Je crois que la pire des choses est de se réfugier dans l'idée de parfaitement connaître l'autre.
De plus en plus de couples qui en ont les moyens alternent vers 50ans ou parfois même avant des périodes où chacun vit seul dans son lieu de vie pour se retrouver par la suite. L'autre doit rester en bonne partie un ou une inconnu(e), c'est le meilleur moyen de s'y intéresser et d'avoir besoin et envie de le séduire.
A 20ans on croit que l'amour c'est la fusion. Or, elle correspond à la passion , qui reste l'idéal de l'amour mais qui résiste mal au quotidien. Il y a plusieurs façons d'aimer, l'amour se renouvelle sans cesse et peut se vivre de manière différente.
Il faut pouvoir faire le deuil d'une fusion et aller de l'avant sans se retourner sur un passé commun pour continuer à s'aimer.
L'exigence de bonheur dépasse parfois l'amour donc on se sépare de gens qu'on aime parfois.
Or l'éventualité d'une infidélité de l'un ou de l'autre peut ne plus être une catastrophe absolue car quand on s'aime , le couple vaut mieux que cela.
On peut avoir plus de recul et moins d'amour propre avec les années.
Il y a aussi à chaque âge ses plaisirs sexuels.
Des femmes de 30ans veulent réussir dans leur vie sexuelle, vie de couple, leur métier, leur famille. Ce qui véhicule beaucoup de stress et de souffrance.
Des femmes ont le sentiment que si elles s'abandonnent dans les bras d'un homme, ils les abandonneront ensuite.
Certaines font l'amour avec un inconnu et découvre l'art des sex toys.
Certaines femmes jouissent pour la première fois à 40ans, d'autres découvent enfin la complicité avec leur homme au lit. Parfois elles fantasment davantage qu'à 20ans et plus émancipées prennent un amant pour rebooster la vie sexuelle de leur couple.
Plus exigeantes avec les années, elles veulent la qualité au lieu de la quantité.
40% des femmes de 40 à 49ans estiment que la sexualité est indispensable dans leur vie à leur épanouissement.
4,4 partenaires en moyenne entre 40 et 50ans.
8,7fois par mois , c'est la fréquence moyenne des rapports sexuels entre 40 et 50ans.
3,9% des 40-49ans déclarent avoir déjà eu des rapports homosexuels.(INstitut national de la santé et de la recherche médicale et l'institut national de la démographie en France)
Certaines prennent un amant, d'autres découvrent leur homosexualité .
Entre 50 et 60ans , la ménopause ralentit la sexualité donc certaines en profitent pour dire stop j'arrête tout car la sexualité leur a toujours été secondaire. D'autres s'adaptent à la ménopause et conservent des désirs et grâce aux lubrifiants et viagra s'épanouissent.
Des plus de 50ans comblent leur manque sexuel via le net. Et d'autres utilisent un patch pour booster la libido.
Noëlle Châtelet, une romancière a écrit un livre "La femme coquelicot" qui montre une héroine de 70ans libre et aimée par un homme de 10ans plus âgé.
Donc les amours tardives existent. Cela devrait donner de l'espoir.
Le fait d'être regardée et aimée est déjà en soi, une cure de jouvence. Rien n'est fini à cet âge. Tout peut recommencer.
On peut donc très bien choisir de déposer les armes de la séduction, de la performance, de la sexualité pour vivre enfin libérée, y compris du besoin de séduire.Si, à cette période de mâturité, on ne prend ni le temps d'être soi même , ni le temps d'être libre, quand le fera t on? on a le droit d'abandonner la sexualité ou de la vivre de façon entièrement libre parce que c'est sa vérité, peu importe son âge.
Au début de la vie amoureuse comme à la fin de la vie et à son aboutissement , on est dans la redécouverte du désir et de la sensualité
Les amours libres choisis comme tels sont un exemple. Qu'en pensez vous?
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