Le Typhoon, la barge de combat

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Dans certaines stations reculées de l'Empire, on peut encore entendre certains vieux pilotes de pod appeler le Typhoon le "Speed Triple". Ce surnom trouve son origine dans la genèse même de ce vaisseau de ligne pour le moins atypique, né appareil de remorquage et devenu vaisseau de guerre suite à un parcours des plus chaotique.

Jamais vaisseau de ligne ne ressemblât autant à un bâtiment industriel ou à une barge de minage que le Typhoon. Mais c'est justement parce qu'il fut tout cela avant d'intégrer la marine de guerre Minmatar. Comme souvent dans l'histoire de cette dernière, ce sont des impératifs logistiques et humains qui ont poussé les ingénieurs à monter des armes sur des vaisseaux à priori pas du tout prévus pour le combat.

Et cela se sent immédiatement dans ses caractéristiques, avec un blindage extérieur plutôt faible par rapport au Tempest et au Maelstrom, avec seulement 5470 cm d'équivalent acier. Mais à l'inverse des deux précités, l'adaptation de plaques de blindage supplémentaires est facilitée par sa forme très régulière, qui autorise l'emploi de plaques au lieu des habituels modules de fernite moulée que l'on retrouve sur le Tempest et surtout sur le Maelstrom, avec un impact direct sur les coûts de production de ce dernier, deux fois plus cher qu'un Typhoon.

Le champ de déflexion est lui aussi plus faible que celui de ses deux aînés, avec 6.200 gigajoules de capacité total, soit 10% de moins qu'un Tempest, et quasiment 22% de moins que le Maelstrom. Et comme les temps de rechargement sont les mêmes sur les trois appareils, le Typhoon subit en plus un malus en délai de désaturation.

Le réacteur est là encore le plus faible des trois, avec seulement 500 megawatts de puissance restituée en crête. Il s'agit en fait d'un groupe étudié initialement pour équiper les stations orbitales de petite taille, donc facile à produire, à entretenir, et surtout à loger dans la coque d'un Typhoon. Le remplacement complet du réacteur ne demande ainsi qu'une petite semaine d'immobilisation, contre plus de trois semaines sur un Maelstrom à cause d'un système de dissipation thermique beaucoup plus important et surtout semi-intégré à la coque, dont le Typhoon est dépourvu. L'absence de panneaux de dissipation explique aussi la masse plus faible du Typhoon, qui profite ainsi d'une maniabilité supérieure en roulis, tangage et montée.


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On reconnaît bien le "Vulcain"
, même débarrassé de ses lourds anneaux
de confinement
qui ne sont pas obligatoires sur un vaisseau.

Son propulseur principal, coaxial, est à nouveau un héritage de son passé. Très puissant mais avec un vélocité de plasma assez faible en sortie de tuyère (guère plus de 200 km/s, ce qui donne 150 m/s en pointe d'origine, soit un multiplicateur de 1.330 très conservateur), il a reçu ultérieurement le concours d'un propulseur latéral chargé d'améliorer la maniabilité du Typhoon aux hautes vitesses lorsque celui-ci est équipé d'un microwarpdrive, assez standard sur les appareils de la Flotte.

La faiblesse de son champ de déflexion a tout de même une influence positive sur les performances de son réseau de senseurs Ladar, avec une résolution de 115 mm qui dépasse nettement celle du Tempest (100 mm) et du Maelstrom (90 mm).


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Les senseurs en cours d'assemblage. Ceux-ci sont répartis de manière homogène sur le pourtour de la coque.


Le système de traque en profite directement, puisque cette résolution supérieure a pu être mise à profit pour sous-cadencer légèrement le contrôleur de tir et obtenir un cadence de feu supérieure au niveau des tourelles. Mais là où le Typhoon aurait pu marquer des points face au Tempest, il doit s'incliner à cause de son armement mixte, avec 4 emplacements pour lance-missiles et 4 autres pour des tourelles à projectile. Une bizarrerie qui s'explique par la présence de l'anneau d'accouplement du vaisseau, dont il sera question plus bas, et qui empêche l'implantation de lignes d'approvisionnement en missiles installés "en dur" sous la coque externe.

En revanche, les multiples compartiments extérieurs ont été mis à profit pour multiplier les zones de stockage, ce qui fait du Typhoon le vaisseau de ligne présentant la soute la plus importante, mais aussi celui qui embarque le plus de sous-munitions mobiles asservies (ou drones). Ses 175 m3 de capacité lui permettent d'aligner de 2 à 5 vagues de drones de tailles diverses. Ces sous-systèmes mobiles participent de manière non négligeable à la puissance de feu totale de l'appareil.

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On distingue nettement les compartiments extérieurs de la coque,
où sont logés les magasins à drones et les zones de stockage.


Historique:

L'histoire du Typhoon est assez symptomatique de la manière dont la flotte spatiale minmatar s'est constituée à ses débuts. Dépendant de ressources externes, ne pouvant compter que sur l'ingéniosité de ses mécaniciens et l'esprit inventif de ses ingénieurs, ses cahiers des charges plutôt souples ont donné lieu à des approches très peu orthodoxes dans la conception des vaisseaux.

Le Typhoon en est le parfait exemple. Le tout premier prototype de ce qui allait devenir "Speed Triple" était... un étage intermédiaire de tour de contrôle spatiale. Les ingénieurs ont en effet considéré comme tout à fait naturel de recycler des éléments existants, suffisamment spacieux pour y loger les groupes propulseurs, le réacteur et tous les systèmes de navigation sans re-développer une coque. Ils ont donc tronçonné une tour, l'ont vidée de ses zones d'habitation, de son volumineux générateur de champs, et y ont ajouté tous les modules nécessaire. Après tout, une tour de contrôle est quelque part un vaisseau à qui il manque juste des propulseurs...


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De par sa conception, le Typhoon est facile à aménager. En fait, les éléments
sont "empilés" les uns derrière les autres, ce qui facilite le travail
sur les chaînes d'assemblage.


La marine de commerce s'est donc retrouvée avec un appareil à l'architecture simple, susceptible d'être construit sans trop modifier les infrastructures de fabrication des tours de contrôle, et en recyclant du matériel disponible déjà en grand nombre comme le réacteur. Le Warthog, ancêtre du Typhoon, fut initialement utilisé comme vaisseau-propulseur additionnel. C'est au Warthog que l'on doit la mise en place et l'ancrage des toutes premières stargates en espace Minmatar.

C'est ce passé de propulseur qui explique la forme de la proue du Typhoon actuel, qui a conservée la structure hexagonale d'arrimage et les bras d'accouplement.

Les Warthog ont été construits en très grand nombre lors de la phase d'expansion des frontières de la République pour le placement des stargates et le déplacement des éléments de stations. Mais lorsque cette phase a été achevée, ces vaisseaux n'ont pas été ferraillés, mais bien au contraire entreposés soigneusement. Certains ont continué de servir comme vaisseau de propulsion, d'autres, en plus petit nombre, ont été convertis en vaisseau-minier, adoptant pour la circonstance un 2e propulseur latéral améliorant la mobilité de l'appareil, limitée jusqu'à présent par son unique propulseur coaxial.


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Le propulseur principal est composé de 6 chambres couplées. En vert,
les barres de béryllium, à remplacer tous les 15.000 cycles.

Lorsque le conflit avec l'Empire Amarr a dépassé le stade de simples escarmouches en station ou de brefs combats dans l'espace avec des frégates ou des croiseurs bricolés à partir de pièces de récupération, l'arrivée sur le champ de bataille des puissants Apocalypse et Armageddon a immédiatement poussé la marine de guerre minmatar à chercher dans ses stocks de quoi s'opposer à ces monstres. Les Tempest, encore trop rares à l'époque, n'étaient pas suffisamment nombreux pour s'opposer aux flotilles Amarr. Les Minmatar ont alors exhumé tout ce qui pouvait voler, et donc les Warthog qui, de par leur taille, étaient en mesure de recevoir de l'armement lourd. Modifiés à la hâte, ils ont été jetés dans la bataille où leur versatilité et leur système d'armes varié a fait merveille contre les formations d'Armageddon, très surpris au début de se voir engagés par ce qui leur semblait être des escadrilles de vaisseaux de transport.


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Le panneau de contrôle des systèmes d'armes, très primitif, donne cependant entière satisfaction et ne nécessite pas de re-calibrage régulier, à l'inverse des contrôleurs holographiques.


C'est cette triple évolution (d'abord tour de contrôle, puis vaisseau industriel, et enfin bâtiment de guerre), ajoutée à l'utilisation à outrance de microwarpdrives et d'overdrives pour atteindre des vitesses inavouables, qui ont valu au Typhoon ce surnom de "Speed Triple".

Déploiement :

Le système d'armes hybride du Typhoon a pour inconvénient majeur de mettre beaucoup de pression sur son pilote, qui doit gérer plusieurs paramètres en même temps. Ce qui explique que ce vaisseau ne soit que rarement utilisé à son plein potentiel. En outre, un système mixte est vu par certains comme un handicap dans les zones libres, où l'approvisionnement est souvent problématique et où les commandants de flotte préfèrent disposer de formations homogènes.

En revanche, le Typhoon est volontiers utilisé dans les opérations contre les bases stellaires orbitales, où leurs lance-torpilles et leurs drones font merveille, tout en étant plus souple d'emploi que le Tempest ou le Maelstrom. Le Typhoon, moins coûteux, est aussi plus facile à financer pour des corporations de petite taille obligées de rogner sur les frais de personnels et les approvisionnements.

Sa maniabilité a aussi été pendant longtemps un avantage dans les opérations de guérilla, puisque le Typhoon était souvent utilisé comme plate-forme de soutien lourd. Dans certains cas extrêmes, des Typhoon allégés au maximum présentaient des performances comparables à celle d'un croiseur, avec des taux d'accélération proprement exceptionnels pour des bâtiments de ce tonnage. La forme quasi cylindrique du Typhoon et donc sa grande résistance axiale lui permet en effet d'encaisser un nombre de "g" incomparablement supérieur à tout ce que peut supporter la structure d'un Tempest ou d'un Maelstrom.


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La NSA a interdit en 109 EST la monte de ce type de modules sur les vaisseaux de ligne.
Heureusement, leur démontage sur le Typhoon est aisé.



Face à la multiplication des incidents, la Space Navigation Authority a récemment durcie la réglementation sur l'emploi des microwarpdrives et sur l'allègement des structures, et les pilotes de Typhoon ont dû rentrer dans le rang.

Malgré ses origines improbables, ses performances moindres et la concurrence directe du Tempest, "Speed Triple" continue de jouer un rôle important dans la Flotte dans les situations où son systèmes d'armes complet (missiles, projectiles et drones) peut être employé à son avantage. Peu coûteux, robuste, facile à entretenir, il a toujours son mot à dire.
Tourjours aussi sympa

tu n'as plus qu'a tous les traduire en anglais pour les mettre sur le forum officiel de =V=
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Zedd/Szayel/Sennju/Zang on...
GW2, Tera, SCII, DIII, WoW, LoL, Aion, AoC, =v=, VG, Lineage 2, DII, Everquest.
Très bel hommage au Typhoon, qui se révèle être mon ship préféré.
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Eve Online : Livia Verheor, ex-CEO, Diplomate, Membre du Conseil de l'Alliance EM / Tekhmet Enylo, Accro aux cailloux
Bionesis Technologies (EVE), engage des pilotes Minmatar et Gallente
Trial gratuit d'EVE (14 jours) sans carte de crédit
Venez nous rendre visite sur le chan public BIONE !
Ryzom : BlasterCalm, Xaneos (LF) et bien d'autres
Vraiment tres bien fait =)

Maintenant il est grand temps d'écrire un article sur le Vagabond qui est quand meme le ship matar le plus emblématique
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