Certains pensent à tort que l'aigle à deux têtes, symbole de Games Workshop, est la preuve que tous les concepteurs sont membres d'une secte satanique néo-nazi, alors que l'aigle à deux têtes n'est rien de plus qu'un symbole impérial, datant du Saint Empire Romain Germanique, que GW a repris pour l'emblème de l'Imperium (dans "empire galactique" il y a "empire" donc aigle, c'est pas plus bête que ça).
De plus il ne faut pas oublier qu'au tout début, avant d'inventer Warhammer, Games Workshop produisait des wargames historiques. La relation avec le S.E.R.G. vient de là à mon avis.
C'est complètement ridicule et stupide de s'acharner à voir la marque du totalitarisme partout pour tout diaboliser. Warhammer est un monde médiéval-fantastique où les guerres sont très fréquentes, les épidémies également, et le fanatisme religieux est parfois un remède à tout ce désespoir. Ce n'est pas un monde rose-bonbon comme Warcraft, où on a le choix de vivre en paix (et où on fait la guerre pour s'amuser, en capturant un drapeau puis en le rendant l'adversaire en lui disant "GG"). C'est même tout le contraire. Cette fois c'est la guerre, la vraie, la dure et impitoyable, où chaque camp se bat pour vivre, voire survivre.
Warhammer 40k représente un futur apocalyptique, où la seule solution pour la survie de l'humanité est un régime totalitariste. Non pas pour dire "la dictature c'est cool", mais pour que ça soit encore plus cauchemardesque.
L'Empire de Warhammer Battle, quant à lui, s'inspire bel et bien du Saint Empire Romain Germanique, et Karl-Franz peut être assimilé à une parodie du Kaiser, mais toutes les comparaisons du style "Altdorf = Berlin" ne prouvent rien du tout. La seule volonté qu'on peut prêter à Rick Priestley et les autres qui ont contribué à faire Warhammer c'est de partir de la base de leurs wargames historiques pour en faire un wargame fantastique, plein de références plus ou moins historiques (comme celles qu'on a cité) ou littéraires (Sigmar=Conan le Barbare, les Halfelings=les Hobbits... etc.).
Pour revenir au sujet, je me rend compte que j'ai traduit ici même quelques textes pour le Chaos, car à mon avis c'est de loin le plus difficile à cerner pour les néophytes, mais il est vrai que l'Empire mériterait bien que je le brosse également.
Alors tout d'abord un petit rappel géographique :
Voici les armoiries correspondantes aux régions de l'Empire :
Je vous passe la chronologie détaillée, etc... l'Empire a été fondé en l'an 0 par Sigmar Heldenhammer, et aujourd'hui on est aux alentours de l'an 2522, 2523 C.I.. Les dates doivent être précisée en fonction de quel calendrier (en général, on marque C.I. pour le calendrier impérial), car en Bretonnie le calendrier est différent, on commence à partir de l'Unification de la Bretonnie par Gilles le Breton, presque 1000 ans après Sigmar (donc on retranche environ 1000 et quelques années).
Voilà voilà, et l'Empereur actuel est Karl Franz, un empereur dynamique malgré le poids énorme des charges qui pèsent sur ses épaules de simple mortel. Il est en effet à la fois un puissant guerrier, un grand général, un politicien accompli, un juge sage, un diplomate virtuose, excellant dans les demandes d'alliances à ses voisins, et un noble gentilhomme cultivé. En conséquence, il ne peut être partout à la fois, et vu la taille de l'Empire il ne peut répondre à toutes les demandes qui viennent du fin fond du territoire. C'est dans ce but que les Comtes-Electeurs prennent le relai. Chacun est prince d'une contrée de l'Empire, chaque contrée étant quasiment indépendante. Chaque Comte-Electeur est libre de lever de nouvelles taxes, de rédiger de nouvelles lois, tant qu'elles ne sont pas en contradiction avec les lois communes de l'Empire.
D'ailleurs les taxes sont nombreuses et variées dans l'Empire. Ce qu'il y a de surprenant c'est que les plus pauvres doivent s'aquitter de plus de taxes que les riches. Les plus riches, grâce à leur influence, parviennent souvent à se faire exempter de telle ou telle taxe, mais les pauvres, eux, n'ont guère le choix et doivent payer des taxes aussi nombreuses qu'étonnantes, telles que la taxe sur la taille des fenêtres, la taxe sur le nombre de doigts à chaque main, ou le permis de port de chapeau.