Publié par Coquette
Je pense que 100% des participants à ce topic, qui sont des gens intelligents, l'ont bien compris. Une minorité veut faire tenter de faire passer l'idée que voter Bayrou c'est aller dans un mur. D'ailleurs la politique du PS depuis hier, si j'ai bien compris, et de sortir les griffes sur Bayrou.
Ils n'ont encore pas compris que beaucoup en ont
vraiment marre de ce jeu politique là.
Bin le problème c'est que Bayrou se veut en dehors du jeu politique, comme si il avait une vision supérieure à celle des autres (on retrouve grosso modo le tous pourris" "tous trop cons" etc etc). Moi c'est ça qui me dérange, il ne se positionne pas comme adversaire de la droite ou de la gauche, il se veut au-dessus des partis.
L'autre soucis, toujours avec le même point d'achoppement, c'est que finalement, ce système "d'affrontement", de débat gauche / droite, c'est aussi ce qui nourrit la démocratie, ce qui lui donne du mouvement et de l'intérêt, ouvre des pistes et des perspectives. S'employer a couler des clivages politiques, à faire croire qu'ils sont devenus obsolètes, c'est quand même vachement dangereux je trouve. En poussant le raisonnement à l'extrème, si on en "a marre de ce jeux politique la" autant avoir un despote à la tête de l'Etat, qui se contente d'administrer le pays sans lui donner de direction politique.
Ca c'est pour la dimension idéologique du truc, de façon ultra-pragmatique, il pourra former un gouvernement de "société civile" (même si il me semble que les politiques représentent déjà la société civile mais bon passons), mais devra faire concessions sur concessions pour obtenir une majorité. Donc une majorité qui ne lui laissera pas les mains libres pour agir, qu'elle soit de majorité présidentielle ou pas. Et il le sait mieux que personne, ce en quoi son discours continue de me laisser perplexe quant à son honnêteté. Sinon il joue un quit ou double. Ce que je trouve un peu dangereux aux vues des enjeux.
Après on peut réformer les institutions pour dire que le pouvoir repose essentiellement entre les mains d'un super-pouvoir éxecutif, qui renverrait quand il le souhaite la représentation nationale à ses chères études. Moi je ne crois pas que ce soit souhaitable. Senatus Populusque Romanus : le sénat et le peuple Romain, ou l'unité de la république.
Je le redis, la liberté d'expression politique, le droit de vote, ce sont des choses qui s'assument, ce ne sont pas des luxes gratuits. Il y a des contre-parties, plus ou moins agréables à supporter.