap est la première expression musicale qui en est issue. Son succès provoque un véritable phénomène de société : la jeunesse des banlieues redécouvre le plaisir de jouer avec la langue de manipuler les mots, les sons et les sens. Le rap devient une porte vers la réussite et la célébrité.

Reconnaissance dans les médias

La médiatisation du rap français continue avec l’émission de télévision d’Olivier Cachin RapLine sur M6 (qui sera diffusé entre 1990 et 1995). On notera aussi l’apparition de fanzines puis de magazines spécialisés : « L’Affiche », « Radikal » ou « RER ».

C’est à la fin des années 1980 que le rap français apparaît sur les ondes, avec les premiers freestyles de Saxo , Rico, New Generation MC’S, NTM, Assassin, MC Solaar et Minister AMER en direct dans l’émission Deenastyle, présentée par Dee Nasty sur Radio Nova. Il en sera de même pour Génération FM avec des animateurs comme DJ Bronco.

Le rap est finalement largement relayé sur les ondes radio, à partir de 1996, par Skyrock, qui décide d’en faire sa spécialité, adoptant « Premier sur le rap » comme slogan en 1999. Elle devient alors la première radio nationale à diffuser plus largement du rap. Ado Fm, radio locale parisienne, adopte elle aussi en 1996 un format « Hip-hop et R’n'b ». Génération FM diffuse à l’époque Sages po, Time bomb, la Cliqua et les débuts de la Mafia k’1 fry.

Succès commercial

Le rap commence à vendre et devient plus dansant avec des groupes comme Alliance Ethnik, ou Ménélik. Les textes ont un contenu social moins marqué et donc plus acceptable par le grand public. Ainsi, avec le premier album de MC Solaar sortira en 1991, Qui sème le vent récolte le tempo qui offre une image plus douce et plus poétique au rap, se vendant à plus de 400 000 exemplaires. Le courant obtient une reconnaissance critique et populaire et certains n’hésitent pas à évoquer l’influence d’artistes respectés tels que Serge Gainsbourg.

Dès 1992, MC Solaar remporte la victoire de la musique du meilleur groupe de l’année puis Artiste interprète masculin de l’année en 1995; en 1998, IAM gagne celle du meilleur album de l’année avec L’École du micro d’argent, et, dès l’année suivante, une catégorie « album rap ou groove » est créée. Beaucoup d’argent est en jeu et on assiste à l’apparition d’un rap business tout comme aux États-Unis. Toutefois un style proprement français se développe qui se détache du modèle américain. La France devient la deuxième scène mondiale de rap. On voit notamment apparaître les différentes « écoles » de rap, très principalement divisé entre Paris, sa banlieue et Marseille. Certains médias deviennent le passage obligé pour lancer un album, accentuant de ce fait selon certains (La rumeur, Sheryo entre autres…) une sorte de formatage dans les rythmes et sonorités autant que dans les paroles.

A partir de 1995, sous l’influence des diffusions radios, des passages de vidéoclips à la télévision (principalement Skyrock et M6), de nombreux artistes vont alors émerger et connaitre un immense succès commercial. Certains considèrent la période 1995-1999 comme l’age d’or du rap français, les artistes ayant connus un succès commercial à cette époque ayant encore une forte influence sur le mouvement rap aujourd’hui. Bon nombre des albums les plus connus de cette époque sont aujourd’hui certifiés disques d’or (et plus) :

1995 : Akhenaton - Métèque et Mat ; NTM - Paris sous les bombes
1996 : Doc Gynéco - Première consultation ; Stomy Bugsy - Le calibre qu’il te faut.
1997 : Passi - Les Tentations ; Iam - L’École du micro d’argent ; Mc Solaar - Paradisiaque ; Ménélik – Je Me souviens.
1998 : NTM - Suprême NTM ; Arsenik - Quelques gouttes suffisent… ; Fonky Family - Si Dieu veut… ; Shurik’n - Où je vis ; DJ Kheops - Sad Hill ; Oxmo Puccino - Opéra Puccino.
1999 : Saïan Supa Crew - KLR.


Rap politique (aussi appelé rap conscient)

Article détaillé : Rap politique.
Chronique de la vie sociale et porteur d’un message quel qu’il soit, cet aspect du mouvement tend à dénoncer ce que ses interprètes perçoivent comme des injustices tout en responsabilisant son public. Se considérant comme des porte-voix des groupes socio-culturels dont ils sont issus, ils s’adressent à tous. Ces artistes abordent des thèmes pouvant être très vastes (oppression, écologie, injustice, racisme, immigration, extrême droite, problèmes d’identité) se rapprochant par là de la devise aux sources du Hip-Hop : Peace, Love, Unity and Having Fun. Les rappeurs de ce style sont Assassin et un de ses rappeurs : Tyran , Rockin’ Squat, Kabal, Alien K. , Medine, Empathik, NTM, V-laskes, Kery James , Matt Moerdock , Sniper … Il ne faut pas sous-estimer l’importance de certains rappeurs dans l’évolution de la société française au sujet de certains sujets sensibles, voire quasiment tabous avant les années 1990, comme le passé esclavagiste et/ou colonisateur de la France. Les rappeurs « conscients » se voient avant tout comme des journalistes des banlieues, estimant que les médias donnent un aperçu très partiel de leurs quartiers. Déjà, IAM dénonçait dans « Petit Frère« :

Les journalistes font des modes, la violence à l’école existait déjà / De mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts/ Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteurs/ Embrouilles à coups de cutter/ Mais à en parler au journal tous les soirs ça devient banal/ Ça s’imprime dans la rétine comme situation normale…

Le rap conscient essaie de rétablir une vérité loin des clichés sur les banlieues, essayant ainsi de redonner des repères universels aux jeunes en général et aux jeunes des quartiers sensibles en particulier. Alors qu’il tournait en rond au cours des années 1990, Lunatic révolutionna le genre en apportant une touche consciente au rap de rue principalement avec l’album Mauvais Œil chose déjà amorcée au milieu des années 1990 avec l’explosion d’Ideal J dont faisait partie Kery James.

Plus récemment, l’émergence d’artistes comme Keny Arkana ou Medine a redoré le blason d’un style dont la finalité s’est quelque peu perdue à l’avantage d’un style plus egotrip et un peu moins porteur d’espoir.

Rap Hardcore

Plus cru au niveau des textes qui évoquent le vécu des artistes ou le rejet des valeurs établies, le rap hardcore est assez peu présent dans les grandes maisons de disques et se développe plutôt dans des studios indépendants permettant d’éviter le formatage du circuit des maisons de disques. Très critique et revendicatif, il rejette le système social et économique avec parfois des propos violents et explicites.

Particulièrement agressif vis-à-vis de la police et de certaines institutions, le rap hardcore a connu une évolution. Alors qu’il ne se ressentait que dans le fond et dans le flow au départ avec des artistes comme Ministère A.M.E.R. ou Tout simplement noir, il a connu une évolution avec l’arrivée de groupes comme Democrate D NTM, La Cliqua, Lunatic, Alawi, Ärsenik,113, Ideal J, Mafia Trece, double K DU 72, etc…

En France le rap hardcore prend de l’ampleur avec le groupe Suprême NTM dans les années 1980. Certains[Qui ?] affirment que Joeystarr et Kool Shen furent les premiers à chanter du rap hardcore.[réf. nécessaire]

Les origines du rap hardcore viennent du rap East Coast à la fin des années 1980 à Philadelphie. Les premiers artistes furent Schoolly D ainsi que des rappeurs originaires de New York tels que Public Enemy ou Boogie Down Production. Ce sont les premiers[réf. nécessaire] à parler de la pauvreté de l’abus d’alcool, de la drogue, des violences de rue, des guerres de gangs et des crimes dans leurs textes en leur attribuant un message politique et revendicatif.

Au début des années 1990 ce genre de rap gagna en célébrité avec l’arrivée de rappeurs tels que Ice Cube, Ice T, Cypress Hill. Le rap hardcore devient ainsi synonyme du rap West Coast. Néanmoins des groupes originaires de New York tels que Wu-Tang Clan, Mobb Deep, Onyx, Nas ou encore M.O.P. réinventent une nouvelle fois le rap hardcore. Ce rap se caractérise par des battements minimalistes[réf. nécessaire], des samples de jazz ou de soul.

Durant les années 1990 et au début des années 2000, le rap hardcore connu une variante plus commerciale avec des artistes tels DMX, Tupac, Notorious B.I.G ainsi que Big Punisher.

Notons toute fois que le rap hardcore connait un véritable succès en 1995 avec » Le Crime » de Democrate D, une très grosse réussite non attendu par ce premier groupe de rap hardcore noir en France.

La plupart critiquent le système, la police ou la justice, et revendiquent le fait que la société est nuisible, voir hostile, ce qui peut expliquer la promotion difficile de leurs albums. En effet, les labels acceptant de les « signer »[Pourquoi ?] (par ex : Neochrome, Karismatik ou encore Because) sont pour la plupart indépendants et ont des moyens moins importants que les majors.

Rap Poétique ou Rap Jazz

Le sample est à l’honneur au début des années 1990 et les groupes de rap n’hésitent pas à emprunter des échantillons musicaux pour agrémenter leur propre musique. On redécouvre par ce biais de vieux classiques de Soul Music, de Funk, de Jazz.

MC Solaar semble le précurseur de ce genre de rap et connait un énorme succès dans les années 1990. le texte prend une très grande importance et les rappeurs hexagonaux veulent rivaliser avec la créativité de groupes américains tels GangStarr, De La Soul, A Tribe Called Quest. Jimmy Jay, le DJ de MC Solaar lancera bon nombre d’artistes dans une compilation nommée Les Cool Sessions. Des groupes comme IAM ou NTM ont également écrit de nombreux morceaux qui pourraient rentrer dans cette catégorie.

Cette compilation révèlera de nombreux talents avec entre autres Ménélik (Bye bye, Je me souviens, Ma cité va Ké-kra), MC Janik (L’homme qui tient le Mic), SLEO (Je lance les dés),Démocrates D (Le crime), Les Sages Poètes de la Rue dont Zoxea est membre, Lucien qui a notamment rappé avec Q-Tip du groupe A Tribe Called Quest

À l’instar de Common ou de Mos Def aux USA, en France le flambeau du rap poétique est repris par Rocé, Hocus Pocus, Oxmo Puccino.

La décennie du rap poétique (1990 – 2000) est considérée par beaucoup comme l’âge d’or du Rap français car elle a représenté l’alliance de la plume et du rythme.

Rap egotrip

Les rappeurs de ce type visent à s’autoproclamer leaders du style rap. Il crée le côté clash du rap français (le fait de s’affronter à coup de paroles percutantes derrière un micro). Les adeptes de ce style sont nombreux, il permet d’écrire des rimes libres sans se soucier d’un thème à avoir. L’egotrip est constitué de punchlines (en français phrases choc), des phrases qui marquent l’esprit.

Des rappeurs connus pour ce style sont : Busta Flex, Booba, Sinik, Rohff, Sheryo, Sadik Asken, L’Skadrille, Dany Dan,Seth Gueko, Orelsan, Ol’ Kainry, Wallas All, Les X a.k.a les X-Men,la fouine, et récemment Black Kent.

On peut stipuler que chaque rappeur a plus ou moins eu recours à l’egotrip au cours de sa carrière afin de s’affirmer au sein d’une discipline où la compétition reste primordiale.

Rap gangsta (surnommé rap bling bling)

« Bling-bling », un idéophone du bruit qui est produit par les longues chaînes en or qu’ont ces rappeurs, quant à elle, désigne un type de rap faisant, de manière plus ou moins volontaire et explicite, l’apologie de valeurs telles que l’individualisme, l’argent et du machisme (évidemment inséparable du sexisme et de l’homophobie)[réf. nécessaire]. Sa sonorité renvoie auGangsta Rap (en Français rap de gangster) de la côte ouest des États-Unis et au rap Dirty South.

Généralement, ses protagonistes se défendent en disant que les valeurs qu’ils prônent sont celles que les jeunes des quartiers populaires n’ont pas d’autre choix d’adopter, étant donné les conditions de vie qui leur sont faites. En 2010 en France un rappeur comme Booba peut être considéré comme l’archétype d’un tel rap.

À ne pas confondre : les variantes du rap, tel que le Dirty ou le Crunk ne contenant pas forcement des paroles bling-bling.



Rap indépendant

Le rap indépendant est un style de rap méconnu du très grand public : celui-ci a toujours existé, mais l’arbre du rap commercial cache la forêt d’artistes indépendants. Les artistes indépendants se revendiquent comme des rappeurs-autoproducteurs : tout est financé de A à Z par l’artiste lui-même et la commercialisation se fait généralement sur les marchés et/ou à la sauvette, notamment au nord de Paris, à la Porte de Clignancourt. Le rap indépendant est symbolisé par des dizaines, voire même des centaines de rappeurs divers et variés, qui revendiquent leur auto-production, leur indépendance vis-à-vis des structures du disques et des radios. Le rap peut être très souvent revendicateur mais pas seulement ; il peut être également aux antipodes du rap commercial. Parmi ces rappeurs, on pourra citer les plus connus : Alpha 5.20 (Epinay-sur-Seine), Bilel (Paris), Seven (Paris), Teuchiland (Orléans), 93 O.R.H (Epinay-sur-Seine), Neya (Sevran), B.O.Z (Clichy-la-Garenne), Courti Nostra (Pantin), Blaz (Epinay-sur-Seine), Blackarim (Sevran), Balam (Hérouville Saint-Clair), 59 Grammes (Roubaix), Boboch’in the hood (Bobigny), N’Dal (Montreuil-sous-Bois), Gonzalez (Aulnay-sous-Bois), Retbi (Bagnolet), Ochenta (Montreuil-sous-Bois), Morsay et Zehef (Persan/Bruyère-sur-Oise), Cortex (rappeur) (Evry), Trax et Rabat (Tremblay-en-France), Larsen (Tremblay-en-France), La Comera (Grigny-en-Essonne)…

Rap commercial

Comme la quasi totalité des courants musicaux en vogue, la musique pop et la variété se sont appropriées certaines de ses caractéristiques rythmiques et thématiques.

De nombreux artistes originaires d’univers musicaux et de styles variés, interprètent donc une musique qui conserve certains aspects du rap, pour enrichir leur musique et créer quelque chose de nouveau.

À l’inverse, certains artistes de rap ont eux aussi puisé chez leurs collègues de la variété pour renouveler le style et aussi pour s’adapter à un public plus large avec des sonorités « moins agressives » car ancrées dans une histoire musicale commune. Ceci permet de rencontrer plus aisément un succès de grande ampleur, à ce titre, Doc Gynéco est l’exemple type, il a rencontré un énorme succès avec son album Première consultation et revendiquait ce statut de chanteur de variété notamment dans sa chanson « Classez moi dans la variet’ ».

Cependant, presque aucun artiste ne se revendique de cette tendance, le vocable « rap commercial » correspondant principalement à une volonté de la part des artistes indépendants et de leur public de dénoncer ce qu’ils considèrent être un dévoiement de l’esprit initial du rap pour répondre à des objectifs mercantiles. Ils stigmatisent en particulier une démarche marketing fondée sur l’usage d’un vocabulaire caricatural, de thèmes « cliché » sur la banlieue, d’une musique plus abordable présentant souvent un aspect mélodique plus marqué et d’une durée optimisée pour les passages radio (se rapprochant autant que possible de 3m30s). Le milieu rap souffre donc de schizophrénie, vendre plus d’albums au risque de devenir commercial ou restreindre son public en performant dans les MJC (Maisons des Jeunes et de la Culture).

Sans se revendiquer comme tels, des artistes comme Diam’s, MC Solaar, Ménélik, Alliance Ethnik, Mellowman, Réciprok ainsi que La fouine sont considérés par beaucoup d’auditeurs rap comme des « rappeurs variété ». En effet, leurs morceaux sont parfois formatés pour passer sur les ondes, mais aussi pour plaire à un maximum de public.

Rap alternatif

À la fin des années 1990, parallèlement à l’apparition du format « rap et R’n'B » de la radio Skyrock, plusieurs rappeurs font preuve d’originalité, avec de nouvelles sonorités, mélangeant les styles de musique, inventant de nouveaux concepts et de nouvelles façons de rapper.

Les précurseurs sont TooLeust, Les X Men (Time Bomb), Oxmo Puccino, Lone et Busta Flex ainsi que Zoxea (Sages Poètes de la Rue). Matt Moerdock, Hocus Pocus ou encore Sly the Mic Buddah, OFX, Explicit Samouraï et Sir Samuel forment au même moment le collectif Saïan Supa Crew, dont certains refuseront de coller l’étiquette de rap, malgré les performances des MC qu’ils resteront jusqu’à aujourd’hui, à cause de leur ouverture sur tous les styles de musique : soul, funk, bossa, zouk, reggae, ragga, jazz, rock. Les rappeurs deLa Caution mélangent quant à eux leur flow particulier à de la musique à tendance plutôt électronique, tout en gardant un véritable esprit rap [réf. nécessaire].

Ainsi on peut présenter le rap alternatif comme un rap ouvert sur le reste de la musique, touchant ainsi un large public d’une manière différente des groupes radiophoniques, préférant l’esprit underground de la scène musicale française.

Aujourd’hui, le rap alternatif est représenté aussi bien par des MC aux textes obscurs : L’Atelier, travaillé comme MC Patarovic, une nouvelle tendance étant le retour à l’utilisation d’instruments pendant les concerts.

Les groupes représentant ce mouvement sont JABS, EKO LSA TTC, DIRTY CLAP, La Caution, Lone, Klub des Loosers, L’Atelier, Svinkels, MAP, James Delleck,Mordom, Redrum,Grems Aka Supermicro, Le Jouage, Charly Greane, ATK, Gravité Zéro, Rocé, Octobre rouge, Cyanure, Bone Bazz Puzzle, Freddy K, Donkishot,Dialokolectiv, Kamini, Scred Connexion…

Rap féminin

Les interprètes féminines sont largement sous-représentées dans le rap, en général perçu comme un milieu très machiste. Elles sont le plus généralement cantonnées aux confins de la variété pop ou limitées à un rôle de faire-valoir du rappeur en donnant un aspect mélodique à certains morceaux à travers un refrain chanté.[non neutre]

Les premières femmes à avoir eu du succès en France sont sans doute B-Side (Odéon) au milieu des années 1980 et Melaaz, cinq ans plus tard (Non, non, non, Je marche en solitaire). Mais elles sont aux limites du rap et de la chanson et ne jouissent pas d’une reconnaissance totale dans le mouvement hip-hop à la différence de Saliha qui apparait sur la première compilation de rap français Rap’attitude.

Dans le milieu des années 1990 des rappeuses comme B-love (sur Rap’attitude 2), Sté Strausz et Princess Aniès apparurent.

Une étape importante est certainement la réussite commerciale de Diam’s, artiste qui semble avoir su s’adapter aux contraintes commerciales pour toucher un large public avec un album vendu à plus de 650 000 exemplaires.

Liste non exhaustive de femmes ayant connu la notoriété dans le rap : Casey, chéfa, Lady Laistee, Roll-K, Diam’s, Sté Strausz, Princess Aniès, Keny Arkana, Bam’s, Dam’s, Gen-Si,Agonie, Dyva, Dmô!, Saïda L’Authenticité, Black Barby, Mik’ya la Loove.

Enigmatik, Meufia et E K tomb sont des groupes de rappeuses.

Sur le plan thématique, elles ne se différencient généralement pas des groupes masculins (ou mixtes) cependant leur émergence permet l’apparition de nouveaux sujets tels que le viol, l’homosexualité, la place des femmes dans les banlieues ou la violence conjugale.


Voilà un gros résumé de l'histoire du rap français piqué sur la toile.
Comme les sujets de musiques, celui-là sera fait pour partager vos perles, discuter sur l'actu...

Je commence par un titre que j'écoute beaucoup en ce moment :

Une chanson troublante dans sa réalisation et son ton, surtout pour le sujet dont ça parle :
http://www.youtube.com/watch?v=NWcCCPMUk_M

Classique de Mc Solaar :
http://www.youtube.com/watch?v=s2NYAhUYk1o

Ils méritent d'être en haut de l'affiche :
http://www.youtube.com/watch?v=5vmpxP88KFE

Vous en avez très surement entendu parler :
http://www.youtube.com/watch?v=i8IutAlGJXg

Dernière modification par SansNom ; 26/10/2012 à 07h32.
Merci pour la découverte de BPM Cartman.

Le truc avec quelques rappeurs français (hip-hop hein, pas cette daube d'électro-pop-rap), c'est qu'ils ont parfois un temps de retard sur le beat, ou un temps d'avance. Certains, comme le premier dans le clip de BPM La ville, ont une voix légèrement trop monotone. Ils n'appuient pas assez là ou il faut appuyer. Ça manque de flow par moment. Mais bon c'est peut-être une particularité française.
Citation :
Publié par Sodja
Merci pour la découverte de BPM Cartman.

Le truc avec quelques rappeurs français (hip-hop hein, pas cette daube d'électro-pop-rap), c'est qu'ils ont parfois un temps de retard sur le beat, ou un temps d'avance. Certains, comme le premier dans le clip de BPM La ville, ont une voix légèrement trop monotone. Ils n'appuient pas assez là ou il faut appuyer. Ça manque de flow par moment. Mais bon c'est peut-être une particularité française.
Non c'est juste des mecs qui ont pas assez travaillé leur flow, c'est comme les textes, ça se travaille. Ca existe pas les gens qui peuvent kicker un truc de fou dès les premiers mois.
L avenement du queer rap est quand meme l'une des meilleures choses qui soit arrivée ces dernieres années.

Avant qu ils soient recuperés par les poids lourds du marché, voila mes 2 coups de coeur:

Zebra Katz


Mykki Blanco

Yo!

Je taff en ce moment sur un projet, je pense qu'ici je pourrai trouver les personnes aptes à m'aider dans la réalisation de ce premier.

Moi & mes collègues nous essayons de mettre en place un Rap Geek sur Halo, en Machinima. Nous pensons faire 4-5freestyles de 1à2mn, nous avons déjà les thèmes, un rappeur prêt à rapper dessus et les ingés du son qui vont avec. Là où nous planchons, c'est sur les textes. Je ne sais écrire du texte, et visiblement mes collègues non plus. Je recherche donc quelqu'un qui se sentirait chaud pour s'essayer à cet exercice. C'est un petit trip débile avec des amis, mais dans le travail, nous sommes sérieux, c'est pas une demande sans motivation. Je donne de plus amples informations via Mp.

Cordialement, BeshiStyle.
Merci pour la découverte de BPM Cartman, pas mal, et bienvenue sur le thread (t'as pas choisi le meilleur classique de MC solaar, mais bon les goûts les couleurs...).

Sinon quelqu'un a des infos sur l'album de faycal? Prévue fin 2012 aux dernières nouvelles mais ça fait beaucoup trop longtemps qu'on a plus de nouvelles :/

L'album de kacem faudra aussi attendre en tout cas

J'aime bien le morceau de Nekfeu pour le gouffre, un peu étonné par la prod de char mais bien.

@ BeshiStyle : motives ton "rappeur interprète" à écrire, c'est quand même mieux de rapper ce qu'on écrit non? Quitte à perdre en qualité, enfin je trouve.
Message supprimé par son auteur.
Hey all!

J'écoute de la musique électronique depuis quelques années maintenant mais ce n'est qu'assez récemment que j'ai commencé à l'écouter sous sa forme plus hip hop. Je sais pas comment s'appelle ce style de musique que j'écoute mais ce qui m'a vraiment amené à écouter cette musique c'est les mix de DJ Feadz, l'essential mix de Brodinski (le début notamment), les collaborations entre Para One et TTC et plus récemment la découverte du label TrapDoor (je sais meme pas si c'est vraiment un label).
Bon voila je suis encore très néophyte et j'aimerais savoir si vous connaissiez des sites / blog qui traitent de l'actualité de cette musique? Au passage si vous auriez le nom de genre?

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