Hipparchia, relis la façon dont tu me reponds avant de m'accuser de te prendre pour un con. C'est du quotewar monophrase sans argument.
Tu dis que la distinguer la violence conjugale sur la base du sexe de la victime est pertinent. Peux-tu développer en quoi ça l'est selon toi? Car pour moi l'implication de cette distinction signifie que la cause de ces violences n'est pas identiques.
Je ne prétends pas "qu'il n'y a pas vraiment de problème quoi". Il n'y a nul part où je tiens ce propos, puisque selon moi il faut prendre le problème de la violence conjugale sans distinction de sexes. Je dis qu'il y a selon moi
aussi une logique politicienne derrière le fait de vouloir réduire le débat des violences conjugales aux femmes. Cela appuie l'idée d'un monde où les femmes sont les victimes des hommes, et c'est une vision dangereuse et contre-productive, et qui participe à la vision péjorative du féminisme.
Par logique politicienne, j'entends le fait qu'un politicien (Terme péjoratif pour homme politique) n'est pas là pour résoudre un problème, mais de faire croire qu'il est là pour le résoudre afin de continuer à exister. Ce qui en fait un danger pour la cause qu'il prétend défendre.
Concernant si le sujet est franco-français ou pas.
Le sujet est notre perception du feminisme, et le fait qu'il soit vu comme péjoratif.
Ensuite la plupart des propos dans ce thread parlent de la situation occidentale.
Il ne s'agit pas de nier ce qui se passe en Algérie ou ailleurs, mais ça me semble passer du coq à l'âne que de parler des violences conjugales en France et tout a coup sortir de sa manche la carte de pays où la situation de la femme n'a aucun rapport. C'est comme si pour justifier des positions vis a vis de l'Islam en France je parlais de l'Islam en Arabie Saoudite. Il peut y avoir des liens, mais les considérer comme identique me semble pas très honnête dans une argumentation.
C'est pourquoi selon moi il s'agit de deux sujets distincts.
La définition du feminisme : il y a les définitions des divers mouvements, mais il y a aussi la perception du féminisme que les gens en ont (Thème du thread). Si le terme a aujourd'hui une connotation péjorative, c'est qu'au strict minimum la communication n'est pas top et qu'il y a un travail a faire là dessus.
Il faut bien qu'à un moment dans le temps un mouvement politique prenne du recul sur ses actions, considère les objectifs atteints, liste les problèmes encore à résoudre et s'ils touchent uniquement les femmes.
En même temps on ne demande pas à une association sur les canards sauvages de s'intéresser à la place de la femme dans la société. C'est peut être compartimenté pour toi, mais là c'est un autre débat. Des asso peuvent militer pour l'égalité, le handicape, des mouvement de fond peuvent aussi vouloir une équité pour tous dans la société, en se plaçant sur une dynamique plus globale. Ca n'enlève rien au rôle ni à la valeur des particularismes.
Soit je me suis mal exprimé, soit tu as mal lu.
Je reformule donc.
Un/des mouvement(s) politiques avec pour cause la place de la femme dans la société travaille pour résoudre le problème.
Cela passe par une identification des dits problèmes, de leurs causes et de comment les corriger.
A un moment, il faut bien regarder le chemin parcouru. Si rien n'a progressé, c'est que les causes ont été mal identifiés ou que la manière de les corriger n'est pas la bonne.
S'il y a eu progression, alors le problème ne peut plus être traité de la même manière, puisque les causes ont été altérées même si elles demeurent.
A partir de là si l'objectif est l'égalité des hommes et des femmes, il doit y avoir un moment où cela cesse d'être un problème uniquement féminin, pour soit cesser d'être un problème, soit devenir un problème de société plus large touchant les hommes comme les femmes. Ce qui me semble être le cas des violences conjugales.
Comme je le disais dans mon premier post, nous arrivons à une situation de triangle infernal sauveur (Feministe), victime (Femme), bourreau (Homme), avec tous les problèmes que cela implique.
Ou... pas ? Mais laisser (par volonté ou négligence) dire que la situation des femmes ne demande pas (encore) un "combat" ou une "lutte" pour reprendre un certain champs lexical, c'est aussi nier la réalité. Ce que tu n'évoques pas dans ta triplice.
Je ne nie pas la réalité. Je dis que l'objectif doit être celui de l'égalité des hommes et des femmes, et qu'il ne faut pas perdre cela de vue. Et placer les violences conjugales comme un problème exclusivement féminin alimente l'idée d'une guerre des sexes, et c'est une mauvaise chose.