C'est étonnant, hier soir dans SL,j'étais parti dans mon inventaire pour comprendre tous les bidules que j'ai achetés et puis deux charmantes filles m'ont invité autour d'un feu de camp. C'etait plutôt joli l'endroit et pendant qu'une d'entre elle faisait cuire des petits trucs blanc mou et hyper sucré, je me suis mis à leur raconter une histoire. Je pense qu'elle a sa place ici car il est question d'imagination, de ce besoin de projection et de partage afin de rêver...un peu.
Je ne prétend certainement pas que SL devrait prendre sur le réel mais parfois, quelques instant là bas me semble utile puisque dans le RL nous manquons considérablement de temps au temps.
Bon la voici Edenalya,
- Il était une fois dans un pays lointain… Vincent arrête de sauter sur ton lit tu vas niquer les lattes!...
Donc je disais: il était une fois dans un pays lointain, où régnait le roi Murphy...
Il se mit à rire, le rire que tous les gamins ont à cet âge.
- Quoi? Ben oui le roi Murphy... Qui régnait sur un peuple composé principalement de joliesses, qui n’avaient d'yeux que pour lui.
Vincent s’allongea sur le dos, les mains croisées derrière la tête, tandis que moi je gardai la pose du conteur dont on ne peut se lasser.
- C'est quoi des joliesses? dit-il tout étonné.
- Heu des filles, de jolies filles… Tous les jours il s'asseyait sur la rive afin de contempler leur baignade matinale et...
- Ça sert à quoi les filles?
- Heu... pour le moment à rien Vincent, non à rien.
- C’est quand qu'il va se battre le roi Murphy?
Je lui dis d’attendre et qu’il allait mieux me comprendre.
- Donc j'étais sur la rive... enfin le roi était sur la rive et elles aimaient se faire belles pour lui. Leurs corps de déesses se mouvaient sur l'eau tandis que leur regard se portait tour à tour vers leur roi, attendant qu'il se jette avec sveltesse dans cette eau chaude et parfumée de rêves… dis-je avec une application maximale, pas peu fier de la tournure que je donnais aux évènements.
- Moi j’aime bien quand il se bat le roi Murphy.
- Ouais je vois… tu sais Vincent, Murphy il a les bras pour, il peut quand il le veut se jouer des méchants mais il faut que tu comprennes qu'il y a un temps pour chaque chose. On ne va pas foutre des gnons tout le long de notre vie, sous prétexte que cela fasse plus viril.
Je me suis couché à côté de lui, nos têtes se sont rapprochées comme pour mieux immortaliser l’instant présent, instant que je ressortirai lorsque le cœur sera en chantier, en manque de tendresse.
- On dit qu’il faut être artiste pour voir ce que les autres ne voient pas Vincent, mais on peut tromper tout ça et lorsque l’esprit est bien préparé, l’œil voit ce qu’il veut bien croire. Le mal de vivre, les croyances des autres et la peur de mal faire sont oubliés. On devient l’incarnation de quelqu’un, de quelque chose. Quelque chose de génial… enfin c’est ce que moi je crois. Si je te dis tout ça c’est parce qu’il faudra pas mal s’armer dans la vie, que rien ne sera jamais acquis et que la meilleure façon de voir le monde c’est encore de se l’inventer. Me suis peut-être mal prit, c’est bien possible et je sais que tu aurais préféré voir arriver dans mon histoire, Bertrand le nain sur son cheval rose, armé d’hallebardes et balançant toute sa quincaillerie sur Murphy.
Vincent s’est endormi, c’était inévitable. Le message n’est pas passé et pour cause, l’apprentissage n’est pas une chose facile, tellement peu facile, qu’à force de chercher son bonheur je me bute aux manques et m’accroche à mes folies multiples.
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