Publié par Soir
En lisant un ou deux messages dans un autre sujet, j'ai eu l'impression que pour certains, ce qui ressemble à un questionnement existentiel ou philosophique, c'est style "sujet du bac", le genre de choses dont on se préoccupe qu'à ce moment-là et que l'on oublie ensuite le reste de sa vie.
Pour ma part tout ces questionnements ont eu lieu avant le bac, pendant le bac et surtout bien après. En fait me questionner sur le sens de ma vie et mieux, susciter le débat je le fais tous les jours avec mes élèves.
Parfois je me dit qu'il serait plus simple de ne pas se poser de questions (ce que font la majorité des gens vivant sur la planète ne serait-ce que pour la raison futile suivante: ils ont d'autres besoins à régler d'abord comme par exemple trouver de quoi manger) car si les questions sont légions, les réponses sont plutôt rares.
Mais peut-être est-ce cela la solution, est-ce qu'il n'y aurait pas réponses, juste des questions?
Réflechir sur la condition humaine m'est parfois assez terrifiante mais néanmoins, cela a parfois déclenché en moi de formidables élans assez difficiles à expliquer. Mieux encore, faire découvrir le questionnement a autrui peut s'avérer une expérience tout à fait saisissante et extraordinaire.
Publié par Soir
Cela n'empêche pas, à côté, de lire et de se pencher sur des références "sérieuses"
Cela me semble capital. On n'est pas seul lorsque l'on se questionne. Un bon réflexe, me semble t-il, est d'abord de voir les réflexions des autres, d'abord car ça peut éviter de repasser par les mêmes méandres de pensées et ensuite parce qu'on n'est pas tout seul et c'est justement l'interaction avec les autres qui génère une grande partie du questionnement.
Publié par Azélie
J'aime les séances de masturbations intellectuelles que l'on peut avoir avec quelques amis un soir d'apéro, alcoolisé ou non.
Je crois que l'on pourrait résumer tout cela par la maxime suivante:
je me branle et j'aime ça. Pour rester plus sérieux, moi aussi j'adore toutes ces discussions passionnés et passionnantes que l'on peut avoir entre amis même si une réflexion personnelle et solitaire me semble être le prélude indispensable.
Publié par Azélie
On peut avoir raison sans que l'autre n'ait tort, non ?
Pour reprendre la métaphore de la pyramide de Platon, je pense que fondamentalement tout le monde a tort. Au mieux on peut tendre vers une vérité. Mais cela reste à discuter et peut être sujet à débat (d'autant plus que cela amène pleins de questions annexes car si la vérité nous est inaccessible, à quoi bon se questionner? Serions nous juste des petits hommes, incapable de maîtriser les grandes questions?)
Publié par john_rimbo
Les questions existentielles n'ont aucun sens car l'existence n'a aucun sens.
Le jour où le monde aura accepté l'idée que notre présence dans l'univers n'est due qu'au hasard, que la vie n'a absolument aucun sens et que sa finalité n'a aucune importance, on aura un paquet de scientifiques en plus un paquet de philosophes inutiles en moins.
Personnellement je suis scientifique de formation et j'ai longtemps cru que les sciences étaient totalement déconnectées des lettres.
Je me suis rendu compte à la fin de mes études en atteignant l'ultra haut niveau qu'il n'en était rien. Les sciences et les lettres sont imbriquées de façon extrêmement fortes mais de manières très subtile de telle sorte que cela apparaît invisible pendant longtemps...
Aujourd'hui je me considère autant mathématicien que philosophe. Bien sûr je pourrais manipuler les concepts mathématiques sans me poser la question du comment (et surtout du pourquoi) mais dés lors je ne serais plus mathématicien à mon sens, je serais juste un type qui fait des calculs. Et ça n'a aucun intérêt pour moi.
Quand à la question du hasard (notre existence relève-t-elle du hasard?) que tu soulève, je pense que cela est extrêmement complexe et qu'il y aurait matière à débat.