La suite de mes aventures…
Je dis « de mes », car contrairement aux jeux classiques, il est évident que c’est moi, et non un avatar. Là où dans un jeu classique on joue les compétences de son avatar, dans Wild Divine, il faut maîtriser ses propres réactions, c’est bien de soi-même qu’il s’agit. Cela rend le jeu très différent d’un jeu de rôle, et d’une certaine manière, plus immersif. Le côté immersif dépend, pour la faible expérience que j’en ai, du type d’épreuve. Il y a des épreuves qui m’accrochent plus que d’autres.
D’abord, j’ai dû recommencer le jeu. OLOLOL le noob ! Je n’étais pas dans le tutoriel, mais bel et bien dans le jeu, et comme j’ai quitté sans sauvegarder

… Mais pas grave, au contraire, refaire les épreuves de base m’a été utile. En fait, dans un sens, ce jeu est un immense tutoriel. Mais pas pour apprendre à jouer, un tutoriel pour apprendre à contrôler son corps et son état d’esprit.
Il n’y a pas d’aventure à proprement parler. Vous êtes une sorte de disciple qui arrive dans une petite cité (composée essentiellement de temples style bouddhiste) et vous rencontrez des maîtres. Ceux vous donnent des conseils, vous passez des épreuves, vous trouvez / ramassez des objets qui vous permettent de passer aux épreuves suivantes. Comme dans tout jeu, les épreuves deviennent de plus en plus difficiles. À part que là, le résultat est mesuré grâce au biofeedback. Une épreuve facile ne va demander qu’un petit changement d’état interne, une épreuve difficile va demander un changement plus grand, que l’on saura faire, on l’espère, à ce moment-là, grâce à tout l’entraînement précédent.
Recommençant le jeu, je me suis donc retrouvé face à la roue, toujours pas bien compris comment ça marche, à la boule qui faut faire léviter (j’ai à peine réussi à la faire se soulever du sol, deux ou trois secondes), à la cheminée (où finalement il semble qu’elle ne s’allume pas vraiment et où donc j’ai pas mal réussi à faire apparaître des flammes) et aux balles de jonglage.
C’est marrant, les balles de jonglage. Alors que dans la journée, dès que j’ai commencé l’épreuve, les balles volaient haut et fort, ce soir, crevé, j’ai eu un peu de mal à faire monter mon énergie et décoller les balles… J’ai pu jongler, mais au mieux, cela n’avait rien à voir avec l’énergie de cet après-midi !
La cheminée est dans la maison de la Lady of the Wood. Oui, Lady of, pas Dame de. Le jeu est en anglais. Et cela peut être un problème : il y a quand même pas mal de blabla, et pas de sous titres. De manière générale, si vous êtes anglophone, cela ne devrait pas poser trop de problème ; les voix sont assez claires et compréhensibles. Mais pas toujours. Dans la maison de Lady of the Wood, il y a un miroir magique, et il m’a fallu cliquer 3 ou 4 fois dessus pour ré écouter le texte, et à peu près comprendre que le miroir me conseillait de trouver une fleur… Toutefois, si on a vraiment une difficulté avec l’anglais parlé mais que l’on se débrouille avec l’anglais écrit, il reste la possibilité de demander de l’aide dans les forums de Wild Divine.
J’ai trouvé une fleur, en suivant un chien et… en me trompant de chemin ! Du coup, j’ai renoncé à chercher le chien, je suis retourné voir le miroir, avec la fleur. J’ai reçu comme conseil d’aller voir les danseurs de Dargha (ou quelque chose comme cela). Ni une ni deux, j’y vais, je commence à explorer la vallée, et je comprends où est passé le chien que je devais suivre. Pas en direction des danseurs. Soit, les danseurs attendront, je retrouve le chien qui m’emmène vers le Temple of Awareness. Là, un maître, assis, médite. Il me donne quelques conseils, j’explore un peu le temple et je trouve des zones d’entraînement.
Là, je dois d’abord dire que j’ai parfois été un peu bluffé par les graphismes et la musique. Le temple est en haut d’une montagne, et par les fenêtres on voit les montagnes en face. J’ai un peu eu l’impression de me balader dans un Tibet imaginaire, c’était sympa.
La première épreuve que j’ai décidé de faire (il n’y pas d’ordre imposé) ne m’a pas trop plu. Il s’agissait d’être calme et de regarder des oiseaux voler et faire des cercles dans le ciel. Un peu le même principe que le jonglage. J’y suis arrivé assez vite, mais je ne savais pas si ce que je faisais était vraiment bien, parce qu’il y a pas mal d’oiseaux, et ils volent un peu partout.
L’épreuve suivante consistait à, par télékinésie, entasser des rochers les uns sur les autres. Pour réussir, il fallait simplement garder un état mental constant, sans variations.
Mon premier rocher se pose tout seul. Le second arrive de la gauche de l’écran, volant à une altitude à peine supérieure au rocher sur le sol. Je l’observe se rapprocher du premier… S’arrêter juste avant… et commencer tout doucement à descendre vers le sol ! Je me concentre pour remonter le rocher, rien à faire, il descend, lentement mais sûrement… Il touche le sol, il s’envole et quitte l’écran. Un autre rocher prend sa place, arrivant en volant très bas… Et rebelote, je le vois descendre lentement. Je me dis ok, je laisse tomber, je pousse un long soupir… qui fait remonter le rocher !
Je me concentre différemment. J’expire longuement, à la manière d’un soupir. Le rocher se déplace au-dessus de l’autre ! Je continue à garder le rythme… Le rocher descend et se place sur le premier rocher, wahou ! Un autre rocher arrive, j’ai compris la technique, je le place sur les deux autres ! J’en empile 5 comme cela. Puis, au 6ème, je n’y arrive plus… Je me lasse un peu, j’arrête, je reviendrai à cette épreuve plus tard. Plus marrante que les oiseaux !
Une autre épreuve… Une sorte de fenêtre, au loin, une cible… Du tir à l’arc ! Qui semble assez facile : l’arc pointe dans la bonne direction, il n’y a que la hauteur de l’angle à régler. Cela commence classique, il faut cliquer, garder le bouton enfoncé, et relâcher. Quand on relâche, la flèche part. Mais bien sûr, la souris ne permet pas de contrôler l’angle de tir… Devinez comment on le contrôle…
Un coup sur deux, l’arc se place avec un angle très haut. Il faut aller vers un état de relaxation pour voir l’arc se baisser, et relâcher la souris quand l’angle est bon. J’ai mis 3 ou 4 flèches dans le décor avant de comprendre cela

. Ok, assez gaspillé de flèches ! Je me détends.. L’arc se baisse… pas facile… je pense que l’angle est correct.. je pense trop, l’arc remonte ! Calme… Il redescend… Je tire, dans le mille ! Maintenant, la position de l’arc est en bas (un coup sur deux). Pour le faire remonter, il faut passer d’un état de calme à un état d’excitation. J’accélère ma respiration, je remue la tête, l’arc monte, je tire, dans le mille !
La musique du temple… La cible sur la montagne en face… la concentration nécessaire pour toucher la cible… L’immersion était très forte, j’avais assez l’impression d’être là-bas, à tirer à l’arc. De loin, pour l’instant, mon épreuve préférée. En arrêtant le jeu, j’ai appris sur Internet qu’il faut faire un certain nombre de hits à la suite pour passer un grade, dans cette épreuve. J’y retourne à ma prochaine session ! Et après, j’irais voir ces fameux danseurs…
Pour l’instant, et bien que je n’ai fait qu’effleurer le jeu, j’en suis très content. Sincèrement, je pense que ce jeu ne peut pas plaire à tout le monde. Ce n’est certes pas un jeu de hard-core gamer. Mais pour moi, c’est une expérience ludique, amusante, et, point fort, une réelle nouveauté. Et une réelle nouveauté… C’est agréable

!