Surtout le changement de Swarzeski alors qu'il était énorme et avant une mêlée cruciale.
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Les raisons du trou d'air
Le XV de France a été victime d'une brutale baisse de régime face à l'Irlande à l'heure de jeu qui aurait pu lui coûter la victoire. Pourquoi ? Quelques éléments de réponse. Par Gilles Festor
Au Stade de France
Est-ce que l'équipe a craqué physiquement ?
Les avis des joueurs sont partagés sur ce point. Si l'on écoute l'ensemble des lignes arrières, l'équipe était physiquement au point. « Nous étions bien sur ce plan là, c'est à partir du moment où nous avons perdu la possession du ballon que la situation s'est détériorée. A force de subir les impacts, tu recules», explique David Marty. L'avis des avants est en général plus nuancé. Le huit de devant a visiblement souffert dès lors qu'Arnaud Méla, réputé gros pousseur en mêlée, a laissé sa place à Lionel Jacquet. Et ce, malgré les autres changements en début de deuxième période (entrées de Servat et Brugnaut). Dimitri Szarzewski reconnaît une petite baisse de régime mais les Irlandais lui semblaient eux aussi affaiblis à ce moment de la partie : « A l'impact, nous étions à leur niveau même si on ne les a pas bousculés. C'était propre. Simplement, physiquement, on a accusé un peu le coup. On les sentait pourtant aussi touchés.»
La faute à un relâchement dans l'initiative ?
« C'est plus nous qui avons provoqué cette situation que l'Irlande.» David Marty soulève sans doute le fond du problème. Menant assez largement, l'équipe de France s'est trop vite vue remporter un deuxième match dans le Tournoi. Du coup, en relâchant la pression, elle a laissé l'initiative du jeu à son adversaire. Une erreur qui se paie cash dans le système Lièvremont qui consiste justement à ne pas redonner le ballon trop vite à l'adversaire et vise au contraire à envoyer un maximum de jeu. « On a pas encore appris à se séparer intelligemment du ballon. On le rend trop facilement et il faut qu'on le travaille. Nous avons beaucoup insisté sur l'utilisation du ballon mais pas beaucoup sur le jeu lorsque nous ne l'avons pas et qu'on le rend au pied à l'adversaire notamment», analyse avec justesse Jean-Baptiste Elissalde.
L'avis de Marc Lièvremont
Interrogé sur son coaching, le nouveau sélectionneur du XV de France défend le bilan des remplaçants « Si vous voulez me faire dire que les remplaçants n'ont pas tenu leur rôle, je ne suis pas d'accord. Brugnaut et Servat sont rentrés en début de deuxième période et on a continué à avoir des ballons et avancer.» L'ancien entraîneur dacquois reconnaît toutefois que son système d'initiative dans le jeu est exigeant pour les organismes : « Peut-être que nous n'avons pas su assez gérer nos efforts» mais pointe surtout du doigt une défaillance mentale collective : « Nous avons voulu gérer et on a peut-être péché par notre inexpérience. C'est vraiment un problème collectif. On s'est mis à les attendre et la machine irlandaise s'est mise en marche.»
(sport24.com)
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