Ce sujet (nul d'ailleurs) contient une quasi contradiction in adjecto que le prof s'attend à te voir exploiter. C'est à dire que la conscience, par définition, est ce qui fait qu'il y a un sujet pour des objets, ce qui "objective" le monde= elle par définition sujet et non objet (cf le pour-soi chez sartre).
Ca peut te faire une première partie (la conscience irréductible, point de vue sur le monde, nécessaire à un monde d'objet, tout ça).
Puis tu peux t'interroger sur les limites empirique d'une telle position , en montrant que le fait même qu'on puisse s'interroger sur les modalités de la conscience montre qu'on peut l'objectiver (si elle est objet d'étude, elle est un peu objet, non?). Là tu peux parler d'une part de la psychologie, psychanalyse, et surtout des neurosciences (qui tentent de "naturaliser" la conscience, de la faire objet, effets des jeux de neurones), d'autre part des sciences sociales (marxisme, sociologie), qui examinent la conscience propre des acteurs historiques comme étant déterminé par leur conditions matérielles/sociales d'existence concrète (c'est un peu plus compliqué mais dans l'idée c'est ça).
Tu as donc "objectivé" la conscience dans ta deuxième partie. Il t'appartient alors de trancher/élargir. Tu peux le faire côté existentialiste (conscience irréductible, tu reprend sartre, voire heidegger, enfin bon t'es en terminale donc non mauvaise idée).
Ou plutôt peut être pourquoi pas, côté spinoziste (je rappelle spinoza: Dieu= nature= substance infinie, qui a une infinité d'attributs, dont seuls deux nous sont accessibles, l'étendue et la pensée ; étendue et pensée se disposent selon deux chaînes causales similaires et "parallèles"; et en fait l'âme est "l'idée du corps" = donc à la fois objectivation parce que tout ça s'insère dans une chaîne causale, qu'il n'y a pas d'empire dans un empire, que l'homme est un "objet" dans le monde sans statut ontologique différent ; d'autre part on n'annihile pas la spécificité de la pensée face au corps (ce que font peut être un peu les neurosciences, à toi de voir) puisque l'âme reste in fine "idée". En fait en disant ça on dissout un peu le problème de la conscience= nous ne sommes plus une conscience qui a des idées, notre "conscience", notre "point de vue", est l'idée même qui est idée de cet objet.... par certains aspects on dirait presque que ça annonce un peu husserl, mais en fait pas vraiment).
Voilà voilà. Mon plan est un peu bidon mais ton sujet l'est aussi. L'essentiel en fait dans la question, ici, c'est qu'il y a une contradiction que tu dois mettre en lumière et exploiter (30% des sujets peut être sont faits comme ça)
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