Partie assez longue, en 3v3, ce soir. Ca fait plaisir de reprendre des parties en nombre
Le compte-rendu va être rapide, il est tard.
Amorgrid : César, Coachi : Khmer, Teissen : Japon
VS
Chaude : Staline (T), Darwyn : Cyrus (C), Lycander : de Gaulle (T/C)
Leaders à notre énorme avantage, Chaude et Lyc ayant chacun leur leader préféré
Cela dit, les leaders d'en face apportaient une certaine compensation : de très bonnes unités d'attaque en milieu de jeu, alors que pour nous, c'était moins rose (les immortels ne sont utiles que dans certaines configurations, les cosaques sont... lointains). Bref, il était clair en voyant les leaders que nous allions nous occuper de nous développer, alors que les ennemis allaient attaquer.
On l'a pas vu tout de suite, mais de Gaulle était séparé de nous deux (la ville tout au nord). Configuration assez étrange et inhabituelle en pangée par équipe.
On avait Chasse, on a cherché des villages : on trouve le Khmer près d'un bras de terre, tout près de Chaude. Les villages nous donnent Pêche, Navigation à voile, toujours pratique pour se développer sur des capitales.
Hindouisme pour nous, eux laissent tomber le bouddhisme pour se concentrer sur judaïsme, du coup on le fonde aussi un peu plus tard.
Les merveilles ne sont pas tellement à notre avantage : Coachi ayant du marbre dans sa capitale, on perd l'Oracle (25). Chaude sort coup sur coup Stonehenge (30) et Grande Muraille (36) tandis que Lyc fait les Pyramides un peu tardivement, il fonde une ville avant et lance des chars (le cheval apparaît sous Paris) à l'assaut de Rome.
Rome a du fer, mais il le détruit aussitôt qu'il est achevé (tour 38) : il n'y a donc aucun moyen pour les Romains de faire des lanciers, et du coup Amorgrid a frôlé la mort pendant un bon moment. Les chars français ont bien bloqué le développement pendant plusieurs tours. Finalement Amor s'en sort et obtient sont premier général tour 44 ; il y a sacrifié quelques unités quand même.
Le confucianisme sort chez eux tour 54 (bien avant qu'on y songe), mais il était illusoire de croire qu'ils allaient se centrer sur le développement : au tour suivant, Coachi commence à débarquer avec des spadassins sur Saint-Pétersbourg. Chaude n'a pas encore de fer (son colon est bientôt achevé pour aller prendre le fer au nord), il n'a pas de cuivre, ni de chevaux... Et on n'est pas reliés, on ne voit pas non plus tout à fait la côte pour que je lui donne mon fer.
Au tour 59, Saint-Pétersbourg est rasée malgré les trois archers qui stationnent dedans : Chaude a bien eu mon fer, mais Coachi a coupé la route entre Moscou et Saint-Pétersbourg ce qui a empêché le fouet d'un soldat avec hache.
Là-dessus, Lyc achève les Pyramides (61). A ce moment, on a une partie plutôt pas mal de son côté comme du mien ; Chaude a un peu de mal, mais avec mon fer cela devrait s'arranger, et je suis presque en mesure de lui apporter mon soutien puisque la route entre nous est sur le point d'être achevée. Evidemment, Coachi a encore pas mal de troupes qui rôdent dans le territoire russe, et Chaude finit par les éliminer tour 73. Coachi a fondé Angkor Thom sur une colline, bloquant Chaude vers l'est.
Situation vers cette période (on notera le retard de développement romain) :
Après avoir stabilisé la situation sur le front russe, on envisage avec sérénité la partie : on a les merveilles, de meilleurs leaders, et malgré la perte de Saint-Pétersbourg, on est largement devant au score. Chaude commence à produire des unités militaires dans ses trois villes tandis que je lui donne des catapultes avec quelques unes des miennes. Il prévoit d'attaquer Angkor Thom assez vite. Il avance au tour 96.
Hélas, tour 97, c'est le drame : une douzaine d'archers montés japonais apparaît sur la frontière française, à côté de... Paris. Paris quasiment non défendue, la ville des Pyramides. Lyc n'avait pas songé à poser des unités de scouting, il n'avait pas non plus fondé de ville à l'est, il n'a donc rien vu venir. N'étant pas en esclavage (erreur :/ ) il ne peut pas sortir de lanciers en vitesse. Bon, même avec ça, ç'aurait été dur de tenir face à autant de monde certes... Tour 98, Paris est rasée et on repasse en despotisme
Lyc n'a alors plus qu'Orléans et Lyon, deux villes moyennes. Le problème est qu'Amorgrid a envoyé des prétoriens et autres unités sur Lyon au moment de l'attaque japonaise, ce qui a handicapé Lyc. Tour 106, Lyon est rasée également. Il ne reste plus qu'Orléans, alors que l'armée française n'existe plus.
Pendant ce temps, Chaude ne chôme pas : avec son armée (je lui donnais mes unités pour pouvoir me concentrer sur mon territoire), il oscille entre Angkor Thom et Hariharalaya (ou un truc du genre), coupe les routes, divise la défense et finalement s'empare d'Angkor Thom tour 108. La partie est assez ouverte : certes Lyc se fait anéantir, mais Coachi est mal en point aussi.
On envisage vaguement de donner une ville à Lyc chez nous pour qu'il puisse reprendre la partie, mais il n'a pas vraiment envie de continuer : Orléans est rasée tour 116, il abandonne (il n'a plus de ville).
Nous voilà à deux contre trois, mais dont l'un mal en point : il est hors de question de leur concéder la victoire, d'autant que l'on dispose des merveilles de la ligne Esthétique-Littérature pour nous remettre en selle.
Par contre Chaude n'a que peu de villes (quatre avec la capture d'Angkor) : notre priorité est alors son développement. Je lui donne Gordium, ma ville la plus septentrionale, ainsi qu'un colon, tandis qu'il fonde une ville tout au sud, à l'ouest d'Angkor Thom et Angkor Vat (au sud de la précédente, toujours à Coachi), Yakoutsk. Il rentabilise son espace au maximum en fondant des villes très serrées, avec seulement six-sept cases exploitables.
C'est un peu avant, je crois, que je lui ai largement diffusé le bouddhisme (l'hindouisme était chez Lyc, donc perdu). Je l'aide du mieux que je peux en construisant des aménagements chez lui (il manque d'ouvriers puisque ses villes n'ont fait que du militaire auparavant). Bref, rapidement il regagne du terrain et son score remonte petit à petit.
Cela étant, il n'a pas une seconde de répit : au tour 124, une autre douzaine d'archers montés japonais sont repérés près de Yakoutsk. Mais Teissen recule, la défense augmentant rapidement. Au tour 128, une grosse armée coalisée s'installe sur la forêt à côté d'Angkor Thom, avec une quinzaine de catapultes, de nombreux arbalétriers... Chaude manque d'archers montés pour détruire les catapultes, mais il les sacrifie pour reculer de quelques tours l'attaque.
Je continue à lui envoyer des catapultes et des arbalétriers - pas d'unités montées : je n'ai pas de cheval à ce stade de la partie, le seul cheval qui m'est accessible se trouvant dans la toundra... Aïe, on n'avait pas songé à ça : au tour 129, alors que Chaude fait face à l'attaque ennemie, ses finances sont à sec et ses unités passent en grève ! Finalement, à grand coup de spécialistes marchands, il s'en tire, mais reste un bon moment à 0 % de recherche. J'assume alors seul la recherche de l'équipe. Je cesse à partir de là de lui donner mes unités pour lui permettre de se refaire une santé, et prends part activement à la guerre.
Les catapultes ennemies (romaines surtout) se guérissent, trop rapidement, et l'attaque reprend aux tours 136-138. Angkor Thom tient bon, même s'il ne nous reste guère que des catapultes dedans...
L'armée ennemie est détruite ou en fuite : on envisage, peut-être un peu témérairement, d'en profiter pour attaquer Angkor Vat. En effet, j'ai enfin mes chevaux, et Chaude et moi produisons des archers montés en masse. Je fais aussi des piquiers (on a enfin, vers le tour 140, Ingénierie) pour prévenir une nouvelle attaque de la cavalerie japonaise.
Grand bien nous en prend : tour 146, Angkor Vat est capturée - et conservée.
Chaude dispose alors d'un bel espace de développement. On a bien redressé la tête depuis la disparition de notre allié. On tient du côté de la recherche malgré la perte d'un allié, des Pyramides, et malgré l'absence de bonus de recherche de 2v3 (vu qu'on a commencé en 3v3). Côté espionnage, non seulement on ne se fait pas distancer (alors qu'on a eu Livre des lois tardivement) mais en plus on domine largement : Chaude obtient un espion illustre tour 129 (super-spécialiste à Moscou), et moi un autre tour 131 (qui va fonder Scotland Yard à Moscou).
Les voies de recherche choisies ont été bien différentes : nous avons opté pour Esthétique, Littérature, Calendrier (Chaude avait beaucoup de ressources de bonheur qui le demandaient), puis Musique (pour l'artiste à placer à Angkor Thom). Dès le départ, on avait opté pour un développement atypique : Mécanique très tard, puisqu'on n'avait raté l'Oracle, pour se concentrer sur Equitation et Construction (ivoire chez Lyc et moi). Livre des lois retardé, puis aussitôt Administration. Ingénierie était venu beaucoup plus tard que d'habitude.
A l'inverse, l'équipe adverse s'est concentrée sur les technologies militaires traditionnelles : Ingénierie bien avant nous (ce qui leur permet aussi de mieux s'aider). Livre des lois avant nous leur permet d'éviter de trop souffrir de l'expansion mais Administration vient tard (donc pas de bureaucratie).
Dans les tours 150, nous faisons Féodalisme/Guildes pour profiter de nos chevaux, puis nous partons sur Libéralisme. Pourtant, on se demande si ça ne va pas être un peu tard. Voir des arquebusiers chez eux au tour 167 nous rassure, même si cela nous montre qu'ils sont en avance sur le militaire (nous n'avons pas Poudre à canon) : on aura Libéralisme puisqu'ils ne s'en sont pas occupés et que nous avons fondé le taoïsme. Tour 167, nous sommes à quatre tours de découvrir le Libéralisme.
Entretemps, nous avons tenté un rush sur Harihatruc au tour 156, mais cela s'est soldé par un échec et nous avons reculé.
171 : nous découvrons Libéralisme, et prenons Nationalisme avec. A ce moment, on a défini notre stratégie pour la suite : laisser de côté Science militaire / Acier, tout cela coûtant cher, pour opter pour les cuirassiers et ensuite aller tout de suite sur Fusil pour avoir des cosaques !
Par contre, on a fait l'impasse sur Boussole, et au tour 173 les ennemis découvrent que la Terre est ronde. Bon, je commence directement à protéger mes villes côtières, tandis que Teissen scoute un peu mon territoire avec une caravelle. Heureusement, on sait qu'on a un peu de temps pour se préparer : car au tour 174, ça y est, nos espions illustres portent leurs fruits et nous voyons qu'ils sont à neuf tours de trouver Astronomie. Piquiers, arquebusiers vont s'entasser dans mes villes côtières.
Pendant qu'on se protège (seule ma capitale fait des unités de défense), on continue d'amasser des chevaliers puis des cuirassiers (toutes mes autres villes et la plupart de celles de Chaude). La fin des tours 180 et le début des tours 190 sont marqués par plusieurs attaques sur Harihatruc avec de grosses masses de cuirassiers, mais Teissen conservait une très grosse armée (14 trébuchets, autant sinon plus de chevaliers) en retrait, et finalement nous devons reculer. Nos pertes sont limitées, on se soigne un peu plus loin, on revient quelques tours plus tard (les attaques sont bien visibles sur le graph de puissance). Mais à chaque fois, la défense s'avère trop nombreuse, même si notre armée est loin d'être anéantie, et on doit reculer.
Au tour 197, mauvaise surprise : neuf galions romains et japonais débarquent des troupes à Persépolis. Ma capitale est défendue honorablement (quatre arquebusiers, deux piquiers, un archer long), mais je ne m'attendais pas à une telle démonstration de force : beaucoup de chevaliers, deux-trois arquebusiers, quatre trébuchets. Franchement, je ne crois pas pouvoir tenir. Chaude m'envoie ses cuirassiers les plus proches, je ponctionne légèrement mes villes alentour (mais les renforts arriveront-ils assez vite ?), je détourne mes futures troupes vers Persépolis... Le bonus de 105 % défense me sauve : les ennemis doivent bombarder pour espérer m'atteindre (je produis un piquier par tour, sans fouetter).
Finalement, au tour 199, l'armée attaquante est détruite, il ne reste que quelques arquebusiers à moitié morts qui se réfugient sur une colline, Persépolis a bel et bien tenu.
Il était alors près de 2h, alors qu'un ennemi avait dit vouloir arrêter à 1h (ahah
). Finalement, on arrête là.
A ce stade, eux avaient achevé Science militaire et étaient à six tours d'Acier. Mais nous, seulement à deux tours de Fusil qui nous aurait donné les fusiliers et surtout les cosaques ! Et avec la masse de cuirassiers dont nous disposions sur Angkor Thom, cela signifiait la fin à brève échéance de Coachi
Si la partie avait continué, je pense (et Chaude était de mon avis) que nous aurions fini par l'emporter. En effet, même si nous n'étions qu'à deux, notre production scientifique était très honorable (surtout celle de Chaude, qui m'avait largement dépassé : lui ayant laissé la partie nord de notre péninsule, j'étais à moitié dans la toundra ou dans la glace...). Nous dominions en espionnage, nous avions toutes les merveilles qu'il fallait avoir, ou presque.
Fusiliers et cavaleries (cosaques) sont quand même supérieur aux grenadiers et aux canons (que l'on a trop l'habitude de faire maintenant, alors que ce n'est pas forcément le meilleur choix). Nous serions ensuite partis, je pense, sur Chimie-Acier.
Au final, une partie très stimulante, et ça fait du bien quand on pense aux parties de ces derniers temps ; il y a quand même une nette différence au niveau de l'intérêt entre un 3v3 et un 2v2 (ou 2v3). Dommage que l'on ne soit plus assez nombreux pour reprendre les 4v4 en tous cas !
C'est aussi la première fois qu'une équipe tente de continuer une partie après l'anéantissement d'un de ses membres, et je pense qu'on a honorablement relevé le défi.
En tous cas, merci à tous. Ca redonne envie de jouer une partie comme ça
(Pas d'idée de l'heure à laquelle on peut tenter une partie demain, mais bon, sans doute vers 14-15h. On verra en fonction des présents, postez ici ou bipez MSN pour prévenir.)