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Pff, les fois où je n’ai pas envie de dormir et je suis incapable de faire un travail productif, je perds mon temps, au cœur de la nuit. Je zone sur le Bar, je joue à un des jeux qui vous feront perdre votre temps, je fais des trucs inutiles qui prennent du temps, ou j’écris, à la volée et sans la travailler, une petite histoire comme celle qui suit. 3H50, je devrais me relire, corriger. Tant pis, je vais plutôt aller dormir
![]() Interrogation policière. - Mais il est fou ! Je suis un stagiaire, je n’ai jamais fait d’interrogatoire, pourquoi moi ? dit Serror, se tortillant sur sa chaise, transpirant à grosses gouttes. Podric le regarda d’un air désolé, secouant lentement la tête. - Ça ne va pas du tout. Pour interroger un suspect, tu dois te contrôler. Avoir l’air sûr de toi, amical ou menaçant, mais jamais mal à l’aise comme tu l’es, là. - Je ne veux pas le faire, répondit Serror, l’air buté. - Tu n’as pas le choix, c’est un ordre du divisionnaire, et la suspecte sera bientôt là. Serror ferma les yeux, respira un grand coup. - C’est cela, reprit Podric, calme-toi. Respire. Rappelle-toi, tu as le pouvoir. Écoute-moi bien, je vais faire ce que je peux pour te briefer avant l’interrogatoire. Serror ouvrit les yeux, attentif, fixant Podric, et répondit : - Ok, je t’écoute. - Tu as une étape de collecte de données et neuf étapes d’interrogatoire, ok ? - 1 et 9, ok. - La collecte de données doit te permettre d’analyser sa communication non verbale. Tu vas essayer de créer un rapport amical avec elle, il ne faut pas qu’elle se sente menacée. Les gens ont tendance à aimer ceux qui leur ressemblent, aussi, si tu repères quelque chose qu’elle aime ou croit, prétends que c’est pareil pour toi. Si elle commence à te parler, ce sera plus difficile pour elle de se taire ou de mentir, plus tard, quand vous en serez aux choses sérieuses. - Jusqu’ici, c’est facile. Pas génial, mais facile. Podric fronça les sourcils. - Concentre-toi, au lieu de faire des commentaires idiots. Le but de cette étape, outre de créer un bon rapport, est d’évaluer comment elle réagit à certains types de question. Tes questions doivent être assez neutres. Sa façon de réagir va ensuite te servir de critère pour l’interrogatoire réel. Tu vas d’abord poser des questions qui font appel à sa mémoire. Sois attentif à la façon dont elle répond. Le ton, la direction des yeux, la posture, etc. Tu vas ensuite poser des questions qui ne font pas appel à la mémoire, mais qui la font réfléchir à la situation présente. Là aussi, observe toutes ses réactions. Tu dois reconnaître quand elle répond par rapport à un souvenir ou quand elle construit sa réponse. Cela peut t’aider, plus tard, à différencier un mensonge d’une vérité, quand tu l’interrogeras sur ce qui s’est passé. Une fois que tu as établi ces critères, tu lui poses des questions simples, à propos du crime, et tu compares ses réactions aux critères que tu as définis. S'il te semble qu’elle ment, tu vas essayer d’obtenir ses aveux. Serror leva les sourcils. - Ok, c’est astucieux, ton truc, cela peut marcher, mais entre savoir qu’elle ment et obtenir des aveux… - C’est là que tu utilises les étapes. Première étape, la confrontation. Tu lui présentes les faits, et les preuves contre elle. - Les preuves ? Ce n’est pas solide, ce que l’on a. Légalement, on n’a pas le droit de l’utiliser, au tribunal. - Elle n’est pas au courant. Présente-lui cela comme une preuve solide. Tu dois paraître sûr de toi : elle est impliquée dans le coup. Jusqu’au cou, ajouta-t-il, en éclatant de rire. Elle va commencer à stresser, et tu vas l’aider à stresser ! Bouge, lève-toi alors qu’elle doit rester assises, approche-toi d’elle, envahis son espace vital ! L’air un peu circonspect, Serror opina du chef. - Deuxième étape, tu développes les thèmes. - Les thèmes ? - Oui. Tu vas inventer une histoire, qui explique pourquoi elle a commis ce crime. Mets-toi dans sa tête, pose une hypothèse. Pourquoi est-ce qu’elle a fait cela ? Comment elle se justifie à ses propres yeux, quelles excuses elle se trouve ? - Hmm, elle avait des raisons de lui en vouloir, il l’a traitée comme une pute. Et elle était seule, trahie par sa copine. - Exactement ! Tu brodes, et surtout tu observes si elle a l’air d’accrocher à ton histoire. Le dernier que j’ai interrogé, le premier thème, la première histoire, cela ne lui a pas plu. Mais j’ai posé une autre hypothèse. C’est que tu dois faire, si ton histoire ne marche pas, tu en essaies une autre. Quand j’ai vu qu’il se calmait et qu’il m’écoutait plus attentivement, que parfois sa tête approuvait légèrement, j’ai su que ce thème l’accrochait. Fais pareil avec elle, trouve ce qui l’accroche. - Ok. Et l’étape trois ? - Elle commence en même temps que la deux, en fait. Empêche-la de nier. Si tu la laisses faire, cela va lui donner confiance en elle. Observe-la, dès qu’elle commence à nier, interromps-la. Dis-lui que ce sera son tour plus tard, de parler, là, elle doit t’écouter. Si elle n’essaie pas de nier, elle est probablement coupable. Si elle nie au début mais qu’une fois accrochée par ton histoire, elle ne nie plus, c’est également bon signe, tu la tiens, tu as un bon thème. Podric s’interrompit le temps d’une gorgée de café. - Une fois le thème développé, l’étape suivante, c’est de traiter les objections. - Les objections ? - Oui, des phrases du style « Je suis incapable de faire du mal, je l’ai toujours aimé. » Des objections qui ont l’air logique, de bon sens. Tu traites cela différemment des dénis de l’étape deux. Elles peuvent te donner des armes pour la manipuler. Du style « Ok, c’est bien, vous me dites que vous êtes incapable d’envisager cela. Vous l’aimiez vraiment. Cela n’était pas prémédité, c’est arrivé comme cela, sur un coup de folie, passionnel. Un truc que vous ne referiez pas. » Essaie de transformer ses objections en admissions ! Elle doit se sentir de plus en plus mal à l’aise. Serror sourit. - Cela ne va pas être suffisant. - Non, mais crois-moi, cela ouvre la voie, psychologiquement. L’étape cinq est de capter son attention. - Son attention ? - Oui, à ce stade, si tu as bien fait ton boulot, elle est bien stressée, tu as fait monter la tension depuis l’étape un. Elle doit être frustrée, pas sûre d’elle. Tu vas prétendre être son allié. Aie l’air sincère. Assis-toi à côté d’elle, sois rassurant. Continue à broder sur le thème qui l’accroche. Il faut qu’elle ait l’impression que tu la comprends, que tu l’excuses, que tu aurais peut-être pu faire pareil. - Et après ? - Étape six. Dès qu’elle commence à flancher – les coudes sur les genoux, la tête entre les mains, bref, ce genre de signes – tu l’amènes à se confesser. Fais tout ce que tu peux pour obtenir le contact visuel : cela va la stresser un peu plus, cela va augmenter son envie d’échapper à cette situation d’interrogatoire. Si elle pleure, c’est très bon. Il est temps de passer à l’étape sept, les alternatives. - Les alternatives ? Podric resta un instant à contempler Serror. - Tu as fini de répéter bêtement ? - Heu… Excuse-moi, oui, continue, s’il te plaît. - Donc, les alternatives. D’un côté, tu évoques le thème qu’il lui plaît, la femme trahie et humiliée, qu’un jury peut comprendre. D’un autre, tu évoques l’hypothèse que cela pourrait être plus sombre que cela. Une machination, pour l’argent. Manipuler sa copine, tendre un piège à l’amant, etc. Bref, le truc qui la fait plonger à perpet. Là aussi, observe-la bien. Tu serais surpris de voir combien de suspects, à cette étape, stressés et fatigués de la situation, laissent échapper des indices non verbaux, comme hocher un peu la tête. Regarde quelle hypothèse elle semble approuver. Puis accélère les choses. Serror hocha la tête. - Étape huit ? - Étape huit. Une fois qu’elle a choisi une alternative, la confession commence. Encourage-la à parler. Il doit y avoir des témoins, moi, par exemple. Le capitaine. Cela augmentera son stress, son envie d’en terminer, de signer et d’en finir. - Et l’étape neuf ? - La dernière, c’est de s’assurer que les aveux soient admis au tribunal. Filme-les, si possible, ou qu’elle les écrive elle-même. À ce stade, normalement, elle est HS, tu peux en faire ce que tu veux. Podric regarda au travers de la porte vitrée. - Tu n’auras pas le temps de réviser, elle arrive. Allez, vas-y. Serror se leva. Podric et lui se présentèrent, et il emmena la belle suspecte vers la salle d’interrogatoire. Là, tout de go, elle lui dit être serveuse, lui proposa un beignet et du saiks. Serror se réveilla en sursaut. Son PC portable, sur le lit, à côté de lui, affichait un sujet du Bar, une petite histoire illustrant des techniques policières d’interrogatoire… |
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Interrogation policière
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Même pas un petit passage à Bar de la Taverne tabac, je suis déçu
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Avoues tu travaille pour les tomates tueuses!!!!! ![]() Elles sont sur la première page pour google image avec nanio!!!!!!!!!(lien de la page ici) Je t'ai demasqué MOHAHAHAHAHAHHAHAHHAHAHAH |
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