La légende de " Pok le Kou "

Répondre
Partager Rechercher
Comme vous le savez sûrement tous, l'une des origines du fameux dicton " Dans le doute, frappe encore " est Warhammerienne, et plus précisément orque.

En effet, cette peuplade possédait, en des temps reculés, des sages. Pas réellement au sens où l'entendraient les nains, humains ou les elfes. Il s'agissait plutôt d'orcs mal nés, du moins ainsi le jugeaient la majorité de leurs confrères. Ces orcs, si particuliers, avaient la fâcheuse manie de répéter inlassablement le même geste après avoir mené un rude combat.
Certains piétinaient de l'aube jusqu'au crépuscule la même tête de nain, qui finissait par ressembler à une déjection gobeline, d'autres beuglaient dans une oreille arrachée à l'ennemi des borborygmes incompréhensibles pendant des heures ( de peur qu'ils ne se soient pas bien faits comprendre ), d'autres arrachaient les poils de barbe de leurs ennemis un par un ...
Alors que la majorité de leur peuple s'adonnait à des plaisirs simples, comme, par exemple, arracher les têtes des cadavres pour ensuite faire des concours de lancer, ces êtres " à part " finissaient par les intriguer, et on leur attribua une sorte de folie, que nous pourrions qualifier comme étant la naissance du "doute".
Mais en lieu et place de folie, ces orcs " à part " ne faisaient que perpétuer une tradition millénaire ...

Mais voyons comment cette légende a pu arriver jusquà mes oreilles avisées ...

***L'anecdote***

Un archéologue nain, au péril de sa vie et de son tonnelet de bière, astucieusement accroché autour d'une chaîne en mithril, elle-même suspendue à son cou, a retrouvé les traces d'anciennes peintures troglodytes, oubliées de tous, et surtout des orcs dont la mémoire est aussi sélective que celle d'un elfe qui cherche sa plus belle robe pour aller ganker du gob' au clair de lune.
Ce nain a donc habilement recopié ce chef d'oeuvre de l'histoire orque, retraçant l'une des plus grande découverte de cette nation.
Si l'auteur de cette scène inoubliable resta anonyme, la morale qui s'en dégageait imprégna la mémoire orque, à tel point qu'elle permit aux peaux vertes de gagner de nombreuses batailles, du moins selon les historiens elfes noirs les plus avisés ( oui, je connais plein de monde, et alors ?! ).
Ainsi donc, ce nain finit par se retrouver dans une auberge de rase campagne ( normale pour un nain ... ) pour y reconstituer sa réserve perso de bière. Seulement, n'ayant plus le sous, il finit par convaincre l'aubergiste, sûrement atteint d'un début de mutation chaotique au niveau du cervelet, que cette copie était un trésor de l'histoire orque, qui valait son pesant d'or.
L'aubergiste, ayant eu l'audace de vouloir faire commerce de cette horreur dans la très sainte bourgade de Kriekenfestenbier, où j'exerce souvent ma noble activité, a fini par être dénoncé.
Je passerai les détails relatifs à son interrogatoire, qui a à peine duré une heure ( je fais trop de zèle ), pour me concentrer sur l'essentiel : la copie de la peinture rupestre orque.
D'abord horrifiée, je finis par recouper les aveux de l'aubergiste ( une sombre histoire de tonnelet accroché à un nain ) avec cette copie, pour en déduire que je tenais là l'un des principes premiers de la culture orque, qui pourrait par la suite me permettre de mieux informer l'Empire des moeurs barbares de ces peaux vertes. Mieux comprendre son ennemi, c'est aussi mieux le combattre.

- Ferdinand von Kleinekartöffen -
- Répurgateur -

***Epilogue***

Ce que ne savait pas notre sympathique répurgateur, c'est la véritable histoire qui donna naissance au proverbe de légende ainsi qu'à la peinture ...
Il y a longtemps, très longtemps, très, très, très longtemps, alors que la guerre faisait rage entre le peuple nain et les effroyables orcs, une immense bataille eut lieu.
Après la terrible confrontation entre les deux armées, aucune des deux n'était réellement parvenue à obtenir la victoire.
De petits groupes épars menaient des escarmouches pour tenter de vaincre les dernières poches de résistance ennemies.
Un orc finit par se retrouver seul, au milieu du brouillard de guerre, entouré d'amoncellements de cadavres, à perte de vue. A chaque pas, il pouvait entendre les gémissements des nains rescapés, ou même ceux de ses compagnons d'armes. Seul le sifflement du vent, qui soufflait par bourrasque, se mêlait parfois à leurs complaintes, ou alors y ajoutait une note aiguë de désespoir, rendant la scène encore plus morbide.
Notre ami orc, passablement échaudé par la bataille, avançait dans le clair-obscur d'une fin de journée emplit de cris et de sang. Ne sachant pas vraiment où aller, ni quoi faire, chaque cri, chaque gémissement, lui semblait être une nouvelle menace.
Sa fidèle massue au bout hérissée de pointes de fer s'abattait à la moindre de ces alertes. Un cri ? Pok, un kou. Un gémissement ? Pok, un kou. Une parole ? Pok, un kou.
Au loin, il finit par entendre des cris familiers ( Uuuuuuuuuuuuuurkkkk - Gromf Gromf - Hark Hark Hark ), telle une contine hurlée par l'un de ses maîtres, lorsqu'il était jeune. Un groupe orc fêtait dignement ce qui devait être une victoire - ils étaient encore vivant, et n'avaient plus personne à taper.
Alors qu'il s'approchait de ce groupe d'orcs, ces derniers finirent par le repérer, à l'odeur. Tous se turent lorsqu'ils s'aperçurent que leur frère d'arme n'allait pas bien. A chaque pas, il assénait un coup de massue, ici dans une tête de nain, là dans un moignon de gob. Vu et entendu de loin, ce manège ressemblait à une mécanique psychique et mystique inconnue par les orques. Un cri : Pok, un kou. Une parole : Pok, un kou. Chose effroyable, le doute qui habitait l'orc errant finit par envahir le petit groupe. Le sifflement du vent aidant, la vision de la scène prenait une ampleur jamais perçue par ces peaux vertes : une touche de mysticisme.
Alors que leur compagnon d'infortune arrivait à leur hauteur, celui-ci s'arrêta, et les regarda tous, tour à tour. Tous étaient interloqués.

- L'orc errant " Grumf ??? "
- " ... "

L'orc errant finit par continuer son manège des jours durant, suivit par le petit groupe, qui fit de même.
Ainsi naquit la légende de "Pok le Kou", célèbre orc qui finit par achever autant de peaux vertes que de nains, lors de cette terrible bataille.

Un mystique gob' immortalisa cette scène dans une grotte de campagne, après un déjeuner trop lourd ( le nain devait être sûrement ivre avant la bataille ).

Finalement, la force de cette aventure perdura à travers les temps, dans l'inconscient collectif orc et gobelin. Leurs adversaires ayant remarqué cette manie au cours des siècles, le proverbe : " Dans le doute, frappe encore " finit par leur être attribué.
Pok le Kou fut oublié, mais il donna naissance à une règle de guerre assimilée par nombre des siens.
Ainsi donc, ne vous étonnez pas de voir, après la bataille, de petits groupes d'orcs s'adonnant à la pratique de Pok le Kou.
Et si, par malheur, vous entendez un cri suivi de " pok, un kou ", fuyez, pendant qu'il en est encore temps ! Ou alors, un conseil, faites le mort ... Mais faites le vraiment !
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés