Le problème est la grande imprécision des faits qui ne fournit pas de lignes directrices pour les recherches.
Pour l'instant j'ai quelques jurisprudences et quelques textes/informations:
CE, 17 février 1988 : les prélèvements d'organes en vue d'une greffe sur le cadavre d'un mineur sont subordonnés à l'autorisation expresse de son représentant, toutefois si les prélèvements présentent des fins scientifiques il n'y a pas besoin d'un consentement exprès à condition qu'il n'y ait eu aucune opposition sur le registre de l'établissement ou portée à la connaissance du service hospitalier.
TA Nantes, 6 janvier 2000 : le consentement du défunt est présumé si les prélèvements répondent à des fins thérapeutiques, les prélèvements en vue de connaitre les causes du décès soit l'autopsie peuvent être pratiqués même en cas d'opposition du défunt ou de sa famille à condition de remplir un devoir d'information à l'encontre de la famille.
TA Amiens, 14 décembre 2000 : alors même que les prélèvements d'organes sans accord préalable sont licites, un centre hospitalier n'est pas dispensé du devoir d'information envers les parents de la réalité du prélèvement, la carence du devoir d'information constituant une faute engageant la responsabilité du médecin.
La loi Caillavet permet d'effectuer des prélèvements d'organes ou de tissus dans un but thérapeutique ou scientifique. Le principe directeur de cette loi est d'autoriser ces prélèvements chez des personnes décédées majeures quand le défunt n'a pas manifesté son opposition à une telle pratique. Le décret d'application et ses circulaires organisent le recueil de cette opposition qui doit se manifester sous la forme d'une démarche active de la personne hospitalisée avant sa mort ou de ses proches après le décès
. Cette conception respecte la volonté du législateur qui avait rédigé ainsi l'article 2 de la loi de 1976 : "Des prélèvements peuvent être effectués à des fins thérapeutiques ou scientifiques sur le cadavre d'une personne n'ayant pas fait connaître de son vivant son refus d'un tel prélèvement".
La circulaire du 31 juillet 1992 admet implicitement l'imprécision de l'instruction du 5 juin 1992 et son incompatibilité avec les termes de la loi de 1976 et demande à l'administration de "s'assurer auprès de la famille ou des proches du défunt que celui-ci n'avait pas fait connaître de son vivant son opposition au prélèvement".
Article 16-3 du Code Civil à la suite de la loi du 29 juillet 1994 : il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité thérapeutique pour la personne. Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir. Le médecin s'expose à des sanctions pénales s'il ne recueille pas le consentement ou pratique l'intervention en dépit de l'opposition.
Cass., 25 janvier 1997 : la charge de la preuve du devoir d'information incombe au médecin.
Cass., 15 juillet 1999 : extension du droit à l'information par l'exigence posée au médecin d'énoncer les risques normalement prévisibles mais aussi tous les risques même exceptionnels. (c'est ces prises de risque acceptées par les patients qui ont permis les avancées de la science.)
Selon certaines études aux Etats-Unis 42% des médecins disent ne pas savoir quel degré d'information souhaite le malade, 29 patients cancéreux en phase III souffrent d'une mémorisation insuffisante ne leur permettant pas d'apprécier à juste titre l'information donnée, 1/3 des 29 malades présentent une incompréhension de l'essai thérapeutique.
Selon Moutel l'information, correctement délivré par le médecin, est plus ou moins mal enregistré par les patients en situation de stress physique, de troubles, ...
Les travaux de Warren ont montré que dans 31% des cas les proches d'un patient pouvaient donner leur consentement à une étude tout en prétendant que ce dernier ne serait probablement pas d'accord (viabilité du consentement?)
CE, 2 juill. 1993, n° 124960
CE, 4 oct. 1991, n° 100064
CE, 4 oct. 1991, n° 103045
Désolé pour le pavé.
(mais ça m'aide en même temps à organiser mes idées et puis ça peut toujours intéressé quelqu'un.
)
Enfin je tourne en rond car l'imprécision des faits est trop grande et il me faut qualifier les termes de décès, mort cérébral, prélèvements, expériences, ...