Choisir/Différencier carte mère

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Yop all.

J'ai jamais trop eu de soucis pour faire la distinction/choisir un processeur, une carte graphique. C't'assez simple.
Pour al CM par contre j'ai jamais forcément bien pigé, hormis les connectiques, le socket, et l'OC/non OC j'ai du mal à saisir ce qui fait la différence entre une cm d'entrée de gamme et une haut de gamme.

Par exemple si je prend la première carte mère à 35€ et que j'y fou du matos suffisant pour faire tourner des gros jeux, est-ce que ça va limiter les performances en jeu? A quels niveaux?
Y'a pas mal de différences déjà visibles, ou compréhensible en lisant les specs :
  • Le nombre de slot de RAM, la capacité max et la fréquence
  • Le nombre de slot PCI/PCI-express
  • Les connectiques (Sata, USB2/3, son 5.1 ou 2.1, etc...)

Et après c'est selon tes besoins, et là faut connaitre les différents chipset, puis si tu veux overclocker faut regarder l'étage d'alim (la ribambelle de condensateurs/bobines autour du processeur, généralement plus y'en a mieux c'est )
Tiens, ça peut aider
En fait je regarde déjà un peu tout ça mais les besoin sont souvent basique et rempli par n'importe quelle carte mère moyenne gamme. Souvent vu le nombre de réferences proposées, j'regarde ce qui est fréquemment proposé :°
Mais la carte mère ne limite donc en rien les autres composants si on arrive à lui brancher ce qu'on veut? C'est juste les fonctionnalités qu'elle offre qui importent?

(genre je prend une vielle cm j'peux y foutre une gtx 980, 16Go de ram, un i7-3770, et ça aura les mêmes perfs que n'importe quelle autre cm avec le même matos?)
C'est ça. Allez, on va dire à 5% près, le PCI-Express 3.0 d'une carte à 50€ et celui d'une carte à 400€ auront la même bande passante, et c'est ça pour toutes les connectiques (sauf vite fait le SATA et l'USB, mais ça se joue au poil de cul près)

Après perso, je préfère avoir une config homogène. Si je met 600€ dans la carte graphique et 300€ dans le proc, bah j'me dis que je peux faire un effort et prendre une CM à 90-100€. Ca fera pas ridicule, et en cas de besoin je pourrai pousser un peu sur l'OC, ou ajouter des cartes filles, de la RAM et des disques durs.

Mais oui sinon ça file les mêmes perfs. Par exemple quand ma CM a cramé, j'ai pris une CM à 35€ en attendant le retour SAV. J'avais moins de port USB et pas de 5.1, mais j'avais les mêmes perfs.
Le choix de la carte mère :
1°) Le socket (avec un i5 actuel, c'est le 1150)
2°) Besoin d'OC ? (si oui, Z97 ; sinon H97 (sauf si Z97 moins cher) voir H81 voir B85 si contrainte budget)
3°) Contrainte d'encombrement ? (si oui, micro ATX ou mini ITX selon boitier ; sinon ATX)
4°) Besoin particulier ? (beaucoup de ram : éviter les cartes avec deux emplacement différents ; beaucoup de disques : faire attention au nombre de ports sata ; SLI : toutes les cartes pouvant accueillir plusieurs cartes graphiques ne sont pas compatibles SLI)
5°) La marque (par exemple, MSI est moins fiable sur les CM entrée de gamme)

Généralement, une carte à 80-100€ est largement suffisante quelque soit l'utilisation (dont OC "courant" : une carte Z97 entrée de gamme suffit pour se mettre à 4,5-5GHz constant).
Monter en gamme peut se justifier pour certains besoins particulier comme des très gros OC ou un besoin de nombreux périphériques (pouvant demander de passer sur un format E-ATX). En aucun cas ça ne se justifie pour un usage "normal" (dont le jeu).
Aller en dessous se justifie d'abord pour les contraintes budget. Ca sera un peu moins fiable et performant, mais pas forcément perceptible. Ce sera par contre moins polyvalent et donc évolutif.

Pour un comparatif des différents chipsets : http://en.wikipedia.org/wiki/LGA_1150#First_generation
Je me permets de reprendre et compléter. Donc, le choix d'une carte-mère, comment?

  • Par le socket en premier lieu. C'est lui qui définit en tout premier lieu les possibilités de support CPU.
  • Les révisions, aussi bien d'un même modèle de carte-mère que de son bios. Là encore, dans une optique de support de tel ou tel CPU.
  • Le choix du format. mini-ITX, µATX, ATX pour ce qui nous intéressera le plus souvent selon l'optique visée. Existent d'autres formats plus exotiques, comme l'E-ATX (Extended ATX) j'en passe et des meilleurs. Un petit lien si tu veux jeter un oeil à cette jungle! Et encore, tout n'y est pas...

    Ce choix peut intervenir selon deux considérations bien distinctes. Premièrement, le boîtier qui l'accueillera. Si tous les boîtiers aptes à accueillir de l'ATX peuvent s’accommoder de µATX, il n'en va pas de même pour les autres formats. En effet, les trous de visseries ne sont pas disposés de la même manière. On trouve cette différence même concernant des formats aux dimensions pourtant identiques! Si tu as jeté un oeil à la jungle pré-citée, tu as pu voir par exemple qu'E-ATX et SSI EEB, bien que partageant les mêmes dimensions ne sont pas interchangeables. Le bonheur des standards qui partent en couille...

    Plus basiquement, privilégier du µATX ou du mini-ITX plutôt que de l'ATX, en dehors d'une possible préférence de prix (dans le premier cas des deux ), a bien souvent pour motif un choix de dimension du boîtier. Que ce soit pour des motifs d'encombrements ( Lan, meubles ... ) ou de finalité ( un HTPC au salon mettons ).

    A contrario de cette logique de contrainte ou de design, le format ATX ( et ceux plus larges encore ) ayant un PCB bien plus conséquent permettra d'offrir bien plus. Plus de slots mémoire, PCI, PCIe, dans presque tous les cas également plus de ports sur l'I/O shield à l'arrière ( donc plus de ports USB pour l'exemple ). Globalement donc, une foison de petits plus techniques qui peuvent parfois peser lourd. Ce qui, sans jeu de mot - non non, juré - peut amener à penser aux caloducs et autres heatspreaders. Ainsi qu'à la multiplication, ou non, des pièces électroniques embarquées. Ca, j'y reviendrais.

  • Le socket est défini, le format à priori aussi...Bien. Quelles différences restent-il dans ce fatras de carte-mère qu'il nous rester encore sur les bras? Le chipset vient de suite à l'esprit. On le croise ici et là dans les appellations des cartes-mères, même si parfois perdu dans une juxtaposition avec d'autres codes tout à fait propriétaires ( coucou Asus ). Il faut tout d'abord savoir qu'en ayant choisi le socket, nous avons déjà défini un ensemble de chipset. Et pour cause : le CPU visé est défini en terme de compatibilité avant tout par le socket. Or, il faut à ce CPU un chipset qui le supporte ( il y en a pléthore ), il va sans dire. Le socket n'étant "que" le réceptacle d'un processeur prévu pour avoir des dimensions et un nombre de connecteurs donnés.

    A noter qu'on parlait à une époque de slot également pour le CPU. Celui-ci en effet s'enfichait de la même manière que ne le font nos chères barrettes. Petites illustrations pour ceux qui n'ont pas connu :

    p2.jpg 688375PentiumIIinsidefront.jpg

    Bref, fermons la parenthèse historique (quoique) et revenons à nos moutons. Chaque chipset a ses spécificités. Tellement nombreuses qu'il ne serait pas même fastidieux mais une gageure d'en faire une liste exhaustive. Parmi elles, et c'est ce qui nous intéresse le plus, la grande majorité des interfaces de la carte-mère est concernée, que ce soit en nombre ou en version ( USB, SATA, PCIe, PCI, son, réseau... ). Ainsi, bien sûr! que le support d'un CPU ou non. Il faut en effet conserver à l'esprit que si des micro-architectures peuvent avoir un même socket en commun, elles peuvent tout autant être foncièrement espacées l'une de l'autre en terme temporel. Et même si les sockets ont, ces dernières années, entamée une valse assez effrénée, il reste acquis qu'un socket donné voit et verra encore à l'avenir passer toute une tripotée de chipsets sur ses boards.

    Par ailleurs, nous avons connu, et verrons peut-être de nouveau pour notre malheur, des périodes de transitions. Ce fut le cas tout particulièrement avec l'avènement, que dis-je? le couronnement des Core 2. C'était, sur la Forge et ailleurs, une véritable foire pour s'y retrouver. L'ancien haut de gamme, le 975P a vu bon nombre de carte-mères l'embarquant recevoir des mises à jour de BIOS afin que le nouveau Saint-Graal soit reconnu. Même histoire pour les petiotes en 945P. Si tout s'est stabilisé avec le temps et la sortie de nouvelles gammes, ce fut un foutoir pas croyable lors de la sortie. Une même carte-mère en révision 1.0 pouvait ne pas avoir de BIOS disponible pour ce support, mais en avoir en 2.0. Un bordel vous dis-je!

    Bref. Mea culpa, je m'égare de nouveau. Outre ce que déjà abordé, les chipsets, s'ils ont abandonnés le contrôleur mémoire au profit du CPU, qui l'intègre à même le die ( miam, il est bon mon DIY! ), et si d'autres jeux de puces sont ajoutés par les fabricants de carte-mères pour améliorer tel ou tel caractéristique ( chip audio dont la qualité est revu à la hausse, second contrôleur réseau ou SATA, etc... ), définissent d'autres choses encore. Prenons un Pentium G6950 en socket 1156. Comme tout CPU de micro-architecture Westmere, il intègre un contrôleur graphique. Bien. Pratique mettons pour une station bureautique. Mais encore faut-il pouvoir l'exploiter! Si la partie strictement CPU ( Central Processor Unit ) s'interface joyeusement avec un vaste panel de chipsets, ce ne sera pas le cas de la partie GPU ( Graphic Processor Unit ). En effet, un tel processeur monté sur une carte-mère dotée d'un chipset P55 mettons, sera strictement incapable de communiquer par son travers quelque information que ce soit ayant trait à l'affichage. Pour ça, il faut s'orienter vers des chipsets dédiés à cet usage, comme les H55 ou H57.

    Cette problématique a perduré sur des architectures (chipsets et sockets) différents par la suite. Mais elle tend à s'estomper, les chipsets ne supportant pas la partie GPU tendant à disparaître de nos étals.

  • Vient ensuite, comme l'appelait Peredur ( espérons pouvoir dire aussi qu'il aura perduré ), le "besoin particulier". Qu'il s'agisse de contrôleurs additionnels comme déjà évoqué, de l'électronique embarquée ou de la qualité de fabrication. Je vais reprendre là un texte que j'avais déjà fait à l'époque, en m'appuyant sur les Gigabyte UD3, pour Ultra Durable 3. Késako? C'est une trinité de trois technologies mises en oeuvres :

    - les fameux SSC pour Solid State Capacitor, soit en bon français, des condensateurs solides ( par opposition aux condensateurs électrolytiques classiques )

    - les lower RDS mofsets, pour Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor à faible résistance

    - les ferrite core choke, qui sont des inducteurs ( souvenez vous vos circuits LRC ) à noyau de ferrite. Pour faire plus clair, des sortes de bobines "encapsulées" dans ces petits cubes qui parsèment de nos jours les CM ( autour du socket en particulier ). La ferrite tout comme "l'encapsulation", ayant pour objectif d'améliorer l'ensemble sur le plan des IEM ( Intérférences Electro-Magnétiques ).

    La finalité? La fiabilité, et la stabilité. Un critère fichtrement à propos pour quiconque voudrait s'atteler à de l'overclocking. En effet, si c'est de nos jours bien plus aisé et que même des carte-mères d'entrée de gamme permettent déjà une élévation significative de l'horloge, il faudra passer par un modèle plus que "suffisant" si l'on veut en tirer un attrait conséquent. Les fameux caloducs que j'évoquais il y a déjà de cela deux ou trois cafés rentraient dans cette optique, mais n'alourdissent guère plus nos boards désormais. Le chipset ayant délocalisé certaines de ses activités ( comme la gestion graphique et de la mémoire ), il s'échauffe moins. Par ailleurs, la technologie évoluant, des moyens alternatifs ont été trouvés pour que de luxueuse nécessité, ce devienne tout simplement inutile ou presque. Les carte-mères visent l'efficacité énergétique. Pas parce que les fabricants reçoivent en sous-main des dons de la fondation Ushuaïa. Mais tout simplement parce que la déperdition énergétique se fait par effet joule essentiellement. Et qui dit effet joule dit dissipation de chaleur. C'est aussi des Watt tirés sur l'alimentation qui pourraient ne pas l'être. Autant de raison de s'y attaquer.

    D'autres menus détails font la différence encore. Le nombre de phases de l'étage d'alimentation, jouant là encore un rôle dans la stabilité du tout ( en OC s'entend... en nominal, ça fait guère de différence ). Ou bien encore la compatibilité avec les technologies SLI et/ou Crossfire. La présence possible d'une puce Hydra, permettant de faire cohabiter et travailler - plus ou moins - de concert le circuit intégré au die et le GPU plus costaud de notre tendre carte graphique. Des spécificités encore plus exotiques que cela peuvent pointer le nez dehors à l'occasion. Ce fut le cas pour certaines carte-mères permettant le support de deux types de mémoire distincts (entendu par là DDR2 ou 3 sur la P35C-DS3R pour l'exemple, pas leur vitesse de fonctionnement et timings, ça, toutes le peuvent ).


Je suis loin encore d'avoir abordé tout ce qui devrait l'être, et certains points sont par ailleurs désormais du passé ( la version de l'ICH du chipset mettons, lequel influait directement sur la qualité et la performances des grappes RAID semi-matérielles ). Mais bon, j'espère avoir brossé un tableau suffisant pour vous.
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