Plusieurs questions corollaires...
- Soit la mort est l'aboutissement de la "vie" d'un avatar ( et un mécanisme secondaire du jeu )
- Soit elle est un élément fondamental du jeu, élément du BG.
Si la mort est l'aboutissement de la "vie", du "chemin" d'un avatar.
La notion de mort permanente est peut-être à mettre en parallèle avec l"abandon" d'un avatar. Dans ce cas, la motivation du joueur marionnettiste est simple: il se barre du jeu, ou re-roll et recommence une autre marionnette. Bon, dans le premier cas, pas grand'-chose à dire. Dans le second, quelle peut être la motivation?
On passe définitivement sur un re-roll à partir du moment où ce reroll permet de faire de "nouvelles" choses, à priori plus amusantes. Ce peut être un changement de classe/race/métier/compétences/camp ou faction/... Bref. Le re-roll est devenu plus ou moins inévitable dans la mesure où le joueur a eu l'impression d'avoir exploré la totalité de l'éventail des interactions possibles avec son ancien personnage... Il est cependant rare qu'un personnage antérieur soit purement et simplement "effacé", ce qui correspondrait effectivement à l'état de mort permanente.
Dès lors, quel intérêt d'une mort permanente? Imaginons que l'on meurt et que l'on recommence à 100% un autre personnage... Aucun héritage, rien... Je ne pense pas m'avancer des masses en disant que cela n'aura aucun intérêt s'il n'y a pas de compensation. La mort doit à mon sens induire un type d'héritage... La nature de cet héritage peut en être laaaaaaargement discutée mais quoi qu'il en soit, il faut une
transmission entre générations d'avatars du même joueur.
Donc... transmission de nom? d'objets? de compétences? d'XP? de trais physiques? ... Tout est envisageable. Si je reprends les mécanismes des jeux sur lesquels j'ai pu passer quelque temps, j'aurais tendance dans une optique simpliste à opter pour l'attribution à la nouvelle génération, des possessions du parent ainsi qu'une partie ( 1/3 ou 1/2 ? ) de son expérience. En clair, une aide au reroll avec en plus la notion de lignage et de parenté. Quelle profondeur cela apporterait, de pouvoir à la 7ème génération, proclamer que l'on est Gandalff, fils de Ghandelf, fils de Ghandalf, fils de Grandalf, fils de Gandhalf, fils de Gandalphe....
L'idée de
natchez pourrait être très sympa également..
Il est très dommage que la notion de "transmission" entre persos soit souvent trop limitée: je trouve vraiment dommage qu'il soit souvent impossible pour un perso de prendre un ou plusieurs "disciple", "apprenti", "padawan", permettant à ces derniers d'évoluer un peu plus vite par enseignement de compétences en général, transmisson de recettes, partage de ressources et/ou d'outils, ... La seule interaction entre persos se limite souvent à échanger des objets, ou des bourre-pifs... Si ce type de relation existait, il suffirait entre parent et enfant de s'inscire dans cette logique là, le problème de la permadeath étant alors de-facto résolu.
Mais le problème de la transmission dépasse de loin la problématique de ce fil.
Si la mort est un élément fondamental du jeu ou du BG.
On peut certes envisager de forcer la transmission d'XP avec augmentation de cap ou de level... Mais s'il ne s'agit plus alors que d'un différent type de levelling, et je dois avouer que je ne suis pas très chaud ( j'ai une certaine tendance à m'attacher aux personnages que je joue, quelle que soit leur race ou leur moralité, et cela ne me plairaît guère de devoir les sacrifier à la chaîne juste pour progresser... ).
Il est vrai que dans ce cas, en devenant l'ange gardien d'une portée complète de rejetons pixellisés, par le mécanisme d'un ou plusieurs Elus, on quitte un peu le simple PJ pour se rapprocher du rôle de demi-MJ. Pas forcément simple, comment cette profondeur serait-elle accueillie par de jeunes convertis au RPG?
En revanche... Que deux plans existent, se superposent mais restent cachés l'un à l'autre: le plan des Vivants, et celui des Morts... La mort est une étape permettant aux plus "valeureux" permettant du premier au second. Chaque plan influence l'autre. Un "mort" doit être vénéré sur le plan des vivants pour avoir du "pouvoir" dans le plan des morts... Un vivant doit vénérer un "mort" pour pouvoir disposer de compétences magiques... Ya p'têt un truc à creuser
Conclusion?
Les dieux ont toujours soif, n'en ont jamais assez
Et c'est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente...