Découvrez le cycle d'Azeroth

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Mon site le cycle d'Azeroth est centré sur l'oeuvre en cours du journal des larmes, écrits de l'orc chasseur Drellath qui vous narre la les premiers pas vers l'obscurité de notre monde.

En effet Drellath n'est pas un orc comme les autres. Ignorant tout de ses origines, il a été élevé par les elfes et partira en quête de vérité après le meurtre affreux de son maître.
Cependant alors qu'il rejoint pour la première fois ses congénères de la Horde, il s'avère que certaines personnes connaissent à son sujet des éléments qu'il ignore. Au fil des rencontre, il devra fouiller dans l'obscur passé d'Azeroth, dissimulé sous des siècles d'Histoire et de mensonges.

Etes vous prêt à ouvrir le journal des larmes?
Avec ces écrits c'est l'Azeroth d'aujourd'hui, d'hier et de demain que nous vous proposons de découvrir.

CLIQUEZ SUR CE LIEN: http://lejournaldeslarmes.oldiblog.com

Postez moi vos commentaires et signez mon livre d'or!
J'ai commencé à lire, pas le temps de tout parcourir maintenant, mais ça a l'air très intéressant. On a trop peu de longues oeuvres comme ça
Il y a bien un lien pour changer de page depuis le sommaire, mais pas si on clique directement sur un des liens pour consulter la page. Il faudrait en rajouter là aussi.
Je lirai sûrement la suite ce W-E
C'est normal que les gens mettent du temps pour répondre quand c'est un texte long. Tout le monde n'a pas forcément le temps de lire en entier au moment où il voit l'information la première fois.
J'espère que t'as raison parce que sinon c'est assez ennuyeux d'écrir tout ça sans aucun lecteur.

(Au fait a tout ceux qui peuvent aller lire mes textes qu'il laisse un message sur le livre d'or sinon je ne peu pas savoir si j'ai été lu ou non)
Merci pour ces réponses! (Oui j'avoue le jour 14 c bien quand même) Pour ceux a qui ca plait si yen avaient qui pouvait me faire de la pub sur les forums du site officiel ce serait pas mal (je peux pas jouer en ce moment)
Découvrez le cycle d'Azeroth
A l'aube des temps seuls étaient les elfes, humains, nains et autres natifs du monde d'Azeroth. Puis des terres perdus de Draenor surgit la Horde corrompue des orcs, rendue sanguinaire et dévastatrice par les pouvoirs sombres de la Légion Ardente. Les combats qui s'en suivirent ravagèrent les deux continents, marquant le début d'une nouvelle ère de guerre et de sang. Des êtres maudits foulèrent ce monde de leurs pieds, réveillés par la fureur des conflits. Cela tous nos livres et contes font mention, mais certains évènements furent occultés de la mémoire des peuples libres de notre monde.

Les Oubliés de l'Histoire, Aneth, Le Livre des Malédictions



Mon site le cycle d'Azeroth est centré sur l'oeuvre en cours du journal des larmes, écrits de l'orc chasseur Drellath qui vous narre la les premiers pas vers l'obscurité de notre monde.

Drellath, jeune orc, a été élevé par un maître elfe dans les profondeurs d'Ashenvale. C'est là bas qu'il apprend l'art délicat mais sauvage de la chasse ainsi que le respect de la nature. A l'écart des champs de bataille, il n'ignore rien des conflits qui opposent la Horde et l'Alliance. Son instinct d'aventure le pousse toujours plus à s'interroger sur les territoires au delà sa forêt d'adoption. Pour lui la vie s'écoule sans accrocs, jusqu'au jour où un évènement malheureux va le pousser à rejoindre ses congénères à la grande cité d'Orgrimmar. Cependant, certains individus dans la Horde comme dans l'Alliance semblent connaître des choses à son sujet qu'il ignore. Pourquoi semble t-il poursuivi par la violence et le sang? Malédiction? Mais surtout quelle est la raison qui poussent les plus haut dirigeants des peuples à s'intéresser voir à s'inquiéter de son existence?
En quête de vérité il devra fouiller dans l'obscur passé d'Azeroth, dissimulé sous des siècles d'Histoire et de mensonges.

Avec le cycle d'Azeroth, c'est l'Azeroth d'aujourd'hui, d'hier et de demain que nous vous proposons de découvrir. Etes vous prêt à soulever les voiles sombres de l'Histoire?

POUR LE SAVOIR CLIQUEZ ICI http://lejournaldeslarmes.oldiblog.com

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Une auberge quelque part dans les vastes terres d'Azeroth à la tombée du crépuscule. Dans la salle éclairée par la lumière des lanternes les habitués et les voyageurs de passage se réunissent autour d'une table pour parler. La discussion est animée, on parle de guerres, d'alliances, de trahisons. Parfois sont évoqués les temps d' "avant", oui, avant que le monde ne tombe une nouvelle fois dans les ténèbres. Les esprits s'évadent dans le souvenir des anciennes nations tombées, des ruines autrefois villes grandioses. Parfois intervient l'aubergiste, un grand tauren au poil sombre. Très respecté par ceux qui le connaissent, tous savent ici qu'il a eu plus que sa part de violence et de désolation, mais nul ne devine sa véritable histoire. Ses traits sont marqués par le temps et les conflits. Il se montre pourtant toujours accueillant, toujours jovial, si bien qu'il possède grands nombres d'amis. Ce soir il raconte l'histoire des guerres trolls et tout ceux présents restent suspendus à ses lèvres, sans se soucier de la grêle qui commence à tomber au dehors. Soudain un courant d'air, la porte s'ouvre laissant place à une silhouette encapuchonnée. Le visiteur rentre sans faire attention aux regards rivés sur lui. Il avance jusqu'à l'aubergiste sa capuche dissimulant son visage. Celui-ci sourit et se prépare à l'accueillir. L'individu s'assit au milieu des autres clients de l'auberge. Sans enlever son manteau, il demande d'une voix douce:

- Je crois qu'il serait temps pour vous d'aller dormir messieurs.

Puis, il ajoute avec insistance:

- Je souhaite parler seul à seul avec l'aubergiste, se retournant vers celui-ci, je suis venu pour le Livre.

Le visage du tauren se fait soudain grave et d'un geste il invite les personnes présentes à quitter la pièce. Lorsqu'ils se retrouvent enfin seuls, il s'adresse à l'individu:

- Il devait venir... Après toutes ses années. C'est lui qui t'envoie?

L'inconnu esquisse un sourire énigmatique.

- Si on veut... Ca ne fait pas beaucoup de différence. Vous l'avez?

L'aubergiste part fouiller derrière son comptoir, il en ressort un vieux livre écorné à la couverture poussiéreuse.

- Il me l'avait confié si il devait revenir. Son journal, il l'avait déjà commencé avant qu'on se rencontre. Il peut paraître banal mais après avoir passé une vingtaine de pages on commence vraiment à rentrer dans le coeur de l'histoire. Tant de secrets sur notre monde enfermés ici... Comment savoir si je peux vous faire confiance?

Sans attendre de réponse, il pose le lourd volume sur la table et souffle sur la couverture laissant apparaître en lettres dorées: Le Journal des Larmes, de Drellath.
Attention.

Vous êtes prévenus. Vous êtes sur le point d'accomplir une action importante.

Êtes vous prêt à tourner cette page?

C'est une décision que vous devez prendre ici et maintenant. Ne vous pressez pas, réflechissez. Je ne dois pas être ouvert à la légère. Moi objet inerte, simple amas de feuilles de papier, je peux contenir votre bonheur comme votre malheur.

Si vous êtes seul vous trouverez en moi un ami.

Si vous êtes aventurier vous découvrirez de nouveaux horizons.

Choisissez.

Je ne vous force à rien.

Sachez seulement que certaines histoires ne peuvent être quittées lorsqu'on y a pénétré. Un fois de plus vous pouvez accomplir le pacte qui vous lie à moi. Le Pacte des larmes et du sang.

Prenez votre décision. Mais ne vous pressez pas, vous avez le temps tellement de temps.

Si jamais vous êtes sûr de votre choix je vous attendrai à la page suivante, mais je vous le répète: réfléchissez.
Parfait. Ainsi tu as choisi cette voie.

Ne regrette rien. Je te ferai découvrir des mondes que tu n'aurai pu entrevoir qu'en rêve.Je commencerai par une simple histoire. Mon histoire. Je me présente mon nom est Drellath.
L'inconnu marque une pause dans sa lecture et tourne sa tête encapuchonnée vers l'aubergiste:

- Drellath... Il me semble avoir déjà entendu ce nom. Comme un mythe, une légende... Mais personne ne sait vraiment quelque chose de lui. Je ne saurais dire si on m'en a parlé en bien ou en mal, parfois j'ai l'impression qu'il n'a jamais existé.

- C'est vrai, dit le tauren en posant une chope de bière devant son interlocuteur, les êtres exceptionnels laissent étrangement peu de traces dans la mémoire des gens. Leur souvenir finit par disparaître après avoir été maintes fois déformé au fil des contes. Je crois bien que ce livre reste la seule preuve de sa vie parmi nous.

- Parlez moi de lui. Vous le connaissiez bien?

- Comment dire... Il parlait assez peu de son passé, mais je me suis laissé dire qu'il avait été élevé par les elfes. Surprenant n'est-ce pas? J'imagine que c'est là bas qu'il a dû recevoir ce goût immodéré pour la nature. Comme chasseur il différait réellement des autres, toujours prêt à épargner ses proies si c'était nécessaire. Cétait là notre point commun, il ramenait l'équilibre naturel par la force et moi je préférais les voies plus mystérieuses de la Terre mère.

- Vous étiez druide?

- C'est cela, mais comment avez vous...

L'inconnu attrape le bras de l'aubergiste et ramène la manche en arrière, dévoilant un dessin tracé à l'encre. Un arbre au formes sinueuses dont les branches prennent un aspect singulier: l'une ressemblant à une gueule béante, une autre à un tourbillon, et une troisième à une main recourbée en signe d'apaisement.

- Les trois voies de la magie druidique murmure l'inconnu en relâchant le bras du tauren, l'arbre bestial, l'équilibre et enfin la guérison. J'ai aperçu ce tatouage quand vous m'avez tendu le Livre. C'est la troisième fois que je rencontre un druide d'un tel niveau dans ma courte existence. Mais je vous en prie continuez.

L'aubergiste ramène son regard bien loin derrière les murs de la vieille bâtisse, et reprend le cours de son histoire:

- Nous étions très liés, tous les trois... Je me rappelle que Drellath était toujours émerveillé durant nos voyages, il faut dire qu'il avait longtemps vécu à Ashenvale avec son maître elfe.

Le tauren pousse un soupir.

- Je ne suis pas tout à fait sûr de la raison qui l'avait poussé à quitter sa forêt d'adoption, il était assez discret sur ce point. Mais vous devriez trouver des réponses dans ce livre.

- Vous ne l'avez jamais ouvert?

- J' y ai pensé mais il avait insisté pour que je lui promette de ne jamais l'ouvrir, et vous savez la vieillesse efface les défauts de la jeunesse comme la curiosité. Néammoins après tant d'années, je pense qu'il ai temps que j'obtienne moi aussi des réponses.

Il tourne la page.
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L'inconnu marque une pause dans sa lecture et tourne sa tête encapuchonnée vers l'aubergiste:

- Drellath... Il me semble avoir déjà entendu ce nom. Comme un mythe, une légende... Mais personne ne sait vraiment quelque chose de lui. Je ne saurais dire si on m'en a parlé en bien ou en mal, parfois j'ai l'impression qu'il n'a jamais existé.

- C'est vrai, dit le tauren en posant une chope de bière davant son interlocuteur, les êtres exceptionnels laissent étrangement peu de traces dans la mémoire des gens. Leur souvenir finit par disparaître après avoir été maintes fois déformé au fil des contes. Je crois bien que ce livre reste la seule preuve de sa vie parmi nous.

- Parlez moi de lui. Vous le connaissiez bien?

- Comment dire... Il parlait assez peu de son passé, mais je me suis laissé dire qu'il avait été élevé par les elfes. Surprenant n'est-ce pas? J'imagine que c'est là bas qu'il a dû recevoir ce goût immodéré pour la nature. Comme chasseur il différait réellement des autres, toujours prêt à épargner ses proies si c'était nécessaire. Cétait là notre point commun, il ramenait l'équilibre naturel par la force et moi je préférais les voies plus mystérieuses de la Terre mère.

- Vous étiez druide?

- C'est cela, mais comment avez vous...

L'inconnu attrape le bras de l'aubergiste et ramène la manche en arrière, dévoilant un dessin tracé à l'encre. Un arbre au formes sinueuses dont les branches prennent un aspect singulier: l'une ressemblant à une gueule béante, une autre à un tourbillon, et une troisième à une main recourbée en signe d'apaisement.

- Les troies voies de la magie druidique murmure l'inconnu en relachant le bras du tauren, l'arbre bestial, l'équilibre et enfin la guérison. J'ai aperçu ce tatouage quand vous m'avez tendu le Livre. C'est la troisième fois que je rencontre un druide d'un tel niveau dans ma courte existence. Mais je vous en prie continuez.

L'aubergiste ramène son regard bien loin derrière les murs de la vieille bâtisse, et reprend le cours de son histoire:

- Nous étions très liés, tous les trois... Je me rappelle que Drellath était toujours émerveillé durant nos voyages, il faut dire qu'il avait longtemps vécu à Ashenvale avec son maître elfe.

Le tauren pousse un soupir.

- Je ne suis pas tout à fait sûr de la raison qui l'avait poussé à quitter sa forêt d'adoption, il était assez discret sur ce point. Mais vous devriez trouver des réponses dans ce livre.

- Vous ne l'avez jamais ouvert?

- J' y ai pensé mais il avait insisté pour que je lui promette de ne jamais l'ouvrir, et vous savez la vieillesse efface les défauts de la jeunesse comme la curiosité. Néammoins aprés tant d'années, je pense qu'il ai temps que j'obtienne moi aussi des réponses.

Il tourne la page.
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JOUR 1

Ashenvale... Refuge éternel des elfes et des ombres. Cette forêt est aujourd'hui la dernière frontière séparant les territoires arides de la Horde et ceux plus mystérieux des Kaldorei. Lieu magique où arbres et fleuves laissent encore entendre leurs murmures chantants.Cette forêt, ancienne et secrète, se distingue par ses paysages sombres aux reflets bleux et violets. Elle abrite de gigantesques arbres aux formes étranges; quiconque y pénètre se verra ensorcelé par ces gardiens silencieux et immuables.

Toujours cachée dans l'ombre, la bête m'observe, immobile. Malgré la semi-obscurité omniprésente je devine sa nature: il s'agit bien d'un ours. D'instinct je regarde autour de moi, cherchant une issue mais les arbres me bouchent toute sortie. Je tente de maîtriser mes émotions, de rester impassible. Sans un bruit l'animal commence à se mouvoir. Je ne peux m'empécher d'admirer la grâce avec laquelle il s'avance vers moi. A nouveau l'inquiétude me saisit mais la bête ne semble pas d'humeur belliqueuse. Au contraire son comportement est étrangement calme; sans se soucier de ma présence l'ours continue ses activités nocturnes.Un rayon de lune vient éclairer sa fourrure claire et j'entrevoie un instant l'animal en son entier. Splendide oeuvre de la nature que cette créature. Ses yeux mauves se tournent dans ma direction et je me sens comme happé par une aura de force et de sagesse.

Je détourne mon regard, l'occasion est trop belle. Mais alors que je je bande mon arc un doute m'assaille: ai-je le droit d'attaquer l'animal sans que ça soit par défense ou par besoin? Tout ce que m'a appris mon maître m'inspire en ce sens. J'abaisse mon arc, vaincu. Devant moi l'ours émet un grognement amusé comme si il comprenait mes préoccupations. Tant pis, je ne peux chasser pour mon simple orgueil. C'est la première règle à respecter si je veux demeurer l'égal de ma proie.

Pris par le sommeil je décide de m'allonger contre un arbre pour attendre le lever du jour. Demain je rentrerai.

A l'aube des temps seuls étaient les elfes, humains, nains et autres natifs du monde d'Azeroth. Puis des terres perdus de Draenor surgit la Horde corrompue des orcs, rendue sanguinaire et dévastatrice par les pouvoirs sombres de la Légion Ardente. Les combats qui s'en suivirent ravagèrent les deux continents, marquant le début d'une nouvelle ère de guerre et de sang. Des êtres maudits foulèrent ce monde de leurs pieds, réveillés par la fureur des conflits. Cela tous nos livres et contes font mention, mais certains évènements furent occultés de la mémoire des peuples libres de notre monde.
Les Oubliés de l'Histoire, Aneth,
Le Livre des Malédictions.
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JOUR 2

Traditions sauvages:

Par tous les temps, la chasse a consisté l'une des plus anciennes traditions retrouvées chez l'ensemble des civilisations. Permettant à la fois de rétablir l'équilibre naturel et de contrôler les créatures de mère nature. Cependant aujourd'hui, cette culture est reniée au profit du progrès chez bien des races. Nous ne devons pas oublier d'où nous venons et continuer à respecter les croyances de nos aïeux.
Les Oubliés de l'Histoire, Aneth, Le Livre des Malédictions.

Je suis surpris de voir à mon réveil que l'ours est toujours là. Assis à quelques mètres de moi on pourrait croire qu'il me surveille tant il me regarde fixement. Je repense à mon maître; ne m'a t-il pas dit que je pourrai adopter un animal à la fin de mon apprentissage? Peut-être pourrai-je prendre cet ours.

Je me rends compte que je viens de penser à haute voix. Une lueur d'intelligence semble passer un court instant dans le regard de l'animal. A t-il compris mes paroles? C'est peu probable, il doit simplement réagir au son de ma voix. Encore une fois je me prends à prêter une âme à une créature dont les gestes sont dictés par l'instinct le plus primaire. Cependant le regard fixe de la bête me met mal à l'aise. Elle semble me jauger. C'est agaçant de se sentir observé par si différent de soi...

Je décide de repartir, mon maître doit s'inquiéter. Je me relève péniblement, mon corps porte encore les traces de ma nuit passée dehors. Je rattache mes dagues à ma ceinture et passe mon carquois en bandoulière sur mon épaule droite. Mieux vaut être prudent. Dans mon dos l'ours émet un grognement sourd, peut-être me dit-il adieu. Je commence à m'éloigner à grands pas quant une vive douleur me prend à la tête. Sous la surprise je m'effondre au sol le sang battant contre mes tempes. Que se passe t-il? La douleur s'intensifie à chaque seconde, irradiant l'ensemble de mon corps. Ma respiration se bloque, je suffoque. Tout en me tordant sous l'effet de la souffrance je croise le regard de l'ours toujours assis derrière moi. Son comportement a changé, il retrousse à présent ses babines dans une attitude menaçante. Je pense un instant que mes cris l'effraient mais une idée plus inquiétante commence à germer dans mon esprit. La douleur s'estompe soudain, laissant place à une sensation de vide. Je me relève péniblement pour faire face à l'animal. Je me saisis lentement de mon arc, prenant garde à ne pas rendre la bête plus nerveuse. Je commence à tendre la corde et aie juste le temps de tirer avant que l'ours furieux ne me charge. La pointe acérée se plante dans le cuir épais de la créature mais ne semble pas la ralentir. Vite je réitère la maneuvre avant qu'elle ne soit sur moi. Cette fois je fais mouche. La flèche s'enfonce avec un sifflement vers l'emplacement du coeur. L'ours se fige étonné et baisse les yeux vers la tache pourpre qui s'étend sur son poitrail. Je ne suis cependant pas rassuré. L'animal repose sur moi son regard, secoué par ce qui semble des tremblements incontrôlables. Il est en train de rire... S'ensuit une scène dont le souvenir devrait me hanter toute ma vie. Dans un scintillement de lumière blanche l'ours se redresse, rapetisse pour prendre la forme de... d'un elfe! Je regarde avec stupéfaction l'être qui se tient face à moi. Un elfe... Ce doit être l'un de ces druides dont mon maître m'a déjà parlé. Il les décrivait comme nos amis et nos frêres. Je n'ai cependant pas le loisir de rester plus longtemps plongé dans mes pensées; là bas mon "frêre" entame une icantation que je devine d'intention meurtière. Je ne lui laisserai pas le temps de me surprendre une nouvelle fois. Alors qu'il ferme les yeux pour se concentrer, je me précipite sur lui, dague au poignet et lui porte deux coups à la gorge. Nous roulons tous les deux sur le sol, sans même que le druide ait pu esquisser un geste pour se défendre. Interrompu dans son sort, il s'affale ses yeux mauves s'attardant sur moi. Cette fois il ne pourra pas se regénérer... Un instant je suis tenté d'abréger ses souffrances mais le souvenir de ma douleur passée m'ôte tout reste de pitié. Je le lâche donc et tourne le dos au mourant. J'ai conscience de ne pas agir avec honneur mais il est parfois tellement plus agréable de faire souffrir... Mais... Ces pensées... Sont-elles vraiment les miennes? Je secoue la tête pour évacuer les idées néfastes quant une voie s'élève dans la pénombre. Voluptée et fragile, elle déclame des mots inconnus. Je crois reconnaître l'ancienne langue des elfes employée bien avant l'invasion de la légion. Le druide! Je me retourne précipitamment mais il est trop tard. Les derniers mots de l'incantation retentissent comme un roulement de tonnerre et un vent froid m'enveloppe aussitôt. Une malédiction... Maudissant l'elfe je m'écroule sur le sol avant de sombrer dans l'inconscience.
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JOUR 3

" J'ai parlé à mon maître de ma mésaventure en forêt. Il m'a examiné mais dit n'avoir décelé aucune trace d'une malédiction quelconque. Il a paru étonné d'apprendre l'agressivité du druide à mon égard, il dit ne rien savoir. J'ai l'impression qu'il me cache quelque chose."

Oui, c'est sûr. Au fur et à mesure que je relis ces lignes ma certitude ne cesse de se renforcer. Cela paraît évident à présent. Depuis que je lui ai narré la rencontre de l'autre jour le vieil elfe semble distant et me lance parfois des regards étranges. Peut-être m'en veut-il seulement pour avoir tué l'un de ses semblables, pourtant... Je sens qu'il y a autre chose. Malgré ses dires il ne m'a pas semblé surpris d'apprendre la présence de druides si près de nous. Les connaissait-il? Non je me fais des idées. Mon maître n'aurait jamais permis quoi que ce soit qui puisse mettre ma vie en danger. Et puis je connais son ressentiment vis-à-vis de ses congénères. Néamoins... Autrechose me trouble. Quelle était cette étrange incantation prononcée par le druide avant d'expirer? Si il est bien mort d'ailleurs. Mon maître est parti chercher le cadavre mais n'a rien trouvé d'autre que du sang séché sur les herbes. Pas de corps, pas de certitude. Quant à ce sort je suis pourtant sûr d'avoir ressenti ce malaise si caractéristique des malédictions. Me serais-je trompé? J'aimerais le croire.
JOUR 4

" Toujours ce mal de tête, cette affreuse migraine qui me poursuit. Ma fièvre n'est pas descendue malgré les soins prodigués par mon maître. Mes crises de délire sont terribles, je vois des visages hurlants, grimaçants qui me parlent dans ma tête. Je ne veux pas mourir."
JOUR 5

Est-il prêt?

- C'est-à-dire... Il est peut-être trop tôt pour agir.

- Nous ne pouvons plus attendre. Le druide a t-il réussi?

- Nous ne sommes sûrs de rien.

Je me réveille en sueur. Il me semble avoir entendu des voix. Mes crises de délire qui reprennent? Je tâte mon front, il est froid. La fièvre est tombée. Je me sens parfaitement rétabli. Trop peur-être, à dire vrai je me sens tellement bien que s'en est presque inquiétant. Mais bon. C'est étrange je n'entend pas mon maître. Il devrait pourtant être là. Il doit être sorti pour chasser.

Je me lève avec lenteur et retire les bandages qui m'enveloppent la tête. Rien. Aucune trace de ma subite "maladie". Je crois soudain entendre quelque chose. Raaa. Encore? Raaa. Qu'est-ce que... Il semble que le bruit provienne de la pièce d'à côté. Je passe ma tête dans l'encadrement de la porte et m'arrête tétanisé. Je baisse les yeux tant le spectacle est insoutenable. A quelques mètres de moi git le corps d'un elfe, lacéré par ce qui semble des griffes énormes. L'espace d'un instant, l'image d'un ours s'impose à mon esprit. Une boule se forme dans ma gorge, bloquant ma respiration. Mon maître... Un flot de larmes coule le long de mes joues et je me remémore tous ces moments passés ensemble. Ma première chasse... Nos éclats de voix... Son sourire fier lorsque j'accomplissais ses directives avec succés...

La boule de tristesse au fond de ma gorge éclate soudain, libérant un hurlement de rage. Je tombe à genoux devant le cadavre supplicié. Raaa. Un cadavre? Non... Je perçois une faible respiration, comme un râle qui s'échappe du corps mutilé. J'ai un frisson de joie, il est en vie! Avec difficulté, les yeux vert émeraude s'entrouvrent pour regarder vers moi. Aussitôt les lèvres désséchées du blessé s'agitent, tentant de prononcer des mots d'abord inaudibles.

- Dre... Drell... ath.

- Qui a fait ça? Les druides?

Mon maître esquisse un sourire triste.

- Tu... Tu dois partir. Loin. Si ils te trouvent ils te tueront.

- Qui "ils"?

- j'ai été... Bien puni de croire... Ma mission est un échec.

- Quoi? Quelle mission?

- Ecoute. Tu dois rejoindre Durotar, la cité d'Orgrimmar. Tu y seras en sécurité.

- Je ne peux pas partir sans vous!

Je saisis la main de l'elfe et la serre, mais il repousse mon étreinte.

- Non... Je vais mourir. Tu dois parler à...

Je devine qu'il peine déjà à trouver ses mots. Je rapproche ma tête pour mieux l'entendre mais il est trop tard. Il est mort.

Je reste un moment à contempler le corps sans vie de mon maître. Puis soudain, mu par le sentiment de devoir lui rendre un dernier hommage, je le soulève pour le porter à l'extérieur. Tout est calme, la nature elle-même semble donner son ultime adieu au vieux chasseur. Sous un de ces grands arbres dont il prenait grand soin je l'enterre. Je sais que c'est ce qu'il aurait voulu. Retourner à la terre. Pendant que j'improvise une maigre prière funèbre, je me dis qu'il y avait encore tant de choses que j'ignorais de cet individu exceptionnel. Pourquoi s'être séparé des siens par exemple. Et puis... Cette fameuse mission qu'il a évoquée avant sa mort. Quelle étais-ce? Demain je partirai pour Orgrimmar. Peut-être y trouverai-je la réponse à mes questions.

Malédictions:
L'art des malédictions fut apporté au début par les démons de la légion ardente. Jugés dangereux ces pouvoirs furent par un commun accord, prohibés de la communauté magique. Les sorciers qui en usaient alors étaient vite condamnés au bûcher pour éviter la corruption de ce monde. Cependant il se trouve aujourd'hui des individus assez avides pour faire ressurgir les anciennes terreurs du passé.

Les Oubliés de l'Histoire, Aneth, Le Livre des Malédictions
Destinataire : Taldez Boots, Ratchet.



Mon cher Taldez,

Les choses viennent de prendre un cours tout à fait différent de ce que j’avais envisagé ; ce à quoi j’ai assisté aujourd’hui bouleverse quelque peu mes convictions mais je sais que je dois continuer. Abandonne l’objet que je t’ai confié, il se trouve que je viens de trouver un apport bien plus puissant en énergie démoniaque. Je ne peux rien te dire de plus pour l’instant, mais pourrais tu trouver des informations sur un dénommé Gazel ?

Amicalement.

Kelch
Destinataire : Nazgrel, Orgrimmar.



Tout se précipite. Je ne suis pas encore sûr pour l’instant mais si tout cela s’avérait vrai, ce serait peut-être la crise la plus importante depuis la dernière intrusion de la légion ardente.

Vous aviez peut-être raison. Veuillez prévenir Thrall que ses inquiétudes étaient fondées.

Mes deux élèves et moi allons devoir quitter la Croisée. Nous ne pouvons plus nous arrêter très longtemps dans le même lieu.

Nous partons pour un voyage. Un long voyage.

Gazel



PS : Je souhaiterai en savoir plus sur le dénommé Kelch. Faites moi parvenir son dossier quand nous serons à Thunder Bluff.





Nazgrel relit la lettre une deuxième fois et s’essuya le front. Ce qu’il craignait arrivait. Pourrait-il faire quoi que ce soit pour l’empêcher ? Il l’ignorait. Thunder Bluff.

- Donnez ce message au chef Thrall, je pars régler quelques affaires dit-il à l’un des gardes orcs qui l’entouraient.

- Bien monsieur.

Direction les archives de la capitale, il devait vérifier quelque chose avant de partir pour les cimes de Mulgore.
JOUR 21



Les archives de l’Histoire :

Chaque civilisation possède ses propres lieux de prédilection où sont entreposées les traces du passé. Bibliothèque, temple, archives secrètes, il n’ait aucune race qui tienne à perdre les racines de son identité. A travers les livres, les contes ou les métaphores orales, nous avons tous notre propre manière de conter notre Histoire à la génération qui suit. Les dirigeants des peuples ont toujours aimé à consulter ces trésors, ne serait-ce que pour ne pas répéter les erreurs du passé.

Les Oubliés de l’Histoire, Aneth, Le Livre des Malédictions.

- Bon retour parmi nous Drellath !

J’ouvre les yeux et me retrouve face au visage souriant de Kelch.

- Ne force pas trop sur tes bandages dit le troll en désignant mes mains.

Les pansements ont été renouvelés, tu t’es presque déchiré les muscles l’autre jour !

- Que s’est-il passé ?

- Tu as fait preuve d’une bêtise exemplaire, c’est tout.

Je reconnais la voix qui vient d’intervenir. Gazel s’avance derrière Kelch, un sourire amusé aux lèvres. Je n’aurai jamais pensé être aussi content de voir un jour le mort-vivant.

- De quoi te souviens tu exactement ? s’enquiert t-il.

- Je ne sais pas très bien… Il me semble que j’étais en train de me battre contre vous. Et… Vous avez invoqué un marcheur éthéré ! J’ignorais que vous étiez démoniste.

- Chacun a ses petits secrets dit Gazel en riant. Tu t’es bien battu pour que j’en vienne à faire appel à cette sorte de magie.

- Vous… J’ai… Qui a gagné ?

Un silence. Le réprouvé et le voleur s’entre regardent. Est-ce du soulagement où de l’inquiétude qui se lit sur leur visage ?

- Toi, lâche soudain mon maître, le visage tendu.

- On peut dire que tu as assuré me félicite Kelch en me donnant une tape amicale dans le dos.

- Tu ne mérites pourtant pas d’être récompensé dit Gazel d’une voie subitement glaciale, tu aurais pu mourir à cause de ton imprudence ou… pire.

- Je ne comprends pas…

- Laisses tomber, notre maître adoré est simplement vexé d’avoir été vaincu se moque Kelch en lui lançant un regard en coin.

- « notre » ? Tu veux dire…

- Que j’ai repris Kelch comme élève ? Oui c’est juste reprend Gazel plus aimable, si il le souhaite toujours bien entendu.

Le troll acquiesce de la tête.

- Bien. Kelch tu ferais bien d’aider Drellath à préparer ses affaires pour le voyage de demain.

Le réprouvé se retourne et sort de la case à l’air libre.

- Quoi ? Nous partons ? demandai-je.

- Oui et tu sais où ? me dit le voleur le regard pétillant. A Thunder Bluff !
JOUR 6

" Mon premier voyage hors d'Ashenvale. J'avoue mon appréhension à quitter ces lieux pour des terres inconnues. Comment vais-je être accueilli? On verra bien."

Marcher. J'ai l'impression de me répéter ce mot dans ma tête depuis des heures. Encore un pas en avant sous le soleil brûlant. Je regrette l'ombre de la forêt à présent. Ces terres semblent si différentes... Lorsque j'ai dépassé le rempart -dernière limite d'Ashenvale- le paysage a commencé a changer. Je ne reconnais même plus les animaux; bruits et odeurs me sont inconnus. Encore un pas. Mes muscles se contractent sous l'effort. Je lance un regard vers l'horizon, seuls quelques arbres de grande taille subsiste sur cette terre couleur sable. Epuisé par ma longue marche, je m'approche de ces géants pour profiter de leur ombre. Mais des animaux à la fourrure dorée somnolent déjà sous leurs gardiens. L'un d'eux pousse un long rugissement me signifiant de partir. Il ne me poursuit pas, mais demeure les yeux rivés dans ma direction veillant à ce que je m'éloigne au plus vite des siens. Ce n'est rien je trouverai sûrement un abri plus loin. Encore un pas.
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