Bah justement, la VO est intéressante pour les petites expressions françaises caractéristiques de la restauration, et surtout pour le lypsinc.
Pour la comparaison à Dreamworks, je dirais que la philosophie n'est pas la même:
Les enjeux techniques d'un Shrek 3 sont complètement aberrants, au lieu d'innover et de rechercher de vrais défis (comme le rendu des poils et de la nourriture dans Ratatouille) ils se contentent de "prouesses" techniques en contradiction avec tout idée d'optimisation de film 3D. Par exemple, les réalisateurs de Shrek était super fiers de nous annoncer que dans la scène finale, ou il doit y avoir 1100 persos, tous avait le meme degré de modélisation. Tous les étudiants en 3D était mort de rire, vu le manque de logique du truc (c'était au making-of du film a Annecy).
La beauté des Dreamworks, mouais, c'est assez subjectif. Pourtant, niveau éclairage, décors et ambiances, j'ai trouvé Shrek ou encore Nos Voisins les Hommes dégueulasses et techniquement correct mais pas renversant, alors que Pixar tend vers une stylisation certes cartoonesque, mais d'une grande cohérence. Le travail en amont de conception est d'ailleurs bien plus passionnant dans la boîte de Lassetter: je vous invite à feuilleter les Arts-Books de Pixar si vous passez par Album, par exemple.
Les histoires et l'humour, la aussi c'est à l'appréciation de chacun. Mais entre Shrek et l'humour référencé à la culture populaire et à la parodie facile (certaines gags du dernier opus sont minables), servi dans une histoire niaise et insipide, alors que les auteurs revendiquent une certaine audace humoristique (avec le gros message moralisateur à la fin... Limite c'est du sur-Disney) et les histoires certes enfantines mais construites de Pixar, j'ai vite fait mon choix. Par exemple, dans Ratatouille, l'humour est référencé en partie au comique gestuel, grande première dans une film d'animation 3D (et prouesse d'animateurs).
Toujours dans le scènario, Shrek tombe dans un systématisme: chaque film soit apporter son lot de nouveaux personnages, inexploités car dans profondeurs, qui sont apparemment là pour combler le scénario bien vide. Autant réduire le nombre de personnages, mais les creuser.
Enfin, les reproches que je fais à Dreamworks peuvent s'appliquer à Disney Animation (pas Pixar), qui font un peu de la merde en 3D, genre Chicken Little ou Meet the Robinsons. Ou même à Sony avec Surf's Up...
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